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Habiter le territoire du Parc d’Armorique : repères théoriques

complexité de l’habitat dans le Parc d’Armorique

2.2. Habiter le territoire du Parc d’Armorique : repères théoriques

Jusqu’ici, nous avons étudié l’habitat d’un point de vu essentiellement spatial. Comme évoqué dans le premier chapitre, l’approche géographique n’est pas suffisante pour comprendre l’habitat. Outre l’organisation urbaine du territoire, étudier l'habitat revient aussi à se pencher sur les rapports qui existent entre les populations et leur territoire, sur leur nature et sur la manière dont ils se construisent et évoluent. Par ailleurs, nous avons avancé que le développement résidentiel du territoire était avant tout lié à son caractère multipolarisé qui lui permettait de bénéficier, entre autre, de l’attractivité économique des centres urbains voisins. Or tous les territoires habités du PNRA ne sont pas concernés par un même degré d’attractivité et certains, moins impliqués, bénéficient d’un développement, certes plus faible et plus lent, mais réel, ce qui invite à prendre en considération d’autres facteurs.

Outre l’offre concurrentielle de l’immobilier et des terrains à bâtir, nous avons vu que l’élément qui différenciait les territoires ruraux des territoires urbains était le cadre de vie. L’accès à la nature, au calme et aux loisirs de plein air, peuvent dès lors entrer en considération dans les choix motivant l’installation des populations. Il serait cependant illusoire de les réduire à ces seuls champs. Nous nous sommes donc efforcés dans la suite de ce chapitre à mettre en évidence l’ensemble des facteurs déterminants la venue de nouveaux habitants et leur traduction spatiale dans le territoire du Parc d’Armorique. En résulte une multiplicité de profils, qui de fait viennent expliquer la diversité des habitations et des lieux de vie.

Cette pluralité de profils habitants peut venir complexifier l’adéquation des politiques publiques à l’intention de l’habitat dans le PNRA et plus largement dans les territoires ruraux. Mais ne pas les identifier peut rendre la tâche d’autant plus hasardeuse. C’est pourquoi nous avons tenté de les authentifier par le biais d’une enquête de terrain auprès de la population, réalisée en 2017. Dans cette seconde section, nous reviendrons sur quelques concepts utiles à la compréhension des orientations de l’étude – les représentations sociales et la notion d’identité – puis sur les méthodes utilisées pour déterminer le terrain d’étude et l’échantillon de populations, pour terminer par l’organisation de l’enquête.

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2.2.1. Quelques concepts préalables

Notre étude repose sur la compréhension des choix déterminants le lieu de vie et le logement des habitants. Elle fait appel à deux concepts majeurs, celui des représentations qui permet de comprendre les manières dont les populations perçoivent leur habitat ; et celui de l’identité, qui permet d’expliquer les raisons qui poussent les individus à opter pour tel type d’habitation et de localisation.

2.2.1.1. Les représentations sociales

La référence aux représentations est complexe à manier. Elle renvoie originellement à la psychologie sociale, ce qui incite à la prudence et à la modestie. Nous nous remettons au travail éclairant de Pierre Mannoni, qui a publié en 2016 un portrait synthétique du sujet. Il en propose la définition suivante :

« Les représentations sociales se présentent comme des schémas cognitifs élaborés et partagés par un groupe, qui permettent à ses membres de penser, se représenter

le monde environnant, d’orienter et d’organiser les comportements […] »138.

Selon Mannoni, les représentations sociales font appel aux représentations mentales, c’est-à-dire à la construction de l’image d’un objet ou d’un sujet, influencée par le milieu. Il y a donc un passage de la représentation mentale à la représentation sociale. Cette « image mentale représentée », au cours de son évolution, « aurait acquis une valeur socialisée (partagée par un grand nombre) et une fonction socialisante (participant à l’élaboration de son histoire)139 ». Fantasmes, préjugés et idées reçues participent également à la constitution de la « pensée commune », tout comme les croyances, les superstitions et les idéologies.

Les représentations sociales se situent, toujours selon l’auteur, en aval des représentations mentales et des fantasmes et en amont des clichés et stéréotypes, qu’elles contribuent à former. Denise Jodelet précisa en 1991 que la représentation « est une forme de connaissance socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social ». Dans les domaines de la géographie urbaine, les représentations sociales sont notamment utilisées pour mettre en évidence les différences de comportements qui contribuent à influencer les pratiques territoriales en matière d’habiter.

