RENSEIGNÉS
J. M. Hudon
Geo. I^ouillon
Thomas
PineauLuc
vSt-LaurentKt.
Grondin
Sim. St-Laurent
J. .\L
Kennv
Ls Fournier
Damase
BanvilleJ. B. Fiola
Gaspard Dion
AlexisLévesque
Pier. Parent
Edou.
Pouliot Chry. St-LaurentThimothée
Pineau Henri MartinHon.
Lepaj^e(Sie;-né) Epi. Laih>intk,
Ptrk.»
Remarquons
en passantque
cedocument dans
sa forme estun modèle
de sagesse, d'habileté et de pru-dence ;—
c'est un travail mûri dans la plus sérieuse réflexion par unhomme
très compétent le Rév.M.
Lapointe.
Dans
cedocument
sif:;'né par vingrt-huit notables, ilest question d'une maison d'éducation supérieure.
C'est la preuve irréfutable
que
la paroisse deSt-Ger-main
deRimouski
\oulait une autre maison, unedeuxième
maison. Ht l'on \oit les bases de sonor-ii^anisation.
Or une maison
d'éducation supérieure n'est pas un collège industriel, et, encoremoins
celui deM. fan-guav surnommé
école ditedu
village et qui ne valait pasune
école de troisième rang.Il est vrai
que
dans la résolution de fabriquedu
12 janvier 1862, citée par Félix pages 17-18, on voitque
la permission est accordée pour tenir l'école séparée,
—
46—
dite le collège industriel, dans la sacristie de la x'ieille église,
—
mais par la résolutiondu
27 juillet suivantque
l'on vient de lire, on constateque
la fabrique et la paroisse avaientabandonné unanimement
l'idée de collège industriel : c'était désormaisune maison
d'é-ducation supérieure qu'on voulait.On
le voit,M.
Potvin avait réussi à faire
germer
son projet dansl'esprit
du
public. Et le public lui prêtait son con-cours.Au
reste, voici cette résolutiondu
12 janvier 1862:«
A
lademande
des commissaires pour l'écolesépa-« rée, dite le collège industriel, la majorité de
l'as-« semblée aaccordé la permission
que
la vieillesa-« cristie de la vieille église serait livrée
aux
ditscom-« missaires pour y tenir l'école, dite le collège
indus-•( triel,jusqu'à ce qu'il plaiseà
Sa
Grâce l'Archevêque« de
Québec ou
son substitut d'en ordonnerautre-ce ment. »
Cette résolution signée par les marguilliers et le
Rév.
M.
Lapointedonne
lieu àdeux remarques
:1°
On
le sait,M.
Lapointe était legrand
adversairedu
cours classique. Il voulait, on peut l'affirmer, leprogramme
deM. Tanguay,
c'est-à-direun
collège industriel.On
peutaffirmer encoreque M.
Lapointe voulaitsimplement une bonne
école où l'on eut des ouvriers, des outils, des charrues, etune
terre : la boutique, l'hiver, et leschamps,
l'été. Voilà la formequ'il voulait
donner
à la maison.Rien donc
d'éton-nant, siM.
Lapointe entre dans cette résolution lesmots
: collège industriel.En
réalité cette écoledu
village n'avait plus de forme collégiale.On
enverra la preuve plus loin. EtM.
Lapointe dans sa résolution avait besoin derap-—
47—
peler les
mots
: collette induslriel,— nom
qui tombait en désuétude parmi le peuple.Kt
quand
on connaît sa défense formelle laite aM.
Potvin d'enseij^ner le latin et le grec ;
quand
ou connaît qu'il fit annuleraux
commissaires la permis-sion de porter le capot bleu avec nervures blanches ;quand
on connaît sa défense expresseaux
élèves de porter ce costume, -on n'est point surpris que, dansla résolution
unanime
de la paroissedu
27 juillet .1862 pourune
maison iféducation supérieure,M.
La-pointe ait eu l'habileté de se réserver les droitsexpri-•més par les
mots
suivants:«Sous
la direction im-médiate du curé de la paroisse. . . . avec toute lalati-tude suffisante
pour y
faire les altérationsoucliange-j?re/its /i/ffés /léressaires
pour
le dut proposé.Or
le but deM.
Lapointe, c'était un vrai collège industriel,mots
qu'il inscrit dans la résolutiondu
12 janvier 1862 ; —et le but de la paroisse, c'était une
maison
d'éducation supérieure.2
Pourquoi
en 1862, c'est-à-dire sept ans après sa fondation en 1853, à l'expression : collège industriel, joint-on encore lesmots
: école séparée, c'est-à-dire l'écoledu
village? C'estque
cette école n avaitpas
de forme collégiale.Hn
avait-elle jamais eu ?Ce
n'estpas notre but de vouloir l'établir.
