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Appréhension systémique des espaces habités : une place à trouver pour les Parcs

des Parcs naturels régionaux

1.3. Appréhension systémique des espaces habités : une place à trouver pour les Parcs

En parallèle de cette approche sociale, l’intégration de la notion de système et d’acteurs est également à prendre en compte pour comprendre l’habitat aujourd’hui. Cette vision remonte au début des années 90, alors que le modèle d’urbanisation tendait à se complexifier avec le retrait continu de l’État au profit du marché de l’immobilier et de la construction. Les risques économiques et de ségrégation, que cela pouvait engendrer, interpellèrent des chercheurs de tous horizons.

Les travaux de l’époque ont porté sur six sujets principaux : la métropolisation, le projet urbain, les mutations d’acteurs, les logiques de marché, la place de l’habitant et les usages de l’habitat. Ils ont été recueillis par Jean-Claude Driant en 1992 dans l’ouvrage Habitat et villes : l’avenir en jeu. La théorisation de l’aménagement urbain comme système complexe résulte de ces réflexions et de l’intégration de la dimension économique de l’urbanisation dans les modes de pensées urbanistiques. La science régionale, née au milieu des années 50, avait entamé avec difficulté le travail de mise en relation de l’économie et de l’espace, le socio-économiste Thierry Vilmin en synthétisa l’approche systémique en 1999.

Pour les Parcs, si l’approche folklorique était assez aisée et l’implication environnementale et sociale plutôt légitime, trouver leur place et actionner les bons leviers dans ce système complexe relève du défi. Nous aborderons ici deux approches systémique de l’habitat : le système urbain/rural et le système d’acteur, en pointant la situation des Parcs naturels régionaux au sein de ce ces ensembles complexes.

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1.3.1. Du système urbain au système rural

L’habitat ne peut faire être dissocié du phénomène d’urbanisation auquel il contribue. Ainsi, l’urbanisation peut être conçue comme un système « vivant » complexe, produit par des mesures intentionnelles ou spontanées, dont résulte un espace construit « en dur » et dont bénéficie la société pour sa survie. C’est la thèse avancée par Vilmin au sujet de l’aménagement et du développement urbain. Plusieurs variables peuvent coexister pour permettre la régulation ou la transformation de ce système et répondre aux besoins humains. L’habitat est une des variables de l’urbanisation, auquel correspond un système complexe propre.

Le système urbain se crée par un « enchainement de causalités »94, dont les éléments induits sont eux même introducteurs. Selon l’auteur, c’est d’abord les entreprises et les institutions créatrices d’emplois qui favorisent le développement urbain : on le constate au travers de l’histoire de la formation des villes. Les activités et les revenus créent une attractivité migratoire vers les zones d’emploi, entrainant une croissance démographique. Cette croissance provoque le besoin en logements et la création d’équipements. Ce qui implique la consommation de ressources foncières et entraine la nécessité d’organiser l’espace par le biais de documents de planification.

Ces enchainements simplifiés sont bien sûr à nuancer. Le lien de cause à effet entre les activités et l’essor démographique n’est pas linéaire. Le développement de la mobilité et l’amélioration des infrastructures de transports amoindrissent en outre l’effet d’attractivité des grandes villes. L’emploi n’est plus l’unique variable génératrice de développement urbain. C’est ici que les territoires périurbains et ruraux entrent en jeu et imposent leur propre modèle de développement, fondé sur une urbanisation diffuse et en expansion auxquels les Parcs naturels régionaux sont tous confrontés. Trois théories économiques vont tenter d’expliquer ces évolutions. Nous présenterons chacune d’entre elles en nous appuyant sur l’exemple du territoire du Parc d’Armorique puis nous exposerons la position des Parcs face à ces transformations.

