• Aucun résultat trouvé

page 142

f"

*

Il peut paraître prématuré cl'analyserdès maintenant l'ensemble des résultats économiques et sociaux du fonctionnement d'organismes régulateurs

dont l'intervention est relativement récente et de grouper sous quelques rubriques ces résultats qui sont d'ordre souvent différent tant d'un produit à l'autre que d'un pays à un autre pays.

Le schéma suivant, forcément incomplet, permet cependant de dégager

l'essentiel des résultats obtenus :

a - l'intervention des Caisses a permis de préserver les Pays produc¬

teurs, en période de baisse sensible des cours mondiaux;, des

crises graves que l'avilissement des prix à la production n'aurait

pas manqué d'entraîner tant des point de vue économique que social.

En stabilisant les prix à un niveau acceptable, les Caisses ont non seulement maintenu au producteur une rémunération raisonnable, mais

ont permis aux Pays producteurs de maintenir le rythme de leurs importations et au commerce de conserver le volume de ses activités, b - l'action des Caisses et celle des autorités ont permis le transfert

des intermédiaires aux producteurs d'une partie des revenus procurés

par la traite et la pratique du "coxage" ou achat à domicile par les intermédiaires a, sinon disparu, du moins fortement diminué,

c - les centres de groupage et sociétés à forme mutualiste ou coopé¬

rative ont pu développer leur activité grâce aux mécanismes mis

en place.

d l'amélioration de la qualité, par l'application de mesures progres¬

sives, a souvent été sensible notamment pour le café et le coton

en Côte d'Ivoire et au Cameroun,

e - les planteurs, informés par les divers moyens de diffusion des prix garantis ou résultant des conditions du marché, ont appris à exiger

de justes prix et les traitants ont été contraints de réduire leurs

prétentions. Cette prise de conscience par le producteur de la rémunération à laquelle il a droit et sa participation consciente à un effort de stabilisation qu'il peut directement apprécier, ne

sont pas parmi les moindres résultats de la politique de régula¬

risation. des cours.

IDEP/ET/XX?/l38

page 143

Sur le plan financier, les Caisses de Stabilisation se sent trouvé dès le départ dans un situation très différente de celle des Marketing Boards.

Ceux-ci ont en effet "démarré" tout de suite après la guerre avec de fortes dotations résultant des bénéfices accumules pendant le conflit et, de plus

los cours des produits tropicaux étaient alors relativement élevés. C'est ce

qui explique que les Offices n'aient pas eu a recourir à des aides

extérieures.

Tel ne fut pas le cas pour les Caisses de Stabilisation dont les opérations commencèrent dans la plupart des cas avec des ressources faibles ou nulles et dans une période de bas prix de vente. C'est pourquois un Fonds français

intervînt et apporta son aide aux Caisses de

Stabilisation,

en plus des apports financiers résultant des organisations de marché de la zone franc étudiées plus loin. Ces aides apportées par le Fonds français de Régula¬

risation des Cours des Produits d'Outre—Mer le furent sous forme d'avances remboursables. En 8 ans ce Fonds a avancé 80 Millions de Fr ou 16 Millions de Dollars qui sont actuellement remboursés dans leur

quasi totalité.

De plus un Fonds spécialisé pour le soutien des fibres textiles

a versé pendant la même période sous forme de subvention un peu plus de 100 Millions de Francs ou 20 Millions de Dollars.

En outre, certaines Caisses de Stabilisation disposent de réserves importantes et c'est particulièrement le cas des caisses "café" depuis la récente augmentation des prix de vente qui ne s'est pas traduit par une hausse aussi importante des prix payés aux producteurs.

Conclusion : bilan des Marketing Boards et des Caisses de Stabili¬

sation largement positif mais situation fragile de ces organismes en période de baisse prolongée des cours.

c)

Les structures nouvelles

Si une vingtaine de Caissesde Stabilisation fonctionnent réellement actuellement dans les pays de la zone franc sous des formes diverses mais demeurées généralement conformes à l'esprit dans lequel elles ont été insti¬

tuées, des organismes nouveaux apparaissent depuis l'Indépendance qui parfois s'inspirent de l'expérience des Marketing Boards, parfois vont plus loin dans le sens dirigiste et recouvrent à la fois la commercialisation des produits d'exportation et celle des produits d'importation.

IDEP/ET/XX?/l38

page 144

Création d'offices, sous différents noms, au Mali, au Sénégal en

Guinée, au Cameroun, en Algérie.

Expériences trop récentes.

B - Importations.

La question des politiques nationales en matière d'importation est mentionné ici sans faire l'objet d'étude détaillé car il sera traité d'une façon plus Approfondie à propos des problèmes régionaux et du G.A.T.T. Il convient toutefois de signaler la très grande importance qu'il revet à la fois pour l'équilibre dos balances commerciales et des paiements et pour 1'orientatiori du développement. On indiquera cependant dès maintenant quo les pays en voie de développement ont intérêt, en dehors même de leurs besoins fiscaux, d'établir des droits relativement élevés sur les produits de luxe et des droits faibles ou nuls sur les produits de grande consom¬

mation et les biens d'équipement et des droits élevés ainsi que, éventuel¬

lement, des restrictions quantitatives sur les produits qu'ils ont l'in¬

tention de fabriquer

eux-mêmes,

au moins dans la période de démarrage

d'industries nouvelles. Ceci, bien sûr, en respectant les règles du G.A.T-T

si les pays considérés y ont adhéré»

idsp/et/xxv/i38

page 145

Aspects régionaux

A/

- Aspects "verticaux"

entre pays ou zones en voie de développement et pays ou zones dé¬

veloppés.

P.M. : Relations Espagne - Portugal avec territoires ou "provinces"

d'outre-mer.

a)

Commonwealth

- essai de définition

- préférences

- l'Accord sucrier du Commonwealth

Documents relatifs