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Les travaux du baron Haussmann, commandités par Napoléon III mais réclamés depuis le début du siècle par la gauche révolutionnaire48, marquent une rupture décisive dans l’histoire de la ville et des Parisiens. L’ampleur du changement est telle qu’elle prête à des descriptions et des commentaires copieux dans la littérature de son époque49 ; elle reste pour les historiens d’aujourd’hui une étape décisive et un modèle de transition urbanistique comme transition idéologique. Révolution spatiale, l’haussmannisation transforme les immeubles donc les appartements et les foyers. Révolution urbaine, elle est en même temps une révolution de l’intime. Les manières de vivre dans le foyer, de l’organiser, de l’entretenir se transforment rapidement. Cette rapidité interroge et donne matière à décrire de nouveaux fonctionnements domestiques. Il s’agit dans ce processus de bien plus que d’urbanisme, puisque ces travaux non seulement servent mais déclenchent une nouvelle phase du capitalisme50.

Paris, ville-capitale, était un mythe bien avant que les Jacobins n’en fissent le centre écrasant de la France51. Outre son rôle politique, économique et administratif primordial, la ville

48 Voir David Harvey, Paris, capitale de la modernité, trad. Matthieu Giroud, Les Prairies ordinaires, 2012 [2006], première partie.

49 Voir TDC, La Revue des enseignants N°1075, mai 2014, « Le Paris d’Haussmann », éd. du CNDP, 2014.

50 Voir David Harvey, Paris, capitale de la modernité, op. cit., chapitre « L’argent, le crédit et la finance ».

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jouissait d’une identité propre, comme un corps organisé52, c’est-à-dire un ensemble cohérent dans lequel toutes les parties, si distinctes fussent-elles, avaient un rôle propre à jouer qui assurait le fonctionnement du tout, du petit porteur d’eau immigré temporaire au banquier d’affaires. Ce corps était également fantasmé comme une identité, voire érotisé : lorsqu’en 1834 Rastignac s’écrie en conclusion du Père Goriot « À nous deux maintenant ! » comme s’adressant à une maîtresse capricieuse, il colporte ce sentiment perceptible dans le discours social du premier XIXe siècle d’une ville incarnant un corps politique53. Les différents organes de cette ville-corps correspondent à une identité spatiale : l’aristocratique faubourg saint-Germain et son rival de « contrefaçon » du faubourg saint-Honoré54, le garde-manger du quartier central des Halles, les manufactures de l’Est, fonctionnent ensemble comme un réseau urbain, mais sont en même temps autant de vignettes pittoresques dont s’empare la littérature. À cette spatialisation bien comprise s’ajoute un goût pour l’occulte et les quartiers inconnus de la bourgeoisie, fantasmés comme les « bas-fonds » de l’Île de la Cité à partir de la publication des Mystères de Paris en 1843. Certains quartiers de Paris sont donc marqués socialement, même si ce marquage est souvent plus fort dans les représentations qu’il ne l’est de fait.

Il n’en reste pas moins que la ville voit dans l’ensemble cohabiter les classes au sein des mêmes quartiers et des mêmes immeubles. L’élévation des étages est permise par les progrès techniques depuis le début du XIXe siècle, et la forte hausse de la population parisienne a rendu nécessaire d’élever les immeubles jusqu’à cinq, voire six étages. Cependant, en l’absence d’ascenseurs – qui apparaissent en 1880 mais ne se répandront qu’au XXe siècle –, les étages supérieurs restent pénibles d’accès et les loyers sont souvent moindres. Les premiers étages, plus accessibles, moins éclairés, jouissant d’une meilleure isolation et d’une meilleure vue sur la rue, sont davantage prisés des couches supérieures de la société et par conséquent coûtent plus cher. En ce sens, l’immeuble parisien typique abrite une mosaïque sociale, qu’on n’appelle pas encore une « mixité sociale ». Les représentations romanesques de la maison bourgeoise font leur miel de cette homothétie entre Paris et un de ses immeubles. Le cas de la maison Vauquer est sans doute le plus célèbre. Le quartier de la montagne Sainte-Geneviève offre une bigarrure encore plus forte que le reste de la ville, dont Balzac se saisit comme d’un exemple de ces cohabitations parisiennes riches en nuances :

