• Aucun résultat trouvé

Indicateurs utilisés dans l’analyse

L ES DONNÉES MOBILISÉES

2.3 Indicateurs utilisés dans l’analyse

Nous mobilisons un ensemble d’indicateurs statistiques pour qualifier la caté-gorie sociale, l’origine géographique et le profil scolaire des étudiants, ainsi que le niveau de sélectivité des formations d’enseignement supérieur.

2.3.1 Origine sociale des étudiants

Regroupement des PCS. L’origine sociale des étudiants est mesurée à partir de la variable renseignant la catégorie socio-professionnelle (PCS) de leur représen-tant légal (voir tableau 2.1). Pour faciliter l’interprétation des résultats, les PCS sont regroupées selon la classification en quatre groupes proposée par la DEPP : PCS « très favorisées » (cadres et assimilés, chefs d’entreprise, professions

intel-TABLEAU 2.1Correspondance entre la nomenclature des PCS (30 postes) et les quatre groupes sociaux définis par le ministère de l’Éducation nationale

Code PCS Libellé

Groupe A : PCS très favorisées

23 Chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus 31 Professions libérales

33 Cadres de la fonction publique 34 Professeurs, professions scientifiques

35 Professions de l’information, des arts et des spectacles 37 Cadres administratifs et commerciaux d’entreprises 38 Ingénieurs et cadres techniques d’entreprises 42 Instituteurs et assimilés

73 Anciens cadres et professions intermédiaires Groupe B : PCS favorisées

43 Professions intermédiaires de la santé et du travail social 44 Clergé, religieux

45 Professions intermédiaires administratives de la fonction publique

46 Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises 47 Techniciens

48 Contremaîtres, agents de maîtrise Groupe C : PCS moyennes

10 Agriculteurs exploitants 21 Artisans

22 Commerçants et assimilés

52 Employés civils et agents de service de la fonction publique 53 Policiers et militaires

54 Employés administratifs d’entreprises 55 Employés de commerce

56 Personnels des services directs aux particuliers 71 Anciens agriculteurs exploitants

72 Anciens artisans, commerçants, chefs d’entreprise Groupe D : PCS défavorisées

61 Ouvriers qualifiés 66 Ouvriers non qualifiés 69 Ouvriers agricoles

76 Anciens employés et ouvriers 81 Chômeurs n’ayant jamais travaillé 82 Inactifs divers (autres que retraités)

lectuelles et professions libérales), PCS « favorisées » (professions intermédiaires), PCS « moyennes » (employés, agriculteurs, artisans, commerçants) et PCS « défa-vorisées » (ouvriers et personnes sans activité professionnelle). Cette classification correspond à une hiérarchisation des PCS selon leur dotation différentielle en ca-pital socio-économique et scolaire. Cette prise en compte de ce que l’on pourrait appeler la « distance » à l’école explique que les professeurs des écoles soient rat-tachés aux PCS « très favorisées » : bien qu’appartenant aux classes moyennes du point de vue de leur capital économique, les enseignants disposent d’un capital scolaire élevé et d’une bonne connaissance du système éducatif, qui favorisent la réussite de leurs enfants.

Du fait de la forte augmentation de la proportion de boursiers du supérieur au cours de notre période d’étude, qui est liée aux nombreux changements intervenus dans le barème d’attribution des bourses sur critères sociaux, nous privilégions une approche fondée sur la catégorie socio-professionnelle du responsable légal pour caractériser l’origine sociale des étudiants. Pour limiter les biais induits par l’aug-mentation mécanique du nombre de boursiers au cours de la période8, la comparai-son de la part des boursiers inscrits dans les différentes formations d’enseignement supérieur n’est effectuée que pour l’année scolaire 2016-2017.

