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a u C o n c e p tu e l 3. Structure du système existant et evaluation de performances 2. Description du système existant et évaluation des performances 5. Modélisation conceptuelle du futur système

6. Structure du futur système et évaluation des performances (par simulation) - spécifications

7. Choix des composants du futur système et/ou développement

8. Implantation des composants (intégration) 9. Evaluation des performances réelles 4. Modélisation et Analyse du système existant : forces et faiblesses Nouveaux objectifs de l’entreprise N iv e a u S tr u c tu re l N iv e a u a li s a ti o n n e l N iv e a u o p é ra ti o n n e l Develop. futur syst. 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Figure II.10 : Diagramme d'évolution de la Méthodologie GRAI

Etape 1

:

L'unité de production : le système étudié est dans un état de fonctionnement

donné. Des besoins utilisateurs sont exprimés souvent de façon imprécise : on veut améliorer le fonctionnement de tel service …

Etape 2 :

Description du système existant : on décrit le système tel qu'il est en

cherchant à identifier ses principales caractéristiques. On pourra chercher à caractériser les performances actuelles.

Etape 3 :

Structure du système existant et évaluation de performance : on utilise les

concepts de la modélisation GRAI pour identifier les structures du système en cherchant à se dégager du contexte technologique. Des évaluations de

performance complémentaires pourront être réalisées.

Etape 4 :

Modélisation conceptuelle et Analyse du système existant : on termine la

modélisation GRAI à un niveau conceptuel en identifiant l'ensemble des activités, les supports (moyens), les événements dans les différents systèmes (fonction, physique (métier), décisionnel, informationnel et processus).

A l'aide des règles GRAI et de modèles de référence (à plusieurs niveaux : génériques ou particulier) on identifie les points forts et les points à améliorer du système.

Etape 5 :

Modélisation conceptuelle du futur système : à partir des résultats de l'étape

4 (points forts et points à améliorer) mais également des objectifs assignés au futur système, on conçoit ce dernier à un niveau conceptuel.

Etape 6 :

Structure du futur système et évaluation des performances (par simulation) : à partir du modèle conceptuel, on cherche à identifier les

structures (composantes du système) qui donneront lieu à l'élaboration de spécifications. Ces composantes peuvent être de différentes natures :

technologiques (moyens de production adaptés au métier), informatique et/ou automatique, organisationnel. Une fois, ces composantes identifiées, on

élaborera des spécifications qui permettront de choisir sur le marché les produits qui répondront au mieux à ces spécifications. Au cas où il n'existerait pas de

solution sur le marché, il faudra réaliser (développer) des solutions. On pourra partir des spécifications existantes.

Etape 7 :

Choix des composants du futur système ou développement :

Nous identifions deux situations :

• il existe des solutions sur le marché susceptibles de répondre à ces

spécifications : on peut développer une ou des méthodes pour choisir ces solutions sur le marché,

• il n'existe pas de solutions sur le marché : on partira des spécifications

détaillées qui serviront de base pour réaliser (développer) les solutions recherchées.

Ces spécifications détaillées pourront servir de base pour l'utilisation d'ateliers de Génie Logiciel (développement de solutions informatiques) ou Assistée par Ordinateurs (réalisation de moyens techniques, machines, ..)

Etape 8 Implantation de composants

A partir des solutions (choisies sur le marché ou développées) on doit réaliser l'intégration dans le système existant. En effet, aujourd'hui, on réalise plutôt des petits projets en parallèle qu'il faut intégrer aux éléments du système existant qui auront été conservés. Il est souvent nécessaire pour cela de déduire du modèle conceptuel obtenu à l'étape 5 une architecture dans laquelle viendront se positionner et s'intégrer les différentes solutions.

Dans cette étape on doit entreprendre des actions de gestion du changement de façon à préparer les futurs utilisateurs des nouvelles solutions.

Etape 9 Fonctionnement du nouveau système

La modélisation réalisée aux étapes 5 et 6 peuvent être réutilisées pour :

• documenter le nouveau système,

• pour implanter un système d'indicateurs de performance,

• pour continuer les actions de gestion de changement.

IV.2 Méthode GRAI et modèles qualité et sécurité

Les études en qualité et en sécurité utilisant la méthode GRAI n’ont pas permis une intégration complète telle que nous l’envisageons. Ces travaux portent davantage sur l’utilisation de la méthodologie pour modéliser, concevoir ou améliorer un Système Qualité ou un Système Sécurité -SMQ ou SMS- [Gentil et al. 00], [Sahraoui 94].

