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3. TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION

3.1. Interprétation des résultats

Afin d’analyser les résultats de notre recherche, nous reprenons brièvement les hypothèses posées au départ. Cette reformulation des hypothèses permettra de diriger l’interprétation des résultats. La première hypothèse pose la question du manque de stabilité dans la prononciation des voyelles et postule que les réponses données au questionnaire devraient varier d’un canton à l’autre en raison de cette instabilité. Cette hypothèse, si elle se confirme, devrait s’observer par des pourcentages suffisamment différents d’un canton à l’autre selon les contrastes vocaliques étudiés, ainsi que par des pourcentages proches entre régions voisines. La seconde hypothèse que nous voulons tester amène à déterminer la raison de ces différences vocaliques dans le parler romand. Nous postulons que ces variations phonémiques sont présentes afin de distinguer les homophones. Si, en effet, ces variations devaient permettre de distinguer des homophones, nous devrions observer davantage de réponses « différent » pour les paires de mots avec voyelles similaires selon le français de référence. Enfin, la troisième hypothèse prédit que, en raison de l’influence de l’orthographe et de la fréquence des mots, nous devrions obtenir davantage de réponses « différents » lorsque l’orthographe diffère entre deux mots. De plus, les scores de certitude devraient être faibles pour les mots peu fréquents.

Tout d’abord, nous proposons une analyse des résultats obtenus aux questionnaires venus de Paris. Cela nous permettra, comme mentionné auparavant, de contrôler la notion de français de référence. Les pourcentages obtenus par les Parisiens montrent une forte concordance entre leur parler et le français de référence, pour la majorité des items testés.

Nous considérons que des scores supérieurs à 80% signifient que la prononciation est très proche du français standard. Les paires de mots [o] – [O] montrent des résultats remarquables.

En effet, neuf des dix items reçoivent une valeur de 100%, c’est-à-dire que les Parisiens font effectivement une différence entre les deux « o » dans ces mots, comme l’attend le français de référence. Seul l’item Aude – ode est inférieur, avec 62.5%. Nous pouvons peut-être interpréter cela comme l’influence de la graphie « au » en début de mot pour Aude, qui serait davantage prononcée avec un « o » ouvert ([O]) par certains participants. Pour les paires de mots [o] – [o], les scores se situent tous au-delà des 80% et trois des cinq items reçoivent un résultat de 100%. Cela montre que les Parisiens prononcent les mots contenus dans les items [o] – [o] avec une même voyelle, comme l’attend le français de référence. L’analyse des paires [O] – [O] n’est pas aussi nette. En effet, deux items obtiennent 100%, l’item col – colle se trouve à 87.5%, ce qui est toujours proche de la valeur maximale, l’item maure-mort n’obtient plus que 62.5%, et un seul item, tome – tomme, se situe au-dessous des 50% avec 37.5%. Nous pouvons constater que tous les participants ne sont pas d’accord quant à la prononciation de ces items, car certains font une distinction entre les mots présentés. Ils se détachent en cela légèrement du français de référence. Cependant, en ce qui concerne la voyelle « o », nous pouvons conclure que l’accord entre la prononciation effective des Parisiens et la prononciation attendue par le français de référence est très bon. Observons maintenant les résultats pour le contraste [e] – [E]. Pour ces deux voyelles, la correspondance est moins claire. Pour les paires [e] – [E], nous pouvons remarquer une concordance importante avec le français de référence. Huit items sur dix se situent au-delà de la barre des 70%, avec six items à 100%. Seul un item obtient 50%, l’item gai – guet. Il est difficile d’apporter une explication à cette absence de distinction entre ces deux mots chez la moitié des participants. Elle n’est cependant pas révélatrice d’une absence totale de distinction, car seul quatre participants sur les huit Parisiens étudiés ont répondu qu’ils prononçaient de la même manière. Pour les items [e] – [e], nous pouvons constater que trois items se trouvent au-delà des 80%, ce qui représente tout de même une bonne concordance avec le français de référence. Un item est proche des 60% et le dernier, dé – des n’obtient que 37.5%. Les deux mots de cet item amènent donc une distinction entre les « e ». Cependant, nous ne pouvons pas savoir lequel des deux mots est prononcé avec une voyelle ouverte [E]. Les items [E] –

