estnaturellement en rapportavec les différentes parties
du
corps qu'ils doivent recouvrir. Elle exerce une in-fluenceénorme
dans l'exercice des fonctions de nos organes.D'une
manière générale, il fautque
lesvête-ments
ne gênent pas la circulationdu
sang, la respira-tion, la digestion; qu'ils necompriment
pas certaines partiesdu
corps, surtout enun
point,comme
les cein-tures, les jarretières, les cravates trop serrées. Ces influences répétées amèneraient des déformations et des maladies : étroitesse acquise de lapoitrine, une respira-tion insuffisante, des digestion? mauvaises, des varioes, des congestions de la tète. C'est pourquoi nous dirons—
114-un mot
des bas,du
caU-cou, de la cheuiise, de la chaus-sure, de la coiffure,du
corset, de la cravate, des gants.].]. bas.
—
Le bas est cette partiedu
vêtement quilivre le pied et lajambe, pour Les protéger contrele froid et contrele frottement de Utchaussure. 11estau-,si in/ à absorber la sueur, qui devient surtout abondante durant la
marche
; d'où l'obligation de chan-gerfréquemment
de bas.Le
bas est tissé avec la soie, le til, le coton ou la laine.D'une
façon générale on peut direque
le bas de laine convient pour l'hiver, et le bas de soie, de filou de cotonpour l'été.
L'usage de lajarretière est dangereux: elle gêne la circulation,détermine des enflures, des varices, c'est-à-dire des dilatations des veines.
Le caleçon. — Le
caleçon estune
sorte de pantalon de dessous, en toile, encotonou
en laine, qui s'applique sur lapeau, pour garantirdu
contactdu
véritable pan-talon. C'est une partiedu
vêtement très utile au point devue
de l'hygiène et de la propreté de la peau.Comme
le pantalon, il ne doit pas exercerune
com-pression dangereuse sur la base delà poitrine, mais êtresuspendu
par des bretelles élastiques ayant leur point d'appui sur les épaules.La CHEMISE.
— La
chemise préserve le tronc et lesbras,
comme
le caleçon les jambes. Elle est aussi des-tinée à absorber les produits de la sécrétion cutanée.La
chemise de toile est plus fraîche et expose plus au refroidissementque
la chemise de coton. L'usage en dansert-ux. L'hvcjiènerecommande
la chemise de laine dans notre pays, pour l'automne, l'hiver et le—
115—
printemps.
Pour
l'été, durant les chaleurs, on peutfaire usage de la chemise de coton.
Ce vêtement
doit être changédeux
ou trois fois par semaine.Les
chaussures.—
Les chaussures doivent être im-perméables et fortes, afin demieux
mettre le pied à l'abri de l'humidité et des violences extérieures. Elles sont faites de cuir et doivent être assez souples pour se mouler sur le pied et ne pas le blesser. Les cors, les durillons, les ongles incarnés, ont le plus souvent pour cause l'étroitesse de la chaussure. Les talons hauts sont trèsmal
vus par l'hygiène. Ils rendentlamarche
pénible et disgracieuse. L'usage de souliers en caout-chouc offreun
grave inconvénient: en prévenant l'éva-poration,ils maintiennent une moiteur qui rendlespieds plus sensiblesaux
fatigues de la marche.La
coiffure.— La
coiffure estune
partie importantedu
vêtement. Elle est destinée à protéger la tête con-tre le froid, le vent, l'humidité, les rayons solaires, et à la mettre à l'abri des chocs extérieurs.Avec
Fonssa-grivesnous
répéteronsqu'unebonne
coiffure doitréunir plusieurs qualités: " Elle doit fournirun
abri convena-ble suivant la saison ; être légère, avoir une porosité convenable pour ne pas emprisonnerune
couche d'airchaud et
humide
entre elle et la tête ; avoirune
stabi-litételle qu'elle dispense de contractions fatigantes des musclesdu
cou, et n'exerceaucune
compression."Chez
l'enfantnouveau-né,la tête,dontle crâneest nu, doit toujours être couvertejusqu'à l'époque de la pousse descheveux.La
meilleure c>ilï'ure pour l'enfant estun
simple petitbéguin. Aussi il ne faut pas oublierque
les os del'enfant sont cariiligineux, et, par conséquent,
—
116-l;i tête ne doit recevoir
aucune
contraction. Plus tardil faut habituel l'enfant à ne pas porter de coiffure dans la maison ni au lit.
