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II 3 Des lectures de divertissement.

Nous l’avons vu, le livre objet, conçu pour guider le cheminement de la lecture, peut « faire faire » ce qu’il veut aux lecteurs. Mais les lecteurs ordinaires, « consommateurs » ou « pratiquants » ainsi que les désigne Michel de Certeau, déploient aussi « un art de faire » qui leur est propre, un art du détournement et de la ruse.363 Certeau postule en effet qu’on peut

découvrir une activité créatrice dans les pratiques culturelles, là où elle a été déniée, où l’on suppose un public passif, obéissant aux modèles qu’on lui impose. « C’est là se méprendre sur l’acte de "consommer". On suppose qu’"assimiler" signifie nécessairement "devenir semblable" à ce qu’on absorbe, et non le "rendre semblable" à ce qu’on est, le faire sien, se l’approprier ou réapproprier ».364 Il suggère l’existence d’usages et de pratiques qui procèdent du bricolage et

du braconnage (faisant référence à Lévi-Strauss dans La pensée sauvage) ; des façons de « faire avec », dites « populaires » : jeux de société, contes et arts de dire, ruses et pratiques de détournement dans le travail, pratiques de l’espace, de la lecture etc. Tout un agir quotidien s’invente et se cultive à l’in-su des « interprètes officiels » : dans la lecture en particulier, activité qualifiée par Certeau de braconnière.365 Activité joueuse donc, à laquelle s’adonnent

peut-être, à l’instar des lecteurs silencieux ordinaires, les auditeurs-spectateurs de lectures publiques.

De nos jours, quoi qu’on en dise, beaucoup de gens consacrent du temps à la lecture, sur écran ou sur papier, y compris les enfants et adolescents (voir le succès de la littérature jeunesse). Il se « consomme » toutes sortes de livres et de textes (sur internet par exemple), selon des modes pluriels qui restent plus ou moins méconnus. La lecture silencieuse se pratique en toute liberté : « transgressive, ironique », « joueuse, protestataire, fugueuse » pour Michel de Certeau, ou « anarchique » pour Manguel, deux points de vue un peu différents. Et les livres s’échangent, circulent, ce sont des objets de consommation banalisés devenus familiers, dans les vide-greniers ou brocantes ils se mêlent aux autres objets de la vie quotidienne : cartons de livres posés par terre dans lesquels le « fouineur » plus cultivé repère une merveille à certains signes, à côté des vêtements, jouets, vaisselle, outils divers, etc. Pour autant dans certains milieux, y compris (et peut-être surtout) pour ceux qui la pratiquent peu, ou pas du tout, la lecture reste quelque chose d’éloigné et donc de désirable, sans doute parce que culturellement

363 Michel de Certeau, L’invention du quotidien. 1. Arts de faire, Paris, Gallimard « Folio essais », 1991 364 Ibid. p. 240-241

et socialement encore valorisée. Désir qu’entretiennent périodiquement les manifestations autour du livre

Peut-on considérer la fréquentation des lectures à voix haute, ouvertes à tous - par exemple aux cours de ces manifestations nationales et locales -, comme une sorte de substitut qui viendrait combler une insatisfaction ? Dans nos rapports sociaux il n’est pas rare en effet d’entendre des gens se reprocher de ne pas lire ou se sentir coupables de ne pas terminer les livres ; d’autres disent « ne pas avoir le temps » tout en dénigrant la télévision. Telle femme de mon voisinage a formé le projet d’avoir sa bibliothèque et s’est commandé une collection d’œuvres du répertoire classique, bien reliées, des titres dont on peut être fier, qu’elle lira lorsqu’elle sera à la retraite.366 Un rêve peut-être, mais un rêve dont elle a besoin. Car ce n’est

pas uniquement pour l’exposer dans son salon qu’elle veut posséder une bibliothèque, elle exprime par là un désir de culture et le besoin de se valoriser à ses propres yeux : les livres sont désormais là, tout proches d’elle, disponibles, prêts à l’emploi, “presque” lus, au bord de la lecture. Ce serait en raison de telles représentations, voire d’un imaginaire de la lecture, qu’il est difficile de savoir vraiment ce qu’il en est des pratiques des autres, comme le précise Bourdieu :

