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Fruits biologiques et fruits spirituels

Dans le document Âmes en péril, Denis Rouleau, ofs (Page 63-66)

François voulait absolument inviter Luc chez lui pour le partage d’idées avec Ga-briel et Jacques. Ils seraient donc cinq, si GaGa-briel invitait quelqu’un. Il leur faudra mo-nopoliser la table de la cuisine parce qu’ils seront si nombreux, trop pour partager leurs idées dans sa chambre. Luc accepta l’invitation de François en lui disant qu’il étudierait la parabole chez lui, qu’il prendrait des notes et qu’il aimerait les comparer avec les siennes, pour voir s’il n’était pas trop hors du sentier.

Pendant ce temps, François préparait la rencontre en sortant de la documentation de son programme informatique sur la recherche de mots dans la Bible. Il chercha alors le mot « fruit » et les réponses qu’il obtint étaient en si grand nombre qu’elles étaient innombrables et alors, il se désintéressa d’elles. Il faudrait faire une première différen-ciation : fruits biologiques et fruits spirituels, se disait-il.

Pour ce qui est des fruits biologiques, ils sont quasi innombrables.

Pour ce qui est des fruits spirituels, François considéra le fruit de l’Esprit (Ga 5, 22-23) qui est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi. Et saint Paul dit que « contre de telles choses il n’y a pas de loi » (v. 23). François conclut alors que le fruit de l’Esprit est complet en lui-même.

Il avait trouvé les fruits que produisait la puissance de l’Esprit et il s’attaquait maintenant à résumer la parabole et son explication : les trois premiers ne produisent pas de fruit; 1) tombés au bord du chemin; c’est le Mauvais qui mange la semence parce qu’elle n’est pas comprise. 2) tombés dans des endroits rocheux, pas beaucoup de terre se dessèchent faute de racine; tribulations et persécutions, il succombe; 3) tombés dans les épines, qui les ont étouffés; ce sont les soucis du monde et la séduction des richesses, étouffent la Parole; seul le quatrième en produit parce qu’il est semé dans la bonne terre.

Luc avait complété ses notes sur la parabole et son explication et téléphonait à François pour voir s’il avait terminé lui-même. François avait pris tellement de temps à

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propos des fruits produits par la Parole du Royaume que Luc avait eu le temps de finir de travailler sur le texte de la parabole et de son explication.

– J’arrive dans vingt minutes, ça va pour toi? demanda Luc. – Ça va pour moi! répondit François.

Luc avait parlé de cette parabole avec sa grand-mère après l’avoir étudié. De leur partage d’idées naquit le fait que tous les gens ne ralliaient pas toujours l’enseignement de Jésus, certains croyaient, certains restaient distants, d’autres avaient des doutes ou s’opposaient carrément à Jésus. Mais Jésus sème largement pour récolter largement. Jé-sus remarqua les différentes façons dont les personnes répondaient à son enseignement et il en tira une parabole.

Luc arriva, sonna et attendit que François vienne lui répondre. – Bonjour, Luc.

– Bonjour, François.

– Viens, nous irons comparer nos trouvailles, dit Luc. – Je n’ai pas trouvé grand-chose, s’excusa François.

– Moi, non plus, je n’ai pas trouvé grand-chose, répondit Luc.

– Veux-tu qu’on échange nos notes le temps qu’on prenne en compte ce que l’autre a fait? demanda François.

– Oui.

Ils échangèrent leurs feuilles de cartables remplies de notes.

– Tous les deux, on a écrit à peu près la même chose. La parabole, l’explication et le fruit de l’Esprit. Il n’y a pas une grande variance entre nos deux ouvrages, conclut Fran-çois.

– Ce n’était peut-être pas une bonne idée que de nous faire travailler chez nous la com-préhension des deux textes de l’Évangile. Je ne sais pas si le partage d’idées s’en

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tira, mais il fut très plaisant de travailler ces textes à la maison, j’y ai découvert des tas de choses! révéla Luc.

– Tu n’auras qu’à les mentionner au partage, toutes ces découvertes. Il est fort probable que d’autres auront fait des découvertes semblables aux tiennes et aux miennes; j’ai juste à regarder nos ouvrages pour le conclure, avoua François.

– Pourquoi ne pas les mentionner ici même, avec toi? demanda Luc.

Pendant ce temps Jacques, se préparait lui aussi au partage d’idées sur la parabole du Semeur. Il s’attarda surtout lui aussi au fruit qui est produit quand les grains tombent dans la bonne terre, c’est-à-dire quand celui qui entend la Parole la comprend et la met en pratique.

C’était le point de la parabole et Jacques l’avait bien compris, tout comme les autres élèves.

Jacques essayait de comprendre comment mettre en pratique cette parabole, une fois qu’il l’avait comprise. Il parlerait de ce qu’il avait compris lors de la rencontre entre les cinq élèves. Il se préparait en ce sens. Cependant, il désirait plus que tout mettre en pratique l’Évangile, qui est Parole de Dieu, et non pas seulement en parler. Il fallait en parler, oui, pour comprendre l’Évangile en partageant ses vues et ses idées avec d’autres personnes.

Âmes en péril

« Avec nous seront grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et de la part de Jésus Christ, le Fils du Père, en vérité et amour. » 2Jn 3

Dans le document Âmes en péril, Denis Rouleau, ofs (Page 63-66)