[E] sont davantage proches du 100%. Toutes les moyennes sont au-dessus de 75%, ce qui signifie que la plupart des Parisiens ne font aucune distinction à l’intérieur des items, comme le prédit le Petit Robert (1993). Ces deux voyelles [e] et [E] sont en général prononcées comme l’attend le français standard, à l’exception de quelques items. Passons enfin au contraste [a] – [A]. Les pourcentages aux items [a] – [A] sont tous inférieurs à 50%. Cela signifie que peu de participants distinguent les mots présentés, donc n’ont pas une prononciation en accord avec le français de référence. Les résultats obtenus pour les items [a]

– [a] montrent que la plupart des participants ne font pas de différence dans la prononciation des voyelles de ces mots. Nous n’observons cependant pas une homogénéité parfaite, et cela amène à dire que la distinction entre [a] et [A] est floue. En effet, nous pouvons encore analyser les résultats pour les paires [A] – [A], où il n’y a pas de consensus. Seul un item obtient 100%, les autres se situant entre 50 et 90%. Ces scores sont cependant élevés, et à l’observation des pourcentages obtenus à l’opposition [a] – [A], nous pouvons avancer que les Parisiens ne font pas une distinction claire entre les deux « a ». Les résultats parisiens nous permettent de conclure que le français de référence représenté par la transcription phonétique du Petit Robert (1993) ne coïncide pas tout à fait avec le français réellement parlé en Ile-de-France. Cela est surtout vrai pour la voyelle « a ». La différence entre le « a » antérieur ([a]) et le « a » postérieur ([A]) n’existe presque pas à Paris. Seuls quelques Parisiens semblent faire une distinction. Par contre, pour la voyelle « o », la concordance est très bonne, et les deux voyelles fermée et ouverte sont présentes en Ile-de-France. Pour la voyelle « e », la correspondance entre le français de Paris et le français de référence est relativement forte également. Quelques items ne reçoivent pas de consensus, mais cela ne signifie de loin pas une absence de distinction entre les deux voyelles ouverte et fermée. Il nous semble important de relever le fait que l’analyse de la prononciation parisienne ne se base que sur huit participants, ce qui n’est pas suffisant pour que nos conclusions soient totalement fiables.

Cependant, au vu du relatif consensus observé dans la majorité des contrastes vocaliques étudiés, nous nous autorisons à conclure que la transcription phonétique sur laquelle nous nous sommes basés afin de construire notre questionnaire était proche de la réalité. Nous verrons par la suite que la distinction entre les deux « a » est effectivement celle qui n’est presque plus produite, y compris dans certains cantons romands.

Après avoir étudié les productions des Parisiens, nous allons nous pencher sur la population qui nous intéresse plus particulièrement, les romands. Tout d’abord, nous nous proposons d’analyser chaque type de contraste, ensuite nous les éclairerons à la lumière de nos hypothèses. Prenons pour commencer le contraste vocalique entre [o] et [O]. Les résultats

pour les paires de mots [o] – [O] sont nets : les six cantons romands se situent au-delà des 60% et une majorité d’items obtiennent des pourcentages supérieurs à 80%. Cela nous permet d’observer qu’une distinction entre [o] et [O] est effectivement réalisée dans les divers cantons suisses. Pour les items comprenant les syllabes [o] – [o], nous obtenons des scores proches de 0% à la majorité des items pour les cantons de Fribourg, Neuchâtel et Jura. Nous pouvons en déduire que ces cantons font une réelle distinction entre les voyelles dans les mots présentés pour ce contraste. Les Genevois et les Valaisans, eux, sont davantage proches du 100%. Nous pouvons alors dire que ces derniers font peu de distinction entre des mots contenant la même voyelle « o » et se rapprochent en cela du français standard. Pour ce contraste, nous observons deux particularités. D’une part, on remarque que, pour l’item trop – trot, les Jurassiens et les Neuchâtelois obtiennent des scores proches de 100%. Néanmoins cela ne signifie pas qu’ils prononcent ces deux mots de la même façon que dans le français de référence. En effet, à l’écoute de ces locuteurs, nous entendons un « o » ouvert ([O]), alors que le français de référence attend un « o » fermé ([o]). D’autre part, une exception se profile dans l’analyse des paires [o] – [o]. Nous constatons un score de 0% à l’item fausse – fosse pour cinq des six cantons. Cela signifie que tous les cantons, sauf le Valais, font clairement la distinction entre l’adjectif fausse et le nom féminin fosse. Cet item est le signe que le contraste entre les deux [o] n’a pas encore disparu dans les cantons où on aurait pu le penser à l’observation des résultats aux autres items. Les Genevois distinguent donc encore les deux