« Les déclarations concernant ce que les gens disent lire sont très peu sûres en raison de ce que j’appelle l’effet de légitimité : dès qu’on demande à quelqu’un ce qu’il lit, il entend : qu’est-ce que je lis en fait de littérature légitime ? […] Donc les déclarations sont extrêmement suspectes, et je pense que les historiens seraient d’accord pour dire que les témoignages biographiques ou autres dans lesquels les gens déclarent leurs lectures, c’est-à-dire leur itinéraire spirituel, doivent être traitées avec suspicion ».367

Pour approfondir ce qu’il en est vraiment, il faut se rapprocher de lecteurs ordinaires, et considérer leurs manières propres, leur façon de s’approprier les livres, de circuler et de braconner dans leurs pages. Il s’agit alors, pour Roger Chartier, de décrire les usages et « donner à la lecture le statut d’une pratique créatrice, inventive, productrice » que « la sociologie historique de la culture » en s’attachant à faire des corrélations entre groupes sociaux et pratiques culturelles, ignore.

« En effet les modalités d’appropriation des matériaux culturels sont sans doute autant, sinon plus distinctives que l’inégale distribution sociale de ces matériaux eux-mêmes. La constitution d’une échelle des différenciations socio-culturelles exige donc que, parallèlement au repérage des fréquences de tels ou tels objets en tel ou tel milieu, soient retrouvées, dans leurs écarts, leurs pratiques d’utilisation et de

366 Les livres de cette sélection (une œuvre par auteur) présentée par Jean d’Ormesson, sont bien faits, agréables à

lire, la couverture est sobre ; j’ai feuilleté avec un certain plaisir Les lettres persanes et Les illusions perdues.

consommation. Ce constat, qui a valeur générale, trouve une validité toute particulière dans le cas de l’imprimé ».368

Michel de Certeau constate également que la sociologie, en s’appuyant sur des données quantitatives, et aussi sur des « expériences lettrées », n’éclaire pas les « pratiques réelles », inventives et diverses des lecteurs. En repartant alors de l’idée de pluralité et mobilité des usages peut-on supposer également des usages et manières propres de regarder et écouter lire aujourd’hui ? Autrement dit postuler que des auditeurs-spectateurs développent eux aussi un « art de faire », en braconnant comme le font les lecteurs silencieux, et sans doute les Lecteurs publics eux-mêmes. Pouvons-nous alors repérer dans quels interstices, dans quels silences, dans quelle absence ou parenthèse s’immisce cet « art de faire » ? Et doit-on parallèlement envisager la fréquentation des lectures publiques comme une sorte de libération - une libération mais pas la liberté -, la décision de lire n’étant plus du ressort de la responsabilité individuelle mais déléguée à quelqu’un d’autre ? On assisterait à l’émergence d’un autre usage, plus facile et plus ludique, de l’accès à la littérature, qui répondrait à un désir confus d’oralité. Une autre pratique, comme l’est aussi l’écoute d’enregistrements ou de vidéos de lectures à voix haute accessibles sur internet, sur les smartphones. Écouter lire ou regarder-écouter lire, en place de lire soi- même, et sans ressentir le pouvoir du Lecteur.

II - 3 - 1 - Lectures publiques de florilèges.

