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La fréquence des CPPV.

Analyses qualitatives. L’analyse qualitative du discours des jeunes a permis de dégager la

présence d’indices relatifs à la fréquence des CPPV dont ils sont la cible. La plupart des courriels offrent des indices qui permettent d’estimer la fréquence à laquelle les CPPV surviennent. Les jeunes utilisent différents mots afin de qualifier la fréquence à laquelle les CPPV qu’ils subissent surviennent. Les mots utilisés par les jeunes qui expriment peu et beaucoup de détresse pour définir la fréquence des CPPV vécues sont présentés dans le tableau 4. La catégorie d’indices «est arrivé une seule fois (incident unique)» ne se retrouve pas dans le tableau puisque c’est le courriel en entier qui a permis d’évaluer la fréquence des CPPV. Un jeune qui raconte l’événement d’intimidation qu’il a vécu de ses parents la veille est un exemple de courriel qui se voit être classé dans cette catégorie.

Tableau 4

Mots utilisés par les jeunes pour définir la fréquence des CPPV qu’ils subissent selon le niveau de détresse qu’ils expriment

Niveau de détresse

Classe d’indices Jeunes exprimant peu de détresse Jeunes exprimant beaucoup de détresse Arrive de façon

continue Toujours Souvent/très souvent Toujours Souvent/très souvent À longueur de temps/tout le

temps/(Parent) passe son temps

À longueur de temps/tout le temps/(il ou elle) passe son temps

Presque tous les soirs/chaque soir/ jour et nuit/à tous les jours

Presque tous les soirs/chaque soir/jour et nuit /à tous les jours

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Constamment Constamment

Sans cesse/sans arrêt Sans cesse/sans arrêt (Il ou elle) n’arrête pas de Ne jamais

Arrive de façon épisodique ou occasionnelle

C’est parce qu’il était «chaud» Parfois/des fois

Plusieurs fois

Quand je n’ai pas d’école

Quand il boit beaucoup Parfois/quelques fois Ça fait X fois

Quand je fais quelque chose de mal Quand je tente de donner mon

opinion/quand je n’ai pas raison/à chaque fois que mon père se fâche contre moi

Il est possible de remarquer que le niveau de détresse que le jeune exprime ne semble pas influencer les mots qu’il rapporte pour parler de la fréquence des CPPV qu’il a vécue. En effet, les mêmes mots sont généralement utilisés par les jeunes exprimant peu et beaucoup de détresse. Toutefois, alors que la plupart des mots utilisés font appel à un phénomène de répétition de la violence, certains jeunes issus uniquement du groupe exprimant beaucoup de détresse formulent leurs idées par des phrases négatives composées des mots «ne» et «pas» ou «jamais». L’utilisation de ces mots pourrait être en partie une représentation de l’expérience du manque, du vide affectif dont souffrent ces jeunes qui semblent se sentir laissés pour compte. En effet, parmi les quelques jeunes qui rapportent les termes «ne jamais…», la plupart rapporte vivre de la négligence affective, tel que cette jeune fille de 17 ans qui utilise ces mots pour témoigner du désintérêt qu’elle perçoit chez sa mère envers elle:

Elle est toujours bien prête à paraitre et à aider les jeunes (elle fait des missions avec son église… dernièrement à Haïti… elle parraine des enfants), mais ne s’est jamais souciée de moi!!!! (C021, F-17).

De plus, le mot «toujours» est un terme amplement employé par les jeunes, qu’ils expriment peu ou beaucoup de détresse. L’emploi fréquent de ce mot par les jeunes pour qualifier la fréquence des CPPV qu’ils subissent pourrait s’expliquer par l’étape développementale qu’ils traversent. En effet, l’adolescence se construisant dans le franchissement des limites et des interdits, les adolescents utiliseraient dans leur langage peu de modalisateurs («il se peut», «il faudrait que», «je pense que»), mais auraient par conséquent davantage tendance à s’affirmer avec intensité («toujours», «franchement», «voilà») (Moïse, 2011). Il demeure ainsi difficile d’évaluer si le mot «toujours» utilisé

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par les jeunes dans leur courriel reflète le vécu d’une expérience de violence psychologique continue ou un style de langage propre aux adolescents.