Le premier étage contenait les deux meilleurs appartements de la maison. Madame Vauquer habitait le moins considérable, et l’autre appartenait à madame Couture, veuve d’un commissaire ordonnateur de la république

52 Voir Pierre Citron, La Poésie de Paris dans la littérature française de Rousseau à Baudelaire, vol. 2, Éditions de Minuit, 1961.

53 Voir Walter Benjamin, Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, Les éditions du Cerf, 1989 [1939].

37 française. Elle avait avec elle une très-jeune personne, nommée Victorine

Taillefer, à qui elle servait de mère. La pension des ces deux dames montait à dix-huit cents francs. Les deux appartements du second étaient occupés, l’un par un vieillard nommé Poiret ; l’autre, par un homme âgé d’environ quarante ans, qui portait une perruque noire, se teignait les favoris, se disait ancien négociant, et s’appelait M. Vautrin. Le troisième étage se composait de quatre chambres, dont deux étaient louées, l’une par une vieille fille nommée mademoiselle Michonneau ; l’autre, par un ancien fabricant de vermicelles, de pâtes d’Italie et d’amidon, qui se laissait nommer le père Goriot. Les deux autres chambres étaient destinées aux oiseaux de passage, à ces infortunés étudiants qui, comme le père Goriot et mademoiselle Michonneau, ne pouvaient mettre que quarante-cinq francs par mois à leur nourriture et leur logement ; mais madame Vauquer souhaitait peu leur présence et ne les prenait que quand elle ne trouvait pas mieux : ils mangeaient trop de pain. En ce moment, l’une de ces chambres appartenait à un jeune homme venu des environs d’Angoulême à Paris pour y faire son droit, et dont la nombreuse famille se soumettait aux plus dures privations afin de lui envoyer douze cents francs par an. Eugène de Rastignac, ainsi se nommait-il, était un de ces jeunes gens façonnés au travail par le malheur, qui comprennent dès le jeune âge les espérances que leurs parents placent en eux, et qui se préparent une belle destinée en calculant déjà la portée de leurs études, et les adaptant par avance au mouvement futur de la société, pour être les premiers à la pressurer. Sans ses observations curieuses et l’adresse avec laquelle il sut se produire dans les salons de Paris, ce récit n’eût pas été coloré des tons vrais qu’il devra sans doute à son esprit sagace et à son désir de pénétrer les mystères d’une situation épouvantable aussi soigneusement cachée par ceux qui l’avaient créée que par celui qui la subissait.

Au-dessus de ce troisième étage étaient un grenier à étendre le linge et deux mansardes où couchaient un garçon de peine, nommé Christophe, et la grosse Sylvie, la cuisinière55.

La célèbre description de la pension de Rastignac suit donc la verticalité croissante des étages et descendante des statuts sociaux. Le génie balzacien saisit le sens des intérêts bourgeois pour motiver, au point de vue sociologique et au point de vue romanesque, cette spatialisation apparemment fortuite. Deux remarques sur ce passage intéressent plus directement la présente étude : d’une part, cette vue en coupe de la maison introduit le héros, « un jeune homme venu des environs d’Angoulême », à l’étage le plus haut occupé par les pensionnaires, c’est-à-dire au statut social le plus dégradé de la maison. Il « se prépar[e] une belle destinée ». Et effectivement, la trajectoire de Rastignac sera celle d’une ascension sociale spectaculaire et donc d’une descente des étages. D’autre part, cet ultime étage habité par Rastignac est surmonté d’un « grenier » habité par les domestiques, « un garçon de peine, nommé Christophe et la grosse Sylvie, la cuisinière », immobiles socialement et spatialement, eux. L’élévation dans l’immeuble bourgeois, comme la place dans la société bourgeoise elle-même, est donc soumise à fluctuation et Balzac joue de cette analogie ; mais le dernier étage, lui, est exclu du mouvement et ses occupants, qui

55 Balzac, Le Père Goriot, I « Une pension bourgeoise », éd. Thierry Bodin, coll. Folio classique, Gallimard, 1971 [1834], p. 30-31.

