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Illustration du fonctionnement du protocole DSR

B.3 Exemple de spécification VHDL

B.3.3 Assemblage de composants

6.3 Illustration du fonctionnement du protocole DSR

Un des inconvénients de cette méthode est donc la surcharge en messages utilisés pour déterminer une route.

6.4.1.2 Le protocole AODV

Les concepteurs du protocole Ad-hoc On-demand Distance Vector [Perkins and Royer, 1999] ont améliorés le fonctionnement de DSDV (cf §6.4.2.1). Ce protocole utilise donc les mêmes techniques basées sur le principe du vecteur de distance (algorithme de Bellman-Ford) mais diminue le nombre

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de diffusions de messages nécessaires à la mise à jour des tables de routage. Contrairement à DSDV qui maintient à chaque instant la totalité des routes, ce protocole ne les construira que lorsqu’il en aura besoin (il est donc bien réactif). Il utilise pour cela deux mécanismes :

Le premier consiste à créer une route. Cela passe par l’utilisation d’une "requête de route" appelée RREQ (Route REQuest). Tous les noeuds par lequel passe cette requête (il y a une inondation du réseau) modifie leur table et seul le destinataire répondra par un RREP (Route REPly). Ainsi, ce sont des tables locales à chaque noeud et construites à la demande de la source du message qui serviront à aiguiller les paquets.

Le second mécanisme consiste à veiller à la validité de la route tant que l’on s’en sert. Ainsi, si la route devient invalide (suite par exemple au dysfonctionnement d’un des hôtes), le noeud victime de cette rupture délivre un message d’erreur à la source que l’on appelle URREP (Unsoli-cited RREP). Pour assurer cette validité d’un lien on procède à l’utilisation périodique de message HELLO. Si trois de ces messages ne sont pas reçus consécutivement par un voisin, il le signale via le URREP.

6.4.1.3 Le protocole CBRP

Le protocole CBRP (Cluster Based Routing Protocol [Jiang et al., 1999]) propose de décomposer l’ensemble des noeuds en de petits groupes à la manière de CGSR (développé en §6.4.2.7). Pour cela chaque noeud maintient une table de voisins précisant leur identifiant, leur statut ainsi que l’état du lien qui les sépare (uni ou bidirectionnel). Le représentant du groupe maintient en plus une table des groupes adjacents représentant les noeuds de son groupe qui mènent à des représentant d’autres groupes. Un noeud qui veut en contacter un autre diffuse ainsi une requête à tous les différents représentants. Chaque représentant regarde si le destinataire est dans son groupe : si c’est le cas il répond en utilisant le chemin pris par l’autre paquet sinon diffuse la requête aux autres représentants.

6.4.1.4 Le protocole SSR

Le protocole SSR (Signal Stability-based Routing [Dube et al., 1997]) se base sur la puissance des signaux entre les noeuds et de leur stabilité de localisation. Ces deux critères permettent de sélectionner les routes les plus stables.

Pour cela le protocole SSR fait coopérer deux protocoles :

Le protocole DRP (Dynamic Routing Protocol) qui, par l’intermédiaire d’une table de stabilité de signal (dit SST pour Signal Stability Table) qui pour chaque voisin détermine si le canal est à forte puissance ou non et une table de routage traditionnelle RT (Routing Table), traite tous les messages reçus par un noeud et le transmet au protocole SRP (Static Routing Protocol).

Le protocole SRP se sert de la table de routage RT pour déterminer le voisin à qui faire suivre le message. Si la destination n’est pas connue alors elle diffuse un paquet afin de trouver la route. Ce sera la route prise par la première réponse reçue à cette requête qui servira car la probabilité que cette route soit la plus courte est plus élévée.

Cette méthode privilégie les chemins les plus fiables grâce à la SST (Signal Stability Table).

6.4.1.5 Le protocole LAR

Le protocole LAR (Location-Aided Routing [Ko and Vaidya, 1998]), comme son nom l’indique, uti-lise des critères de location des noeuds. Ce protocole fonctionne comme le protocole DSR vu en §6.4.1.1

Les différents protocoles existant 125

mais utilise les informations de localisation que lui fournit le système de positionnement global appelé GPS. Il en découle deux stratégies pour diminuer la diffusion des paquets par inondation. Une première qui consiste à déterminer une région dans laquelle on est sûr de trouver le noeud et de ne diffuser le message que dans cette région et une seconde qui consiste à calculer à chaque réception par un noeud intermédiaire la distance de la cible. Si elle est inférieure à celle donnée par le paquet précédent, on continue l’envoi.

Pour ces deux cas, si le message n’est pas reçu (on utilise pour cela un timeout) le noeud source diffuse un message requête de route.

6.4.1.6 Le protocole RDMAR

Le protocole de routage RDMAR (Relative Distance Micro-Discovery Ad hoc Routing) est basé sur la découverte des distances relatives [Aggelou and Tafazolli, 1999]. Il a été conçu avec pour objectif de minimiser la charge induite par les changements rapides de topologie. Il utilise un mécanisme de découverte de routes appelé RDM (Relative Distance Micro-discovery). L’idée à l’origine de ce protocole est de diffuser les requêtes qu’à une partie des noeuds : le critère de sélection étant la distance, entre l’émetteur et le destinataire, estimée par un algorithme itératif. C’est le noeud destination qui décidera du chemin à prendre.

Un noeud qui détecte un problème de lien le signale en diffusant un avertissement.

6.4.2 Les protocoles de routage proactifs

La famille des protocoles ad-hoc que l’on nomme proactifs est, comme nous l’avons vu précédem-ment, celle qui utilise des tables de routage. Pour cela, il est nécessaire que chaque noeud procède à des échanges de messages avec les autres afin de rechercher à chaque fois les routes optimales. Ces tables de routage sont dynamiques et s’adaptent aux changements de configuration du réseau.

Voici les neufs protocoles que nous avons recensés pour cette famille :

6.4.2.1 Le protocole DSDV

Le protocole DSDV (Destination Sequence Distance Vector [Perkins and Royer, 1999]) est l’un des premiers à être spécifié par le groupe de travail MANET. Il s’inspire très naturellement du protocole RIP. Pour illustrer cet exemple considérons le réseau R1 (figure 6.4.2.1 et la table de routage associée gérée par ce protocole.

La table gérée par le protocole DSDV (voir table 6.1) nous permet de savoir que lorsque H1 veut joindre H5, la métrique sera de 2 et la station qui servira de relais sera, dans un premier temps, H2.

Destination Nombre de sauts Prochains noeuds

H1 0 H1 H2 1 H2 H3 2 H2 H4 2 H2 H5 2 H2 H6 1 H6

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