1.3.1.1. La théorie des forces centrifuges

La première théorie s’appuie sur la Nouvelle Économie Géographique95, qui s’attache aux « forces centrifuges » qui poussent à la dispersion de l’urbanisation. Les quatre principaux facteurs en seraient l’organisation historique du territoire et de son économie ; les coûts des transports intra-urbains ; la « tyrannie du sol », où « la dispersion (résulterait) du désir de consommer une quantité élevée de

94 Thierry Vilmin, L’aménagement urbain, acteurs et système (Marseille: Parenthèses, 2015).

95 Développée dans les années 1990, elle met en application les théories du commerce international à l’échelle

66 bien rare »96, en l’occurrence l’espace ; et, enfin, les externalités négatives, telles que la pollution ou la criminalité, qui pousseraient à quitter les zones inconfortables.

Cette théorie, à l’exception du quatrième item, pourrait expliquer partiellement la tendance de la ville de Brest, voisine de notre territoire d’étude, à perdre de la population au profit des zones périurbaines et rurales. L’organisation autour de petites centralités réparties historiquement de manière relativement homogène sur le territoire y facilite en effet l’accès aux services et commerces. La facilité de disposer à bon compte de parcelles plus grandes que dans l’agglomération centrale leur donne une attractivité certaine. Les populations ont également tendance à privilégier un type d’offre de logement en maison individuelle plutôt qu’en appartement, plus facile à louer ou édifier en périphérie que dans la ville et moins onéreux.

Cette théorie n’est pas suffisante pour expliquer les dynamiques d’habitat sur les Parcs naturels régionaux. En effet, souvent situés en troisième voire quatrième couronne des grands centres urbains, les territoires de Parcs ne seront pas spécialement les espaces privilégiés pour une installation résultant de ces raisons, les populations privilégiant plutôt la périphérie directe des villes.

1.3.1.2. La théorie des systèmes productifs localisés

Nous nous en remettons donc à une seconde théorie qui s’appuie sur le « développement endogène des territoires et [les] systèmes productifs localisés »97 (SPL), qui reposent sur la mobilisation active des acteurs territoriaux.

Cette théorie peut par exemple s’appliquer dans le cas de notre territoire finistérien, tourné pour une part vers l’activité militaire et l’armement, qui n’est pas concentré dans la ville de Brest. Très vite de grandes entreprises se sont installées à l’extérieur (Thales à Plouzané, Naval Group, à Guipavas pour son siège), favorisant l’installation des employés dans les communes périphériques. Les militaires, quant à eux, sont répartis principalement entre les bases navales de Brest et de Lanvéoc (commune du Parc d’Armorique située en Presqu’île de Crozon98). Cette activité génère beaucoup de sous-traitance de la part de l’État et des grands groupes privés affiliés, engendrant un système de production localisé dans le bassin de vie de Brest, sans pour autant devoir nécessairement se concentrer dans l’agglomération centrale.

96 Gilles Duranton, « La nouvelle économie géographique : agglomération et dispersion », Économie & prévision

131, no 5 (1997): 1-24.

97 Magali Talandier, « Un nouveau modèle de développement hors métropolisation. Le cas du monde rural

français » (phdthesis, Université Paris XII Val de Marne, 2007), https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00841931/document.

67 Là encore, si cette théorie peut expliquer l’installation d’une partie de la population dans les Parcs, elle n’est pas suffisante puisque ces territoires reposent majoritairement sur une activité agricole peu génératrice d’emplois locaux, contrairement aux activités industrielles moins représentées.

1.3.1.3. La théorie de la base

La troisième théorie, celle de la base, vient compléter les deux premières et apporte un nouvel éclairage au développement des territoires ruraux. Celle-ci est fondée sur la demande, où la capacité productive ne suffirait plus à expliquer la répartition de la population sur le territoire :

« Selon cette théorie, le développement des villes dépend de revenus externes qui viennent l’irriguer. L’économie locale peut se décomposer en deux secteurs, l’un contribuant à capter les revenus de l’extérieur, l’autre travaillant à satisfaire la demande locale. Le premier secteur, dit basique, est inducteur du développement

entraînant, par effets multiplicateurs, la croissance du revenu, de l’emploi et du peuplement. Le second, dit domestique, est induit par le premier99. »

