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Les écrits de Gabriel

Dans le document Âmes en péril, Denis Rouleau, ofs (Page 138-141)

Gabriel avait réfléchi longuement sur comment transmettre la foi à sa mère? Il dé-cida donc de mettre la méthode de François en marche, très, très lentement. Afin qu’elle n’ait pas le moindre doute sur l’action qu’il menait, lui, Gabriel, son fils. Il décida d’espacer les fois où il laisserait traîner un bout de papier rempli d’enseignements bien préparés. Sur une période de quelques mois, quelques extraits de l’Évangile y passèrent.

Sa mère lisait bien ses bouts de papier remplis d’enseignement. Elle se disait que son fils voulait lui « passer » la foi, aussi, pour le décourager, elle le laissa faire. Elle se disait : « Il verra bien à la longue que je ne suis pas faite pour la foi! »

Malgré son athéisme, sa mère s’attachait à la personne de Jésus et à ses paroles qu’elle trouvait pleines de sens. Devant Jésus, son athéisme fondait comme un glacier en plein soleil. Devant son fils, il restait de glace.

Gabriel tenait bon : il allait célébrer l’Eucharistie le dimanche et demeurait assidu dans ses prières pour sa mère et son père, afin que le Seigneur leur donne la foi. Son as-siduité porta du fruit.

Un matin d’avril, Huguette, la mère de Gabriel se leva avec un sentiment très agréable dans le cœur. Huguette se doutait de ce qu’était ce sentiment, car elle avait dit un gros « oui » à Dieu et en devenait des plus joyeuses.

Dieu, après son « oui » vint habiter son âme; de son âme, sa présence se répandit dans son cœur et dans son esprit. Dans son cœur, elle l’aimait et dans son esprit, elle pensait parfois à Lui dans la journée. Son cœur avait été guéri de l’orgueil, principal obstacle à la présence de Dieu dans le cœur d’une personne. Elle était consciente de cette guérison. Aussi, décida-t-elle d’avoir une rencontre avec son fils et sa fille pour leur apprendre la bonne nouvelle.

– Gabriel, est-ce que je peux te rencontrer? J’ai quelque chose d’important à t’apprendre.

Âmes en péril

– Camille, est-ce que je peux te voir? J’ai quelque chose d’important à te dire. – Mais oui! Maman, de quoi s’agit-il?

– Asseyez-vous bien!

– Je suis assis, Maman, dit Gabriel. – Moi aussi, dit Camille.

– Gabriel, Camille, le Seigneur m’a donné la foi. N’est-ce pas merveilleux? – Merveilleux! Maman. Ah! Que je suis content pour toi! dit Gabriel.

– Oui! Merveilleux! Maman. Je suis tellement contente pour toi, dit Camille.

– J’aimerais beaucoup que votre père la reçoive aussi. Avez-vous une façon de procéder pour transmettre la foi à une personne?

– Oui, la même que celle que j’ai utilisée pour toi, dit Gabriel. – Quelle est-elle?

– La prière, le jeûne et l’aumône.

– J’embarque avec vous, si vous voulez me dire quoi faire.

– Mais Maman, tu le sais déjà : la prière à Dieu pour qu’il donne la foi à Papa, le jeûne pour faire pénitence et l’aumône pour l’amour du prochain, expliqua Gabriel.

– Tout est si simple avec toi, merci, mon fils chéri!

– Merci aussi à toi ma fille chérie, tu as joué un rôle important dans ma conversion par ta persévérance malgré ma méchanceté! Je te demande pardon, Camille, chérie!

Âmes en péril

La mère, la fille et le fils se disaient des mots de tendresse maintenant, chose qu’ils n’ont jamais faite auparavant. C’est comme si en prenant connaissance de l’amour de Dieu, ils découvraient toute la dignité d’enfant de Dieu de l’autre personne.

– Gabriel, je vais prier pour que le Seigneur enlève l’orgueil du cœur de ton père, car c’est ce qui l’empêche d’avoir la foi.

– À mon humble avis, il serait préférable de prier tout de suite pour qu’il ait la foi, Dieu s’arrangera avec son orgueil.

– Comme il s’est arrangé avec le mien, n’est-ce pas?

Gabriel ne répondit pas par respect de sa mère. Puis après quelques secondes, ré-pondit :

– C’est du passé. Regardons plutôt vers l’avenir, vers ta foi, ton espérance et ta charité envers Dieu.

– Charité envers Dieu, je ne comprends pas. Je comprends la charité envers les pauvres, mais envers Dieu…

– Ces trois vertus, foi, espérance et charité sont des vertus théologales et elles ont Dieu pour objet. Charité vient du latin carus qui signifie cher, ce qui m’est cher. Bien sûr qu’il faut continuer à faire l’aumône aux pauvres. Or, la charité a Dieu pour objet.

– Mais où as-tu pris toutes ces connaissances?

– Dans le Compendium du Catéchisme de l’Église Catholique. C’est un très bon résumé de la base de la doctrine catholique. Aujourd’hui, j’ai terminé le résumé du Compen-dium du Catéchisme de l’Église Catholique qui répond aux questions de l’homme mo-derne ou au moins lui donne une base sur laquelle il peut se référer pour répondre aux nombreuses questions qu’il se pose. Il y a aussi, bien entendu, le Catéchisme de l’Église Catholique qui est plus complet.

– Enfin, Gabriel, je veux te dire que j’ai changé au cours des derniers mois. Je ne suis plus athée et je regrette de l’avoir été.

Âmes en péril

Dans le document Âmes en péril, Denis Rouleau, ofs (Page 138-141)