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1. Problématique et hypothèses

1.2. Hypothèses

Après avoir exposé la problématique, nous présentons l'hypothèse générale.

1.2.1. Hypothèse générale

Un suivi à l'école, par le psychologue scolaire, d'enfants en échec dans les apprentissages pris dans leur globalité s'appuyant sur une démarche phénoménologique avec la médiation de l'arbre leur permet de progresser dans les apprentissages.

La médiation est un dispositif analogique constitué de l’Épreuve des Trois Arbres (ETA) et du Cahier de l'Arbre (CA).

L’approche basée sur l’Épreuve des Trois Arbres favorise l’expression de l’enfant et l’amène à mettre en œuvre ses ressources. Elle permet à des enfants en

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échec dans les apprentissages d’effectuer sur un mode analogique et indirect un bilan de leur situation définie selon leur point de vue. Ce bilan permet de déceler une problématique travaillée ultérieurement lors d’un accompagnement par l’intermédiaire du Cahier de l’Arbre.

A l’issue de l’aide apportée, l’enfant est moins vulnérable et le milieu scolaire moins nocif pour lui : il modifie son rapport aux apprentissages et progresse sur le plan scolaire.

L’accompagnement basé sur l’Épreuve des Trois Arbres et le Cahier de l’Arbre facilite le rapport aux apprentissages et apporte des modifications des comportements dans le rapport au savoir après dix séances de suivi.

1.2.2. Hypothèses opérationnelles

L'opérationnalisation des hypothèses permet de déterminer les analyses à réaliser afin de les tester.

Nous avons choisi de faire deux types d'analyses. Les premières reposent sur des mesures objectives avec le WISC IV et l'EPOCY. Les améliorations seront validées avec un groupe-contrôle. les secondes sont des mesures qualitatives au sein du groupe expérimental afin d'analyser les processus d'apprentissage en jeu.

Hypothèse 1 : amélioration de l'efficience cognitive avec le WISC IV L'efficience cognitive mesurée dans un premier temps à l'aide du test composite WISC IV s'améliore significativement dans un deuxième temps après le suivi avec l'ETA et le CA pour le groupe expérimental, notamment dans l'indice de compréhension verbale et dans l'indice de raisonnement perceptif.

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Hypothèse 2 : amélioration des résultats dans les apprentissages à l'EPOCY

L'EPOCY est constitué d'un ensemble d'épreuves scolaires permettant de définir un niveau de connaissances par rapport à une classe donnée. Trois domaines sont évalués : les mathématiques, l'orthographe et la vitesse de lecture.

L'élaboration d'un récit dans le CA demande aux enfants de trouver des solutions aux problèmes rencontrés par l'arbre héros de l'histoire. En mathématiques, nous attendons que les enfants réussissent davantage d'exercices dans le second temps particulièrement en résolution de problèmes.

Hypothèse 3 : les dessins des arbres de l'ETA 2 sont plus fournis que les dessins des arbres de l'ETA 1.

La créativité des enfants s'exprime notamment par les dessins. Elle se développe au cours du suivi. Alors que les premiers arbres sont simplement composés d'un tronc et d'un houppier basiques, ceux de l'ETA 2 sont plus variés et ils sont entourés de divers éléments (nuages, soleil, oiseaux, fleurs, animaux, personnages).

Hypothèse 3a : l'environnement des arbres de base de l'ETA 2 est plus riche que l'environnement des arbres de base de l'ETA 1.

Alors que l'environnement des arbres de base de l'ETA 1 est composé de peu d'éléments, celui des arbres de base de l'ETA 2 est plus riche.

Hypothèse 3b : l'environnement des arbres mythiques de l'ETA 2 est plus riche que l'environnement des arbres mythiques de l'ETA 1.

Alors que l'environnement des arbres des arbres mythiques de l'ETA 1 est composé de peu d'éléments, celui des arbres de base de l'ETA 2 est plus riche.

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Hypothèse 4 : Entre l'ETA 1 et l'ETA 2, les enfants enrichissent leurs récits et passent d'un registre concret à un registre abstrait.

Au cours du suivi, les enfants enrichissent leurs phrases et utilisent un vocabulaire plus abstrait pour décrire les arbres qu'ils dessinent.

Hypothèse 4a : le nombre de mots utilisés dans l'étape 4 est plus important dans l'ETA 2 que dans l'ETA 1.

Dans la première phase de l'ETA, l'étape 4 correspond au récit de chacun des trois arbres dessinés. Nous attendons que les enfants enrichissent leurs récits dans l'étape du second ETA.

Hypothèse 4b: le nombre d'adjectifs qualifiant les arbres de l'étape 4 est plus important dans l'ETA 2 que dans l'ETA 1.

