• Aucun résultat trouvé

Infection congénitale au cytomégalovirus :

Diagnostic Différentiel

2- Infection congénitale au cytomégalovirus :

Le diagnostic différentiel ce fait essentiellement avec les infections (Toxoplasma gondii, Treponema pallidum, virus de la rubéole, cytomégalovirus, herpès simplex) TORCH qui ce présentent avec un syndrome d'hépatosplénomégalie, pétéchies, choriorétinite et autres anomalies [91].

2.1- Infection par Treponema pallidum [92]

 Peut également être associé au glaucome.

 Diagnostiqué à l'aide d'un test VDRL ou d'un test de réactivité plasmatique rapide sur sérum infantile, confirmé par un test tréponémique comme l'absorption d'anticorps fluorescents ou la microhémagglutination.

2.2- Toxoplasmose

 Peut également être associé à l'hydrocéphalie ou à la microcéphalie et à la présence de calcifications intracrâniennes.

84

 Diagnostiqué par dosage immunoenzymatique IgM et IgA sur sérum infantile ou par une réaction de polymérase en chaîne (PCR) sur le liquide céphalorachidien après une ponction lombaire [88].

2.3- Rubéole

 Peut également être associé à des anomalies cardiaques, des cataractes, une microphtalmie et des déficits auditifs.

 Diagnostiqué par la détection d'anticorps IgM contre le virus de la rubéole dans le sérum du nourrisson, une augmentation des anticorps IgG dans les mois suivant la naissance, ou la démonstration d'ARN viral dans le sang, l'urine, les sécrétions nasopharyngées ou le liquide céphalorachidien.

2.4- Virus Herpès simplex

 Les lésions cutanées peuvent avoir une composante vésiculaire ; elles peuvent aussi être associées à une myocardite, une hydrocéphalie ou une microcéphalie, une encéphalite, une cataracte et un déficit auditif.

 Diagnostiqué par amplification en chaîne par polymérase (PCR) sur l'urine, le liquide céphalorachidien ou des écouvillons de nasopharynx, de rectum, de lésions cutanées ouvertes et de conjonctivites [93].

2.5- Parvovirus B19

 Comme l'infection congénitale par cytomégalovirus, peut se présenter à la naissance avec une éruption pétéchiale, une hépatosplénomégalie et des anomalies rétiniennes.

85

 Contrairement à l'infection congénitale par le cytomégalovirus, les calcifications microcéphaliques et intracrâniennes ne sont pas caractéristiques.

 La réaction en chaîne par polymérase du sang ou du liquide amniotique peut trouver de l'ADN viral.

2.6- Virus Zika

 Comme une infection congénitale par cytomégalovirus, peut présenter une microcéphalie et des calcifications intracrâniennes.

 Contrairement à l'infection par le cytomégalovirus, le virus Zika est contracté à la suite d'une infection par un moustique infecté ou d'une exposition sexuelle à un partenaire infecté ainsi il faut systématiquement chercher des antécédents de résidence ou de voyage dans une zone endémique par la mère ou son partenaire sexuel.

 Diagnostiqué à l'aide d'anticorps IgM sériques dirigés contre le virus Zika et d'un test d'acide nucléique à l'ARN Zika sur le sérum et l'urine.

3- Réactivation de l’infection a cytomégalovirus.

3.1- Encéphalite à cytomégalovirus : 3.1.1- Toxoplasmose [88]

 Infection parasitaire caractérisée par la formation de kystes et une latence prolongée, avec réactivation pendant les états d'immunosuppression

86

 Comme l'encéphalite à cytomégalovirus, peut se présenter chez les patients immunodéprimés avec fièvre, confusion, déficit neurologique focal et convulsions.

 Contrairement à l'encéphalite à cytomégalovirus, l'encéphalite à cytomégalovirus se présente habituellement sous la forme de lésions de masse bien définies observées à la TDM ou à l'IRM.

 Le diagnostic peut être fait par amplification en chaîne par polymérase (PCR) sur le liquide céphalorachidien ou par des résultats caractéristiques sur des tissus obtenus par biopsie stéréotaxique à l'aiguille.

3.1.2- Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP)

 Forme grave et progressive d'encéphalite causée par la réactivation du

virus JC (John Cunningham), principalement dans les cas d'infection

avancée par le VIH.

 Présente une altération de l'état mental, des troubles de la démarche, des signes neurologiques focaux et des convulsions.

 Peut être difficile à distinguer cliniquement de l'encéphalite à cytomégalovirus.

 Le diagnostic peut être posé par des résultats distinctifs de l'IRM ou par la démonstration du virus JC dans le liquide céphalorachidien par amplification en chaîne par polymérase (PCR).