Tout
au plus, on peut admettre qu'il v avait eu ébauche de forme collégiale.Mais
cette ébauche avait disparu.Hn
voulez-vous la preuve ? la voici.On
se rappelle ceque
disaient les professeurs de cette école ditedu
village après l'organisation nouvelle du 2 février 1862, organisation faite parM.
Potvin et qu'ils désiraient depuis longtemps (Archives,page
5).«
Mais
c'est un collège, disaient-ils, avec étonnement.-tcc'est
bon
d'avoir de l'ordre»— «que
lesenfants"-« aient de l'étude
pour
apprendre leurs leçons; »—
« avant ce temps, il ne les savaient presquejamais. »•
— Que
de fois les professeursM. Coulombe
et M.:Dumas
se soat exprimésainsi.Donc,
d'après le sen-timent des professeurs de l'école dite collègeindus-triel, il n'y avait pas d'ordre dans ce ditcollège, les élèves n'y avaient pas
un temps
spécialpour
l'étude, ne savaient presquejamais leurs leçons. Il n'y avait,donc
pas dtfarme
collégiale.La
formeou
l'ébauche, il n'y en axait p-lus.Le nom
seul pouvait resterdans
lesdocuments
publics à peu prèscomme
une inscription, surune
boîte vide..Mais
ce qui constitueune
chose, ce n'estpas
lenom^
—
c'est \siforme coordonnant la matière.En
philoso-phie,on
dit : Corpus aliquid constituiturex
materiâ etforma,non
ex materiâ etnom
ine.Ce
n'est pas l'habit qui fait le nxoine, ce n'est pasTe
nom
qui fait le collège.Et en<:ore ce
nom
étaittombé
en désuétudecomme
on peut le voir parles faits suivants :
r Dan^
le registre des délibérations des conamis-saires d'écoles deSt-Germain
de Rimouski,page
3,.en octobre 1859,
à
laformuled'engagement
1859-1860 deM.
Désiré Bégin,comme
professeur, la corpora-tion ne se sert pasmême
de l'expression : collège in-dustriel, Ox\ y lit lesmots
qui suivent, savoir :«de
la partdu
ditD.
Bégin, de tenirune
écoledans
l'arron-dissementXo
3 de la municipalité.» Età
l'assembléedu
29 juillet 1860, on présenteune
lettre deM.
Pas-cal Parent
demandant
fécole modèleNo
3.2'
Dans une
lettredeAL
Potvin àM. James
Smith,on
lit : «J'admettrai avecvous
qu'en 1859 et 1860 le—
V)^
«X Collègfe industriel ne portait pas son
nom. A
moft« arrivée à
Rimouski
en 1859 et plus tard en 1860 et« 1861, jamais je n'ai
vu
fonctionner àKinumski
« d'institution portant le
nom
de collège. »(Signé) G. Pc)j\iN,
Pire.
M. James
Smith,longtemps
résidant à Rimouski,était -un
homme
iji-struit. Il en,seigna l'anglai-sao
Collège industriel deM. Tanguav
et l'agricuhure au Séminair^e classique de .M. I^(^t\in. C'est un témoin oculaire etcompétent
au sujet de cesdeux
maison-s.II a
composé
un manuscritpour
établir soii sentimentque
le Collège deM.
TanguaN- a failli.Ilii\v avaitfylus tk\fonm' iollvu^iale.
Kn
voici une autre preuve :M.
l'inspecteurTanguav dans
son rap-port pour l'année 1859-1860dit : « Ilva
àRimouski
<( un collège industriel dont l'enseignement est, ni
'< plus ni moins, celui d'ime
bonne
écolemodèle
ordi*« naire. «
Or
unebonne
école modèle ordinaire n'est pas un vrai collège.Ce
rapport estun euphémisme employé
sans doutepour
ne pas faire perdre à cet apparent colU'ge l'octroidu gou\ernement.
Quant
à la réalité des progrès, voici la notedu
même
inspecteurTanguav
pour l'année 1858-59que
l'on trouve dans le cahier des délibérations tenu par le secrétaire-trésorier : «Je regrette
que
le\o
3 (écoledu
village ou collège) n'ait pas profité des services d'un instituteur instruit et dévoué. » C'est direque
les progrès étaient à peu près nuls.