« o », mais de manière moins importante et moins systématique semble-t-il. Si nous prenons les paires de mots [O] – [O], nous constatons que les romands ne font pas beaucoup de différences entre deux mots contenant cette voyelle. En effet, on observe plus de scores proches de 100%, et cela pour tous les cantons. L’item maure – mort montre des scores plus faibles cependant, avec une majorité des cantons au-dessous de 40%. Nous pouvons penser que cette paire de mots est moins fiable que les autres, du fait que le mot « maure » est peu fréquent dans le langage courant. Pour cela nous ne voulons pas tirer de conclusions de cet item. Nous pouvons conclure avec ces résultats que les romands font une distinction entre le

« o » ouvert ([O]) et le « o » fermé ([o]), comme l’on peut s’y attendre en référence à la transcription phonétique du Petit Robert (1993).

Attardons-nous maintenant sur le contraste vocalique entre le « e » ouvert ([E]) et le

« e » fermé ([e]). Nous commençons par l’analyse des résultats pour les paires de mots [e] – [E]. La principale observation que l’on peut faire est que le canton du Valais est systématiquement au-dessous des autres cantons, à l’exception de l’item dé – dès. Cela signifie qu’ils tendent vers une assimilation des deux voyelles, qui ne deviendraient plus

qu’un seul « e ». Les scores sont cependant relativement hauts, c’est pourquoi on ne peut pas dire qu’il n’existe pas deux voyelles [e] et [E] en Valais. Le canton de Fribourg se situe pour chaque item au-delà des 90% : on peut alors affirmer que dans ce canton, il existe clairement deux voyelles, qui permettent une distinction entre ces différents mots. Pour les paires de mots [e] – [e], tous les cantons présentent des scores proches de 100%. Les romands prononcent donc ces mots avec une même voyelle, dans la majorité des cas, comme le prévoit le français de référence. Les cantons qui semblent faire quelques légères différences sont le canton de Vaud, le Valais et le canton du Jura. Genève, Fribourg et Neuchâtel sont très homogènes avec des scores proches des 100%. La voyelle ouverte ([E]) apporte davantage d’hétérogénéité. En effet, selon les items, on observe des pourcentages plus bas (rai – raie et mai – mais). Il est difficile de dire clairement quel canton se rapproche du français de référence, car aucun ne présente une homogénéité entre les divers items. Cependant, on peut observer que les Genevois, les Fribourgeois et les Neuchâtelois sont à nouveau proches des 100% en ce qui concerne trois des cinq items. Il faut ajouter à ce groupe les Valaisans qui, ici, semblent prononcer ces mots avec une même voyelle, comme le prévoit le français de référence. Il est à noter que l’item mai – mais est clairement distingué chez les Fribourgeois qui obtiennent 0% et chez les Neuchâtelois qui, eux, sont à 10%.