En s’appuyant sur les travaux de Jodelet (1984), Deschamps (1990) et Abric (1994), Sandra Pfeuti attribue diverses fonctions aux représentations sociales140 :

138 Pierre Mannoni, Les représentations sociales, 7e édition (Presses Universitaires de France - PUF, 2016).

139Ibid.

140 Sandra Pfeuti, « Représentation sociale, quelques aspects théoriques et méthodologiques », Vous avez

121 - une fonction de « savoir », c’est-à-dire qu’elles permettent à chacun d’appréhender et

d’expliquer la réalité ;

- une fonction « identitaire », permettant de s’inscrire dans un groupe ou de s’en différencier ; - une fonction d’ « orientation », qui détermine les comportements ;

- une fonction de « justification », qui permet de légitimer une pratique ou un comportement. Lors des entretiens menés, il s'est agi, pour chaque habitant, de comprendre comment il s'est approprié son espace et se le représente, et quelle est sa relation à son milieu de vie.

2.2.1.2. La notion d’identité

Dans l'histoire des sciences sociales, deux paradigmes141 dominants et opposés ont chacun proposé une théorie et des méthodes pour penser et comprendre les individus en société. Le premier, l’holisme, stipule que le comportement d’un individu est déterminé par son appartenance à un groupe social : la société prédestine l’individu. Les conduites individuelles sont obligées et contraintes. Le second, l’individualisme méthodologique, explique a contrario le comportement de l'individu et ses décisions par une pensée rationnelle, calculée et intéressée. Cependant, ces deux paradigmes méthodologiques nous semblent inadaptés pour rendre compte de la réalité sociale sur notre terrain, car les comportements des individus ne sauraient se ramener totalement à l’appartenance à un ou des groupes sociaux, non plus qu’au seul fruit du libre arbitre142.

Alain Caillé met ainsi en évidence l’aporie de ces deux paradigmes et propose un autre cadre pour comprendre les comportements des individus en société et les phénomènes sociaux. Il se pose alors la question suivante : qu’est-ce qui définit une société et les individus en société ? Comment les normes naissent-elles et perdurent tout en évoluant ? Qu’est-ce qui doit être observé pour comprendre la réalité sociale, les phénomènes sociaux et les individus ? Caillé y répond de la façon suivante : les manières d’être et de faire de l’individu sont déterminées par son identité sociale, construite à partir des relations qu’il développe avec d’autres individus et des groupes sociaux. Le lien social permet en effet de relier un individu à un autre individu ou à une communauté, et de distinguer les deux entités qu’il relie et donc de les faire exister chacune de manière indépendante. C’est donc quand les individus entrent en relation qu’ils produisent chacun leur individualité et, collectivement, les communautés et leur société143.

141 Alain Caillé, Anthropologie du don : Le Tiers paradigme (Paris: Desclée de Brouwer, 2000). L’auteur définit

le paradigme comme un ensemble de théories et de modèles d'explications reconnus, de manière de faire sens communément admis par la communauté savante, qui dessinent le champ du pensable et des questionnements légitimes.

142 Caillé, op. cit.

143

122 À partir de ce constat, Caillé développe un paradigme relationnel pour comprendre la réalité sociale144. Le contenu de l’identité d’un individu est déterminé par des normes. Elles sont à l'origine de nos actes et leur donnent une signification et une raison d'être. Au gré des rencontres, des expériences de vie et des relations, ces normes se forment, passent et nous traversent pour rester, évoluer ou repartir. Elles interagissent, s'influencent mutuellement, et mutent éventuellement145. Notre identité suit le même chemin. Habitat et identité sont intimement liés146. La maison est le reflet de notre identité, déterminée par le passé, ancrée dans le présent et tournée vers le futur.

Les entretiens menés durant notre enquête permettent d’approcher l’identité de l’habitant et ainsi de comprendre les raisons du choix d’habitat et du mode d’habiter. Elle est aussi déterminée par sa relation au territoire et à son environnement bâti, paysager, naturel, économique, etc. C’est l’approche socio-architecturale qui permet de prendre en compte ce facteur. La notion d'habitat implique qu'une personne qui habite un lieu le façonne, qu'elle se l'approprie, qu'elle le transforme pour y laisser sa marque, ses traces, ses symboles, son identité, in fine pour qu'elle s'y enracine. L'habitat, c'est donc l'histoire d'une rencontre entre un habitant et un territoire, et de leur relation.

