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Temps (mois)

Incidence pour 100 000 habitants

Jan 2002 Jan 2003 Jan 2004 Jan 2005 Jan 2006 Jan 2007 Jan 2008 Jan 2009

0 10 20 30 40 50 60 70 Introduction de la vaccination < 2 ans 2−15 ans 16−64 ans 65 ans et + Source : ATIH 2011

Figure 2.1 Incidence des hospitalisations pour infections invasives à pneumocoques pour 100 000

habitants en France entre 2002 et 2009 par tranche d'âge (issue des données des PMSI).

mocoque qui augmentent principalement. Les méningites et bactériémies diminuent.

Ainsi, l'indicateur des septicémies et celui des méningites à pneumocoque construits

à partir des données du PMSI semblent comparables et d'évolution similaire à ceux

publiés par l'InVS en 2010. Seul l'indicateur des pneumonies à pneumocoque issu des

PMSI, infections qui ne sont pas nécessairement invasives, ne présente pas la même

évolution que les deux autres indicateurs. Cette diérence pourrait s'expliquer par le

fait que l'indicateur des IICP n'est pas spécique des infections invasives, notamment

lorsqu'il s'agit de pneumonie, alors que ceux issus d'Epibac et de l'Invs le sont. Cet

indicateur est donc à prendre avec précaution.

2.3 Indicateur de l'exposition aux anti-infectieux

En France, il existe deux moyens de lutter contre les infections bactériennes dues à

des pneumocoques, une lutte curative à l'aide d'antibiotiques et une lutte préventive

à l'aide du vaccin pneumococcique conjugué heptavalent. L' exposition aux

anti-infectieux est une exposition majoritairement communautaire car on estime que 80%

des antibiotiques sont consommés en ville contre 20% à l'hôpital [34].

Temps (année)

Incidence pour 100 000 habitants

Jan 2002 Jan 2003 Jan 2004 Jan 2005 Jan 2006 Jan 2007 Jan 2008 Jan 2009

0 25 50 Introduction de la vaccination antipneumococcique Temps (mois)

Incidence pour 100 000 habitants

Jan 2002 Jan 2003 Jan 2004 Jan 2005 Jan 2006 Jan 2007 Jan 2008 Jan 2009

0 5 10 15

Incidence pour 100 000 habitants

Jan 2002 Jan 2003 Jan 2004 Jan 2005 Jan 2006 Jan 2007 Jan 2008 Jan 2009

0 5 10 < 2 ans 2−15 ans 16−64 ans 65 ans et + Source : ATIH 2011

Figure 2.2 Incidence des hospitalisations pour infections invasives à pneumocoques pour 100 000

habitants en France entre 2002 et 2009 par tranche d'âge et par pathologie (issue des données du

PMSI). En haut, les hospitalisations pour pneumonies à pneumocoque. Au milieu, les hospitalisations

pour septicémies à pneumocoque. En bas, les hospitalisations pour méningites à pneumocoque.

La consommation française d'antibiotiques et de doses de vaccin anti-pneumococcique

est estimée à partir des bases de remboursements de la Caisse Nationale d'Assurance

Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) et du Régime des Salariés

Indépen-dants (RSI). Ces deux bases médico-administratives, collectées avant tout à des ns

économiques permettant aux bénéciaires de ces régimes sociaux d'être remboursés

pour leurs soins, rassemblent un ensemble d'informations relatives aux bénéciaires

des soins, ainsi que des informations concernant les soins remboursés. Seuls les soins

faisant l'objet d'un remboursement gurent dans ces bases.

2.3.1 Dénitions du système de surveillance

Les cas. Ici, un cas est un remboursement pour achat d'un antibiotique prescrit par

un médecin et remboursé par la CNAMTS ou le RSI. Pour chaque ligne de

rembour-sement, la date de délivrance, le code CIP du médicament délivré, le département

d'aliation et l'année de naissance du patient sont transmis. Seuls les antibiotiques

correspondants aux familles des macrolides et des β-lactamines sont considérés car

26 2.3. Indicateur de l'exposition aux anti-infectieux

principalement donnés contre une infection à pneumocoque.

La population d'étude. La population concernée est la population couverte (ou

population bénéciaire) par ces deux régimes sociaux, soit à eux-deux 90% de la

po-pulation française métropolitaine. Ce pourcentage est considéré comme stable sur la

période d'étude, évoluant de 90% en 2003 à 91% en 2006 (source CNAMTS et RNIAM,

le répertoire national interrégimes de l'assurance maladie). Comme il y a une légère

sur-estimation de la population par le RNIAM par rapport à la population résidente

recensée par l'INSEE, la CNAM nous transmet le décompte de la population couverte

corrigé de cette diérence.

La période d'étude. Les données sont disponibles de juillet 2000 à mars 2010. Ces

données sont principalement utilisées sur la période de janvier 2002 à décembre 2009,

période compatible à celle de l'indicateur des IICP, mais elles sont également utilisées

dans leur ensemble dans la partie 2 du mémoire.

Les modalités de recueil. La CNAMTS et le RSI transmettent chaque année les

extractions issues de leurs bases. Cependant, alors que la CNAMTS utilise sa propre

liste des codes CIP

correspondant aux antibiotiques systémiques et aux vaccins

anti-pneumococciques

, le RSI requête sur les codes ATC

§

correspondant à la

caté-gorie J01" (antibiotiques systémiques) et J07AL" (vaccins anti-pneumococciques).

