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C.3.E. 2.400 1U

j

2.259

P. d'Allemagne 892 -

j 892

Italie 511 - ! 511

Prance 599 101

j 498

Pays-Bas 245 37 ! 208

U.E.B.L. 153

■1

3 !

450

Grande-Bretagne I.409 - t

I

1.409

IX. Consomaatj.cn de corps gras par habitant en I960

(en-kg.

chiffres

arrondis)

Etats-Unis ; 30

Europe occidentale .27 U.R.S.S. et Europe de l'Est 17 Amérique sans Etats—Unis 14

Afrique - 5

Asie i,Zone sino—soviétique

exclue)

4

Chine % 35

Moyenne mondiale s 12

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page 48

- Bananes.

Les aspects économiques du problème des bananes dans le monde ne seront abordes ici que sous l'angle du commerce international» Il peut être utile cependant de mentionner l'importance de 1'autoccnsommation que l'on estime générale¬

ment à quelque 10 millions de tonnes,, s'oit plus du double des quantités qui rentrent réellement dans l'économie du marché s c'est-à-dire que pour de vastes zones tropicales les bananes constituent Un facteur important de l'alimentation des popu¬

lations,

essentiel même dans des régions telles que celles qui bordent le Lac Victoria.

Mais les oananes rentrant dans le commerce international

- qui appartiennent souvent à des variétés différentes de celles consommées sur les lieux de production - ne proviennent

pas de bananiers poussant à l'état plus ou moins spontané,

mais ue bananiers plantés rationnellement, soignés minutieu¬

sement. En outre la commercialisation des fruits nécessite

une organisation poussée.

X

X X

X.yanu porté sur 4.150.000 tonnes en

1951,

le commerce international c.c la banane tient la première place parmi les grands marchés fruitiers mondiaux venant bien avant les oranges, et les pommes.»

Il avait retrouvé seulement 5 ans après la guerre son niveau d'avant le conflit, mais en 12 ans il a progressé de

°5 sort a un niveau bien supérieur à celui de la progres¬

sion démographique.

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m

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Une des caractéristiques essentielles de ce marché est due à la

nature merne du fruit, La "banane est, en effet, très sensible, extrême¬

ment périssable à tous les stades : production, transports,

mûrissage,

distribution. Il

nécessite,.

en particulier, l'utilisation des navires spécialement aménagés pour que la ventilation et la réfrigération

permettent d'arrêter la maturation des fruits pendant le transport

maritime. Plus de 4 millions de tonnes par an, bientôt davantage, sont ainsi acheminées des zones productrices vers les marchés de consomma¬

tion et cela nécessite une véritable noria de bateaux affectés à ce seeil transport. On peut dans une certaine mesure comparer ce produit

au pétrole brut, la mûrisserie remplaçant la raffinerie et l'estomac du consommateur, le carburateur. Mais la comparaison s'arrête car si des pipe-lines peuvent parfois remplacer les navires pétroliers on n'a pas encore trouvé le moyen de transporter les bananes dans des tuyaux. La comparaison s'arrête là aussi parce que le pétrole se stocke très aisément, soit brut, soit raffinéf les bananes, elles, ne se con¬

servent ni vertes, ni mûres. Une erreur de quelques jours dans un plan de

récolte,

de transport, de

mûrissage

ou de distribution se traduit par une perte totale. C'est pourquoi des programmes extrêmement précis

sont établis depuis le stade do la plantation jusqu'à celui de la distribution. Ces plans doivent tenir compte de tous les facteurs : périodes de

récolte,

rotations des navires, approvisionnement des mûrisseries qui elles aussi, sont des entreprises spécialisées. Sur le plan de la consommation, il faut prendre en considération la plus

ou moins grande abondance à une période déterminée des autres fruits,

donc les prix de ces fruits par rapport à ceux des bananes, on un mot la concurrence des autres fruits. Toute une organisation est donc

nécessaire. Elle exige à tous les stades et, particulièrement, à celui, essentiel, du transport, des moyens matériels et donc financiers con¬

sidérables.

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Ceci explique que le commerce mondial de la banane ne soit pas

un mais cloisonné, fractionné géographiquement selon des lignes de force correspondant aux intérêts en jeu, intérêts qui se traduisent soit par une concentration verticale, soit par la conclusion de contrat de moyenne ou longue durée entre importateurs et producteurs, soit

encore par des organisations para—étatiques ou interprofessionnelles»

x x

A tout seigneur touthonneur, Avec le Canada, les Etats—Unis ont importé en 1961 près de 2 millions de tonnes de bananes, soit presque la moitié des importations mondiales. En regard, les pays centre et

sud

américains,

si l'on excepte les pays des zones franc et

sterling-dent les exportations sont dirigées vers l'Europe et le Brésil qui exporte nous y reviendrons - sur 1'Argentine, exportent 2,5 millions

de tonnes dont 80

fo

suffisent à alimenter le marché nord- américain.

Certes ce courant Sud Nord pourrait s'expliquer par la seule proximit des deux zones de production et de consommation. Mais cette explication géographique est singulièrement renforcée par le rôle que jouent deux puissantes sociétés américaines, la. Standard Fruit et surtout l'United Fruit Cy„

Avec ses 64 filiales, ses 55 navires bananiers, son chiffre d'af¬

faires d'environ 300 millions de dollars par an, la United Fruit, qui bénéficie de l'appui des groupes financiers Morgan et Rockefeller

possède encore des centaines de milliers d'hectares surtout au Honduras et au Guatemala, controle notamment en Amérique Centrale des ports, des

chemins de fer, des routes, des compagnies de téléphone, de câbles.

Cet empire a commencé à subir des vicissitudes en 1952 avec la décision du Président du Guatémala

d'alors,

Arbenz, d'effectuer une vaste réforme agraire» Certes la United Fruit a joué un rôle prépon¬

dérant dans l'élimination d'Arbenz en

1954,"rôle

vraisemblablement facilité par le fait que le Secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'alors,

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