Même si l’accès à des lectures publiques s’avère somme toute assez limité, on peut y voir aussi un usage non plus individuel mais collectif. Ne plus être seul face au livre ou un écran : sortir en famille ou avec des amis pour écouter lire au milieu des autres, comme on va au cinéma ou à un concert. Ce à quoi répond précisément une offre diversifiée, en particulier pendant l’été. Elle invite à écouter lire une nouvelle ou des morceaux choisis de romans, ou encore des contes ; ou bien il est proposé un « spectacle de lecture », une « lecture théâtralisée » ou « musicale ». Entre ces deux pôles il existe toute une palette qui va de la simple lecture à quelque chose qui s’apparente au spectacle vivant, voire au spectacle de variétés. Les lectures de « morceaux choisis » en particulier semblent plaire au public. J’ai assisté à plusieurs d’entre elles : lectures données en Gironde, dans de petites localités (dans une médiathèque et en plein air) ; et dans le cadre du festival « Livres en tête » à Paris.

Lectures dans la campagne girondine.

Commençons par la lecture d’extraits du roman de Steinbeck, Les raisins de la colère, donnée dans une médiathèque en avant programme de la projection du film éponyme de John Ford. Le public étant convié à assister à la lecture avant de se rendre au cinéma, situé dans la commune voisine.369

« Une vingtaine de personnes sont réunies dans la petite salle de la médiathèque. La

Lectrice lit debout, se tenant sur le côté et un peu de biais par rapport au public, livre posé sur un lutrin improvisé. Avant de commencer elle explique ses choix, ce qui a motivé sa lecture et la composition de son florilège : elle retient, non pas les épisodes narratifs (la triste épopée des familles jetées sur les routes, dont la famille Joad), mais des intermèdes qui exposent l’engrenage dans lequel ces paysans sont pris jusqu’à leur expropriation, donc le contexte politique, social et économique. C’est à la fois didactique et très intelligemment fait : nous sommes là dans un milieu rural, il y a quelques agriculteurs ou anciens agriculteurs dans la salle, et l’écoute est bonne. La Lectrice enchaîne les morceaux choisis, lisant clairement, sans effets de voix, sans rien ajouter au texte (ni gestes de ponctuation, ni regards de connivence vers la salle). Une telle sobriété est rare. En réponse on perçoit une écoute collective très attentive. Pendant la lecture je remarque une femme seule, assise devant moi, qui tient entre ses mains un exemplaire tout neuf du roman qu’elle ne lâche pas. Mais je l’ai perdue de vue ensuite : je ne saurai pas si elle a aimé le film, ni si elle a lu le livre ensuite. Il y avait de toute évidence une intention.

Ce fut un moment sans défauts, et une très bonne introduction à la projection du film. C’est pourquoi d’ailleurs il n’y a pas eu de présentation dans la salle de cinéma (comme c’est habituellement le cas pour le programme « ciné-mémoire »).»

La seconde lecture fait partie des Lecturiales, festival d’été itinérant qui se tient en Sud Gironde. À chaque étape, des comédiens y donnent lecture d’un texte narratif (un montage d’extraits), chaque fois différent, en vue de toucher un large public. J’ai assisté, à un an

369 C’était le 3 février 2009 à Gironde sur Dropt pour la lecture et à La Réole pour le film. La lecture a été faite par

d’intervalle, à deux représentations dans le jardin d’un ancien presbytère, d’abord Le bal, de Irène Némirovski, puis Lire au cabinet de Henry Miller.370

« D’entrée de jeu on découvre que le roman de Némirovski va faire l’objet d’une

représentation : nous sommes au théâtre. Devant nous, sur l’espace scénique improvisé, se tiennent trois personnages - le père, la mère, la fille - entourés d’éléments de décor, dont un piano derrière lequel l’homme se tient. Deux marches sur un côté de la scène desservent un petit local par lequel les acteurs font leurs entrées et sorties. Ils mettent effectivement beaucoup d’ardeur à incarner et faire vivre leurs personnages, en s’aidant d’accessoires, de jeux de scène, d’effets de voix, de mimiques et de gestes dramatiques (je revois la mère vêtue d’une longue robe noire étirant un bras entortillé d’une écharpe rouge, doigt pointé sur nous), le tout ponctué par les notes martelées sur le piano. Ils se démènent pour illustrer et accentuer la situation, aux fins d’impressionner le public et de le faire réagir.