2.2.2. Détermination du terrain d’étude et de l’échantillon

Afin de réaliser notre étude, nous avons sélectionné six communes qui nous sont apparues comme représentatives de certaines dynamiques démographiques et sociales sur le territoire du Parc d’Armorique. Les différences entre territoires sont telles qu’une enquête de terrain, dans le temps et avec les moyens impartis, n’offrait pas la possibilité d’étudier tous les contextes géographiques, ce qui nous amène à réduire notre champ d’investigation aux petites communes à dominantes résidentielles, en laissant de côté les pôles ruraux, les communes de plus de 2000 habitants et celles très productives.

Pour cela nous avons utilisé trois types de critères : des critères géographiques, afin d’obtenir une certaine représentativité des configurations territorial du Parc d’Armorique malgré un échantillon réduit ; des critères sociologiques, permettant d’assurer une certaine concordance avec la répartition de la population dans le territoire ; et des critères urbanistiques touchant à la localisation de l’habitation dans l’espace et au type de logement, qui offre un panel élargi des formes d’habitat dans le Parc.

144 Il lui attribue le nom de « tiers paradigme ».

145 Roderick A. Macdonald, « les Vieilles Gardes, Hypothèse sur l’émergence des normes, l’internormativité et le

désordre à travers une typologie des institutions normatives », in Le droit soluble : contributions québécoises à

l’étude de l’internormativité / sous la direction de Jean-Guy Belley... (Paris: LGDJ, 1996), http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33325311.

123 2.2.2.1. Les critères géographiques

Le choix des communes s’est réalisé en fonction de critères géographiques, économiques et démographiques le plus diversifié possible. En résulte la sélection de 6 communes réparties sur l’ensemble du territoire : Argol, Rosnoën, La Feuillée, Commana, Saint-Rivoal et Botsorhel.

Carte 17 : Communes sélectionnées pour notre enquête sociologique

Ainsi, la population s’étalonne entre un minimum de 170 et un maximum de 1052 habitants. La situation démographique des communes peut être croissante, décroissante ou en stagnation. La densité de population varie entre 9,1 habitants au mètre carré à 33,1. La part de l’emploi présentiel peut être faible ou moyenne. Le vieillissement de la population a également été pris en compte, la part des 60 ans et + variant de 22,8% à 32,4%. La part des non diplômés varie quant à elle entre 24,5% et 32,4%. La part des résidences secondaires a aussi fait partie des critères de sélection et varie de 24% à 43%. Enfin, l’utilisation du critère de proximité des centres urbains a permis de choisir entre des communes influencées à divers degrés par les villes ou des pôles ruraux et d’autres plus indépendantes. Argol Rosnoën Commana La Feuillée Botsorhel Saint Rivoal

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Tableau 1 : Critères sélectifs des terrains d'étude sociologique sur le Parc d'Armorique. Statistiques de 2014, source Insee

2.2.2.2. Les critères sociologiques

Le but de l’enquête était de rendre compte de grandes tendances et écarts en matière d’habitat dans les petites communes résidentielles du PNRA. Il était dès lors nécessaire de s’appuyer sur la diversité des populations présentes, ce qui nécessite un échantillonnage relativement large, qui a été réalisé en fonction du profil social et du type d’habitation.

Il s’est appuyé sur les préceptes de Pierre Bourdieu, notamment sur l’approche socioprofessionnelle et socioculturelle de l'espace social, qu’il a développé dans La Distinction, critique sociale du jugement. Il y élabore une structure de l’espace social fondée sur la détention de capitaux économique, culturel et social. Il présente ainsi une conception multi-polarisée des classes sociales et, en particulier, des classes moyennes, qui nous intéressent tout particulièrement. En effet, l'habitat détenu par les classes sociales dominantes (domaine familial, grande propriété, etc.) ne rentre pas dans le cadre de l'étude, car il n’est pas représentatif du phénomène d'urbanisation à l’œuvre depuis les cinquante dernières années dans le PNRA ; ses habitants sont sous-représentés sur le territoire et, de plus, n’y sont généralement que des résidents secondaires. Par définition, ils ne les habitent donc pas comme cela est entendu dans cette étude, c’est-à-dire de façon permanente. A contrario, les classes moyennes, très présentes en milieu rural, se composent de sous-groupes très divers, qui doivent être pris en compte dans l'étude. La chose est d’autant plus nécessaire que ces personnes sont à l’origine des nouvelles constructions et, donc, au centre des logiques sociales et des modèles d'urbanisation. Par conséquent, il a été décidé qu’une majorité d’entretiens seraient effectués avec des individus de classes moyennes et, subsidiairement, de classe populaire : ensemble elles constituent la majeure partie de la population permanente en milieu rural.