Par ailleurs, en ce qui concerne la violence qui survient de façon épisodique, les jeunes utilisent des mots comme «parfois» et «quelques fois» qui montrent l’existence de moments familiaux où l’expérience de violence n’est pas vécue. Certains jeunes sont même en mesure d’identifier des moments critiques où leur(s) parent(s) sont plus susceptibles de poser des gestes psychologiquement violents. La consommation d’alcool d’un parent, les conflits entre le parent et l’enfant et les mauvais comportements de l’enfant sont identifiés par les jeunes comme des éléments déclencheurs des CPPV.

Analyses quantitatives. Les différents indices de fréquence ont été classés à l’intérieur d’une de ces catégories : (1) est arrivé une fois (incident unique), (2) arrive de façon épisodique ou occasionnelle, ou (3) arrive de façon continue. Par ailleurs, dans certains courriels, il n’y avait présence d’aucun indice se rapportant à la fréquence des CPPV. Parmi les jeunes qui ont rapporté des indices de fréquence, la majorité a rapporté des indices faisant appel à une situation qui survient de façon continue, i.e. «souvent» ou «toujours». Le tableau 5 présente la répartition des indices de fréquence pour les jeunes exprimant peu et beaucoup de détresse. Peu importe le niveau de détresse exprimée par le jeune, parmi les jeunes qui rapportent des indices de fréquence, environ 90 % expriment avoir vécu plus d’un incident de violence psychologique de la part de leurs parents. Tableau 5

Indices de fréquence rapportés par les jeunes exprimant peu de détresse (n=16) et beaucoup de détresse (n=56)

Jeunes exprimant

peu de détresse Jeunes exprimant beaucoup de détresse

Total

Indice de fréquence n % n % n %

Est arrivé une fois

(incident unique) 1 6.3 7 12.5 8 11.1

Arrive de façon épisodique ou

occasionnelle 5 31.3 8 14.3 13 18.1

Arrive de façon continue 10 62.5 41 73.2 51 70.8 Afin de vérifier s’il y a significativement plus de jeunes rapportant des indices que la situation violente arrive de façon continue que de jeunes rapportant des indices que la situation violente arrive de façon épisodique ou occasionnelle ou qu’elle est arrivée une fois, des analyses ont été effectuées

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avec la variable «indices de fréquence». Un premier test de chi-carré de conformité a été réalisé auprès du groupe de jeunes qui expriment peu de détresse et un deuxième auprès du groupe de jeunes qui expriment beaucoup de détresse. Les résultats révèlent que, autant pour les jeunes exprimant peu de détresse, χ 2 (2, N=16) = 7.63, p = .02 que pour les jeunes exprimant beaucoup de

détresse, χ 2 (2, N=56) = 40.11, p = .00, les jeunes rapportent davantage d’indices que la violence

psychologique survient de façon continue que d’indices que la violence psychologique survient de façon épisodique ou occasionnelle ou qu’elle est arrivée une fois.

Un test exact de Fisher 2 a ensuite été fait dans le but de vérifier s’il existe une différence

entre les jeunes qui expriment peu et beaucoup de détresse quant aux indices de fréquence de CPPV. Pour ce faire, le regroupement des catégories d’indices de fréquence (1) est arrivé une fois et (2) arrive de façon épisodique ou occasionnelle a été nécessaire. Les résultats ont révélé qu'avec un

p de .05, il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes. Ainsi, autant pour le

groupe de jeunes qui expriment peu de détresse que pour celui qui en expriment beaucoup, les jeunes sont plus nombreux à nommer des indices que la situation de violence vécue est continue qu’à nommer des indices que la situation de violence vécue est arrivée une fois ou arrive de façon épisodique. Donc, la fréquence des CPPV que les jeunes rapportent subir dans leur courriel ne contribuerait pas à expliquer le niveau de détresse qu’ils expriment.

