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DE L'INCROYABLE MACHINE

Dans le document LA METHODE SIMPLE POUR PERDRE DU POIDS (Page 23-26)

Il faudrait être vraiment débile pour le contester : l'humanité surpasse de très loin les autres espèces dans le domaine de la technologie, et cela grâce à son intelligence exceptionnelle. En plus de l'instinct, l'espèce humaine a la faculté de se souvenir de ses expériences passées et, par un processus de déduction, d'adapter les connaissances acquises aux diverses situations. C'est cette faculté de déduction et de transmission des connaissances d'une génération à l'autre, mais aussi d'une race, d'une culture ou d'une langue à l'autre, qui a permis à l'espèce humaine de devancer ses rivales, au point que nous avons tendance à nous croire aux commandes de notre propre destin.

La différence fondamentale entre l'homme et les autres espèces est que la vie des animaux est dominée par leur instinct. Nous en avons aussi. Mais nous avons un avantage supplémentaire : notre intelligence. Quand il y a conflit entre notre logique et notre instinct, nous pouvons faire appel à notre intelligence supérieure pour le court-circuiter.

C'est le défaut de la machine humaine, et celui qui causera notre perte. À moins que nous n'apprenions très vite à tirer la leçon de nos erreurs, il nous mènera non seulement à la destruction de notre propre espèce, mais à l'anéantissement de toute vie sur la planète.

Parce que nous ne comprenons pas la raison de nos actions instinctives et que nos actions raisonnées sont basées sur des déductions logiques, chaque fois que notre raison contredit notre instinct, nous croyons logique d'opter pour la raison. Permettez-moi de vous poser une question : vous devez prévoir le résultat d'une rencontre sportive. Vous pouvez quêter l'avis d'un des deux individus suivants : le premier est l'homme le plus intelligent de la planète. Son métier est de faire justement ce genre de pronostics, et il tombe juste les trois quarts du temps. L'autre est un parfait abruti, illettré de surcroît. Il a fait des millions de pronostics dans ce domaine et ne s'est jamais trompé. Quel avis suivrez-vous ?

Nous avons tendance à croire que l'instinct fonctionne plus ou moins au petit bonheur, or pas du tout : c'est le résultat de trois milliards d'années d'expérimentation - pas de théorie, mais de tâtonnements. C'est ce qui permet aux oiseaux de bâtir des nids compliqués et aux araignées de tisser leurs toiles complexes. Saviez-vous que, compte tenu de son épaisseur et de son poids, le fil de soie de l'araignée est proportionnellement plus solide que tout ce que l'homme a pu créer ? C'est grâce à leur instinct que les animaux se reproduisent, se nourrissent et savent reconnaître ce qui est bon à manger et ce qui ne l'est pas. Les animaux n'ont pas besoin de médecin pour faire leurs petits. Ils ne savent ni lire ni écrire et ils n'ont pas de diplômes, mais ils s'en passent très bien.

Je suis bien conscient que des tas de gens comptent sur le Tout-Puissant et/ou les facultés et l'ingéniosité humaines pour trouver une solution à tout, quels que soient les problèmes qui puissent se présenter. La seule explication logique à cette conviction est la constatation que l'humanité s'en est toujours sortie jusque-là. Je n'ai aucun doute que les dinosaures avaient tout aussi confiance dans leur survie.

Même si vous ne croyez pas en un Créateur ou en une intelligence supérieure, il serait extrêmement stupide de s'élever contre l'expérience accumulée et les connaissances acquises par Dame Nature au fil de ses trois milliards d'années d'existence. Nous devrions utiliser notre esprit pour améliorer notre vie, pas pour en faire un désastre et tout réduire à néant. Je n'essaie pas de vous dire qu'il ne faut pas utiliser son intelligence, mais ce que je voudrais vous faire comprendre, c'est que si votre intelligence entre en conflit avec votre instinct, il serait illogique de contrarier ce dernier.

L'objet des trois chapitres précédents est de vous rappeler que, si grands que soient les progrès de l'humanité, nous sommes plus petits que la plus petite des fourmis au regard du miracle de Dame Nature.

Personnellement, je trouve que le meilleur moyen d'apprécier notre relative insuffisance est d'échafauder un projet. Essayez de fabriquer un produit de la taille d'un gland, qu'il vous suffira de laisser tomber par terre, dont vous n'aurez pas besoin de vous occuper pour qu'il se mette à pousser, année après année, au point de devenir de la taille d'un chêne, lequel vivra des centaines d'années et produira tous les ans des milliers d'autres glands qui perpétueront à jamais l'espèce. La prochaine fois que vous observerez un chêne ou un autre de ces miracles, réfléchissez un instant à l'incroyable intelligence qui a permis à un gland, sans intervention humaine, de devenir un arbre, de parvenir à cette force et à cette taille considérables grâce à une simple combinaison de soleil et de sels minéraux trouvés dans le sol, année après année, pendant des siècles.

Un chêne n'est pas qu'un produit de notre imagination ; c'est un fait.

Nous parlons des miracles de la nature. Ils le sont à nos yeux parce que la technologie qui est à l'origine de leur création dépasse tellement la nôtre que nous ne pouvons les comprendre. Et pourtant ils existent, c'est indéniable.