Il est évident qu’entre leurs mains le texte est devenu matière première : malgré l’annonce le but n’est pas de faire une lecture à voix haute. Bien au contraire tout se passe comme s’il ne fallait surtout pas donner à voir l’acte de lecture : quelqu’un, assis ou debout, lisant un livre. En regardant ces comédiens tenir leur texte je vois bien qu’ils ne cherchent pas à donner même l’illusion d’une lecture ; ils inscrivent simplement leur représentation dans une classification vague (lecture publique, théâtralisée, oralisée etc.) les autorisant à se produire texte en main (mais ce n’est en rien comparable au filage d’une pièce de théâtre par les comédiens lisant leur rôle). Le support écrit, une liasse de feuillets brandie sous les yeux du public, fait penser à un tour de passe-passe (« je vous le fais voir mais vous ne l’aurez pas ») censé garantir l’appartenance à un genre de spectacle flou, dit « lecture », mi-farce, mi-comédie. »

De telles pratiques me laissent perplexe : si l’a priori à l’origine de l’offre du « spectacle de lecture » est que le public visé (des populations locales, dans de petites villes ou en milieu rural, et aussi des vacanciers) n’est pas un public de lecteurs, pourquoi alors l’appâter avec le mot lecture ? C’est peut-être justement en cela que réside l’habileté des organisateurs : jouer sur la dimension culturelle encore valorisante de la lecture tout en l’évacuant. En outre, le présupposé d’un public non lecteur donne toute liberté aux comédiens pour interpréter et

370 Les Lecturiales, par la Compagnie Gardel, animée par les comédiens Dominique Garras et Frédéric Delhoume,

déborder le texte à leur guise (ce que les mêmes comédiens ont fait l’année suivante avec le texte d’Henry Miller, mais en annonçant clairement dans leur dépliant : « lecture théâtralisée).

Dans les deux exemples, Les raisins de la colère et Le bal, le pouvoir des Lecteurs est incontestable : un public se soumet à des choix et des interprétations qu’il n’est pas forcément en mesure de juger, d’abord parce que la grande majorité de l’assistance ne connaît pas les auteurs lus, et ensuite parce qu’ils n’ont aucune idée des coupures, ajouts et montages qui ont été effectués dans les textes. Et, m’a-t-il semblé lors des deux représentations des Lecturiales, le public acquiesce facilement à ce qui lui est offert, il est captivé par le spectacle : à l’issue du

Bal une jeune femme m’a dit, émerveillée, « qu’est-ce que c’était bien ! ». En revanche si la

Lectrice des Raisins de la colère a bien elle aussi décidé de son découpage, elle nous a reconnus, en exposant clairement les raisons de ses choix, non pas comme public passif, mais comme des lecteurs, des « pratiquants » qui allions regarder un film ensemble et former une communauté éphémère d’auditeurs spectateurs. D’ailleurs à la fin de la lecture un homme a pris la parole, un agriculteur, et son intervention était une manière de partager sa réception avec le groupe. Le contexte qui venait d’être décrit lui a rappelé les malheurs des viticulteurs quand les vignes ont été atteintes du phylloxéra, ce drame est encore très présent dans la mémoire collective. Il a donc sa façon à lui de tendre l’oreille, de « faire » son écoute, substituant un contexte à un autre, y trouvant matière à remémoration, des similitudes avec des choses vues ou entendues dans son enfance.