Rien
d'étonnant, c'étaitune coutume
pour presquechaque
élève d'être absent très souvent.—
50—
Au
resteM.
rinspecteurTanguay
ne se gétraft pasr-de direà
ses intimesque
ce collège ne valait pasune
écolede
troisième rang.Donc
en 1859-1860, et avant, il n'y avaft pas deforme
collégiale. Cetteforme
néenon
viable n'exis-tait plus. Et le collège industriel, ce pauvre enfant,, était encore tout jeunequand commença
son agonie dont il ne revint pas.Venons
maintenant à ladeuxième maison
le Sémi-naire classiquede
Rimouski, puisque le Collège in-dustriel n'avaitpu
se maintenir. Et citons lestémoi-gnages
deshommes
lesmieux
renseignés quiaffir-ment
l'existence de cettedeuxième
maison. Et nous-citerons encore d'autrestémoignages quand
il sera questiondu
fondateur,M.
Potvin.r°
MONSEIGNEVR DE TlOA
Monseigneur
Charles-François Baillargeon a été sacré évêque àRome
le 23 février 1851pour
êtreà Québec
le coadjuteur de ^IgrTurgeon
sous le titred 'évêque de Tloa. Naturellement il voyait la
marche
desmaisons
d'éducationdans
le diocèsede Québec,
et en particulier de celle de
Rimouski. Le
2g sep-tembre 185g, il ordonnait prêtre le Kév.M. Georges
Potvin, qui futnommé
aussitôt vicaire deM.
Forgues.
Au
sujetdu
Collège deRimouski,
rienne
se faisait de la part
du
curé depuis 1855, etdu
vicaireou
directeur depuis 1862, sans l'assentiment ou la sanction deMgr
deTloa
qui suivait ainsi pas à pas l'existencedu
collège.Mgr
de Tloa avaitdonc une
connaissance personnelle,une
conviction de science certaine sur l'histoiredu
Séminaire de F-limouski quiest restéjusqu'en 1867 sous sa hautejuridiction épis-copale.
Maintenant étudions l'opinion de Mj^r de Tloa, opi-nion d'une valeur incontestable.
Dans une
lettredu
3 septembre 1862 au Rev.M.
Lapointe,
Mgr
Baillar^eon dit : <( \'ous voulez a\oir« quelque chose de plus
que mon
approbation tacite« de tout ce
que vous
avez fait jusqu'ici pourrétablis-"
sèment
devotre petit collèj^e. \'ous m'avezdemandé
« un directeur pour ce collège. Je vous ai répondu
«
que vous
étiez autorisé à en conférer la direction à« votre estimable vicaire qui vous a si bien secondé
«
dans
vos effortspour
rorganisation decetteinstitii-(( tion. Je confirme autant ciue besoin
M.
Pot\in« votre vicaire
dans
la charge de directeur de votre a collège naissant, etje prieDieu
de bénir cettenou-« velle institution. »
Organiser
une
nouvelle institution suppose unemaison
qui prend naissance etnon
pas une maison fondée en 1855,ou
sept ans auparavant,Félix prétend
que
le collège naissant en 1862 était le collège fondé en 1855. Quelle longue naissance qui dure sept ans ! C'est unévénement
qui ne s'estjamais
vu dans
lemonde
: sept ans pour naître ! Kt vous, Félix, avez-vous pris sept ans pour venir aumonde
?Mgr
de Tloapar l'expression : « \'otre collège nais-santn veut direune deuxième
maison, parceque
lécollège de
M. Tanguav
a failli.Oui,
nous
le répétons positivement :Mgr
de Tloa par lesmots
collège naissant veut direune deuxième
maison.8
—
52—
Et la preuve?
La
preuveî elle se voit dans la lettredu
23juillet 1862 àM.
Lapointe,où Mgr
Baillargeondit: «
Vous
pouvezcompter que
je ne refuserai pas« un prêtre pour diriger \ç^
futur
collège, sous le curé,«
quand
il sera nécessaire ; mais je neveux
pas«
me
lier parune
promesse. »Et la preuve encore? demandera-t-on.
La
preuve îElle se voit dans sept lettres de
Mgr
Baillargeon qu'on pourra lire plus loin.Félix dans sa brochure
page
t^:^, dit : « Ces expres-sions : Votre collège, votre collège industriel, votre petit collège, votie collège naissant, se retrouvent dans les correspondances de 1854à 1870, et del'ar-chevêque Turgeon
àM. Tanguay,
etdeMgr
deTloa
àMM.
