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1-1 Les données publiées sur la demande en bois-énergie

Plusieurs données ont été publiées sur la demande en bois énergie. Les sources primaires de ses données sont présentées dans Le tableau1 ci-après

Source Titre de l'étude et

0,838 kg/jour 724 164 tonnes Limitées aux zones

IMPLICATION DES COMMUNAUTES LOCALES DANS LA GESTION DURABLES DES PLANTATIONS DE BOIS-ENERGIE DANS LA

A la lecture du tableau1, on constate qu’il y a un important écart entre les différentes données relatives à la consommation nationale de bois de feu et de charbon de bois résultant de ces études. Ces écarts résultent de l’utilisation de différentes valeurs de consommation spécifiques (consommation par personne par an)

Selon FAO (2003) le Bénin dispose de quatre principales sources d’approvisionnement en bois énergie :

 Les plantations privées et domaniales

 Les forêts protégées et classées

 Les formations végétales naturelles

 Les jachères anciennes

Et selon General Woods (1997), le disponible en bois-énergie est évalué à 10900000m3 par an de manière globale et reparti comme suit :

 Forêts classées : 1 398 038 ha

 Parcs nationaux et zones cynégétiques : 1 357 550 ha

 Foret naturelles : 1 374 211 ,2 ha

 Plantations forestières : 18 969,2 ha

Ainsi la contribution du bois-énergie dans le PIB en 1995 selon l’INSAE (Institut National de Statistique et d’Economie 1997) est de 2,8% dont 2,3% pour le bois de chauffe. Selon General Woods (1997), le bilan de la disponibilité en bois-énergie /consommation en bois-énergie montre que le ratio de couverture est de 1,43 en 1997. Ce ratio ne sera que de 0,95 en 2012 si toutes choses égales par ailleurs.

1-2 Cadre conceptuel

Le Gouvernement du Bénin a élaboré en 1994 une politique forestière traduisant la volonté du gouvernement de se doter des outils nécessaires à une véritable gestion des ressources sur une base durable. Cette politique fait suite à l’adoption en 1993 d’un Plan d’Action Environnemental. Les textes législatifs essentiels régissant les terres, les forêts et les ressources forestières du Bénin sont les suivants:

- Loi N° 93 009 du 2 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin;

- Décret N° 96-271 du 2 juillet 1996 portant modalités d’application de la Loi N°93-009 du 2 juillet 1993;

- Arrêtéinterministériel N° 96-008 portant modalités d’exportation de bois transformé de teck et d’autres essences forestières;

- L’ordonnance N° 74-26 du 22 mars 1974 portant fixation des taux de taxes et redevances perçues à l’occasion de la délivrance des permis d’exploitation forestière - Arrêté 96-343 Interdisant l'exportation de bois de teck brut et de charbon de bois - Arrêté 97-008 fixant les modalités d'exploitation du bois transformé.

Parmi les nombreux articles de la Loi 93-009, il est opportun de rappeler dans le cadre du présent rapport, l’article 53 qui est explicite concernant l’utilisation de la tronçonneuse au Bénin. Cet article s’énonce en ces termes : L’utilisation de la tronçonneuse pour le sciage des bois est interdite. Cette interdiction bien connue des acteurs de la filière bois est souvent enfreinte dans la pratique.

L’Arrêté interministériel 96-008 est également d’une importance particulière car il interdit, à son article 1er, l’exportation de bois brut dans les termes suivants:

«Il est interdit sur toute l’étendue du territoire national de la République du Bénin l’exportation de bois de teck et d’autres essences forestières sous forme brute (billes, poteaux, équarris, plots), ainsi que le charbon de bois»

IMPLICATION DES COMMUNAUTES LOCALES DANS LA GESTION DURABLES DES PLANTATIONS DE BOIS-ENERGIE DANS LA COMMUNE DE OUIDAH

Réalisé par ScintiaMeldie DONOU

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Il faut faire remarquer que la nouvelle loi met un accent particulier sur l’intégration des populations riveraines dans l’aménagement et la gestion des écosystèmes forestiers.

Finalement, il est à noter que l’Ordonnance N° 74-26 portant fixation des taux de taxes et redevances forestières n’a pas été mise à jour depuis 1974.

