III. Circuit électrique équivalent du résonateur d’anneaux couplés
III.3. Généralisation du circuit électrique équivalent à N anneaux
III.3.1. Présentation du circuit
Nous rappelons que l’extraction des circuits électriques équivalents se fait à partir de la
modélisation des anneaux placés au centre d’un guide TEM. La représentation en coupe du
problème à N anneaux est donnée en Figure II-22.
Figure II-22: Vision en coupe du problème à N anneaux placés dans un guide TEM
Nous pouvons l’assimiler à une mise en cascade de N-2 anneaux ayant une longueur de
ligne h
i-1/2 avant et une longueur de ligne h
i/2 après. Le premier anneau (cellule verte) n’est
suivi que d’une longueur de h
1/2 et le N
ièmeanneau (cellule rouge) n’est précédé que d’une
longueur de ligne h
n-1/2. Les circuits électriques équivalents de ces deux cellules sont
respectivement les parties gauches et droites de la Figure II-18. Ils peuvent être considérés
comme des hexapôles avec une entrée et deux sorties pour le premier anneau (cellule verte),
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deux entrées et une sortie pour le dernier anneau (cellule rouge). Le circuit électrique équivalent
des cellules violettes est proposé en Figure II-23.
Figure II-23: Circuit électrique équivalent des cellules violettes
La cellule proposée enFigure II-23 représente le circuit électrique équivalent du i
èmeanneau.
En haut à gauche nous avons la ligne de transmission de longueur h
i/2 qui modélise la traversée
du mode fondamental le long du guide TEM. En bas à droite les impédances jX
iet 2jX
imodélisent la deuxième partie du couplage des modes évanescents que le i
èmeanneau a avec le
(i-1)
ème. La première partie du couplage est assurée par deux impédances jX
iet 2jX
ipris en
compte dans le circuit du (i-1)
èmeanneau. Ces quatre impédances forment le quadripôle en T
identifié en Figure II-18 qui modélise le couplage entre deux anneaux. Le courant associé à la
tension V
e1passe dans ces impédances jX
iet 2jX
ipuis par l’impédance de l’anneau. Les
contributions du mode fondamental et des modes évanescents viennent se recombiner au point
de potentiel V
1, elles se séparent de nouveau pour rencontrer l’anneau suivant. Le mode
fondamental passe par la ligne de transmission de longueur h
i+1/2. Les modes évanescents
passent dans l’impédance de l’anneau et la première moitié du T de couplage entre le i
èmeanneau
et (i+1)
èmeanneau.
Cet octopôle présente l’avantage de pouvoir être mis en place simplement dans un code de
calcul. En effet, nous effectuons des opérations simples de matrices chaines et de matrices
admittances.
III.3.2. Validation du circuit
Afin de valider le circuit électrique équivalent des cellules violettes, des cas ont été testés et
comparés avec les simulations CST. Les comparaisons ont été effectuées de 3 à 5 anneaux pour
des distances identiques entre chaque anneau. Les distances testées sont les distances déjà
utilisées dans les parties précédentes. Dans cette partie les résultats de la comparaison entre le
circuit électrique équivalent et les résultats de simulation seront présentés uniquement avec la
distance h=λ/10. Les résultats pour les autres distances sont joints en Annexe 1.
Pour les trois cas présentés en Figure II-24, l’accord entre la réponse du circuit et la
simulation est plutôt satisfaisant. L’évolution de la réponse du circuit suit celle de la simulation.
Les écarts se situent autour de résonances à fort coefficient de qualité que nous distinguons sur
la réponse du circuit. Le nombre de ces résonances augmentent avec le nombre d’anneaux.
Nous en avons une pour le cas à 3 anneaux en Figure II-24 a), deux pour le cas à 4 anneaux en
Figure II-24 b) et trois pour le cas à 5 anneaux en Figure II-24 b). Elles sont toutes situées vers
1.3 GHz et sont dues au fait que nous ne prenons pas en compte les couplages indirects dans le
circuit proposé. En effet, ne pas prendre les couplages indirects dans le circuit contribue à créer
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une structure périodique ; cependant la création d’une structure périodique induit la création
d’une bande interdite. Ces résonances sont la manifestation de cette bande interdite.
a) b)
c)
Figure II-24: Partie imaginaire de l’impédance du circuit électrique équivalent (trait plein) comparée à la simulation CST (trait pointillé) pour les cas à : a) 3 anneaux b) 4 anneaux et c) 5 anneaux
Il est possible d’améliorer ce circuit, mais la concordance entre le circuit proposé et la
simulation suffit pour le moment à notre utilisation.
III.3.3. Exploitation du circuit
Le même type de figure que celle présentée en Figure II-20 peut être tracé pour les cas à 3,
4 et 5 anneaux. Dans ces figures, les distances entre tous les anneaux sont égales à la valeur
affichée sur l’axe des ordonnées.
La Figure II-25 montre que les deux résonances identifiées dans le cas à deux anneaux sont
toujours présentes, et cela quel que soit le nombre d’anneaux. La bande où l’impédance est
proche de zéro autour des résonances augmente avec le nombre d’anneaux. Pour les hauteurs
très élevées, ces bandes se rejoignent pour n’en former qu’une. Toutefois, les hauteurs où le
phénomène intervient, sont égales à λ/3. Si le résonateur est dimensionné avec de telles
distances, l’antenne ne peut pas être considérée comme compacte. Pour obtenir la bande la plus
large possible avec des hauteurs raisonnables, il faut analyser celle autour de la résonance liée
à la symétrie paire. La hauteur entre les anneaux pour laquelle la bande est maximale est environ
égale à λ/7.
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(a) (b)
(c)
Figure II-25: Tracé de la partie imaginaire de l’impédance en transmission Z12 d’un circuit à (a) 3, (b) 4 et (c) 5 anneaux pour 200 distances différentes et 300 points de fréquence
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Miniaturisation d'antennes très large bande pour applications spatiales
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