Rosnoën Botsorhel Commana Argol La Feuillée Saint-Rivoal

Nombre d’habitants 952 400 1052 1049 635 170 Évolution de la population entre 1999 et 2009 +1.7 -0.5 +1.1 +1.1 +0.4 +0.9 Évolution de la population entre 2009 et 2014 -0.8 -1.4 -0.9 +4.7 -0.7 -0.7 Densité de population 28.3 17 26.4 33.1 20.1 9.1 Part de l’emploi présentiel

Faible Faible Moyen Faible Faible Moyen

Part des 60 ans et + 26.4% 27.8% 26.1% 22.8% 32.4% 28.2%

Part des non ou peu diplômés

24.5% 32.4% 30.2% 26.8% 24.9% 30.1%

Résidences secondaires

24% 31% 31% 37% 43% 40%

Proximité des pôles urbains et ruraux Pôles urbains ++ Pôles urbains + Pôles urbains - Pôles ruraux ++ Multipolarisé sous faible influence Multipolarisé sous faible influence

125 L’apport de la théorie de Bourdieu réside notamment dans la prise en compte des ressources culturelles. La catégorisation effectuée par le sociologue permet de distinguer une classe moyenne traditionnelle (« petite bourgeoisie en déclin ») des couches moyennes salariées, mieux dotées en capital culturel qu’en capital économique. Elle permet aussi de distinguer une nouvelle catégorie : la petite bourgeoisie d’exécution. Elle occupe principalement des professions requérant des compétences culturelles plus fortes, du système éducatif, des médias, etc. Sur la base de trois critères (le capital social, le capital économique et le capital culturel), Bourdieu structure l’espace social et y positionne les différentes professions. Fonction de la relation des professions et individus aux autres groupes socioprofessionnels, ce positionnement est relatif. Le capital social correspond à l’ensemble des relations que peut avoir un individu, en somme à son réseau. Le capital économique correspond au patrimoine, mais également aux revenus. Le capital culturel est constitué par l’ensemble des ressources culturelles détenues par un individu et qu’il peut mobiliser. Il peut prendre trois formes :

- la forme de biens matériels qu’un individu possède (livres, œuvres d’art, etc.), - la forme de compétences culturelles, attestées par des diplômes (bac, etc.),

- enfin, il peut être incorporé et faire partie de l’individu en tant que dispositions apprises lors de processus de socialisation et qui sont mises en œuvre lors de différentes activités (consommation de biens culturels, comme une pièce de théâtre, etc.).

Les différentes classes moyennes se distinguent notamment par les poids relatifs du capital culturel et du capital économique chez les individus qui les composent. Pour l’étude et la construction de notre échantillon, et sur la base de la structuration de l’espace social établie par Bourdieu, trois catégories d’individus ont été distinguées sur le plan socioprofessionnel :

- les individus de classe populaire

- les individus de classes moyennes, dans lesquelles :

o les individus de classes moyennes traditionnelles, dont le capital économique est plus important que le capital culturel. Elles rassemblent les exploitants agricoles, les petits commerçants, les artisans.

o Les individus de classes moyennes modernes, dont le capital culturel est plus important que le capital économique : les professeurs des écoles, les employés de bureau et de commerce, etc.

- les individus de classe dominante.

La structuration de l’espace social de Bourdieu trouve néanmoins certaines limites par rapport aux objectifs de notre recherche. La notion de « classes moyennes » correspond à des réalités différentes selon les époques et, bien évidemment, selon les auteurs. Au XIXe siècle, elle désigne la bourgeoisie

126 qui souhaite tirer avantage de son accès à la propriété (bourgeoisie d’affaires), puis les petits entrepreneurs (boutiquiers, artisans, certains cultivateurs), mais aussi la petite bourgeoisie diplômée qui accède aux professions libérales. Enfin, au cours de la deuxième révolution industrielle, la classe moyenne engloba le salariat tertiaire, qui se développa avec l’essor de grands établissements industriels, bancaires, financiers ; la croissance des administrations ; la multiplication des grands magasins ; la progression de l’État social. Et bien sûr, le progrès de la scolarisation a permis sans cesse d’accroître ses rangs.