Les données du tableau 5 permettent aussi de voir que peu de jeunes rapportent avoir uniquement subi un épisode de violence psychologique. Par ailleurs, lorsqu’une situation de violence psychologique survient de façon isolée, il s’agit généralement d’une situation de rejet. En effet, le rejet ou les menaces de rejet, autant pour les jeunes qui vivent peu ou beaucoup de détresse, est un geste qui ne survient pas fréquemment. Aucun des 11 jeunes qui disent avoir vécu du rejet ou des menaces de rejet, ne disent en vivre de façon continue dans leur quotidien, huit jeunes sur 11 rapportent plutôt ne l’avoir vécu qu’à une seule reprise. De plus, si le rejet s’est produit plus d’une fois, le jeune est en mesure de nommer le nombre de fois exact où il a été mis dehors, une telle précision quantitative n’étant observée pour aucune autre manifestation de CPPV. De tels gestes semblent infliger une grande blessure affective à l’enfant, qui généralement se souvient du moment précis de sa vie où l’événement s’est produit. D’ailleurs, l’item le plus sévère de l’échelle de Straus et Field (2003) pour mesurer l’agression psychologique est les menaces des parents de mettre leur

2 Dans le tableau 5, les conditions d’application du χ2 ne sont pas satisfaites, car le nombre d’effectifs théoriques dans

une cellule est inférieur à cinq. Dans de tels cas, pour les tables de contingence de taille 2X2, le test exact de Fisher est utilisé.

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enfant à la porte. Les jeunes victimes de rejet ou de menaces de rejet offrent des indices relativement précis sur le contexte dans lequel s’inscrivait l’épisode de rejet. Une jeune fille de 12 ans se confie sur un événement où des menaces de rejet lui ont été proférées par sa mère et sur les conséquences affectives associées :

Ma mère m’a déjà dit: «Ah je suis à veille de te mettre en famille d’accueil!». Moi, ça, ça m’a tellement marquée, je ne sais plus, j’ai tellement le goût de demander de me faire adopter (C265, F-12).

En somme, parmi les jeunes qui rapportent des indices de fréquence sur les CPPV qu’ils subissent, la majorité dévoile vivre de la violence psychologique de façon répétée. Ce résultat peut se comprendre par le fait que les jeunes ne dévoileraient les situations de violence psychologique qu’ils vivent que lorsqu’ils font face à des situations sévères où il y a répétition des gestes psychologiquement violents. Toutefois, le rejet et les menaces de rejet semblent faire exception, et être déterminants d’une détresse à partir du moment où ils sont vécus une fois. Il est possible de se demander si le rejet, par sa nature, pourrait être en soi un indicateur de sévérité. Une situation de violence psychologique comportant d’emblée du rejet parental pourrait alors être reconnue comme plus sévère qu’une situation qui n’en contient pas. De plus, la détresse que les jeunes expriment ne semble pas être associée à la fréquence des CPPV que les jeunes rapportent. En effet, autant les jeunes qui expriment peu de détresse que beaucoup de détresse rapportent des indices de fréquence indiquant que les CPPV arrivent de façon continue. Dans l’ensemble, bien que le rejet et les menaces de rejet semblent faire exception, tel que l’expriment Clément et al. (2000), il semble que la répétition du comportement parental soit essentielle pour conclure à la présence de violence psychologique.

La chronicité des CPPV.

Analyses qualitatives. L’analyse qualitative du discours des jeunes a permis de dégager la

présence d’indices relatifs à la chronicité des CPPV dont ils sont la cible. La plupart des courriels offrent des indices qui permettent d’estimer la chronicité à laquelle les CPPV surviennent. Les jeunes utilisent différents mots afin de qualifier la chronicité des CPPV qu’ils subissent. Les mots utilisés par les jeunes qui expriment peu et beaucoup de détresse pour définir la chronicité des CPPV vécues sont présentés dans le tableau 6.

