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Le Baptême de Sara

Dans le document Âmes en péril, Denis Rouleau, ofs (Page 43-47)

Le dimanche, tant attendu dans la fébrilité pour Sara, arriva. Elle décida donc d’aller à pied à l’église avec François, après en avoir averti son mari dans l’espoir que celui-ci les rejoigne.

– Mets tes plus beaux habits, mon chéri, dit-elle à François. – Oui, Maman!

Pendant que François mettait ses plus beaux habits pour la cérémonie du Bap-tême, Sara choisissait une robe de circonstance, attachée au cou, avec des manches trois-quarts et d’une longueur qui allait en bas du genou. Comme ça, se disait-elle, je serai très belle pour le Seigneur Dieu de l’Univers; de plus, mon âme adore mon Seigneur Dieu.

Sur le chemin qui les menait à l’église, François tira sur la manche de la robe de sa mère pour lui demander tout bas à l’oreille :

– Est-ce que Papa viendra?

– Je ne sais pas, mon grand! lui répondit-elle. – J’aimerais beaucoup s’il venait, lui dit-il.

Tout à coup, sur le même chemin qu’eux, comme ils arrivaient à l’église, ils le virent passer en auto. Il stationna bien l’auto dans le stationnement de l’église, descendit de la voiture et se dirigea vers eux, souriant plein son cœur. Il s’était, lui aussi, converti à la foi catholique et son fils y était pour beaucoup!

Comme il marchait très vite vers eux, Sara se dirigea elle aussi vers lui et elle ac-crut la rapidité de son pas, autant que ses talons hauts le lui permettaient. Arrivé près

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d’elle, Étienne lui tendit les bras et la serra très fortement sur son cœur, en n’oubliant pas François, la cause de sa conversion. Et il leur déclara:

– Je veux être catholique moi aussi, vous m’acceptez dans votre groupe?

– Certainement, lui répondirent-ils tous les deux, François en hésitant un peu sur le choix du mot, synonyme de certainement.

– Alors, nous irons nous faire baptiser par le prêtre!

Comme le prêtre arrivait lui aussi à l’église, il les vit faire, se serrer toute la fa-mille ensemble et loua le Seigneur d’avoir mis tant d’amour dans cette fafa-mille. Et il avait raison ce prêtre de louer le Seigneur, car c’est de sa Parole que naquit le véritable amour dans cette famille.

Le prêtre se dirigea vers eux comme ils arrivaient sur le parvis de l’église.

– Bonjour, je suis l’Abbé Marsolais. Êtes-vous la famille qui vient se faire baptiser cet après-midi?

– Oui, monsieur l’Abbé. Comment nous avez-vous reconnus? demanda Sara.

– Ah! J’ai couru le risque et mon flair me disait que c’était vous à l’amour véritable que vous aviez les uns pour les autres, répondit le prêtre. Puis il ajouta :

– Venez, entrons dans l’église.

L’Abbé débarra la porte et ils entrèrent. Ils suivirent l’Abbé Marsolais. Celui-ci les amena près du Baptistère, lieu où l’on baptise les nouveaux arrivants dans la foi ca-tholique.

Puis suivit la cérémonie du Baptême qui fut très chaleureuse au dire de chacun des baptisés.

Ils entrèrent dans l’Église, simples croyants en Dieu, ils en sortirent, enfants de Dieu. Ils devinrent membres du Corps du Christ, membres de l’Église, héritiers du Royaume de Dieu, etc.

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Ils se rendirent alors « Au délice », restaurant dont Étienne avait réservé trois places. Ils arrivèrent au restaurant juste au bon moment où tous avaient déjà fini leur re-pas. Ils s’attablèrent aux places réservées et Étienne commanda une bonne bouteille. Chacun prit ce qui lui convenait sur le menu et ils commencèrent à déguster leur repas. – François, pour te remercier de nous avoir conduits jusqu’au Baptême, nous voudrions, ta mère et moi, t’offrir ce cadeau avec tout notre amour.

Il n’y a pas un mois, Étienne n’aurait jamais été capable de parler comme cela, tout venait de la Parole et de quelqu’un qui l’apportait aux autres qui ne la connaissaient pas.

Il sortit un boîtier contenant une montre comme celle dont François avait rêvé ob-tenir un jour, un bijou de montre.

– Ah! Merci, Papa! Une montre comme je voulais! s’écria François.

Du boîtier, il l’a prise dans ses mains et la tournait et la retournait en l’examinant de tout bord tout côté. Ses parents l’observaient. On aurait dit que trois enfants étaient assis à cette table, et le plus jeune avait 12 ans.

– Mais toi, tu ne nous as pas raconté encore ton histoire. Comment tout a commencé avec la foi? Avec l'aide de la Bible? Quel a été ton premier, premier contact avec la foi catholique, avec la Bible? demanda Étienne, son père.

– Il y a environ six mois, en allant vider la poubelle, j’ai vu un fascicule cousu avec du fil blanc. En apposant plusieurs fascicules comme celui-là, on pouvait former un livre. J’ai été attiré par ce fascicule, je l’ai lu et je l’ai adoré – je peux le dire aujourd’hui – ce fascicule. Mais je ne savais pas de quel livre il venait ce fascicule. Alors je l’ai amené en classe et j’ai demandé à un professeur d’où il provenait et il m’a dit qu’il provenait d’une bible; alors je lui ai demandé s’il pouvait m’en procurer une. Le lendemain, j’avais ma première Bible de Jérusalem. En demandant au professeur comment étudier la Bible, il m’a suggéré fortement de commencer par l’Évangile, les Livres des saints Matthieu, Marc, Luc et Jean. Alors, j’ai commencé à étudier l’Évangile, à produire des résumés avec des commentaires et surtout des citations complètes de verset. Le reste vous le savez, résuma François.

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– Une belle histoire de Dieu, car tu as trouvé sa Parole, alors que tu en ignorais même l’existence, conclut son père.

– Le fait que j’en ignorais l’existence, c’est la faute de la société qui ne l’enseigne pas, alors pas étonnant qu’elle récolte le mal! Comme la sagesse et l’amour commencent à l'aide de la crainte de Dieu (Si 1, 18), si personne ne connaît Dieu, où sera la sagesse de cette nation? La trouvera-t-on dans des boîtes de céréales? se demanda François.

Lorsque la sagesse n’est pas enseignée, c’est toute la nation qui souffre de son ab-sence. De plus, les gens sont moins bien armés pour faire face au mal. Au moins, quand on connaît le bien et le mal, est-on libre de choisir entre les deux. Mais cette génération ne connaît pas le bien, c’est pour cela que vous voyez le mal grandir au grand jour! Les lois civiles et pénales ne font pas le poids devant le mal! Qui défend le bien? Personne! Les institutions n’ont plus de dent, car les ennemis du bien les ont édentées.

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« En toute condition soyez dans l'action de grâces. C'est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus. » 1Th 5, 18

Dans le document Âmes en péril, Denis Rouleau, ofs (Page 43-47)