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Il peut être utile de rappeler qu'en Grande Bretagne, la concentra¬

tion est extrêmement poussée et cela d'autant; plus que la consommation de café

soluble y représente comme il a été dit 60 fo au moins de la consommation

totale. Or, les firmes Nestlé et Maxwell House couvrent 80

^

de cette con¬

sommation de café soluble - les 20

'Jo

restant étant partagés entre diverses

marques.

A l'occasion de l'examen schématique de la structure de l'industrie

caféière,

il est intéressant de noter que, dans tous les pays, la fonction

de courtier indépendant tend à disparaître et que les importations directes faites par les torréfacteurs augmentent sauf en Belgique. En Prance, elles ne

représentent encore que 18

$

des tonnages importés contre 50

%

aux Pays-Bas,

et 60

%

en Allemagne et en Italie.

En ce qui concerne le secteur de la distribution du café, la par¬

ticipation du grossiste à ce circuit de distribution varie selon les pays, L'I.N.R.Â. a relevé que dans les pays du Marché Commun, la part du commerce i intégré et des groupements d'achat de détaillants va en augmentant.

7. - Goût des consommateurs et question des succédanés

-Le café est une boisson de plus en plus populaire. Néanmoins, les

indications déjà fournies sur le niveau de la consommation per capita dans les-'principaux pays ainsi que les variétés de café importées sur les diffé¬

rents marchés montrent d'une part que, dans certains pays, le café, du fait

de son prix élevé au détail reste encore une boisson non accessible à tous,

d'autre part, que le goût des consommateurs n'est pas le même.

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ft

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En France, un expert comme M. BROUSSE, a déjà démontré que 50

%

de la consommation française était constituée par le "café alimentaire" ou

café pris au petit déjeuner. Il semble bien que les possibilités de dévelop¬

pement 'de la consommation de café, sous la forme alimentaire soient réduites tandis que celles de développer la consommation du café prix entre les repas,

ou "café dégustation" soient assez grandes.

Aux Pays-Bas, il semblerait que ce soit le contraire et que les possibilités d'accroître la consommation de café au petit déjeuner ne soient

pas négligeables.

Et, à ce propos, intervient la question des succédanés. Csux-ci sont fabriquées à partir d'une grande variété de matières dont les principales sont la

chicorée,

les céréales maltées voire les figues sèches. En Italie, aux

Pays-Bas et on Franco, on donne la préférence à la chicorée5 en Allemagne,

aux céréales maltées et dans les pays d'Europe centrale aux figues sèches.

Ces succédanés coûtent généralement moins cher que le café. Ils représentent certes un élément non négligeable sur certains marchés mais il ne convient pas, semble-t-il, d'en "gonfler" l'importance, compte tenu surtout du fait que la consommation de café progresse sensiblement dans les pays du Marché Commun et que celle des succédanés a une nette tendance à diminuer et

a donc de moins en moins d'incidence sur la consommation de cafés.

En ce qui concerne la chicorée à café sur le marché français, il

y a lieu de signaler que sa production est strictement limitée aux besoins de la consommation intérieure.

En outre, si la consommation de succédanés est sur certains marchés influencée par la question prix, sur d'au:res marchés, tels les marchés fran¬

çais et belges

(Nord

de la France en

particulier)

l'utilisation de la chicorée est affaire de

goût,

d'habitude et de fait d'une vieille tradition.

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IV. PERSPECTIVES

A/

- Production

-Les perspectives de production

caféière,

pour los années à venir,

ont fait l'objet de différentes hypothèses. Jusqu'à

présent,

compte tenu du fait des plantations effectuées dans les différents pays depuis 1954 années des très hauts cours mondiaux et de ce qu'il existe une relation bien

définie entre l'âge des caféiers et leur rendement, les différents organismes spécialisés - Organisation Internationale du Café F.A.O. etc... ont établi des projections qui font ressortir une prévision d'accroissement notables de la production mondiale caféière d'ici 1965-70.

Néanmoins,

l'influence des conditions climatiques peut modifier

considérablement,

d'une année sur

l'autre,

le niveau des récoltes. C'est ainsi que les catastrophes qui se sont abattues sur les. caféiers du

Parana,

au

Brésil, en août et septembre 1963

(gel—incendies)

pouvaient, selon certains experts, avoir affecté considérablement les récoltes à venir pour les 3—4 prochaines campagnes - au Brésil et de ce fait avoir un effet de "correction naturelle" sur les excédents de production existant dans ce pays Selon les calculs faits par les spécialistes de l'Institut Brésilien du Café, la pro¬

duction brésilienne devrait atteindre d'ici 1969 un équilibre sta,tique idéal ; les stocks du gouvernement devraient être "substantiellement utilisés"

D'après le bilan prévisionnel établi par les autorités de l'IBC, la situation serait la suivante : report au début de la campagne 1964—65 de 43 millions do

sacs - récoltes escomptées de 12 millions de sacs pour 1964.-65 et

1965-66,

puis de 16 millions en

1966-67,

de 19 millions en 1967-68 et de 22 millions

en 1968—69 soit au total un vclimie do disponibilités de 124 millions de sacs.

En face de ces disponibilités les besoins du marché consommation intérieure 34 millions de sacs et contingents internationaux 90 millions de

sacs

(18

millions par

campagne)

- permettraient d'Apurer complètement la, situation. Encore convient—il de signaler que selon certaines opinions les stocks brésiliens disponibles et commercialement utilisables ne seraient pas aussi élevés qu'il vientd'être indiqué. Par contre, on peu estimer que les récoltes à venir seront peut-être plus importantes qu'il n'est prévu.

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