Dans l'étape 4 de l'ETA, les enfants décrivent l'arbre qu'ils viennent de dessiner. Les adjectifs apportent des précisions aux noms qu'ils complètent. Ils permettent notamment de leur donner une qualité descriptive. Nous attendons que le nombre d'adjectifs soit plus important dans l'étape 4 de l'ETA 2 que dans l'étape 4 de l'ETA 1.

Hypothèse 4c : Les adjectifs qualificatifs décrivant la personnalité ou les sentiments des arbres de base sont plus nombreux dans l'étape 4 de l'ETA 2 que dans l'étape 4 de l'ETA 1.

Les adjectifs qualificatifs peuvent décrire ce qui apparaît en premier chez l'arbre, notamment la forme et la couleur des différents éléments qui le composent ainsi que la quantité de branches, feuilles et fruits. Ils correspondent à ce qui peut être vu concrètement. Ils peuvent également exprimer des sentiments ou des éléments de personnalité que l'enfant prête à l'arbre. Ceux-ci sont d'un registre abstrait. Nous attendons qu'ils soient davantage présents dans l'étape 4 des seconds ETA plutôt que dans l'étape 4 des premiers ETA.

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Hypothèse 4d : le nombre de mots utilisés dans les étapes 9 et 10 est plus important dans l'ETA 2 que dans l'ETA 1

Dans la seconde phase de l'ETA, les étapes 9 et 10 correspondent au récit du rêve de l'arbre de rêve d'une part et au récit du cauchemar de l'arbre de cauchemar d'autre part. Nous attendons que les enfants utilisent un plus grand nombre de mots dans les récits des étapes 9 et 10 de l'ETA 2 que dans ceux des étapes 9 et 10 de l'ETA 1.

Hypothèse 4e : le nombre d'actions est plus important dans les étapes 9 et 10 de l'ETA2 que dans les étapes 9 et 10 de l'ETA 1.

Les récits des étapes 9 et 10 ne sont pas caractérisés par les descriptions comme les étapes 4 mais par les actions des arbres. C'est pourquoi les verbes prennent plus d'importance que les adjectifs dans les récits. Nous attendons que le nombre de verbes soit plus important dans les étapes 9 et 10 de l'ETA 2 que dans celles de l'ETA 1.

Hypothèse 4f : les registres des verbes sont plus variés dans les étapes 9 et 10 de l'ETA 2 que dans les étapes 9 et 10 de l'ETA 1.

Nous attendons que les verbes d'action soient plus variés dans les étapes 9 et 10 de l'ETA 2 que dans ceux de l'ETA 1.

Hypothèse 5 : les antagonismes de l'arbre de rêve et de l'arbre de cauchemar sont conciliés dans l'étape 11 de l'ETA 2 alors que les arbres sont en conflit ou ne sont pas en relation dans l'étape 11 de l'ETA 1. Le suivi permet aux enfants, grâce à la médiation de l'arbre, de mettre à jour les mouvements contraires d'attraction et de répulsion qui les habitent. Grâce aux récits qu'ils construisent, les antagonismes se trouvent intégrés, acceptés et un équilibre est trouvé entre des tendances contraires.

Les verbes relient davantage les arbres antagonistes de l'ETA 2 que les arbres antagonistes de l'ETA 1. Les arbres de l'ETA 2 sont davantage engagés dans des

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actions communes que les arbres de l'ETA 1. Des solutions sont envisagées pour résoudre les conflits.

Hypothèse 6 : la construction du Cahier de l'Arbre permet aux enfants d'identifier des problématiques correspondant à des interrogations, des angoisses, des désirs attribués dans les récits à l'arbre.

Les thèmes choisis concernant les problèmes rencontrés par l'arbre-héros correspondent à des questionnements, angoisses et quêtes fondamentales que les enfants peuvent rencontrer dans leur quotidien.

Hypothèse 7 : suite aux problèmes rencontrés par l'arbre-héros, des solutions pour les résoudre sont imaginées par les enfants.

Dans la troisième et la quatrième phase du récit, les situations évoquées ont pour objectif de résoudre les problèmes présentés dans la phase précédente. Les enfants sont ainsi invités à être actifs dans la recherche de solutions aux problèmes rencontrés. Dans chacun des récits, les enfants évoquent des solutions qui sont amenées soit par l'arbre lui-même, soit par des aidants.

Hypothèse 8 : le dénouement des récits ouvre des perspectives positives au problème posé initialement.

L'élaboration des récits a pour objectif de permettre aux enfants de trouver des solutions aux problèmes qui se posent à eux et d'ouvrir des perspectives positives. Nous attendons que les récits aient une issue positive qui ouvre de nouvelles perspectives.