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Hypothèses et principe de calcul

Dans le document MISE AU POINT D’UNE DALLE EN ECO-MATERIAU : (Page 144-152)

5. APPLICATIONS

5.3. Etude des nervures

5.3.2. Dimensionnement des nervures

5.3.2.1. Hypothèses et principe de calcul

La nervure étant sollicitée en en flexion simple, nous faisons les hypothèses suivantes :

 au cours de la déformation d’une nervure sous l’action d’un système quelconque de forces extérieures, les sections droites restent planes et conservent leurs dimensions (Navier Bernoulli) ;

 il n’y a pas de glissement relatif entre les armatures et le béton (l’armature subit la même déformation que le béton l’entourant) ;

 la résistance du béton tendu est négligée (les contraintes de traction sont uniquement équilibrées par les armatures en rônier) ;

 le dimensionnement des armatures se fait à l’ELU ;

 le raccourcissement relatif du béton est limité à 3,5 ‰ ;

 l’allongement relatif des armatures les plus tendues, supposées concentrées en leur centre de gravité, est limité à

rn (en supposant un comportement élastique comme dans les travaux de BOUCHER J. (2006)) obtenu par la relation suivante :

. e rn rn

rn rn

f

E



 où

f

e rn. est la limite élastique du rônier,

E

rn son module d’élasticité longitudinal en traction et

rn

,

son coefficient de sécurité, pris égal à 2 compte tenu de la variation des propriétés mécaniques du bois suivant certains paramètres ;

 la section totale d’un groupe de tiges, tendues ou comprimées, disposées en plusieurs lits peut être remplacée par la section d’une tige située au centre de gravité du groupe ;

 règle des trois pivots. On admet que le diagramme des déformations passe par l’un des pivots A et B.

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Figure 5.4 : Diagramme des trois pivots

 Dans la région 1, pivot A, l’allongement des armatures en rônier est maximum

. e rn rn

rn rn

f

E



 .

La section est soumise à la traction simple ou à la flexion simple ou composée.

 Dans la région 2, pivot B, le raccourcissement du béton sur la fibre extrême est maximum

 

bc

3,5‰

.

La section est soumise à la flexion simple ou à la flexion composée.

Pour la vérification d’une section à l’état limite ultime, il suffit d’apporter la preuve qu’aucune des déformations limites n’est dépassée, c’est-à-dire

 qu’au niveau du rônier le plus tendu, rn e rn.

rn rn

f

E



 ;

 que sur la fibre extrême la plus comprimée de la section

bc

 3,5‰

.

 comportement simplifie du béton en flexion simple, à l’ELU

Bien que le diagramme des contraintes dans le béton soit de type parabole-rectangle ; il sera simplifié et ramené à un diagramme rectangulaire de même surface et de même centre de gravité comme le montre la figure suivante :

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Figure 5.5 : Diagramme des contraintes-déformation

On fera a priori les hypothèses suivantes dont on vérifiera, par la suite le bien-fondé : Le béton a atteint son raccourcissement ultime (pivot B)

bu

 3,5‰

et sa contrainte limite ultime 0,85 28

1,5

Pour ces hypothèses, on est au pivot B et c’est d’ailleurs le cas le plus fréquent.

Le diagramme rectangulaire simplifié permet d’écrire :

. extérieur, l’application du principe fondamentale de la statique permet de tirer y comme suit :

 

L’allongement

rn des armatures en rônier est alors calculé à partir du diagramme des déformations où les triangles sont semblables, donnant l’équation dite « des déformations » :

rn bu

d y

  y avec

d 0,9 et h

bu

 3,5‰

. (5.2)

b b

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 si

rn

 9‰

(on est bien au pivot B)

On reporte

rn sur le diagramme contraintes-déformations du rônier et on en déduit si, pour cet allongement

rn, la contrainte dans le bois est bien 30,50MPa (supposée à priori) :

Si oui : il y a compatibilité contraintes-déformations ; les hypothèses émises sont donc cohérentes et on pourra continuer le calcul.

Si non : il n’y a pas compatibilité car on trouve pour

rn calculé, une contrainte

rn

différente de e rn.

rn

f

 ; on procède alors par itération en recalculant une nouvelle valeur de y par l’équation des forces (avec la valeur

rn trouvée) et un nouveau

rn par l’équation des déformations et ainsi de suite ; mais, en général, cette itération est rapidement convergente.

 si

rn

 9‰

Cela signifie que le bois a atteint son allongement ultime avant que le béton n’atteigne son raccourcissement ultime

bu. On est donc au pivot A (domaine1) avec une section de bois insuffisante.

Et l’on augmente la section des armatures en rônier

A

rn , en le recalculant par l’équation des forces :

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Détermination de la section tendue théorique

La position de l’axe neutre est une étape fondamentale dans l’étude des sections en T ; elle détermine la section utile de béton (partie comprimée) :

 si

M

u

M

tu, la table est partiellement comprimée.

Dans ce cas, la table seule est surabondante pour équilibrer le moment agissant et

0,8 y h

0. Le calcul revient donc à celui d’une section rectangulaire de largeur égale à celle de la table de compression b.

Le moment

M

tu équilibré par la table seule, dans l’hypothèse où la table serait uniformément comprimée à la contrainte

f

bu sur sa hauteur

h

o, est :

( )

2

o

tu o bu

M bh dh f

 si

M

u

M

tu, la table est entièrement comprimée.

Dans ce cas, la table seule ne suffit pas pour équilibrer le moment agissant et

0,8 y h

0

.

La section est alors décomposée en deux sections fictives comme l’indique la figure ci-dessous :

Figure 5.6 : Décomposition de la section en T

1 2

rn rn rn

AAA

Vérification de la nécessité d’armatures comprimées

Les armatures comprimées sont nécessaires lorsque

bu

 

lu. Elles ne sont pas nécessaires lorsque

bu

 

lu : c’est le cas le plus fréquent.

La valeur numérique de

lu ne résulte pas d’un simple calcul.il est nécessaire d’avoir recours au calcul automatique (voir l’organigramme de la figure 5.7).

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Figure 5.7 : Organigramme de calcul du moment limite ultime (PERCHAT M. et HUEBER M.)

La Figure 5.8 permet de conduire le calcul des poutres en T sans armatures comprimées.

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Figure 5.8 : Organigramme de dimensionnement d’une poutre en T à l’E.L.U.

(PERCHAT M. et HUEBER M.) Condition de non-fragilité

Il faut vérifier que la section

A

rn trouvée satisfait à la condition de non-fragilité. Cette condition s’obtient en écrivant que le moment résistant ultime du béton armé, le rônier étant supposé soumis à une contrainte égale à sa limite d’élasticité, est au moins égal au moment résistant ultime du béton non armé.

Le moment résistant ultime du béton non armé est :

 

28 5.6

rb t

M I f

v

b

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Mahutin Anicet HOUNSA Avec I

v , le module de résistance de la section de la nervure et

v

la distance du centre de gravité de la section à la fibre la plus tendue.

Le moment résistant ultime du béton armé est :

.min . 5.7

 

ru rn e rn

MA f z La condition de non-fragilité s’exprime par :

  si les armatures transversales sont droites

où :

b

0 est la largeur de l’âme ;

.

f

e rt est la limite élastique du bois rotin ;

rt le Coefficient partiel de sécurité sur le bois rotin ;

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28

f

t est la Résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours ;

0

k ,s’il y a reprise de bétonnage et k1sinon.

5.3.2.2. Calcul des armatures longitudinales en rônier et transversales en

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