2.3.2 Origine géographique des étudiants

L’origine géographique des étudiants inscrits dans les formations d’enseigne-ment supérieur est mesurée à partir des informations relatives au départed’enseigne-ment où était situé le lycée qu’ils fréquentaient en classe de terminale, telles qu’elles sont renseignées dans les données du baccalauréat. En raison du manque de fiabilité

8. L’analyse de l’évolution de la proportion de boursiers dans les différentes formations d’en-seignement supérieur depuis le milieu des années 2000 est notamment faussée par l’extension en 2008 des bourses d’échelon 0 à une proportion importante d’étudiants qui n’y étaient pas aupara-vant éligibles (cet échelon de bourse ne donnant droit qu’à une exonération des droits d’inscription, sans aide financière associée). Cette réforme a eu pour conséquence de faire passer la proportion d’étudiants boursiers de 29 % en 2007-2008 à près de 36 % en 2009-2010 (MENESR, 2010).

des appariements entre les données SISE et les données du baccalauréat pour les années 2006 et 2007, les analyses consacrées à l’évolution du recrutement géogra-phique des formations d’enseignement supérieur ne commencent qu’en 2008. Pour simplifier la présentation des résultats, les étudiants sont généralement distingués selon qu’ils sont originaires de Paris, des autres départements d’Île-de-France ou du reste du territoire.

L’étude des inégalités territoriales d’accès aux classes préparatoires et aux grandes écoles est complétée dans les chapitres 4 et 5 par une analyse de la concentration du recrutement de ces formations en fonction du lycée d’origine de leurs étudiants.

Ce dernier est identifié à partir des informations enregistrées dans les données du baccalauréat.

2.3.3 Indicateurs de performance scolaire des élèves

Les performances scolaires des élèves sont mesurées à partir de leurs résultats aux examens du diplôme national du brevet et du baccalauréat.

Résultats au brevet. Une première mesure du niveau de performance scolaire est calculée à partir des résultats obtenus par les élèves aux épreuves écrites de mathé-matiques et de français du diplôme national du brevet (DNB). Le choix de se limiter à ces deux épreuves garantit la comparabilité des résultats obtenus dans des col-lèges différents, les autres matières étant évaluées pour partie sur la base des notes du contrôle continu. Par ailleurs, comme l’examen diffère d’une académie à l’autre et d’une session à l’autre, le niveau de performance scolaire des élèves est évalué au sein de leur académie, sur la base des résultats de la première session uniquement.

L’indicateur utilisé pour mesurer le niveau de performance scolaire d’un élève est la moyenne de ses rangs percentiles en français et en mathématiques, où le rang percentile correspond au classement de l’élève par rapport aux autres candidats de

la même académie et de la même session d’examen, sur une échelle allant de 1 (qui correspond aux 1 % des élèves les moins performants de l’académie) à 100 (qui correspond aux 1 % des élèves les plus performants de l’académie).

Résultats au baccalauréat. Une seconde mesure du niveau de performance sco-laire est calculée pour les bacheliers généraux sur la base de la moyenne géné-rale obtenue au baccalauréat à l’issue de la première session (c’est-à-dire avant les épreuves de rattrapage). Les bacheliers généraux sont classés en rangs percentiles par année et par série du baccalauréat (L, ES et S) : un élève dont le rang percentile au baccalauréat est égal 100 fait donc partie des 1 % des meilleurs bacheliers de son année et de sa série du baccalauréat.

2.3.4 Niveau de sélectivité des formations

On mesure le niveau de sélectivité de chaque formation d’enseignement supé-rieur à partir du niveau de performance scolaire moyen des bacheliers généraux qui y sont inscrits. Cette mesure fournit un critère objectif de classification des forma-tions en fonction du niveau scolaire moyen de leurs étudiants. La liste des 10 % des grandes écoles les plus sélectives (soit 23 écoles) selon cet indicateur est fournie dans l’annexe du rapport. Lorsque nous étudions l’évolution du recrutement social des grandes écoles au cours du temps, nous utilisons le décile de sélectivité auquel appartenait l’école considérée en 2016 pour l’ensemble de la période.