87

3.2- Rétinite à cytomégalovirus :

3.2.1- Choriorétinite Toxoplasmique [94]

 Comme le cytomégalovirus, se produit principalement chez les patients présentant une immunodéficience sévère des lymphocytes T et se présente sous la forme d'amétropies indolore.

 L'examen du fond de l'œil, avec tests sérologiques, est habituellement suffisant ; une réaction de polymérase en chaîne (PCR) sur humeur aqueuse ou vitrée peut être effectuée si une confirmation est nécessaire.

3.3- Œsophagite à cytomégalovirus 3.3.1- Candidose œsophagienne

 Comme l'œsophagite à cytomégalovirus, présente une dysphagie et/ou une odynophagie chez un hôte immunodéprimé.

 Chez certains patients, la présence de mycose buccale représente un indice du diagnostic.

 Dans d'autres cas, l'œsophagoscopie est nécessaire pour inspection visuelle et/ou biopsie ; certains patients ont une infection concomitante avec les deux agents.

3.3.2- Œsophagite Herpétique

 Elle est due à une infection au virus herpès simplex primaire ou réactivé.  Comme l'œsophagite à cytomégalovirus, elle présente une dysphagie

88

 La présence d'ulcérations buccales et/ou péribuccales peut fournir un indice du diagnostic.

 L'herpès simplex peut être diagnostiqué par l'antigène fluorescent direct ou PCR et présente des caractéristiques histopathologiques caractéristiques (par exemple, cellules géantes multinucléées).

3.3.3- Mucite

 Affection inflammatoire communément associée à la chimiothérapie anticancéreuse et caractérisée par une ulcération des muqueuses.

 Comme l'œsophagite à cytomégalovirus, présente une dysphagie et/ou une odynophagie chez un hôte immunodéprimé.

 Diagnostic d'exclusion chez les patients qui ont reçu une chimiothérapie et qui n'ont pas de preuve d'une cause infectieuse.

3.4- Colite à Cytomégalovirus

3.4.1- Infections à Clostridium difficile

 Comme la colite à cytomégalovirus, présente de la fièvre, de la diarrhée et des douleurs abdominales.

 La diarrhée tend à être plus abondante dans la colite à Clostridium difficile.

 On peut faire une distinction en démontrant la présence de Clostridium difficile dans les échantillons de selles (p. ex., dosage immunoenzymatique, PCR) ou en visualisant des pseudomembranes à la coloscopie [95,96].

89

3.4.2- Maladies inflammatoires de l'intestin

 Cause non infectieuse de diarrhée grave et débilitante, souvent accompagnée de douleurs abdominales et de fièvre.

 L'apparition ne se produit généralement pas dans le contexte d'un immunodéprimé, contrairement à la colite à cytomégalovirus.

 Une distinction peut être faite entre la visualisation coloscopique et la biopsie [97].

3.4.3- Mucite

 Affection inflammatoire de la muqueuse du côlon habituellement associée à la chimiothérapie du cancer

 Peut causer de la diarrhée et de la fièvre

 Diagnostic d'exclusion chez les patients qui ont reçu une chimiothérapie et qui n'ont pas de preuve d'une cause infectieuse.

3.5- Pneumonie à Cytomégalovirus 3.5.1- Pneumocystose

Pneumonie causée par Pneumocystis jirovecii, habituellement chez les patients atteints d'une infection avancée par le VIH, chez ceux qui présentent une immunosuppression grave après une greffe d'organe ou après une chimiothérapie pour certains lymphomes.

 L'aspect radiographique et l'évolution clinique (qui est souvent très sévère) sont semblables à ceux de la pneumonie à cytomégalovirus dans ces milieux ; à l'occasion, les deux pathogènes sont trouvés simultanément.

 Le diagnostic est fait par lavage broncho-alvéolaire ou biopsie bronchoscopique.

90

3.5.2- Pneumonie due à d'autres virus

 Les patients immunodéprimés peuvent développer une pneumonie due à d'autres virus (p. ex. virus de la grippe, virus respiratoire syncytial).  Ceux-ci peuvent sembler cliniquement très similaires à une pneumonie à

cytomégalovirus.

 La pneumonie grippale peut être suggérée par le caractère saisonnier (hiver, printemps) dans les climats tempérés et par la présence de rhinorrhée, de maux de gorge et de myalgies sévères.

 La grippe et l'infection par le virus respiratoire syncytial (VRS) peuvent être diagnostiquées par un test antigénique rapide ou une réaction en chaîne par polymérase.

Tableau VIII: Tableau récapitulatif regroupant les principaux

91

92

IX- Traitement

1- Buts thérapeutiques

Documents relatifs