An d'harmoniser ces extractions, seules les données issues des deux bases

corres-pondantes à un des codes CIP de la liste de la CNAMTS sont conservées (ce qui

représente la majorité des données). L'indicateur mensuel correspondant au nombre

de remboursements pour prescription d'antibiotique caractérisé par son code CIP est

alors construit à partir de ces données.

2.3.2 Qualités du système de surveillance

Représentativité

En France, toute délivrance d'antibiotique ou de vaccin ne peut se faire légalement

Le code CIP (Club InterPharmaceutique) est un code français à 13 chires correspondant à

l'autorisation de mise sur le marché d'une présentation d'un médicament en France

liste considérée comme exhaustive et régulièrement mise à jour en fonction des nouvelles

autori-sations de mise sur le marché (AMM) et des retraits des ces AMM

§

La classication ATC (Anatomical Therapeutical Chemical) est une classication internationale

des médicaments réalisée par l'OMS.

qu'en pharmacie de ville à partir d'une ordonnance d'un médecin (on estime à 2%

l'achat d'antibiotiques sans prescriptions [35]). De plus, les antibiotiques et les

vac-cins anti-pneumococciques sont considérés comme des médicaments à Service Médical

Rendu majeur, ils sont donc tous pris en charge à 65% par la sécurité sociale. Ainsi,

tout achat d'antibiotique en France correspond à une ligne dans la base des

boursements de l'assurance maladie. Pour ces médicaments faisant l'objet d'un

rem-boursement, la grande majorité des achats est directement notiée au régime social

de l'individu, ne nécessitant plus l'envoi ultérieur de documents papiers. La mise en

place de la carte Vitale a permis de limiter les échanges d'informations par courrier et

ainsi la perte d'information. La sensibilité du recueil d'information en terme d'achat

d'antibiotique est bonne.

Les antibiotiques achetés ne sont pas nécessairement consommés, ni consommés dans

leur intégralité. Il est fort probable que les individus qui achètent des antibiotiques les

consomment au moins en partie. Nous n'avons pas d'information sur la quantité

d'an-tibiotiques consommés. Ainsi, l'indicateur du nombre de traitement initié sur-estime

probablement mais faiblement la consommation eective d'antibiotiques.

L'indicateur ainsi constitués reètent le nombre de CIP prescrits, et non le nombre

de traitement par antibiotiques. En eet, une personne pourrait être traitée par

plu-sieurs antibiotiques en même temps. Ou alors un individu pourrait avoir un traitement

de long terme et revenir à la pharmacie pour acheter une nouvelle boite de

médica-ments. Dans ces deux cas, ces consommations sont comptabilisées deux fois. De plus

les quantités associées à chaque remboursement ne sont pas prises en compte.

Cepen-dant, généralement, les prescriptions pour antibiotique se font sur de courtes périodes

(environ 7 jours). Le packaging de ces boites de médicaments tient souvent compte

des recommandations de durées de traitement. Le nombre de code CIP vendus et

remboursés semble bien reéter l'exposition aux antibiotiques en France.

Stabilité du système de recueil

Il n'y a pas eu de grandes modications des modalités de recueil de ce système de

surveillance durant la période d'étude. La campagne nationale visant à réduire le

més-usage des antibiotiques a débuté à l'automne 2002. Sabuncu et al. ont montré que la

28 2.3. Indicateur de l'exposition aux anti-infectieux

consommation hivernale d'antibiotiques avait chuté de façon signicative dès l'hiver

2002-2003 [13,14,36].

En France, tout individu a droit à une couverture sociale. Il existe trois principaux

régimes sociaux français : la CNAMTS (environ 85%), la mutuelle sociale agricole

(MSA) qui compte environ 7% de la population française et le RSI (environ 5% de la

population française). Il est dit (source interne de la MSA) que la population couverte

par la MSA consomme nettement moins d'antibiotiques (environ 10 fois moins) que

la population de la CNAMTS. Ainsi, l'indicateur constitué uniquement sur les bases

de données de la CNAMTS et du RSI ne sont pas exactement généralisable à la

popu-lation. Cependant, dans la suite du mémoire, l'indicateur du nombre d'antibiotiques

est rapporté à la population nationale en faisant l'hypothèse que le prol de

consom-mation moyen français est celui estimé à partir des données de la CNAMTS et du RSI.

A partir de ces données, le nombre hebdomadaire de remboursements pour

prescrip-tion d'antibiotiques (ATB) a été étudié et validé [13]. Dans la suite, seules les classes

d'antibiotiques majoritairement utilisées contre le pneumocoque, les β-lactamines et

les macrolides, sont considérées.

Les données de remboursements pour prescription du vaccin antipneumococcique sont

utilisées an d'estimer le taux d'enfants de moins de deux ans vaccinés. Le nombre

de doses de vaccin remboursés par la CNAMTS est comptabilisé par mois. La

pro-portion d'enfants nés en 2007, ayant complété leur primo-vaccination (3 doses) entre

2007 et juin 2010 est estimée à 84% à partir de ces données, alors que la proportion

d'enfants nés en 2008, ayant complété leur primo-vaccination (2 doses) entre 2008 et

juin 2010 est estimée à 87%. D'après l'InVS, la proportion d'enfants ayant débutés

une vaccination par la vaccin pneumocoque conjugué à l'âge de 6 mois est passée de

60% pour les enfants nés 2004 à 95% pour ceux nés en 2010 [37].