Avec elle, le territoire devient « support de population » avant d’être celui de la production. Les méthodes de calcul des revenus basiques100 ont par ailleurs permis de montrer que, dans les aires urbaines françaises, près de la moitié de l’économie locale reposait sur la base résidentielle, c’est-à-dire des « revenus extérieurs captés grâce à la résidence et la présence de certains agents, à savoir les retraités, les migrants alternants101, les touristes102 ». Cette théorie se rapproche davantage des réalités de notre terrain d’études et des Parcs de manière générale. L’installation sur ces espaces en fait des territoires de consommation qui contribuent au développement d’emplois domestiques - petites et moyennes surfaces, commerces et services de proximité, établissements pour personnes âgées - leur assurant une certaine dynamique.

1.3.1.4. Nouvelle donne pour les espaces ruraux

Sur la base de ces trois théories, nous pouvons donc considérer que l’installation de la population dans les territoires ruraux ne dépend pas seulement de leur attractivité en termes de production. Il faut donc prendre en considération les aménités qui leur sont associées : climat, paysage, potentiel de loisirs, etc. Le système rural se différencierait donc essentiellement du système urbain par ce complément spatial qualitatif. Comme nous le montre le schéma suivant, si les dispositifs de contrôle et d’organisation spatiale sont globalement semblables entre l’urbain et le rural (bien que les échelles et les moyens de soient pas les mêmes), les espaces, les acteurs et les domaines de production diffèrent. Le paysage et l’environnement, en soit le cadre de vie, se situe au cœur de l’attractivité et se traduira pas un développement résidentiel privilégié basé sur la maison individuelle. Les acteurs

99Ibid.

100 Méthode développée par Laurent Davezies en 2003.

101 Déplacements réguliers entre le domicile et le lieu de travail situé hors de la commune de résidence. Appelée

aussi migration pendulaire.

68 de cette production sont plus restreints et contrairement à l’urbain, les relations plus directe, entre la collectivité, la population et le constructeur.

Figure 8 : Système urbain de l'habitat. Source, Thierry Vilmin, 2015

69 Les Parcs les plus anciens comme celui d’Armorique n’étaient pas vraiment préparés ni d’ailleurs conçus pour s’impliquer dans ce système résidentiel – contrairement à des Parcs spécialement créés à cet effet dans les proches et moyennes couronnes à partir des années 1990 jusqu’aujourd’hui – ce qui peut expliquer l’absence de différence entre les espaces urbanisés du Parc d’Armorique et ceux des territoires voisins. Plus habitué à une gestion patrimoniale de l’habitat, dont l’intérêt n’est en aucun remis en cause, le Parc d’Armorique comme de nombreux autres Parcs doivent à présent jouer sur les deux tableaux. Ce en quoi ils partent avec une longueur d’avance puisque leur légitimité est de fait acquise : leurs territoires, réputés exceptionnels, s’avèrent être la principale source d’attractivité des populations venant s’y installer.

1.3.2. L’approche de l’habitat par l’appréhension des acteurs et du territoire

Ces théories économiques, ne permettent pas d’expliquer l’ensemble des causes et des conséquences du développement urbain, mais elles instillent la conviction qu’il serait de manière sous-jacente une affaire d’acteurs et de pouvoir. Dans ce contexte, quel est ou serait la place d’un PNR au sein de ce système ? Après être revenus sur les principales théories liées au système d’acteurs de l’habitat et son impact sur les PNR, nous proposerons de synthétiser leur rôle actuel en matière d’habitat. Une nouvelle fois, nous nous intéresserons plus particulièrement au cas du Parc d’Armorique.