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ne sont pas bourgeois, ne sont significativement désignés que par leurs prénoms et professions : « garçon de peine » et « cuisinière ». Ainsi s’observe, chez Balzac, un premier type de relégation verticale des domestiques : ils ne sont pas au plus bas de l’échelle sociale, mais hors de la mobilité sociale. Comme le remarque l’historien de l’art François Loyer, « l’intérêt du système est la clarté logique de sa lecture : la forme architecturale renvoie au statut de l’espace urbain, lequel renvoie lui-même à une échelle sociale globale.56 » Entre l’hôtel aristocratique et la cité ouvrière, la pension offre l’image d’une bourgeoisie polymorphe et cette métonymie entre l’habitat et l’habitant séduit ou produit l’imaginaire balzacien.

La cohabitation de classe connaît des transformations majeures à partir de l’été 1853. Les travaux d’Haussmann l’affectent à la fois verticalement et horizontalement. Ces travaux sont menés avec le soutien voire en faveur de la grande finance incarnée par les frères Pereire, à qui Zola fera allusion dans La Curée à travers la figure de Saccard. Trois aspects de l’haussmannisation de Paris transforment le plus directement la condition des domestiques et tendent à en faire une identité problématique : tout d’abord la relégation horizontale des populations ouvrières aux frontières de la ville ; ensuite la modernisation de l’habitat vertical ; et enfin l’hégémonie du capitalisme financier dans une société du spectacle.

La relégation des populations ouvrières hors du centre-ville.

L’ampleur des investissements à crédit requis par le projet de transformation de Paris entraîne une forte hausse des loyers. Les prix de l’immobilier dans Paris sont multipliés par six entre 1855 et 186657. Cette hausse n’est guère combattue par les pouvoirs publics, pour deux raisons principalement : elle favorise l’accélération de l’accumulation du capital ; et elle permet de reléguer les populations pauvres, c’est-à-dire les populations ouvrières, hors du centre onéreux de la ville et de les repousser aux frontières, banlieues meilleur marché fraîchement annexées à la ville et en particulier au Nord-Est. Il s’agit en effet de dissoudre la concentration ouvrière et son menaçant potentiel révolutionnaire. Outre la hausse des loyers, le déplacement des usines et ateliers polluants vers la périphérie contribue à écarter les ouvriers, non seulement de nuit mais également de jour. Il faut insister sur les conséquences pragmatiques et matérielles de la défiance du régime vis-à-vis des travailleurs, forces vives de 1848, possiblement

56 François Loyer, Paris au XIXe siècle : l’immeuble et la rue, Hazan, 1987, p. 99.

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républicaines voire révolutionnaires, hostiles au régime. Cette défiance consiste, comme l’a très exactement formulé Louis Chevalier au sujet de la première moitié du siècle, à identifier classes

laborieuses et classes dangereuses58, le travail et la canaille. Une série de lois impériales appuie cette assimilation et contribue, dans les années 1850 du moins, à disperser les travailleurs et artisans afin d’empêcher que ne se fomente une contestation au régime : interdiction de l’association, des syndicats, des réunions, des repas collectifs etc. En somme la dispersion des ouvriers et leur relégation hors des centres-villes peut relever d’une même entreprise qui vise à désorganiser les solidarités ouvrières.

