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Partie II : Evaluation des pratiques professionnelles

IV.6 Analyse des prescriptions

IV.6.6 Instauration du traitement

Lors de notre analyse, 144 prescriptions de colchicine ont été instaurées à l’hôpital avant la mise en place de l’outil et 181 après. Les autres prescriptions de colchicine étaient des poursuites de traitements commencés au domicile ou dans un autre service. L’instauration du traitement par colchicine à l’hôpital est comparable dans les deux groupes (p = 0,77) (Figure 27).

87 Figure 27 : Taux d’instauration d’un traitement par colchicine lors d’une hospitalisation

avant et après la mise en place de l’outil

IV.6.7 Contre-indications

Quatre cas d’associations médicamenteuses contre-indiquées ont été recensés lors du traitement par la colchicine : il s’agit d’une prescription de macrolides (azitrhomycine) et de deux prescriptions de pyostacine dans la première analyse (2,6 %) et d’une prescription de macrolide (roxithromycine) lors de la réévaluation (0,6 %). Dans aucun cas, il n’y a eu apparition d’effet indésirable. Dans le seul cas lors de la réévaluation, l’interaction médicamenteuse a été mise en évidence dans le service et la roxithromycine a été remplacée par de l’ofloxacine.

V

Discussion

La revue de littérature a permis de préciser les risques de la colchicine et l’intérêt de l’intégrer dans la liste des médicaments à risque du CHRU de Brest afin de sécuriser sa prise en charge. Nous avons vu, grâce aux données des centres anti-poisons et de toxicovigilance, que l’exposition à la colchicine est rare mais elle est symptomatique dans 56,4 % des cas et la proportion de décès est plus importante que pour tous les médicaments confondus (2,9 % contre 0,3 %) (17). Nous avons fait le point sur les recommandations des sociétés savantes qui proposent des schémas de prescription pour les pathologies traitées par la colchicine, en fonction des indications (par exemple : 0,5 mg deux à trois fois par jour pour un accès aigu de

144 181 34 46 0% 20% 40% 60% 80% 100% avant après

traitement instauré pendant l'hospitalisation traitement instauré avant l'hospitalisation

88 goutte). Au-delà de ces recommandations, nous avons remarqué que, dans le RCP des spécialités de la colchicine et dans les recommandations diffusées par l’ANSM, il est indiqué des doses de colchicine à ne pas dépasser en non-adéquation avec celles préconisées par les sociétés savantes (par exemple : de 1 à 2 mg par jour et 3 mg au maximum pour un accès aigu de goutte). Or, nous pouvons penser que la majorité des médecins se réfèrent en premier lieu au RCP de la spécialité pour établir leur prescription. De même, les informations de l’ANSM sont diffusées à tous les professionnels de santé et accessibles plus facilement que les recommandations des sociétés savantes, ces dernières étant préférentiellement adressées aux professionnels de la spécialité concernée. Nous pouvons nous interroger sur les divergences entre les recommandations les plus accessibles et considérées comme opposables (RCP) et les pratiques les plus récemment recommandées par les sociétés savantes. En effet, ceci peut être une cause de confusion.

La rencontre avec les médecins a été enrichissante, grâce à leur approche clinique de l’utilisation de la colchicine. Les médecins spécialistes nous ont orientés vers les recommandations qu’ils suivent en fonction de leur spécialité. Ils ont appuyé l’intérêt de faire savoir à tous les médecins, à travers l’outil d’aide à la prescription, la possibilité de les solliciter en cas de besoin.

L’élaboration des logigrammes était une étape indispensable à la réalisation de l’outil d’aide à la prescription. Elle a permis de synthétiser les informations et les attentes que nous avions recueillies et de les faire valider par les médecins. Les logigrammes ont aidé au travail des informaticiens pour le paramétrage de l’outil. Ils ont aussi permis aux pharmaciens d’optimiser leur analyse pharmaceutique en présentant les recommandations de schémas thérapeutiques sous forme synthétique.