On m'a appris, étant petit, à faire confiance aux médecins. J'ai eu du mal à remettre leur compétence en cause. Il est évident qu'ils sont intelligents, ils ont suivi une formation poussée et ils sont particulièrement dévoués. Pourtant, la spécialiste du corps humain, ce n'est pas l'humanité, c'est Dame Nature. Quand votre voiture est en panne, confiez-vous sa réparation à un singe savant ? Bien sûr que non ! Le plus parfait abruti de cette planète ne ferait pas une chose pareille. Eh bien, nous ne faisons pas mieux quand nous permettons à notre cerveau génial de passer outre aux édits de Dame Nature.

Vous pensez peut-être que je prends les médecins et les nutritionnistes pour des imbéciles ou des charlatans.

Je vous assure qu'il n'en est rien. Je ne connais pas de plus beau métier, et je suis fier que mon fils cadet, Richard, l'ait choisi. Paradoxalement, ceux qui sont le mieux à même de mesurer l'incroyable sophistication du corps humain sont les médecins, car ce sont eux qui en savent le plus à son sujet. Plus ils apprennent de choses, plus ils se rendent compte de leur ignorance. Mais en se risquant à agir malgré l'imperfection de leurs connaissances, sans connaître toutes les conséquences de leurs actes, ils se comportent comme des singes savants qui essaieraient de réparer votre voiture. Les médecins sont humains. J'ai tout à fait conscience qu'ils en savent plus que vous ou moi sur le fonctionnement du corps humain. Mais par rapport à l'intelligence qui nous a créés, ils en savent à peine plus que des singes. C'est la quatrième instruction : si quelqu'un vous donne un conseil qui va à l'encontre des recommandations de Dame Nature, quelles que soient la notoriété ou la compétence de cette personne, ignorez-le !

C'est la quatrième instruction, que j'appelle : Le syndrome du singe savant.

La plupart des gens ont conscience aujourd'hui de l'effet désastreux de la pollution par les gaz d'échappement sur notre écosystème et de l'effet encore plus désastreux du tabac sur les poumons. Nous sommes tout aussi conscients des effets ravageurs des insecticides et autres produits chimiques sur les créatures inférieures de la chaîne alimentaire. Mais pourquoi la plupart d'entre nous se croient-ils à l'abri de ces effets ? Pourquoi semblons-nous indifférents à l'effet de ce que nous nous mettons quotidiennement dans l'estomac ? Est-ce parce que nous considérons toute chose, de façon simpliste et manichéenne, soit comme bonne à manger, soit comme poison ? D'accord, nous savons que certains aliments sont meilleurs pour nous que d'autres, et qu'il y a des gens allergiques à ceux-ci. Le régal d'un homme est le poison d'un autre, n'est-ce pas ? Ce n'est pas si simple, hélas...

Dites-vous bien que, pourvu qu'ils réussissent à se procurer la quantité adéquate de leur nourriture préférée, dans la nature, les animaux ne souffrent pas de constipation, de diarrhée, de brûlures d'estomac, d'indigestion, d'ulcères, de colite, d'hypertension, d'hypercholestérolémie, de problèmes gastriques, rénaux, hépatiques ou intestinaux. Avez-vous jamais entendu parler d'un tigre qui aurait besoin d'un dentier, d'un appareil auditif ou de lunettes, d'une perruque ou d'un pacemaker ? Les animaux ont-ils besoin d'être dialysés ? Meurent-ils de crise cardiaque, d'embolie, de cancer ou de diabète ?

Il est évident que ces maladies sont la conséquence directe de notre alimentation. Mais je n'ai pas la prétention d'en savoir plus long que vous sur ces questions. Tout ce que je vous demande c'est d'accepter que, de même que le fabricant d'une voiture est le mieux placé pour préconiser le carburant et les lubrifiants adaptés à ce véhicule, l'intelligence qui nous a créés, quelle qu'elle puisse être, sait mieux que nous ce qui nous convient.

Maintenant, vous vous dites peut-être :« Tout ça, c'est bien joli nous n'avons pas besoin d'un spécialiste de la mécanique pour tirer le maximum de notre automobile, nous avons la notice du fabricant; nous n'avons qu'à la suivre. Mais où pourrais je trouver la merveilleuse notice que Dame Nature a conçue pour nous ? »

Je vous promets que non seulement la notice de Dame Nature existe, mais que nous l'avons toujours eue en notre possession et que nous pourrions la suivre d'un bout à l'autre de notre existence si nous n'étions pas victimes du conditionnement imposé par les experts humains et par d'énormes intérêts financiers. LA MÉTHODE SIMPLE vous détaillera ses recommandations, mais j'insiste bien : ce ne sont pas les miennes.

Ce sont les recommandations fournies par l'intelligence qui nous a créés, et elles sont évidentes pour tout le monde, pourvu que vous ayez le courage et l'imagination d'ouvrir votre esprit, d'ôter vos oeillères et d'inverser le conditionnement.

À partir de maintenant, LA MÉTHODE SIMPLE se contentera de vous expliquer et de vous aider à comprendre la notice fournie par Dame Nature. Passons donc au programme. Par bonheur, il n'y a que trois facteurs à prendre en compte pour réaliser ce que j'affirme. Nous allons d'abord nous occuper du premier : Combien voulez-vous peser exactement ?

CHAPITRE IX

COMBIEN VOULEZ-VOUS PESER

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