Cette transition vers la répartition horizontale des classes sociales à Paris s’accuse dans le recensement de 1866, qui montre une hausse de plus de 50% de la population des quartiers périphériques59. La vidange du centre-ville et la densité des nouveaux arrondissements périphériques suit ce qui était déjà une tendance parisienne : alors que la bourgeoisie se concentre dans les quartiers ouest de la ville, la masse ouvrière réside plutôt au Nord, à l’Est et de plus en plus dans les banlieues60. François Loyer note que « c’est autour de 1830 que la répartition sociologique de Paris s’amorce, pivotant rapidement de l’axe nord-sud (Saint-Georges/Plaisance) à l’axe est-ouest (Ternes-Auteuil/la Chapelle-Butte-aux-Cailles) »61. Ce premier tournant est suivi d’un second, dans ces années 1850, lorsque Belleville, nouvellement annexée à Paris, devient le cœur, le rendez-vous et le symbole de la vie ouvrière, après qu’Haussmann eut rasé en urgence les bidonvilles du centre-ville pour y installer des halles gigantesques. Le changement d’axe s’opère également dans l’imaginaire collectif : Belleville rejoint le faubourg Saint-Antoine, historiquement révolutionnaire, dans ce mythe de l’« autre Paris ». Telle est la formule employée par le Paris Guide, par les principaux écrivains et artistes de la

France, paru en 1867 à l’occasion de l’Exposition universelle :

Quatre heures ! L’autre Paris s’éveille, le Paris du travail. C’est à peine si ces deux Paris se connaissent : celui qui se lève à midi, celui qui se couche à huit heures. Ils se regardent en face rarement, - mais trop souvent, - aux jours funestes des révolutions. Ils demeurent loin de l’autre ; ils parlent une langue différente. Ils ne s’aiment pas : ce sont deux peuples.62

Ce discours traduit une vision de la cohabitation de classe bien plus hostile que celle de la maison Vauquer. « C’est à peine si ces deux Paris se connaissent », puisqu’ils ne vivent plus dans les mêmes immeubles. L’haussmannisation de Paris a bien eu comme effet délibéré non pas de

58 Voir Louis Chevalier, Classes laborieuses et classes dangereuses à Paris pendant la première moitié du XIXe siècle, op. cit.

59 Voir le Journal de la société de statistique de Paris, tome 12-13 (1871-1872), p. 1-10.

60 Voir Jacques Retel, Éléments pour une histoire du peuple de Paris au XIXe siècle, CSU, 1977.

61 François Loyer, Paris au XIXe siècle : l’immeuble et la rue, op. cit., p. 106.

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créer, ni d’achever, mais de précipiter une ségrégation spatiale qui isole la bourgeoisie des travailleurs. Et cet isolement à vocation sécuritaire a un effet idéologique important qui est de renforcer le fantasme d’une classe travailleuse dangereuse et même essentiellement autre : « ce sont deux peuples ». Le lien de communauté qui subsistait dans la pension Vauquer au-delà de la différence de classe est ici dissous. Par ailleurs, la société ne semble déjà plus un corps organisé en une multitude d’organes ; elle est désormais coupée en deux ensembles isolés voire opposés. La réorganisation de Paris sur l’axe Est/Ouest recouvre la polarisation politique et sociale des Parisiens.

Cette polarisation est lourde de conséquences pour les domestiques, marqués par une double appartenance. D’une part, comme le nom de leur fonction l’indique, ils sont attachés à la maison, au foyer de leurs maîtres, et y résident : ils vivent donc où vivent les bourgeois qui les emploient. D’autre part, en tant qu’employés aux revenus faibles, attachés aux tâches ingrates et manuelles d’entretien de la maison, ils font partie des populations ouvrières et des ouvriers les moins qualifiés. La forte ségrégation sociale de Paris à laquelle mènent les travaux d’Haussmann entraîne donc un fort isolement de classe des domestiques parisiens. En témoigne la carte de la répartition de la population issue du recensement de 1866 : alors que les ouvriers habitent majoritairement les actuels XIXe et XXE arrondissements, les domestiques sont dix fois plus nombreux dans les XVIe, IXe, XVIIe, VIIe et VIe arrondissements que partout ailleurs dans la capitale63.