Dans le domaine du Management de la qualité, nous retenons l’étude [Gentil et al. 00 Op.cit]. Dans cette étude, les auteurs ont voulu « montrer l’intérêt de la méthodologie GRAI pour concevoir ou améliorer un système de management de la qualité satisfaisant aux exigences des nouvelles normes ISO 9000/2000 ».

L’analyse de ce travail montre que l’objectif de conception n’est pas totalement atteint et laisserait donc des perspectives. En effet, nous ne retrouvons pas l’aide à la conception du système, même s’il s’agit d’une traduction des exigences de la norme

au travers de la méthode GRAI. Dans leur approche de traduction, les auteurs ont retenu la qualité comme fonction liée à la production et ont mis en évidence l’influence que celle-ci opère sur la production. Par voie de transition, ils caractérisent l’influence de la qualité sur les trois fonctions de base de conduite de production.

Cette façon a sûrement facilité une meilleure prise en charge des exigences de la norme dans la mesure où il y a effectivement coïncidence et compatibilité dans les concepts de base et aussi par la capacité de formalisme graphique dans GRAI.

L’examen de la grille globale montre bien que la qualité est retenue comme fonction qui doit être gérée au travers de ses activités ; ces dernières étant mises en œuvre par des centres de décision (CD).

Notre approche se propose d’aller plus loin dans le sens du concept d’intégration. Elle s’opposerait donc à l’idée d’une fonction propre qualité et bien entendu à celle d’une fonction propre sécurité et /ou environnement. De notre point de vue, la démarche proposée par [Gentil et al.00 op.cit] reflète plutôt l’implantation d’une fonction dans des systèmes de gestion de production (SGP) par l’utilisation de la méthode GRAI. Au fur et mesure que nous avançons dans l’étude en question, nous observons que la fonction qualité, telle que retenue par les auteurs, passe à un niveau supérieur pour devenir un système général à part entière. Dans ce système, nous retrouvons les sous-systèmes : physique, décisionnel et informationnel. Tout se passe comme s’il s’agit de produire la qualité en parallèle avec les activités des systèmes de production.

V Conclusion

Les systèmes de production sont des systèmes qui évoluent en relation avec la composante humaine interne (c’est-à-dire les hommes qui les composent), et également avec la composante humaine externe propre à toute entreprise (clients, actionnaires, fournisseurs, collectivités locales, pouvoir public, écosystème). Nous sommes dès lors dans une boucle où l’atteinte à l’un des éléments constitutifs peut prendre un caractère catastrophique [I.N.T 87], [Kerven et al. 91], [Chaboud et al. 99]. Cette notion de boucle va chercher son équilibre dans le compromis qui peut

être établi entre les impératifs technico-économiques d’un côté et ceux de la société de l’autre côté. La sécurité des personnes, des populations, de l’écosystème et des biens doit être un des objectifs majeurs de tout système de production.

Nous retenons le fait que le sujet qualité, sécurité et environnement (QSE) n’a pas été suffisamment traité au niveau académique dans son ensemble, c’est à dire en tant que thème unique (QSE). Les études qui existent ont surtout couvert des aspects de sécurité, qualité et environnement séparément. Considérant que l’entreprise est un système composé de plusieurs entités qui interagissent continuellement avec une certaine cohérence, le tout ne peut donc être analysé comme une simple somme arithmétique de différents sous-ensembles. Ce ne seront pas uniquement les résultats des analyses individuelles et sectorielles ; mais ce sont aussi les interactions.

Ce travail a pour ambition de contribuer à l’amélioration des systèmes de production, en y intégrant les préoccupations qualité, sécurité et environnement. Cette opération d’intégration exige deux démarches complémentaires sur deux niveaux hiérarchiques complémentaires ou adjacents.

Dans un premier temps, nous définissons plus concrètement le concept QSE en tant que concept unique. Au travers de la science du danger, nous allons pouvoir effectuer le raisonnement qui pourrait nous conduire à unifier les trois domaines qualité, sécurité, environnement dans un seul. Nous mettons en place un référentiel qualité, sécurité et environnement sur la base de la norme qualité ISO 9000 version 2000.

Dans un deuxième temps, nous utilisons la méthode GRAI pour pénétrer dans le monde professionnel avec son raisonnement et sa méthodologie. Cette opération d’intégration au travers de la méthode GRAI, telle que nous l’envisageons, permettra une analyse complète et globale de tout système de gestion de production.

« Un risque ne se prend pas, il s'évite soigneusement. »

Edouard Whimper

Chapitre 3

Référentiel commun aux trois