Lapointe et Potvin. »Que
d'eftbrts pour confondre en une seuledeux
maisons distinctes !Voyons
les erreurs pour juger la brochure de Félix qui en contient beaucoup.Mgr Turgeon
estmort
le 26 août 1867, et ne fai-saitaucun
acte d'administration depuis plusieurs an-nées ;Mgr
Baillargeon a cessé sa juridiction surRi-mouski
en 1867.Comment
cesdeux
évêques ont-ilspu
continuer dans leurs correspondances les expres-sions : « Votre collège naissant» etc, jusqu'en 1870, l'un trois ans après sa mort, l'autre trois ans après sa juridiction?— Comment
cesdeux
évêques ont-ilspu
agir ainsi jusqu'en 1870,quand M. Tanguay
a laisséRimouski
en 1859, etM.
Potvin en 1867 ?Erreurs sur erreurs dans cette phrase inconcevable d'équivoques !
A
lapage
32, Félix dit qu'il défend sa «cause bien—
53—
imparfaitement». Hit c'est vrai. L'erreur ne se sou-tient pas.
2' LK
CLKRGK DK
RI.MOL'SKIEncore un
témoignante constatant l'existence d'unedeuxième maison
d'éducation à Rimouski, celuidu
clergé deRimouski même
dansune
adresse pré-sentée àMgr
Taschereau le 31 mai 1S76 parM.
legrand
vicaire Langevin.M.
legrand
vicaireLangevin
a été de longues an-nées secrétaire à l'archevêché de Québec, et il a passéle reste de ses jours à l'évêché de
Rimouski. Kn
con-séquence, il aconnu
par les correspondances tous lesévénements
relatifs au Séminaire actuel de Rimouski,et
beaucoup
de faits qui regardent la fondation de 1855. Et lors de la discussiondans
lesjournaux
au sujetdu
Fondateur, il y prenaitbeaucoup
d'intérêt ainsique Mgr
Langevin. Etaprès avoir balancé,après avoir pesé lesarguments
de part et d'autre, il s'ex-prime ainsidans
cette adresse, en parlant du Sémi-naire de Rimouski, surune
question de fait, la fon-dation :«
En
arrivant à Rimouski, notreévêque
a hérité de l'œuvrecommencée
sous votre illustre prédécesseur.»Quel
est le prédécesseur deMgr
Taschereau? C'estMgr
Baillargeon. Quelle est l'œuvrecommencée
sous les auspicesdeMgr
Baillargeon?Ce
n'est pas la fondation de 1855 qui eut lieu sousMgr Turgeon
;—
c'est
donc
la fondation de 1862,deuxième
maison ou collège classique.3 .M. LK
JIGK
TKSSIKREncore un témoignage
d'unhomme
éminent, l'Ho-norableJuge
Ulric Tessier,longtemps
paroissien—
54—
de
Rimouski
durant la belle saison,même du temps
deM. Tanguav.
C'estun
témoin d'unegrande
com-pétence et d'une haute autorité parfaitement en état de bien juger les
événements
relatifs au Collège in-dustriel et à ladeuxième maison
fondée en 1862.Or
voici son sentiment dansdeux
lettres àM.
La-pointe.
Le
31 juillet 1862,^L
Tessier enenvoyant
son offrande à ]\L Lapointe s'exprime ainsi : « Cest«
une
offrande limitée àun
chiffre bien tropbas,lors-«
que
jecompare
votre zèle, et tout ledévouement
de«
AL
votre Vicaire h.fonder uneœuvre
aussi utile et« aussi importante pour tous les habitants
du comté
« de Rimouski. »
— Le
II septembre 1862 : « \'ous avez réussi à« merveille à ouvrir votre collège. »
Les
mots
«votre Vicaire, fonderune œuvre
» en 1862, et «ouvrir votre collège» veulent dire, c'est évident, dans l'esprit deM.
Tessier, la création d'unedeuxième maison
d'éducation.Ces différents
témoignages
deshommes
lesmieux
renseignés prouvent clairement qu'une autre maison, un séminaire classique, a été fondé àRimouski.
Plus loin
nous
exposerons d'autres preuves évi-dentes en établissant par lestémoignages
les plus irréfutablesque
le fondateur de cettedeuxième
mai-son, c'estAL
Potvin.Enfin, c'est le
temps
de répondre à l'objection sui-vante :— Comment
se fait-ilque
de 1855 à 1864, les rapports officielsdu Bureau
de l'Instruction Publique ne mentionnentque
le collège industriel,—
et qu'en1867 seulement le Surintendant
met
cettemaison
aurang
des séminaires classiques? N'en peut-on pas— B3 —
conclure
que
le séminairedevenu
classique d^unema-Tiière officielle en 1867 est le collèij^e industriel fondé
en
1853 ?A
la pa^j^c ,^7 de sa brochure, Félix ditque
dans les rapports de i<S55 à 1S71,M. Tanguay
est reconnu•officiellement et
nommé
fondateur.Mais
Félix, écoutez un peu.Pourquoi donc
après 1871,M.