L’outil d’aide à la prescription a été réalisé pour sécuriser la prescription de la colchicine. Nous avons choisi de rappeler systématiquement les signes d’intoxication par la colchicine et la conduite à tenir en cas d’intoxication afin de sensibiliser le médecin au moment de la prescription. L’outil a ensuite pour objectif d’orienter, voire de contraindre, la décision du médecin en tenant compte de l’indication et des caractéristiques du patient. Il est important de noter qu’il s’agit d’une première version qui est amenée à être modifiée et réactualisée selon, par exemple, la mise à jour des recommandations des sociétés savantes. En effet, en mai 2016, nous ne disposions pas encore des recommandations EULAR 2016 et ce sont donc les recommandations de 2011 qui apparaissent dans l’outil. Il parait donc essentiel

89 d’instaurer une veille à ce type d’outil, afin de prendre en compte les remarques des utilisateurs et les nouvelles recommandations.

Nous avons remarqué que l’indication principale de la colchicine est l’accès aigu de goutte, ce qui concorde avec les données de la littérature puisque que le COLCHIMAX® est prescrit dans 75 % des cas dans la goutte et la COLCHICINE OPOCALCIUM® dans 50 % des cas (23). Pour les indications « autres », nous avons vu qu’il existe des études, l’utilisation de la colchicine dans l’aphtose et la vascularite (44, 46) ce qui explique la présence de ces indications au sein de la population étudiée.

Le taux de non-conformité des prescriptions a diminué de manière significative après la mise en place de l’outil (54,5 % avant et 14,5 % après, p < 0.0001). L’outil a aussi permis de supprimer les mauvaises interprétations de l’ancien schéma de prescription de la colchicine c’est-à-dire des doses de 3 mg en une prise le premier jour d’un accès aigu de goutte, à la place de 1 mg trois fois par jour. Ces schémas de prescription entraînaient également des doses par jour trop élevées allant jusqu’à 4 mg, alors que dans les recommandations la dose maximale par jour est de 1,5 mg. La diminution du nombre de prescriptions non-conformes après la mise en place de l’outil nous permet de dire que l’outil est efficace dans la mise en conformité des prescriptions aux recommandations actuelles.

Nous nous sommes aussi intéressés aux non-conformités des prescriptions dans des indications de rhumatologie (accès aigu de goutte et prophylaxie, chondrocalcinose, maladie de Behçet, arthrite et polyarthrite) en fonction du service dans lequel le patient était hospitalisé. Dans le service de rhumatologie, les taux de non-conformités sont faibles et il n’y pas de différence significative entre les non-conformités pendant toute la durée de l’analyse (22,7 % avant et 15 % après la mise en place de l’outil d’aide à la prescription, p = 0,45). En revanche, nous remarquons que dans les autres services, il y a une diminution significative du taux de non-conformités après la mise en place de l’outil. L’outil a donc permis de sécuriser la prescription et d’étendre l’application des nouvelles recommandations aux médecins non rhumatologues. Cet outil contribue également, de façon pédagogique, à l’information des internes en médecine.

Les non-conformités observées, lors de la réévaluation, ont mis évidence que la modification de la prescription n’était pas bloquée, par exemple la prescription initiale était à 0,5 mg par prise puis le prescripteur la modifiait à 1 mg par prise. Ces modifications de prescription correspondaient toujours à une augmentation de la dose par prise. Certains

90 médecins ont également prescrit la colchicine à deux reprises (sur deux lignes différentes) permettant une administration de 0,5 mg deux fois par jour à la place d’une seule fois par jour, tel que l’impose l’outil d’aide à la prescription. Nous avons constaté ici l’existence de limites dans l’outil d’aide à la prescription et de possibilité de contournement de celui-ci. Il sera important de faire part de ces remarques lors de la présentation des résultats aux prescripteurs afin d’explorer les raisons pour lesquelles les posologies étaient augmentées. Ces remarques seront à prendre en compte pour faire évoluer l’outil d’aide à la prescription. Il est possible d’y ajouter des contrôles. Par exemple, pour la modification des doses, le logiciel proposerait alors de retourner sur l’outil d’aide à la prescription pour procéder à une nouvelle prescription.

Par ailleurs, l’insuffisance rénale n’était pas prise en compte dans 60,8 % des cas avant la mise en place de l’outil d’aide à la prescription bien que nous sachions que l’insuffisance rénale ralentit l’élimination de la colchicine et peut être à l’origine d’un surdosage. Après la mise en place de l’outil, des non-conformités sont encore observées chez les patients insuffisants rénaux. Cela pourrait s’expliquer par le fait que la valeur de la créatinine n’étant pas connue, les prescripteurs ont renseigné une valeur arbitraire car celle-ci est indispensable au fonctionnement de l’outil d’aide à la prescription.