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Tableau 6

Mots utilisés par les jeunes pour définir la chronicité des CPPV qu’ils subissent selon le niveau de détresse qu’ils expriment

Classe d’indices

Niveau de détresse

Jeunes exprimant peu de détresse Jeunes exprimant beaucoup de détresse Arrive depuis

plus d’un an Quand j’étais petite/depuis que je suis petite/depuis mon enfance/c’est en grandissant

Quand j’étais petite/depuis que je suis petite/depuis mon enfance/c’est en grandissant

Même avant ma naissance Ça fait X années/ça m’a pris X années/il y a environ X années/depuis X années

Depuis que j’ai X ans

Depuis longtemps/depuis un bout Arrive depuis

un an ou moins

Depuis cette année/cette année Depuis quelques temps/depuis un

certain temps/ces temps-ci Depuis un an/l’été dernier Cette année, ça a recommencé Depuis plusieurs semaines

L’année passée

Récemment/il n’y a pas si longtemps Depuis un an

Mes parents viennent de (violence)/il vient de recommencer

Ça fait environ X mois/depuis X mois Un élément qui se dégage du tableau des mots qu’utilisent les jeunes pour indiquer qu’ils vivent des CPPV depuis plus d’un an est la précision avec laquelle ils parlent de la durée de ces CPPV. Les précisions concernant la durée sont rapportées par les jeunes en nombre d’années ou en âge. Il est aussi possible de constater que ce sont uniquement les jeunes qui expriment une grande détresse qui identifient avec précision la durée de la violence psychologique vécue.

Dans la littérature entourant la mémoire autobiographique, une absence de consensus demeure quant aux effets des émotions sur la qualité des souvenirs. Certaines études concluent que les émotions seraient associées à des souvenirs plus détaillés, alors que d’autres suggèrent le contraire. L’étude réalisée par Schaefer et Philippot (2005) auprès de 84 étudiants de premier cycle universitaire âgés entre 18 et 38 ans, montre que les souvenirs associés à des émotions négatives contiennent moins de détails de nature sensorielle, spatiale, et temporelle, mais que l’état émotionnel dans lequel la personne se trouve au moment de nommer ses souvenirs peut jouer un rôle dans la qualité de la mémoire. En effet, les émotions négatives que les personnes rapportent vivre au

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moment du rappel du souvenir auraient un effet facilitateur sur le rappel de détails de nature temporelle et sensorielle.

Cette étude (Schaefer & Philippot, 2005) apporte des pistes explicatives intéressantes pour mieux comprendre les observations faites auprès des jeunes exprimant une grande détresse qui identifient avec précision la durée de la violence psychologique vécue. Une explication pourrait être que les jeunes exprimant beaucoup de détresse ont rédigé leur courriel dans un état émotionnel à valence négative plus grande que les jeunes exprimant peu de détresse, ce qui au moment d’écrire le courriel aurait pu faciliter le rappel de détails, dans le cas présent, de nature temporelle.

Par ailleurs, 17 jeunes (neuf exprimant peu de détresse et huit exprimant beaucoup de détresse) disent que la situation de violence dévoilée sévit depuis un an ou moins. Les jeunes évoquent des mots qui laissent sous-entendre que la situation vécue est relativement nouvelle, en utilisant des mots comme «récemment», «il n’y a pas si longtemps», «depuis quelque temps», «depuis un certain temps», «depuis plusieurs semaines», et «ces temps-ci». Encore une fois, les précisions en termes de mois/années offertes par les jeunes pour exprimer la durée depuis quand ils subissent des CPPV ne sont observables que chez les jeunes qui rapportent beaucoup de détresse:

[…] mon père aime toujours ma mère d’après ce qu’il dit. En fait il l’aime tellement que c’est rendu un cas extrême de jalousie, car il ne veut pas qu’elle ait de chum. Il se préoccupe de sa vie privée et l’an passé, il a déjà voulu la frapper en auto, car elle avait un chum. Il l’a menacée plusieurs fois de mort et il lui disait souvent : «tu vas le payer» ou des choses comme ça. Depuis environ 10 mois, ça avait arrêté, mais cette semaine, il a recommencé, car il a su qu’elle avait un chum (il m’a forcée à lui dire). (C192, F-12).

