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Première partie

Chapitre 1 : PATHOLOGIES DU VOYAGEUR

II. QUELS SONT LES PROBLÈMES DE SANTÉ

II.1 Transmission vectorielle

II.1.1 Transmission par piqure de moustiques

2. FIEVRE JAUNE

 Généralités [4,18,25,26]

Maladie hémorragique virale aigue et très grave, pouvant être mortelle sans traitement, due au virus amaril du genre Flavivirus de la famille des Flaviviridae, transmis par un moustique du genre Aedes ou Haemagogus.

La fièvre jaune (nommé ainsi à cause de l’ictère et la fièvre que présentent les patients infectés) sévit à l’état endémique dans 42 pays, dans les régions tropicales de l’Afrique, Amérique du sud, Amérique centrale et récemment quelques cas ont été observés en chine.

Il existe un vaccin sans danger contre la fièvre jaune, peu couteux et très efficace favorisant une protection à vie en une seule injection et qui s’active 30 jours après l’administration.

Les voyageurs à destination des zones endémiques encourent un risque d’exposition élevé à la fièvre jaune surtout pour ceux qui s’introduisent dans les forêts et les jungles.

Cette zoonose touche principalement l’homme et le singe dont le nombre annuel de cas identifiés est supérieur à 200000 dont 30000 cas de décès.

À la suite d’une phase d’incubation qui peut durer de 3 à 6 jours, il est possible que l’infection reste silencieuse, dans d’autres cas certains symptômes s’installent à savoir de la fièvre, myalgies, céphalées, frissons, perte d’appétit, nausées ou vomissements, ceux-ci disparaissent généralement après 4 jours. Une deuxième phase très toxique peut survenir chez une minorité de patients dans les 24 heures suivant la rémission initiale, qui se caractérise par une fièvre élevée, atteinte du foie et des reins, ictère, douleurs abdominales, urines sombres ainsi que des vomissements.

Un syndrome hémorragique est également caractérisé de la fièvre jaune, avec des épistaxis, vomissement de sang noirâtre, saignement au niveau des yeux ou de l’estomac. La moitié des sujets développant la deuxième phase meurent dans 7 à 10 jours, suite à une phase de délire, convulsions et coma.

3. DENGUE

Généralités [28-31]

La dengue ou grippe tropicale, est une maladie virale transmise par les moustiques Aedes

aegypti originaire de l’Afrique, il s’agit de l’arbovirose la plus répandu dans le monde. La

pathologie est endémique dans plus de 100 pays et touche 100 millions de personnes dont 12000 décès/an. La répartition mondiale du virus dépend de la répartition géographique de son vecteur, vu que la transmission n’est possible qu’à travers un vecteur, on les retrouve dans l’Asie du sud et du sud-est, L’Amérique latine et les Antilles, ainsi qu’en Afrique, au niveau de leurs régions tropicales et subtropicales favorisant le maintien du cycle de vie du vecteur.

L’infection est généralement bégnine invalidante, mais dans certains cas peut se développer en formes graves.

 Epidémiologie [28,30]

Selon les études effectuées par l’OMS ; 2 Milliards et demi de personnes voire 40% de la population mondiale vivent dans les zones où la dengue sévit à l’état endémique.

Le nombre de cas annuels notifiés est d’environ 390 millions dont 96 millions présentent des manifestations cliniques pouvant être mortelles chez 2.5% des cas.

3.9 milliards de personnes dans 128 pays sont exposées au risque de l’infection.

La progression de la maladie évolue d’une manière spectaculaire. Les statistiques réalisées en 2015 ont démontré une augmentation du nombre de cas annuels à 3.2 millions après avoir été de 2.2 millions en 2010. Il s’agit d’une maladie ré-émergente.

En 2010 la dengue a touché l’Europe, deux cas autochtones ont été identifiés en France métropolitaine.

Figure 3 : Zone d’endémie de Dengue [108]

 Le vecteur : [29]

Aedes aegypti, Vecteur à activité diurne dont les femelles hématophages nécessitant un repas

de sang humain pour favoriser la fabrication de leurs œufs.

4. ZIKA [32-34]

Flavivirus de la famille des Flaviviridae, dont l’épidémiologie, le tableau clinique et le cycle

de transmission dans le milieu urbain sont comparables à ceux de la dengue.

L’infection se transmet par des moustiques Aedes aegypti et albopictus, à activité diurne, mais peut également se transmettre par voie sexuelle car le virus peut être excrété dans le sperme.

La découverte de Zika était en 1947, avec des cas sporadiques en Afrique et en Asie.

La première flambée épidémique a pris naissance dans l’ile de Yap en 2007.