1.3.2.1. Théories du système d’acteurs

Vilmin nous indique que le « le système urbain est régulé par un groupe social dominant ou par une alliance de groupes sociaux »103. Le développement urbain résulterait donc d’un rapport de force entre les autorités locales et quatre autres catégories d’acteurs : les entreprises, les habitants, les opérateurs et les propriétaires fonciers. Selon l’auteur, par la création d’activités, les entreprises et administrations provoquent un afflux d’habitants qui entraîne une demande de logements à laquelle répondent les promoteurs. Le développement du logement et la main-d’œuvre disponible facilitent l’implantation de nouvelles activités. En réaction, l’autorité locale peut agir sur le droit des sols et conditionner la marge de manœuvre des propriétaires. Elle gère également le développement d’équipements répondant aux besoins et désirs des habitants présents et futurs. Comme nous l’avons vu précédemment, en milieu rural, le système est différent et le rapport de force s’applique essentiellement entre les autorités locales, les habitants, les propriétaires fonciers et les constructeurs. Alexandre Moine, distingue, lui, un total de six acteurs du développement urbain : les individus, les entreprises, l’État, les collectivités, la société civile, les intercommunalités.

70 « Ces acteurs sont concrets, repérables, ils font les territoires au travers des

subtiles relations qu’ils entretiennent et ils constituent autant de pouvoirs et contre-pouvoirs respectifs, qui s’équilibrent […] »104

Théoriquement, les Parcs ne font pas véritablement partie de ce système d’acteurs mais sont en revanche à l’interface de chacun d’eux : les individus sont les principaux bénéficiaires de leurs actions, les entreprises peuvent également y prétendre, l’État en est un acteur majeur tout comme les collectivités et les intercommunalités et la société civile peut, dans certaines conditions, être partie prenante des décisions. Là où les Parcs se distinguent, c’est par le poids certain qu’ils possèdent d’un point de vue politique, peu de structures publiques pouvant se targuer d’un si grand regroupement de forces publiques. Pourtant, dans les faits, l’absence d’originalité de l’habitat dans notre territoire d’étude nous prédit que le Parc d’Armorique demeure un acteur mineur, à l’influence faible. Toujours selon Moine, les acteurs agissent en fonction de la connaissance qu’ils possèdent du territoire et des représentations qu’ils s’en font, mais aussi de la liberté que leur offre le système dans lequel ils s’intègrent et des interactions qu’ils ont avec les autres acteurs. Tout ceci est régi par une marge d’incertitude plus ou moins grande vis-à-vis du territoire et vis-à-vis des autres acteurs. En s’appuyant sur la sociologie des organisations, comme l’a fait Vilmin, nous pouvons comprendre que le principal facteur sur lequel repose l’urbanisation d’un territoire est la propension d’un acteur à accroitre ou non son domaine d’incertitude vis-à-vis des autres acteurs pour faire évoluer son pouvoir afin d’influencer les modes de développement. Les notions de pouvoir et de stratégie sont donc au cœur de ces interactions. Pour une organisation, mieux connaître et interpréter les stratégies des autres acteurs permet de réduire les incertitudes et d’accroître son influence sur l’aménagement du territoire. Aux vues de nos précédentes observations sur le Parc d’Armorique, on peut dès lors en déduire que le syndicat mixte possède une marge d’incertitude importante, non pas vis-à-vis du territoire dont il possède une bonne connaissance, mais de certains acteurs politiques, des individus et des entreprises dont il possède une moins bonne appréhension. Les causes de cette incertitude sont bien évidemment multiples et seront explorées tout au long de la thèse : poids des représentations, de la gouvernance, de la complexité territoriale, de l’histoire de la structure, etc.

Le système d’acteurs agit sur l’espace habité, tant pour ce qui relève des choix d’implantation que des formes urbaines, que ce soit par les politiques d’urbanisation voulues par la collectivité, que par l’offre de logement des organismes et entreprises publics ou privés. Les acteurs agissent de manière consciente ou non, en fonction des degrés d’influence extérieure. Le système de représentation régit ce degré d’influence auquel Moine attribue un certain nombre de « filtres » individuels, idéologiques ou sociétaux qui provoquent les choix d’habitat. De ces interactions découle physiquement, économiquement et socialement, un espace habité105. Ce dernier est donc un système complexe et

104 Alexandre Moine, « Le territoire comme un système complexe : un concept opératoire pour l’aménagement et

la géographie, Abstract », L’Espace géographique Tome 35, no 2 (2006): 115-32.