Le choix d'habitat est également déterminé par la « position dans le cycle de vie » de l’habitant147. Certaines étapes - entrée dans la vie professionnelle, entrée dans la vie de couple, vie de famille, retraite, etc. - ont une influence décisive sur le choix d’habitat, amenant même à déménager. Trois types de positions dans le cycle de vie ont été retenus ici :

- Célibataire

- En couple avec des enfants - Retraité.

Ces critères se sont révélés réducteurs pour des raisons évidentes : de nombreux habitants ont des enfants mais sont divorcés, certains sont en couple sans enfant. D’autres ont des enfants quadragénaires mais ne sont pas encore retraités. Ceux-là n’ont pas été systématiquement évincés de l’enquête, pour rendre compte de la diversité des profils. Ainsi, 31 entretiens ont été réalisés140 selon la répartition suivante148 :

147 Laurent Cailly et Rodolphe Dodier, « La diversité des modes d’habiter des espaces périurbains dans les villes

intermédiaires : différenciations sociales, démographiques et de genre », Norois. Environnement, aménagement,

société, no 205 (1 décembre 2007): 67-80.

148 Voir Annexe 4.1 : Répartition de l’échantillon de population par commune

17 14 Femme Homme 14 9 8 30-45 45-60 60-75

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Graphique 2 : Répartition de la population enquêtée, selon le sexe, l'âge, la situation familiale et sociale (Enquête de terrain 2017)

Graphique 3 : Répartition géographique de la population enquêtée (Enquête de terrain 2017)

2.2.2.3. Les critères urbanistiques

En ce qui concerne les critères urbanistiques, nous avons retenu la situation géographique et le type de bâti. L’étude se concentre sur les maisons individuelles, habitations quasi universelles dans le PNRA. Cinq types de situations géographiques de l’habitat en milieu rural peuvent y être distingués :

- la maison de bourg, en continuité du bâti

- la maison individuelle sur un axe routier (maison en extension urbaine) - la maison individuelle en lotissement

- la maison individuelle de village - la maison isolée (absence de voisins).

2 3 10 4 10 1 1 Célibataire Divorcé, avec enfant En couple, avec enfants En couple, sans enfant Retraité Veuf En couple, avecs enfants 11 9 8 3 Classe moyenne (capital culturel) Classe moyenne (capital économique) Classe populaire Classe supérieure 6 4 5 3 5 4 4 Argol Botsorhel Brasparts Commana La Feuillée Rosnoën Saint-Rivoal

128 Les types de bâti ont quant à eux été déterminés à partir de l’architectonique des maisons. On peut distinguer quatre grands types de constructions sur le PNRA, sur 2 grandes périodes :

- Avant 1950 : maisons traditionnelles

- Après 1950 : pavillon sous caractéristiques régionales, maisons néo-bretonnes, maison « écologique ».

Pour notre enquête, nous avons tenté de diversifier autant que possible les types d’habitations et d’implantations pour chaque commune, hormis pour Saint-Rivoal où nous nous sommes concentré sur l’habitat écologique :

Graphique 4 : Localisation des habitants enquêtés, par commune (Enquête de terrain 2017)

Graphique 5 : Type de maison de résidence des enquêtés, par commune (Enquête de terrain 2017)

0 1 2 3 4 5 6 7

Village, proche du bourg Village

Lotissement Isolé

Extension urbaine Bourg, maison non mitoyenne

Bourg, maison mitoyenne

0 1 2 3 4 5 6 7 Maison traditionnelle Maison néo bretonne Maison moderne minimaliste Maison en bois

Maison écologique Maison contemporaine

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2.2.3. Organisation des entretiens

Notre enquête repose sur des entretiens réalisés à domicile. Plusieurs méthodes de prise de contact ont été testées : sortie d'école, débit de boisson, aire de jeux, prise de contact dans la rue, porte à porte, relais d'une association, etc. Le porte à porte s’est avéré le plus adapté, puisqu’il permettait de contrôler les échantillons, de réaliser des premiers sondages d’opinion et de repérer les entretiens