Finalement, regardons de plus près les résultats pour le contraste entre la voyelle « a » antérieure ([a]) et la voyelle « a » postérieure ([A]). Comme il a été mentionné dans le chapitre des résultats, cette opposition est plus difficile à observer, tant pour les participants dans leur propre jugement, que pour nous dans l’analyse des réponses. En effet, on observe une grande hétérogénéité et il est difficile de tirer des conclusions claires concernant ce contraste. Nous allons tout de même oser quelques interprétations. Nous pouvons observer les résultats à l’opposition [a] – [A]. Aucun item ne reçoit des résultats homogènes, et très peu de cantons obtiennent des scores proches du maximum ou du minimum. Nous pouvons quand même noter que le canton de Vaud est souvent dans les scores les plus élevés, sans toutefois se situer pour chaque item au-dessus des 80%. Pour les paires de mots [a] – [a], nous observons que certains items tels que tare – tard, date – datte et phare – fard sont prononcés comme dans le français standard chez la majorité des locuteurs romands. Cependant, il semble que tous les habitants d’un même canton ne soient pas d’accord sur le sujet. En effet, dans le canton de Vaud et dans le canton de Fribourg, nous obtenons pour l’un ou l’autre de ces items des scores proches de 50%. C’est ce que nous pouvons également constater pour les items malle – mal et sale – salle pour les autres cantons. Ces scores proches des 50% signifient que certains locuteurs d’un même canton font une différence dans la prononciation des deux mots,

alors que d’autres ne font aucune distinction. C’est également ce que l’on peut remarquer dans les résultats pour les paires [A] – [A]. À part pour les deux items (le) vase – (la) vase et lâche – (il) lâche, les scores se situent entre 80% et 10%. Il n’y a donc pas de consensus quant à la prononciation de la voyelle « a ». Les résultats pour cette voyelle ne nous offrent pas d’interprétations claires quant au contraste [a] – [A], si ce n’est de dire que les deux voyelles, antérieure et postérieure, persistent, et qu’elles n’amènent à aucun consensus quant à leur prononciation.

Éclaircissons maintenant nos hypothèses. La première stipule qu’on devrait observer des différences dans la prononciation entre les divers cantons, en raison de l’instabilité vocalique. Si cette hypothèse est confirmée, on s’attend à trouver des pourcentages très divers d’un canton à l’autre. En analysant les résultats, on observe en effet des différences. Celles-ci sont parfois très marquées, parfois moins. De la même façon, à l’intérieur d’un même contraste on trouve des variations. On peut donc conclure qu’il y a des variations dans la prononciation d’un canton à l’autre, et également qu’il n’y a pas toujours de consensus à l’intérieur d’un même canton. Cela dépend aussi du contraste étudié. Par exemple, selon nos résultats, le contraste [o] – [O] amène à un consensus assez important à l’intérieur des cantons. Cependant, le consensus est moins clair pour le contraste [e] – [E], et quasi inexistant pour le contraste [a] – [A]. Nous pouvons toutefois confirmer cette première hypothèse, car l’instabilité dans la prononciation des voyelles est bien présente en Suisse romande, ce qui se lit notamment dans les réponses variables obtenues à notre questionnaire. De plus, un certain nombre de distinctions sont réalisées alors qu’elles ne sont pas prévues par le français de référence.

La deuxième hypothèse cherche à connaître les raisons qui expliqueraient l’existence de différences dans la prononciation des voyelles et propose que ces variations seraient présentes pour distinguer des homophones. Si nous observons davantage de réponses

« différent » pour les paires de mots avec voyelles similaires selon le français de référence, notre hypothèse sera confirmée. De plus, les réponses aux items présentant une opposition dans le français standard devraient également obtenir une majorité de réponses « différent ».

Pour le contraste [o] – [O], nous observons que, en ce qui concerne les items [o] – [O], tous les cantons obtiennent une majorité de réponses « différent » au-delà de 50%. Pour les paires [o] – [o], les cantons de Vaud, Fribourg, Neuchâtel et Jura ont effectivement des réponses inférieures à 50% pour presque chaque item. Pour les paires [O] – [O], aucun canton n’a une majorité de réponses « même » au-dessous de 50%, à l’exception d’un item. Selon ces résultats, nous constatons effectivement des distinctions réalisées en Romandie qui ne le sont

