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Fièvre jaune [78] :

Dans le document SPLENOMEGALIES INFECTIEUSES. (Page 145-149)

DIAGNOSTIC PARA-CLINIQUE

TPHA +, VDRL + (ou titre élevé d’Ac)

2.6 Fièvre jaune [78] :

Le traitement des arboviroses est essentiellement symptomatique : rééquilibration hydro-électrolytique, transfusions, analeptiques cardio-vasculaires, voire dialyse péritonéale. Il n’existe pas actuellement de traitements antiviraux efficaces. Le traitement est avant tout préventif.

3. Parasitoses [40] :

3.1

Paludisme :

Une des difficultés majeures du traitement (curatif ou prophylactique) du paludisme réside actuellement dans la progression des résistances de P. falciparum vis-à-vis des antipaludiques en général et de la chloroquine en particulier.

3.1.1 Accès palustre simple à P. falciparum :

Cinq produits sont actuellement d'utilisation courante, tous utilisables per os :  Atovaquone-proguanil (Malarone®) comprimés dosés à 250 mg/100 mg,

traitement de 3 jours, 4 comprimés en une prise par jour avec un aliment riche en lipides.

 Artéméther-luméfantrine (Riamet®, Coartem®), comprimés dosés à 20 mg/120 mg traitement de 3 jours, six prises de 4 comprimés à H0, H8, H24, H36, H48 et H60, avec un aliment riche en lipides.

 Dihydroartémisinine-pipéraquine (Eurartesim®), comprimés dosés à 320 mg/40 mg : traitement de 3 jours, une prise de 3 comprimés par jour.

 Quinine (Quinimax®) : traitement de 7 jours, per os, 24 mg/kg en trois prises par jour pendant 7 jours. La quinine per os n’entraîne pas de complications mortelles.

 Méfloquine (Lariam®), comprimés quadrisécables à 250 mg : traitement d’un jour, 25 mg/kg répartis en trois prises espacées de 8 heures. La méfloquine présente un risque de complications neuropsychiatriques rares mais potentiellement sévères, elle est contre-indiquée en cas d'antécédents de troubles psychiatriques, même minimes.

En pratique, il faut préférer l'atovaquone-proguanil ou une association médicamenteuse comportant un dérivé de l'artémisinine, en première intention, puis la quinine ou la méfloquine en deuxième intention. Chez la femme enceinte, seule la quinine est préconisée sans réserve parmi les cinq médicaments vus précédemment.

En cas de vomissements persistants, l'hospitalisation s’impose et le traitement se fait par quinine IV, 24 mg/kg en trois perfusions lentes (sur 4 heures toutes les 8 heures) ou en perfusion continue sur 24 heures avec un relais per os possible dès que la prise orale est acceptée.

3.1.2 Accès palustre à P. vivax, P. ovale, P. malariae ou P. knowlesi :

La chloroquine (Nivaquine®) comprimé à 100 mg : 5 comprimés par jour pendant 5 jours, mais il convient d'être certain du diagnostic d'espèce. Dans le doute, il faut considérer le patient comme étant a priori infecté par P. falciparum.

3.1.3 Accès palustre grave :

Les modalités de prise en charge d'un paludisme grave reposent sur les principes suivants : identification des signes de gravité, tout paludisme grave doit être hospitalisé en urgence dans une unité de soins intensifs ou de réanimation, et mise en

Après au minimum 48 heures du traitement IV, un relais per os est possible dès que l'état du malade le permet par atovaquone-proguanil ou artéméther-luméfantrine ou dihydroartémisinine-pipéraquine, avec 3 jours de traitement. La durée totale de traitement doit être de 7 jours si l'artésunate est poursuivie.

En cas de défaillance viscérale, le traitement antiparasitaire devra être complété par des mesures de réanimation. En cas de contre-indication ou d'indisponibilité de l'artésunate, la quinine IV peut être administrée selon le schéma suivant : dose de charge de 16,7 mg/kg de quinine base en 4 heures suivie d'un traitement d'entretien de 8 mg/kg toutes les 8 heures, en perfusion continue ou en perfusion de 4 heures dans du sérum glucosé. Chez l'enfant et la femme enceinte, les principes de prise en charge sont les mêmes, en tenant compte d'un risque plus élevé d'hypoglycémie. Les doses de charge chez l'enfant sont contre-indiquées.

3.2

Leishmaniose viscérale :

Le traitement fait appel à l'amphotéricine B sous sa forme liposomale (Ambisome®) une injection quotidienne de 3 mg/kg pendant 5 jours, plus une

injection à même dose au 10ème jour. Les antimonies pentavalents sont aussi

d'excellente efficacité mais demandent un nombre beaucoup plus élevé d'injections (vingt-huit) et sont associés à un nombre plus élevé d'effets indésirables, les produits disponibles sont l'antimoniate de méglumine (Glucantime®) et le stibogluconate de sodium (Pentostam®), le traitement se prescrit par voie intramusculaire ou IV à la dose de 20 mg/kg par jour pendant 4 semaines.

Les récidives sont exceptionnelles chez l'immunocompétent. En revanche, chez les patients co-infectés par le VIH, les guérisons sont incomplètes et les récidives fréquentes.

3.3

Bilharzioses :

En phase d'invasion, le traitement anti-schistosome est inefficace sur les formes larvaires et peut entraîner des réactions paradoxales (de type Jarisch-Herxheimer). Chez les patients très symptomatiques à cette phase, une corticothérapie est nécessaire. En phase d'état, le praziquantel (Biltricide®) est efficace sur tous les schistosomes adultes. Il est prescrit à la dose de 40 mg/kg per os en une à deux prises mais en un seul jour (soit 4 comprimés de 600 mg chez l'adulte).

La surveillance post-thérapeutique est nécessaire et associe une série de contrôles des selles, de la NFS et de la sérologie à 2 mois, 6 mois et un an. La normalisation de l'éosinophilie et une négativation des réactions séro-immunologiques sont les critères de guérison. Des œufs morts peuvent être éliminés pendant plusieurs mois après traitement. L’échec thérapeutique nécessite la prescription d'une nouvelle cure de praziquantel.

3.4

Trypanosomose humaine africaine :

Le traitement est long et difficile à mettre en œuvre. Il est réservé à des équipes spécialisées, dépendant du stade évolutif de la maladie et sous contrôle de l'OMS. De plus, des résistances au traitement existent.

En phase lymphaticosanguine, l'iséthionate de pentamidine (Pentacarinat®) est utilisé dans le cas d'une atteinte par T. b. gambiense, la suramine sodique (Germanine®) est utilisée pour T. b. rhodesiense.

En phase neurologique, deux médicaments sont employés : le difluorométhyl-ornithine (Ornidyl®), et le mélarsoprol (Arsobal®), à la toxicité considérable. La combinaison de l'éflornithine et du nifurtimox (Lampit®) est le traitement de première

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