Certains jeunes exprimant peu et beaucoup de détresse mentionnent la présence d’un événement précis qui semble avoir troublé l’homéostasie familiale. Une caractéristique observée pour les situations vécues par les jeunes exprimant beaucoup de détresse est l’impression de ne pas avoir le contrôle sur la situation vécue. Or, une réponse biologique de stress est notamment entraînée par l’impression de ne pas avoir de contrôle (Lupien, 2010). Dans le cas des jeunes exprimant beaucoup de détresse, ce sont des situations qui n’ont pu être contrôlées qui semblent être à l’origine du changement de dynamique familiale. Le décès récent d’un membre de la famille, les problèmes de dépendance aux drogues et au jeu du parent, et la dissolution du couple parental sont nommés:

Le frère de ma mère est mort récemment et depuis ma mère n'arrête pas de dire qu'elle pense au suicide et elle me donne même des exemples, elle me fait vraiment peur. (C131, F-15);

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Mon père est devenu colérique et un peu désespéré depuis le divorce. Il nous racontait tous ses problèmes à mon frère et moi. Là, il veut me parler, mais moi je refuse toujours de lui parler parce que je n'oublie jamais combien il m'a fait de la peine. Mon frère est resté chez mon père et il essaie toujours de me convaincre de revenir. C'est comme s’il utilisait mon frère pour communiquer avec moi. (C252, F-12).

Analyses quantitatives. Les différents indices de chronicité ont été classés à l’intérieur d’une de ces deux catégories: (1) arrive depuis moins un an ou moins ou (2) arrive depuis plus d’un an. Par ailleurs, dans certains courriels, il n’y avait présence d’aucun indice se rapportant à la chronicité des CPPV. Parmi les jeunes qui ont rapporté des indices de chronicité, des différences sont observables entre les jeunes qui expriment peu et beaucoup de détresse. Le tableau 7 présente la répartition des indices de chronicité pour ces deux groupes.

Tableau 7

Indices de chronicité rapportés par les jeunes exprimant peu de détresse (n=13) et beaucoup de détresse (n=31)

Jeunes exprimant

peu de détresse Jeunes exprimant beaucoup de détresse

Total

Indice de chronicité n % n % n %

Arrive depuis un an ou

moins 9 69.2 8 25.8 17 38.6

Arrive depuis plus d’un

an 4 30.8 23 74.2 27 61.4

Afin de vérifier s’il y a significativement plus de jeunes qui rapportent des indices que la situation survient depuis plus d’un an que de jeunes qui rapportent que la situation survient depuis un an ou moins, des analyses ont été effectuées avec la variable «indices de chronicité». Un premier test binomial unilatéral a été réalisé auprès du groupe de jeunes qui expriment peu de détresse et un deuxième auprès du groupe de jeunes qui expriment beaucoup de détresse. Les résultats révèlent que pour les jeunes exprimant beaucoup de détresse, la proportion observée de 74% (23/31) pour les CPPV durant depuis plus d’un an diffère significativement de la proportion observée de 26% (8/31) pour les CPPV durant depuis un an ou moins, p < .05. Pour le groupe de jeunes exprimant peu de détresse, le résultat du test binomial s’avère non significatif. Il est donc possible de conclure que les jeunes exprimant beaucoup de détresse sont plus nombreux à vivre de la violence psychologique depuis plus d’un an que depuis un an ou moins. Toutefois, les jeunes exprimant peu de détresse ne

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sont statistiquement pas plus nombreux à vivre de la violence psychologique depuis plus d’un an que depuis un an ou moins.

Afin de vérifier s’il existe une différence entre les jeunes qui expriment peu et beaucoup de détresse quant aux indices de chronicité de CPPV, un test de chi-carré d’indépendance statistique a ensuite été fait. Les résultats révèlent qu’il existe une différence significative entre les deux groupes, χ 2 (1, N=44) = 7.29, p = .01. Il semble donc que les jeunes exprimant beaucoup de détresse soient

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