63 Ibid., p. 236.

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La ségrégation sociale a également des conséquences sur la répartition des hommes et des femmes dans la capitale. Hommes et femmes ne touchent en effet pas les mêmes salaires et n’occupent pas les mêmes emplois : « la désindustrialisation et la dépopulation du centre-ville qui avait été le principal bastion de l’emploi féminin64 » déplacent les femmes dans d’autres quartiers. Les salaires féminins baissent et il devient moins intéressant pour une femme, surtout mariée, de travailler plutôt que de se charger de son foyer :

Les jeunes filles seules qui immigraient arrivaient probablement en tant que domestiques ramenées des domaines campagnards de la noblesse, ce qui signifiait que la plupart se retrouvaient dans la partie ouest, non industrielle, de la ville. La division est-ouest de la classe ouvrière parisienne prit par conséquent l’aspect démographique d’un Est majoritairement masculin et d’un Ouest majoritairement féminin.65

L’immigration féminine se tournant principalement vers la domesticité, son point d’arrivée coïncide avec les quartiers bourgeois.

Les conséquences de cette polarisation des hommes et des femmes dans la ville sont doubles. Non seulement les femmes domestiques vivent en étrangères dans le monde des bourgeois, mais ce monde est aussi un espace où les hommes de leur classe sont rares, donc dans une situation de mariage ou de concubinage difficile. Outre cette double conséquence sur

64 David Harvey, op.cit., p. 288.

65 Idem.

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la vie des domestiques employées à domicile, il faut remarquer une modification du statut professionnel des femmes en général : si les salaires féminins baissent et qu’il devient plus intéressant financièrement pour elles de s’occuper du foyer et de la reproduction de la force de travail plutôt que de rechercher un emploi extérieur, alors le travail féminin a tendance à se

domestiquer, c’est-à-dire à revenir au foyer66. Ce mouvement de retour des femmes satisfait bien à l’idéologie réactionnaire du Second Empire et il n’est pas sans conséquence sur la systématisation de l’attribution du travail ménager aux femmes. Sans faire de toutes les femmes des domestiques, puisque la plupart des femmes au foyer accomplissent le travail domestique hors de tout statut professionnel, ce mouvement change les domestiques en une image possiblement comprise comme une synecdoque des femmes en général. Cette idéologie renforce en retour la forte féminisation de la profession observée jusqu’en 1900 dans la

Statistique annuelle de la France.

Parallèlement à ce mouvement de retour des femmes de classes populaires vers le foyer, les nouvelles mobilités permises par le développement des réseaux de communication démocratisent l’accès aux campagnes proches de la ville :

À la fin du Second Empire, un étonnant renversement s’opéra. Les classes populaires aussi purent faire des excursions dans la campagne ; repousser la limite de l’accès à la nature comme bien de consommation était en train de devenir aussi important que repousser la limite de la quête de terres neuves pour le développement de l’industrie et de l’immobilier.67

Le mouvement centripète de retour au foyer des femmes du peuple et le déplacement général des quartiers populaires aux frontières s’accompagnent donc d’une tendance centrifuge, plus faible, à sortir non seulement du foyer mais de la ville pour jouir de la nature. Quand les occupants de la pension Vauquer se promenaient le dimanche au Jardin des Plantes voisin, ce sont les bords de la Seine et de la Marne qui occupent les loisirs populaires parisiens de la fin du siècle. La partie de campagne sera le sujet de plusieurs nouvelles de Maupassant et, avant elles, la Germinie des frères Goncourt profite en 1865 de cette nature offerte par le développement du réseau ferroviaire autour de Paris68. Les travaux d’Haussmann ont donc des conséquences directes et rapides sur la répartition et la mobilité des femmes travailleuses dans Paris.

66 Voir Silvia Federici, Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive, op. cit.

67 David Harvey, Paris, capitale de la modernité, op.cit., p. 428.