pas dans le français standard. Il semble donc qu’on puisse avancer l’argument de l’homophonie dans la variation vocalique. Cependant, l’absence de différences pour les items [O] – [O] remet en question l’argumentation, car si les variations doivent être réalisées pour distinguer des homophones, on devrait également en observer dans ce type d’items. Nous pouvons alors avancer l’argument de notre troisième hypothèse : celui de l’orthographe. En effet, dans les items [o] – [o], on observe pour la plupart une différence dans la graphie, avec un « o » pour un des deux mots et un « au » ou « eau » pour le deuxième. Et on remarque que l’item qui fait exception dans ce groupe de mots, trop – trot, est le seul à comporter la même graphie pour les deux mots. De la même manière, dans les paires de mots [o] – [O], huit items sur dix comportent deux graphies distinctes. Quant aux paires [O] – [O], les mots de quatre items contiennent la même graphie « o », alors que pour le cinquième, maure – mort, item qui fait l’exception dans ces résultats, on observe deux graphies différentes. Il semblerait alors que la différence de prononciation en ce qui concerne la voyelle « o » soit davantage due à une raison orthographique qu’à une raison homophonique.

Penchons-nous maintenant sur le contraste [e] – [E]. Pour les items [e] – [E], une majorité des scores est supérieure à 50%, à l’exception de quelques items, et cela notamment pour le canton du Valais. Pour les items [e] – [e], l’ensemble des cantons obtient des scores supérieurs à 75%, avec une majorité à 100%. Cela signifie qu’ils font très peu de distinctions dans ces items. Quant aux items [E] – [E], trois items amènent des scores supérieurs à 50%

pour tous les cantons, alors que deux items obtiennent quelques scores inférieurs à 50%. Il s’agit des items rai – raie et mai – mais pour les cantons de Vaud et de Neuchâtel, et l’item mai – mais pour le canton de Fribourg. Ces trois cantons font une distinction entre ces mots.

Selon ces résultats, l’argument de l’homophonie ne semble pas être pertinent. En effet, si l’homophonie déterminait la prononciation, on observerait une majorité de scores inférieurs à 50% pour les items [e] – [e] et [E] – [E], ce qui n’est pas du tout le cas pour les paires de mots [e] – [e]. Ici encore, nous pouvons mettre en cause l’influence de l’écrit. Au niveau de la graphie du « e » fermé ([e]) dans les items [e] – [e], on trouve le « é », le « es » et le « ez ».

Ces trois orthographes attendent effectivement d’être prononcées [e] dans le français standard.

Pour le « e » ouvert ([E]), les graphies sont les suivantes : « ai », « è », « ê » et « e » devant deux consonnes. On s’attend effectivement à ce qu’elles soient toutes produites [E]. On n’observe en effet aucune différence notable dans les items [e] – [e] et pour trois des cinq items [E] – [E]. Quant aux réponses qui évoquent une différence pour les cantons de Vaud, Fribourg ou Neuchâtel, nous pouvons avancer la raison du « ai » en fin de mot prononcé [e], comme dans « j’ai ». De la même manière, pour les items [e] – [E], la graphie semble aussi

être le signe principal expliquant les distinctions. Les Valaisans cependant montrent une tendance à ne pas différencier certains mots, donc dans ce cas-là ils possèdent davantage d’homophones.

Nous terminons avec le contraste [a] – [A]. Comme dit précédemment, peu d’items reçoivent un consensus quant aux réponses obtenues ; il est donc difficile de tirer des conclusions. Cependant, nous pouvons essayer de voir si la deuxième hypothèse est confirmée ou infirmée pour ce contraste vocalique. Pour les items [a] – [A], on n’observe aucune homogénéité, que ce soit entre les cantons ou à l’intérieur d’un même canton. Les observations que l’on peut faire sont les suivantes. La première est que le Valais obtient systématiquement des scores parmi les plus bas, mais rarement à 0%. Pour six items sur neuf,

Nous terminons avec le contraste [a] – [A]. Comme dit précédemment, peu d’items reçoivent un consensus quant aux réponses obtenues ; il est donc difficile de tirer des conclusions. Cependant, nous pouvons essayer de voir si la deuxième hypothèse est confirmée ou infirmée pour ce contraste vocalique. Pour les items [a] – [A], on n’observe aucune homogénéité, que ce soit entre les cantons ou à l’intérieur d’un même canton. Les observations que l’on peut faire sont les suivantes. La première est que le Valais obtient systématiquement des scores parmi les plus bas, mais rarement à 0%. Pour six items sur neuf,

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