En 2013, la maladie s’est propagée en Polynésie française, ainsi qu’en Brésil et certaines régions du continent américain en 2015

En 2016 l’infection s’est étendue vers 25 autres pays d’Amérique, Afrique et d’Asie.

La durée d’incubation du virus n’est pas exactement connue, mais elle est probablement de quelques jours, après lesquels apparaissent des symptômes similaires à ceux de la dengue, généralement bénins et disparaissent en 2 à 7 jours, notamment de la fièvre, éruptions cutanées, conjonctivite, myalgie, arthralgie, céphalée, état de malaise…

Certains patients peuvent développer certaines complications à savoir, des cas de microcéphalie et le syndrome de Guillain Barré, dont le lien avec le virus Zika est toujours inconnu. Il n’existe pas de vaccin contre Zika.

5. CHIKUNGUNYA [40,41]

Arbovirose due à un alpha virus de la famille des Togaviridae transmise par des arthropodes femelles du genre Aedes. Les deux espèces responsables de la transmission de la maladie sont

A. albopictus répandu au sud de la France et A. aegypti dans les Antilles, Guyane, Polynésie

française et la nouvelle Calédonie.

En langue Makondée (parlée dans le sud-est de Tanzanie et nord-est du Mozambique), « Chikungunya » désigne « qui marche courbé en avant », en effet c’est la posture adoptée par les malades du fait des douleurs articulaire intense que provoque l’infection.

L’infection été décrite la première fois en 1952, du fait d’une flambée épidémique apparu dans le sud de la Tanzanie.

Le diagnostic peut être erroné dans les zones où cohabitent Chikungunya, la dengue et Zika du fait de leurs signes cliniques assimilables.

L’infection sévit à l’état endémique en Asie, Afrique et au sous-continent indien.

L’incubation du virus dans l’organisme de l’hôte dure de 2 à 10 jours, suivie d’une apparition brutale de fièvre accompagnée de douleurs articulaires principalement au niveau des petites ceintures articulaires (poignets, doigts, chevilles, pieds) mais aussi les genoux et plus rarement, les hanches ou les épaules. En outre des myalgies, céphalées, nausées, fatigue et éruptions au niveau du tronc et des membres. La guérison s’installe progressivement et totalement mais il est probable que l’arthralgie persiste pendant plusieurs années. La mortalité est rare mais peut survenir chez les sujets âgés incapables de supporter les symptômes de la maladie. [18,40,41]

6. FILARIOSE (ONCHOCERCOSE) [15-17]

Onchocercose ou encore “cécité des rivières” est une filariose cutanéo-dermique, potentiellement grave en raison de ses complications oculaires cécitantes.

Cette parasitose tropicale chronique, est due à un nématode tissulaire du genre Onchocerca

volvulus, sous forme d’un ver blanc opalin se localisant dans le derme sous forme libre ou

s’entrelaçant dans des nodules fibreux appelés : Onchocercomes.

L’homme présentant le seul hôte définitif, s’infecte par l’intermédiaire d’un vecteur du genre

Simulium, un moucheron noir femelle “ Simulie” à piqure douloureuse qui provoque des

micro hématomes au niveau du derme.

Environ 120 millions de personnes dans le monde sont exposés au risque de l’infection dont 96% sont observés dans l’Afrique, ce qui rend l’onchocercose un problème de santé publique faisant obstacle au développement socio-économique dans certaines régions africaines.

La volvulose sévit à l’état endémique dans l’Afrique sub-saharienne, Yémen et Amérique latine, par conséquent représente une contrainte nuisible au développement des zones rurales irriguées et fertiles où la population dépend de l’agriculture.

Le risque pour le voyageur est généralement faible [18]

La femelle pond environ 1000 larves de microfilaires par jour se déplaçant dans le derme pendant le jour aussi bien que la nuit, leur mort s’avère toxique, provoquant une réaction inflammatoire qui déclenche des prurits, des lésions, des démangeaisons et une dépigmentation de la peau. Les microfilaires ont également la capacité de migrer vers le tissu oculaire induisant ainsi une inflammation et d’autres complications qui peuvent conduire à la cécité.

Figure 6: Onchocercose, dépigmentation

des membres inférieurs[106] Figure 7 : Nodule d’Onchocerca volvulus [106]

 Vecteur [4,17,19]

Diptère nématocère, Simulium ou “simulie” femelle hématophage de la famille des Simulidés, répandu dans les zones humides du monde entier, se reproduisant dans les cours d’eau agités ; rivières ou ruisseaux au cours rapide.

Figure 8: Simulium damnosum [105]

7. ENCEPHALITE JAPONAISE