Ses propos illustrent assez bien ce qu’affirme Jean Marie Goulemot, à savoir qu’il n’existe pas « de lecture naïve, c’est-à-dire préculturelle, hors de toutes références extérieures » : toute lecture implique le “hors texte” qu’y apporte un lecteur singulier, c’est-à- dire un corps, une histoire personnelle, un contexte particulier de lecture, un paysage social et culturel. Un hors texte qui opère sur le texte un travail d’appropriation qui va bien « au-delà du sens des mots, de l’assemblage des phrases ».371

« Comme il y a dialogisme et intertextualité, au sens où Bakhtine entend le terme, il y a dialogisme et intertextualité dans la pratique de la lecture elle-même. Rien ici pourtant qui soit mesurable. Nous sommes dans le champ des hypothèses et du probable. Lire ce serait donc faire émerger la bibliothèque vécue, c’est-à-dire la mémoire des lectures antérieures et des données culturelles. Il est rare qu’on lise l’inconnu. ».372

371 Jean-Marie Goulemot, « De la lecture comme production de sens », in Pratiques de la lecture, p. 120 et 121. 372 Ibid., p. 126-127

La réception d’un auditeur-spectateur est-elle également modelée par l’histoire culturelle, politique et sociale, et les codes narratifs en usage à des moments donnés de l’histoire de la littérature ? À l’intérieur desquels agit un hors-texte, une mémoire constituée à la fois d’écrit et d’oral, d’expérience individuelle et collective ? C’est probable. Ceux qui ont assisté à la lecture des Raisins de la colère, ont peut-être ressuscité dans leur for intérieur des récits oraux vécus plutôt qu’une bibliothèque vécue. Mais ce ne sont là, bien sûr, comme le dit justement Goulemot, que des hypothèses. Cependant leur hospitalité ou leur politesse, leur écoute donc, ne les transforme pas en réceptacles passifs. Les paroles échangées après la lecture et le film disent qu’ils ont été concernés par la gravité des situations décrites par Steinbeck ; et que, comme l’agriculteur, leur écoute privilégie ce qui les touchent personnellement, ce qui ressort du privé, voire de l’intime, et aussi de leur commun. Ce n’est donc pas tout à fait la même chose pour chacun ; mais il y a du partage. Et peut-être faut-il penser que la bonne volonté constatée à s’abandonner à la lecture à haute voix d’un texte étranger, relatant une histoire américaine, manifeste que les auditeurs-spectateurs y trouvent du commun, indice d’un certain « art de faire », d’une forme de détournement ou d’une appropriation singulière. Et donc qu’un « contrat de confiance » implicite s’établit entre un public et une Lectrice. Ici la présence de ce public à la lecture visait peut-être à satisfaire aussi un besoin de culture : découvrir collectivement des extraits d’un grand roman, qu’ils liraient ou pas, et vivre une expérience inédite associant un texte littéraire et le film qui en a été tiré .

D’autres publics, ou les mêmes, viennent aux lectures publiques avant tout pour se distraire, pour rire, passer un bon moment - ainsi sans doute le public des « Lecturiales » ; ou par curiosité, pour voir, pour participer à quelque chose de nouveau au milieu d’inconnus, comme je l’ai fait moi-même. D’ailleurs les motivations des lecteurs silencieux qui lisent pour eux-mêmes sont-elles si différentes de celles des publics qui se rendent à des lectures publiques ? On ouvre un livre aussi pour échapper à la quotidienneté et à l’ennui et entrer dans d’autres mondes. La lecture a toujours été non seulement un moyen d’accéder à la culture mais aussi de se divertir : « C’est justement parce qu’elle a toujours eu cette extraordinaire capacité à remplir mille fonctions, distraire, renseigner, surprendre, éduquer, que la lecture a eu tant d’importance et semble vitale à tout le monde ».373 Il n’est donc pas surprenant que la

fréquentation des lectures publiques obéisse, elle aussi, à toute une gamme de motivations et d’attentes. Les uns s’y rendent exceptionnellement pour écouter tel comédien lire un grand

texte, ou bien un auteur particulièrement apprécié ; tandis que d’autres seront attirés par l’annonce d’une « performance » ou d’une « lecture musicale » (voir les programmes de la Maison de la Poésie), donnée par un auteur ou un comédien, avec ou sans musiciens ; d’autres encore se laisseront tenter par la promesse d’un programme varié et distrayant, ou par la