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Âmes en péril – Et quelles sont ces raisons? demanda Sara

Dans le document Âmes en péril, Denis Rouleau, ofs (Page 131-134)

– Il y a tout ce que nous amène la foi et l’espérance. C’est facile à dire la foi et l’espérance, mais plus difficile à démontrer.

– Essaie quand même! suggéra Sara.

Étienne voulait répondre convenablement à cette question à 1000 dollars. Aussi, il prit son temps et fit même une courte prière à l’Esprit-Saint pour qu’il l’éclaire dans la réponse qu’il allait donner à sa femme.

– Par exemple, nous sommes sûrs lors de notre mort que nous serons accueillis au Para-dis où Dieu lui-même nous attendra. C’est l’Église qui nous le dit. Nous le verrons face à face. C’est une grande sécurité comparée à ce que l’on croyait avant, que tout se ter-minait avec la mort, que notre fin prenait place dans le néant. Il faut un désespoir pro-fond pour croire au néant, alors que Jésus nous parle de joies éternelles si nous nous mettons à sa suite. Tout cela comporte des conséquences dans notre vie elle-même : nous sommes plus en harmonie avec la beauté de la vie, parce que nous la côtoyons avec le Seigneur, nous sommes moins intéressés à surveiller les mauvais coups de l’autre parce que nous sommes remplis de la grâce du Seigneur, etc.

– Tu sais, Étienne, si nous étions morts sans la foi en Dieu, on se serait retrouvé en en-fer, car alors nous n’avions pas la foi en Dieu; nous ne serions pas allés dans le néant comme on le croyait, mais en enfer! expliqua Sara.

– Oui, nous sommes très chanceux d’avoir cette sécurité-là, renchérit Étienne et en plus, nous savons les mots qui font du bien à l’autre, merveilleux!

– Ce que nous deviendrons après la mort est le point le plus important à débattre, car il s’agit de l’éternité pour notre âme qui est immortelle, que nous soyons croyants ou non. Tout ça, et même beaucoup plus, on ne l’avait pas avant de croire, expliqua Sara.

– Où notre âme va-t-elle vivre l’éternité? C’est bien la question la plus importante, je suis entièrement d’accord avec toi, conclut Étienne qui retourna à sa première question. – Si nous revenions à notre question de départ : qu’est-ce qui me rend heureux?

Âmes en péril

– Il y a la relation d’amour que j’ai avec toi, relation qui a été profondément améliorée depuis que nous avons la foi, depuis que nous aimons Dieu, car nous avons appris à ai-mer avec Lui, déclara Sara.

– Remarque que cette relation d’amour est tout ce qu’il y a de réciproque. Moi aussi, elle me rend heureux. Et je t’aime mieux et beaucoup plus depuis que nous croyons, n’est-ce pas vrai, Sara?

– Oui, tout à fait vrai. L’harmonie d’un orchestre commence par la paix et la joie de chacun de ses membres et ces deux bénédictions se répercutent sur l’ensemble; mais, viennent-elles à manquer à un seul membre, alors l’harmonie se rompt? C’est semblable dans un couple; si la paix et la joie de chaque conjoint sont manifestes, alors l’harmonie naîtra dans le couple, sinon, la discorde s’installera, observa Sara.

– C’est vrai que je suis en paix et que j’ai la joie dans le cœur, grâce à la présence de Dieu, je le constate chaque jour. Si ce sont les deux ingrédients de la recette du bonheur, je suis comblé, conclut Étienne sur la paix et la joie.

– Il en est de même pour moi aussi, dit Sara. La paix et la joie sont, tous les jours, de-mandées à Dieu dans la même prière répétée sans cesse. Je crois vraiment qu’il faut les lui demander pour les obtenir du Seigneur, et surtout agir en conséquence.

– Ah! Je ne savais pas que tu faisais une telle prière à Dieu. Je vais prendre exemple sur toi en faisant cette même prière si tu veux me la montrer, dit Étienne.

– C’est facile. Tu n’as qu’à dire : « Seigneur Jésus adorable et bon, Toi, Tu as toujours eu la paix intérieure. Même lors de ta passion, cette paix ne te quitta jamais même si tu souffris des tourments affreux. Si tu veux que j’aie cette paix, donne-la-moi afin que je Te serve plus fidèlement », expliqua Sara.

Âmes en péril

« Je me lève à minuit, te rendant grâce pour tes justes juge-ments, allié que je suis de tous ceux qui te craignent et obser-vent tes préceptes. » Ps 119, 63

30. Les alliés de Gabriel

Gabriel savait que François avait transmis la foi à ses parents, ce dernier lui avait tout raconté sur ses écrits. Il savait même comment la foi lui avait été donnée par Dieu lors de sa découverte d’un fascicule relié avec du fil blanc.

Gabriel se préparait à faire avec ses parents la même chose que François avait faite pour les siens, du moins le souhait-il vivement. Aussi se prépara-t-il en écrivant « ses écrits ». Il se préparait pour un long combat, car ses parents étaient des athées con-vaincus. Pour eux, Dieu, non seulement n’existait pas, mais encore ils combattaient toute existence qu’on lui supposait. Gabriel avait une alliée, sa petite sœur Camille et sa grand-mère Lucette qui était croyante et qui mettait en pratique la Parole de Dieu en al-lant à la messe.

Pendant que Gabriel devisait sur les stratégies à adopter pour amener à Dieu sa mère d’abord, puis son père qu’il estimait être moins docile que sa mère à la Parole, Camille, sa petite sœur, s’était mise à aller à la messe le dimanche avec sa grand-mère.

Lorsque la mère de Camille s’aperçut que sa fille allait à la messe, elle la sermon-na vigoureusement de ne plus y aller. Mais Camille, qui avait maintesermon-nant 14 ans, avait fait son idée déjà, sa grand-mère l’avait mis au courant de l’irréligion de sa mère. Elles en avaient parlé toutes les deux à tête reposée. Sa grand-mère lui avait suggéré de résis-ter pacifiquement et de tenir son bout.

– Camille, je ne veux plus que tu ailles à la messe avec ta grand-mère; as-tu compris ce que je viens de te dire?

– Mais, Maman, je vais voir le Bon Dieu à l’église où il est présent dans l’hostie consa-crée par le prêtre et j’ai communié, déclama d’une tirade Camille à sa mère, tirade dont Camille elle-même ignorait d’où elle provenait.

L’Esprit-Saint œuvre en des cris ineffables. Camille avait dû recevoir de lui les paroles qu’elle avait dites à sa mère. En effet, plutôt que de se disputer avec sa mère, Camille avait exposé son point de vue pacifiquement, avec une bonne intention, celle d’instruire.

Âmes en péril

Dans le document Âmes en péril, Denis Rouleau, ofs (Page 131-134)