71 évolutif, associant des acteurs et l’espace qu’ils utilisent, regroupant en son sein la triple relation associée à l’habitat : les acteurs, l’espace géographique et le système de représentation,106

comme nous l’indique le schéma ci-dessous.

Figure 9 : Le territoire comme système complexe. Source Alexandre Moine, 2006

Pour les Parcs, les filtres idéologiques sont particulièrement forts puisqu’ils reposent sur des valeurs originales et partagées au sein du réseau, que nous aurons l’occasion de présenter dans la seconde partie. Malgré tout, leur influence reste minime, car ils ne possèdent que peu de poids décisionnaire et réglementaire. La « méthode douce » sera donc davantage privilégiée dans les Parcs, expliquant en partie les transformations lentes, voire nulles de l’habitat dans notre terrain d’étude.

1.3.2.2. Rôle actuel de l’acteur Parc dans l’habitat

Si ces dernières observations laissent entrevoir des difficultés certaines pour les Parcs à s’impliquer sur la question de l’habitat, il n’en demeure pas moins que les missions qui leurs sont légalement attribuées, entrent toutes légitimement dans ce domaine. Dans le schéma ci-dessous, nous avons relié les quatre expressions de l’habitat établies au cours de ce chapitre avec les cinq missions des Parcs inscrites dans la loi.

72 Nous faisons ici référence à l’habitation, comme unité urbaine et lieu de l’intime, reconnue notamment par les premiers géographes et inscrite dans les champs de l’architecture et du patrimoine ; aux espaces habités, concrétisés comme objet d’étude par les aménagistes urbains mais adaptable aux territoires résidentiels ; à l’habiter, développé par les sociologues et qui a trait aux modes de vie des populations, lié à un certain nombre de pratiques interrelationnelles ; enfin, aux acteurs de l’habitat, exprimées dans cette dernière section, dont le système de négociation influencera l’organisation de la société.

La protection des paysages et du patrimoine naturel et culturel interagit avec la problématique des habitations. Ce fut d’ailleurs la principale entrée du Parc d’Armorique pendant de nombreuses années. Par ailleurs, la contribution à l’aménagement du territoire induit nécessairement un engagement dans l’organisation des espaces habités et mobilise, de fait, l’ensemble des acteurs de l’habitat. La contribution au développement économique, social et culturel impose fréquemment de faire appel aux acteurs de ces domaines et participent à l’influence des modes d’habiter. Contribuer à assurer l’accueil, l’éducation et l’information du public les amène à intégrer la question des modes de vie et de l’habitation, par des actions directes ou indirectes auprès des populations. Enfin, la réalisation d’actions expérimentales et la contribution à des programmes de recherche s’inscrivent inévitablement dans une transversalité de l’habitat, permettant ainsi une implication fine sur le sujet.

73 Dans les faits, l’entrée la plus systématiquement exploitée par les PNR est l’intervention sur les espaces habités. L’enquête auprès des agents des Parcs, réalisée en 2016 par nos soins, a montré que l’urbanisme était un point d’entrée systématique du traitement de l’habitat107

. Les missions ayant trait au paysage et à l’architecture viennent ensuite, avec 92% et 85% des Parcs concernés, puis le patrimoine et l’énergie dans 60% des cas, montrant une capacité d’implication forte sur l’habitation. En revanche, ces statistiques montrent une carence en matière économique, qui marque un certain éloignement des syndicats mixtes de ces acteurs de l’habitat à l’influence pourtant majeure. L’éducation est aussi paradoxalement peu présente alors que cette mission est inscrite dans les fonctions de départ de ces structures, tout comme c’est le cas dans une moindre mesure en matière de culture et de vie sociale.

On entrevoit ici un déséquilibre certain de l’activité actuelle des Parcs en matière d’habitat, qui les empêche dès lors d’être reconnus comme des acteurs majeurs et influents sur leurs territoires. Cela se vérifie dans le cas du Parc d’Armorique dont les activités de ces dernières années se sont