Concernant la difficulté liée au renseignement de la clairance à la créatinine, il existe un moyen pour que le prescripteur indique simplement si le patient est insuffisant rénal ou non en cochant une case sans passer par la valeur de la clairance à la créatinine (Figure 28). L’objectif est que le prescripteur fasse le lien entre la fonction rénale et l’adaptation de la posologie.

Figure 28 : Exemple d'une alternative aux données de la créatinine

Pour ce qui est des effets indésirables, nous nous sommes intéressés aux diarrhées. Il n’y a pas de différence significative dans leur apparition avant et après la mise en place de l’outil (p = 0,8). Toutefois, les causes de diarrhées chez un patient peuvent être multifactorielles lors d’une hospitalisation. Il est donc difficile d’imputer de façon certaine leur apparition à la seule mise place d’un traitement par la colchicine. Les diarrhées,

91 représentant le premier signe de surdosage de la colchicine, restent un signal d’alerte à ne pas négliger. La prise en charge, dans ce contexte, ne doit donc pas se limiter à l’instauration d’un traitement symptomatique. L’outil a permis de communiquer et de sensibiliser les prescripteurs aux effets indésirables (troubles gastro-intestinaux). Cela pourrait avoir eu un impact sur le nombre de diarrhées imputées à la colchicine après la mise en place de l’outil.

Enfin, les taux d’instauration de traitement par la colchicine à l’hôpital ne sont pas significativement différents, quelle que soit la période d’analyse. Une étude a montré que le traitement de sortie d’hospitalisation était globalement maintenu (85 %) deux mois après la sortie du patient (87). Ainsi, il parait important que la prescription émanant du médecin hospitalier soit conforme aux recommandations et soit accompagnée du compte-rendu d’hospitalisation justifiant la mise sous traitement, la durée du traitement et les surveillances à associer ; afin que le patient soit bien pris en charge à sa sortie d’hospitalisation.

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Conclusion

Parmi les quatre grandes étapes que comporte le circuit du médicament, nous avons choisi de sécuriser la prescription qui est la première étape de la prise en charge médicamenteuse, donc une étape essentielle. A ce niveau du circuit, nous avons pu constater que la mise en place d’un système d’aide à la décision médicale au sein du logiciel de prescription du CHRU de Brest est une solution pertinente et efficace pour limiter les risques liés à la colchicine. En effet, il a été utile de rappeler les recommandations au prescripteur à travers l’outil d’aide à la prescription et d’instaurer des mesures barrières qui ont permis d’harmoniser les pratiques professionnelles dans les différents services au bénéfice du patient.

Cet outil n’a pas été élaboré dans l’objectif de prescrire de façon automatisée mais c’est un système d’aide à la décision médicale. Le but est de proposer des schémas thérapeutiques en fonction des données cliniques tout en se posant des questions pertinentes par rapport à la prise en charge d’un patient donné.

Les résultats de ce travail seront à présenter en réunion de COMEDIM et aux médecins ayant participé à l’élaboration de l’outil afin de proposer des axes d’amélioration.

De plus, nous pouvons noter que l’information aux pharmaciens par la mise à disposition des logigrammes a aussi permis de sécuriser la dispensation en facilitant l’analyse pharmaceutique. Nous voyons ici un premier impact sur la sécurisation de l’étape de dispensation.

Les deux dernières étapes de la prise en charge médicamenteuse, l’administration et le suivi/réévaluation, sont aussi des étapes qu’il est nécessaire de sécuriser davantage pour ce médicament à risque. Par exemple, il serait possible de signaler à l’infirmière par une identification sur le plan de soin que la colchicine est un médicament à risque, nous pourrions également communiquer les informations sur la colchicine grâce à une fiche récapitulative des risques d’intoxication, et la nécessité d’une surveillance et d’alerter le médecin en cas d’apparition d’effets indésirables.

Forts de cette expérience, il nous paraîtrait pertinent d’étendre ce système d’aide à la décision médicale à d’autres médicaments à risque.

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