Je
n'entreprendrai pas ici de faire le procès de la coiffure de lafemme, que
les capricesde lamode
pous-sentjusqu'au ridicule, en dépit souvent des loisde la sauté. Qu'il suffise de direque
la coiffure fémininea,à son coefficient, les migraines et névralgies, etc.
Le
corset.— Un
articledu costume
féminin quimé-rite notre attention, c'est le corset.
Le
corset bien porté est utile à lafemme. Son
usage ne doit pas êtreun
objet de compression, maisun
support pour la taille.Les griefs qu'on soulève encore tous lesjours contre lui
viennent des abus qu'on en fait.
On
en use souvent pour assujettir la tailleau
caprice de lamode
;on
com-prime quelquefois fortement la poitrine, ce quidéter-mine
de graves désordresdu
côté despoumons, du
cœur, etc. Il faut donc éviter d'exercerune
compres-sion surla poitrine, qui renferme des organes aussi im-portantsque
le cœur, lespoumons,
le foie, l'estomac.La
cravate.— La
cravate ne doit nullementcompri-mer
le cou,au
point de gêner la circulationdu
sang qui vaau
cerveau et qui en revient, et le passage del'air si nécessaire
au
fonctionnement despoumons. On
cite des cas de
mort
par congestions cérébrales, dus àune
constriction exercée par le collet de chemise ou la cravate.Les
gants.—
Les gnnts, formés de fil, de coton, desoie, de peau, protègentles
mains
contre le froid et les engelures. Ils constituent aussiun
article de toilette.-
lit-Les gants ne doivent jamais serrer le poignet pour ne pas gêner la circulation
du
sang de la main.Le
lit.—
Le lit constitue levêtement
del'homme
pendant la nuit.A
ce titre, il mériteque
nous en disions quelques mots.Le
lit doit toujours être fait de façonque
le corps soit incliné, la têteun
peu plus élevéeque
les pieds. L'usagedu sommier
est préféra-bleaux
paillasses; lesommier
élastique est excellentau
point de vue hygiénique. Les meilleurs matelas sont en crin, en laineou
en varech ; laplume
est anti-hygiénique, et ne sert qu'à entasser les émanations hu-maines ; le matelas enplume
se transforme bientôt enun
milieumiasmatique
où croupissent lesgermes
de maladies toujours prêts à écîore.Le
professeur Bou-chardat ajoute à ce sujet : "Le
lit deplumes
maintientle corps dans
un
état de chaleur et de moiteur qui affaiblit le système musculaire; alanguit toutes les fonctions, etspécialement la digestion, la respiration et la circulation ;provoque
l'anémie, la chlorose, les con-gestions cérébrales, etc."Comme
Fonssagrives le faitremarquer : on devrait frémir en songeant
que
des gé-nérations passent souvent par lemême
lit deplume
;la vieet la
mort y
séjournent alternativement sansque
le contenu en ait été changé ; le lit'de
plumes
estde-venu
le réceptacleimpur
de toutes sortes de miasmes.Pour
lamême
raison, il faut rejeter les oreillers en plume, dont la mollesse, d'ailleurs, expose la têteaux
congestions.Les draps de lit peuvent être en toile de fil
ou
de coton. Les premiers sont préférables malgré leur prix plus élevé.Quand aux
couvertures, elles peuvent être— 118— w
en laine
ou
en coton.En
laine, elles sont plus chaudes, et doivent servir pendant l'hiver. Les couvertures en coton sont réservées pour letemps
des chaleurs. 11 n'est jasbon
de trop se couvrir pendant la nuit, pour ne pas provoquerun
excès de chaleur.Les matelas sont refaits au
moins
tous les ans.Chaque
fois qu'ils auront servi àun
malade, ils seront désinfectés. Les draps de lit seront changésau moins
tous les quinze jours.L'Hygiène
voit d'unmauvais
œil les rideaux, les tentures, les alcôves autour d'unlit.
Il est
une
règle indispensable en hygiène, mais qui est rarement observée, c'est l'aérationdu
lit tous les matins.Nous
le répétons, le lit, qui est levêtement
del'homme
qui dort, del'homme
qui se repose des fatiguesdu
jour, doit être l'objet de soins particuliers.La
propreté doit régner dans toutes les partiesdu
lit.Tous
lesjours, ses diverses pièces seront,une
heureau
moins, exposés à l'aération avant laréfectiondu
lit.a