• Aucun résultat trouvé

Les infrastructures culturelles et scientifiques 1- L’université des frères Mentouri

IV- La ville de Constantine

8- Les infrastructures culturelles et scientifiques 1- L’université des frères Mentouri

Avec l’accroissement du nombre d’étudiants, la nécessité d’une grande université à Constantine se faisait sentir, idée qui fut réalisée à Aïn El Bey. Bâtie selon le plan du fameux architecte brésilien Oscar Niemeyer, l’université fut inaugurée en 1971 et abrite aujourd’hui un nombre considérable de spécialités et d’étudiants.

8-2- L’académie universitaire

L’académie universitaire est un service externe du ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique, ouverte en 1995, dont le siège est situé à la rue Larbi Ben M’Hidi, elle occupe une belle bâtisse qui portait le nom de Medersa et dont l’édification remonte à 1909. Elle constitue aujourd’hui un espace de communication et de coordination pour la planification des propositions et des réalisations dans le domaine scientifique.

8-3- L’université d’Emir Abdelkader

Cette institution à vocation théologique scientifique a été inaugurée en septembre 1984 en même temps que la grande mosquée Emir Abdelkader qui est aussi un magnifique monument architectural, dont elle partage les bâtiments. Son objectif est l’enseignement des sciences religieuses. Elle est dotée de plusieurs instituts et plus particulièrement ceux de la Charéâ et la civilisation arabo-musulmane. Elle est aussi constituée de structures d’une pédagogie modernes, tel que la bibliothèque centrale et le laboratoire des langues vivantes. C’est l’université des la plus importante d'Algérie. Elle accueille environ 3 000 étudiants répartis dans deux

8-4-Le théâtre régional de Constantine

Construit entre 1861 et 1883 dans le style opéra italien, il a été le premier grand monument construit par les français à Constantine.

Ce monument de grande valeur architecturale occupant un espace privilégié à la place la Brèche est aujourd’hui classé patrimoine national en vue de bénéficier d’une protection et d’une conservation à la hauteur de sa valeur esthétique.

79 8-5-Le musée national Cirta

Résultat de l’initiative de la société archéologique de Constantine fondée en 1852, le musé municipal de Constantine spécialisé dans l’archéologie et l’histoire antique, fut inauguré le 15 avril 1930 et porta le nom de Gustave Mercier son fondateur. Rebaptisé « Cirta » en 1973, il fut érigé en musé national en 1986 et compte actuellement parmi les musés les plus riches du continent africain.

8-6-Maison de la culture Mohamed El Aid El Khalifa

Inaugurée en 1987 et considérée comme l’un des espaces culturels les plus importants de la ville, la maison de la culture comprend plusieurs ateliers (informatique, art plastique, musique, langues…) une salle de spectacle, une salle de conférence et une grande bibliothèque.

8-7-L’école des beaux arts

Il existe à Constantine une école des beaux arts, la plus ancienne des fondations de la wilaya, son rayonnement culturel et artistique s’étend sur la région entière, son siège est situé au centre culturel Ben Badis est également à l’institut d’architecture, par décision intervenue en 1998, elle acquiert le statut d’école régionale.

8-8- Le palais de la culture Malek Haddad

Inauguré le 14 mai 1997, cet édifice comprend plusieurs ateliers (informatique, art plastique, musique, théâtre, etc…) deux salles de conférences et un immense hall d’exposition ouvert au public.

9- La population

9-1- Avant la conquête française

Avant la conquête française, Constantine rassemblait plusieurs ethnies : les arabes, les kabyles, les noirs et les mozabites, les turcs et les koulouglis et enfin les juifs. Chaque race se spécialisait dans une activité particulière sans pour autant empêcher la vie sociale.

Les arabes habitaient autour du rocher et représentaient 50% de la population. Ils avaient des boutiques, des Foundouks…mais toujours à l’intérieur de la ville. Les kabyles, moins nombreux que les arabes, se situaient à la casbah et au faubourg détruit

80

par Ahmed Bey au cours de la conquête pour empêcher les français d’ y accéder par la porte de Beb El Oued. Les kabyles s’intéressaient particulièrement au commerce d’huile et d’artisanat. Les Biskris, noirs et mozabites étaient installés au niveau du Chatt (Nord Est de la rue Mellah Slimane). « Les Biskris étaient des portefaix, les mozabites, habiles commerçants et usuriers de grands talents, les nègres étaient blanchisseurs de maison » (Benidir, 1989, P79) d’autre part les turcs et les koulouglis se trouvaient dans les casernes de la casbah et du théâtre municipal et le cinéma Rhumel pour servir le Bey. Enfin, les juifs qui envahissaient le quartier Charaâ après que Salah Bey (1775) leur a permis de s’y installer (Benidir, 1989).

9-2- Après la conquête française

Les français ont dû partager la ville en deux secteurs : le secteur européen et le secteur musulman.

Dans le premier secteur où se joignaient les juifs commerçants et artisans, les français activaient dans tous les domaines alors que dans le deuxième, les musulmans étaient limités à l’artisanat et l’administration civile. Cependant et durant la guerrede libération, la ville a connu un exode rural considérable vers la ville. En effet, « pendant les sept ans de guerre l’affluence des population rurales s’est accrue de 8407 personnes, dont près de ¾ se sont installés dans les logements du Charaâ, que leur propriétaires juifs avaient cédé aux anciens locataires de Rahbat Essouf. A leur tour, ils avaient cédé leur logements/pièces au nouveaux venus » (Benidir.1989, P96).

9-3- La période de l’indépendance

Au cours de l’indépendance, l’Algérie a connu des révolutions considérables dans tous les domaines particulièrement le domaine économique qui a vu une croissance telle qu’elle a favorisé beaucoup plus l’exode rural. Les pouvoirs publics devaient à ce moment répondre aux besoins de logements face à cette poussée croissante. Ainsi, le taux d’urbanisation au niveau de Constantine par exemple a atteint un pourcentage très important d’habitants. En effet, la croissance de l’urbanisation de la ville et les localités périphériques est passée de 1966 à 1998 de 27000 à 205000 habitants » (Cote, .2006, P34). Un taux plus important que prévu par les estimations. Combien même, la population constantinoise n’a pas cessé de croitre

81

parce elle compte 40.000 habitants (Cote, 2006, P34) et aujourd’hui plus de 400.000 selon les chiffres du recensement.

10-Conclusion

Au cours de son histoire, Constantine a vu défiler plusieurs évènements qui ont été à l’origine des changements importants et de renouvellement de la ville. L’occupation française a crée un dédoublement spatial et fonctionnel d’abord. L’ouverture de rues et places a conduit à l’apparition de nouvelles voies commerçantes qui s’ajoutent aux rues et places traditionnelles. Cependant la fixation sur la centralité de la ville au niveau du rocher dure toujours puisque la médina a connu l’introduction d’une économie moderne et la création d’espaces commerciaux et tertiaires qui la rendent beaucoup plus activé et non seulement touristique comme c’est le cas de certaines médinas maghrébines. L’existence d’activités variées entre le traditionnel et le moderne attire une population très dense et aboutit à l’apparition de nouvelles pratiques urbaines propres aux habitants de Constantine (Côte, 2006).

Aujourd’hui et malgré les efforts fournis par les responsables de l’aménagement et de la planification urbaine, Constantine, capitale de l’Est, souffre toujours de dysfonctionnements difficiles à surmonter.

82