Sur le plan institutionnel, la gestion du secteur bois-énergie implique deux départements que sont :

 la direction de l’énergie du Ministère des mines, de l’énergie et l’hydraulique, responsable de la politique énergétique d’ensemble et donc, en particulier de la gestion du difficile des combustibles ligneux en relation avec la direction des forêts et des ressources naturelles ;

 Direction des forêts et des ressources naturelles du Ministères de l’environnement de l’habitat et de l’urbanisme qui joue un rôle fondamentale dans la gestion des ressources naturelles (Inventions, Aménagement, Gestion, Réglementation et Protection des Ressources Naturelles.)

De même l’expérience de RPTES par la création d’une synergie institutionnelle a permis d’établir une certaine fluctuation entre tous les acteurs du dendro-énergie. Le groupe RPTES est présidé par la Direction de l’énergie et la direction des forêts et des ressources naturelles qui en assure la vice-présidence.

En dépit des mesures prises, les lacunes restent encore importantes et laissent à désirer quant aux conséquences sur les combustibles ligneux.Au nombre de ces lacunes on peut citer :

 le manque de structure organisée chargée de la collecte, de l’analyse et la gestion des données relatives à la filière bois-énergie ;

 l’absence de précision concernant les consommations spécifiques des combustibles ligneux par les ménages combinant plusieurs combustibles ;

 l’inventaire irrégulier et pas de tableaux de bord énergétique suivi ;

 le manque de rigueur dans l’application des législatifs, et l’exploitation se fait souvent en dehors du cadre légal ;

 les différentes institutions travaillent encore de manière sectaire, pas de programmes conjoints. Au vue de tout ce qui précède, on peut dire que les ressources ligneuses restent encore vulnérables à l’action anthropique dont General Woods (1997) attire

l’attention de tous sur le fait que les formations végétales ont connu très peu d’inventaire et leur taux de dégradation varie entre 20 et 60%.

Face au déboisement qu’occasionne le prélèvement du bois-énergie, les questions environnementales peuvent être abordées par :

 L’étude du mode de gestion durable des plantations de bois-énergie par les populations,

 La fréquence d’utilisation de ses bois-énergie par jour,

 L’analyse d’une meilleure gestion de ces plantations.

La figure1 montre la situation et les facteurs d’explication présumés de l’exploitation des ressources ligneuses par la population du Bénin.

Figure 1: Situation et facteurs d’exploitation présumés de l’exploitation des ressources ligneuses par les populations au Bénin. Source : (ALADOUM, 2003)

Les études ont montré que le niveau économique et technologique des béninois les force à dépendre encore pendant longtemps du bois pour la satisfaction des besoins énergétique. Cet assujettissement lié à la demande importante urbaine, à la pauvreté, à la croissance démographique et une politique inadéquate à long terme va occasionner, à coût sûr, la perte de la diversité végétale et animale. Pour mieux comprendre le sujet il convient de rendre plus facile la compréhension de certains concepts que sont :

Ressources

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 Bois-énergie : ce terme désigne le bois de feu et le charbon de bois.

 Filière de bois-énergie : ensemble des activités qui vont du prélèvement du bois en passant par les différents processus de conditionnement et de transfert au consommateur.

 Foyer amélioré : une adaptation du foyer traditionnel qui augmente l’efficacité en réduisant le temps de la cuisson et la quantité du bois.

 Environnement : selon TERNISIEN (1971) cité par GADRON et al 1983, l’environnement est : « ensembleà un moment donné des agents physique, chimique et biologique et des facteurs sociaux susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à long terme, sur les êtres vivants et les activités humaines ».

L’environnement est également l’ensemble des conditions naturelles et culturelles susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines.

1-3 Intérêt du sujet

Compte tenu des enjeux environnementaux liés à la filière bois-énergie, ce travail contribue àla compréhension du mode de gestion des plantations de bois-énergie. L’exécution de cette étude va concourir à restaurer l’environnement dégradé des Arrondissements de Pahou et d’Avlékété, gratifier la conservation de la biodiversité et engendrer des résultats pour l’amélioration du niveau de vie des populations. Cette étude ouvrira des perspectives de recherche développement, notamment susciter l’attention des dirigeants et les usagers sur l’ampleur des dégâts que cause de l’utilisation du bois dans ces localités, des dangers de raréfaction de la saison pluvieuses et de certaines espèces végétales et animales.

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