Tanoruay n'est-il plusnommé
officiellement fondateur? C'est qu'on avait inieux vu,mieux
connu,mieux
ju^é, n'est-ce pas ? malij^ré les instances,nous
înforme-t-on, deM.
Tanj^uavlui-même
pour y con--server le titre de fondateur.On
le sait, lesrapports officielsdu Bureau
de l'Ins-truction Publiquecomprennent
en général les appré-ciations etrésumés
faitsou approuvés
parM.
leSurintendant.
Ces
appréciationsou résumés
sont ba-sés presque entièrement sur les rapports des inspec-teurs, sur les renseignements et compilations des chiffres contenus dans les rapports des commissaires d'écoles.Que
les inspecteurs se trompent par inadvertanceou
pareuphémismes, que
les commissaires se trom-pent par inadvertance ou par la négligence de leurs secrétaires, chose possible etmême
fréquente, voilà des rapports entachés d'erreurs,—
-erreurs qui peuventfort bien se retrouver, et parfois se retrouvent
même
nécessairement
dans
les compilations des chiffres,dans
les résumés ou les appréciationsdeM.
le Surin-tendant.M.
le Surintendant n'est pas censé, surchaque
point, axoir prononcé un
jugement
après discussion approfondie et contradictoire des opinants ouad\er-—
o6-—
safres : ce serait
une
tâche impossibre. OaiTIetrrsquand
cette discussionarrive, c'est rarementou
plutôt par accident.En
général, tant qu'il n-'y a pasde
réclamation oit contestation,M.
le Surintendant laisse les rapports des inspecteursou
descommissaires suivre leur cours,que
ces rapports reposentcomplètement
oirnon
surla réalité.
Donc
les rapports deviennent officiels,mais non
infaillibles. EtM.
le Surintendant n'at-tache son autorité qu'à des pointsqu'ila
jugés après toutes lesprocédures de ladiscussionou du
litige.Quant aux
rapports officiels cités par Félix, ceux antérieurs à 1862 ne regardent, c'est évident,que
la fondationdu
Collège industriel de 1855, fondation qui n'est pas disputée.On
pourrait donc, sans conteste, les laisser passer, excepté les derniers vers lesannées
de 1859 à 1861.On
se le rappelle ;appuyé
sur les sentiments des professeurs,—
deM. Tanguay
l'inspecteur,on
avu
qu'il n'y avait plusde forme collégiale. «C'était
l'en-seignement, ni plus ni moins, dit
M.
Tlnspecteur précité,une bonne
écolemodèle
ordinaire. »Ce
n'é-tait pasun
vrai collège : il n'en restait pasmême
lenom,
qu'il fallaitentrernéanmoins
dans les rapports pour ne pas perdre l'octroi.Et pourquoi, dans les rapportsjusqu'en 1867,
a-t-on
laissé l'expression : collège industriel^ lorsqu'il y avait réellementune
nouvelle organisation etun
cours classique ?En
voici plusieurs raisons :En
1862, le supérieurM.
Lapointe, ne voulait pas—
F7—
'de cours classique. Kt sur ce point, .sa volonté était
•absolue.
Beaucoup
demembres du
clergé et d'iioimnes ins-truitsàKimouski
n'en voulaient pas.Mgr
de Tloa permettait quelques classes de latin,mais
non
pas le cours classique complet.Des maisons
d'éducation faisaientune
rudeoppo-:sition au Collè^je de Rimouski.
Donc, vouloir prendre le
nom
de classique en ces•circonstances, c'eût été déchaîner
une
tempête géné-rale contre le Collège deRimouski
et l'exposer à la perte de l'octroi et à sa ruine. D'ailleurs,l'enseigne-ment du
cours commercial, de l'agriculture et des no-tions d'architecture, justifiait son titre de collègein-dustriel.
Ht à quoi bon, enfacede tantd'oppositions priindre le
nom
de classique, lorsque de fait le cours classiques'\' trouvait réellement?
Le nom
ne fait pas la chose.Nouvelle objection. L'expression : «collège
indus-triel » est conservée de 1855 à 1867, c'est
donc
lamême
maison, puisque c'est lemême nom.
C'est le
même nom,
c'est \rai, maisce n'est pas lamême
maison, parce que, la première ayant failli, il V a euune deuxième
organisation avecprogramme
etrèglement différents,
—
il y a euune deuxième
formeréelle de collège, qui n'était pas l'ébauche de forme dela première maison. F!n un mot, c'étaitun