• Aucun résultat trouvé

I Extri^iL du dowmont 665 de i 'Assemblée de l'Union de L'Europz OccidenteiLe

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 158-200)

-141- Chpt. VI

-Nous procéderons à l'étude de ces problèmes dans \ine première section, dans la seconde nous passerons en revue la situation actuelle des forces armées allemandes et les contraintes politiques, ainsi que le marché des armements de la R.F.A., dans la troisième et dernière partie, nous proposerons des solutions en vue d’améliorer la sécurité du Théâtre

Centre-Europe, dans cadre strictement allemand et européen.

Section i - Le déploiement actuel des Forces Alliées .dans le théâtre Centre-Europe ; étude critique

. Traiter de cé problème nous entraîne dans une voie qui n'est plus strictement allemande, mais européenne et atlantique, puisquie par définition la défense s ' ordonne autour du do^uble principe de la solidarité et de

l'efficacité.

Le premier terme est apparent lorsqu'on considère du Nord au Sud le stationnement des troupes alliées en République Fédémle (l).

La région Centre-E\irope: s'étend de l'Elbe,au Nord, jusqu'aux frontières de l'Autriche et de la Suisse au-Sud.

Six pays y stationnent des forces la Belgique, le Chnada, la République Fédérale d'Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, les

Etats-Unis d'Amérique. En outre, en vertu d'un accord bilatéral, des troupes françaises, non insérées dans la structure de commandement intégré de l'OTAN sont stationnées dans le Sud-Ouest de la République Fédérale d'Allemagne. La région Centre-Europe se divise en deux secteurs :

- Le Groupe d'Armées NORD (NORTHAG), dans la zone comprise entre l'Elbe et le massif du Harz, comprenant quatre corps d'armée. Du Nord au Sud, le 1er Corps néerlandais à deux Divisions, le

1er Corps allemand à quatre Divisions, le 1er Corps britannique à trois Divisions, le 1er Corps belge à deux Divisions.

(l) Annexe 1. Positions permanentes des forces terrestres dans la région Centre-Europe à la date du 1er avril 1974 (Repris du document U.E.O. 663 : op. cit,).

-142- Chpt.

VI-- Le Groupe d'A.rmées CENTRE ( CEILTAG), ; au Sud de IDRTHâG dispose, du Nord au Sud du 3ème Corps d'Armée, allemand à de\uc Divisions, du 5ème Corps d'Armée U.S.-.à. deux Divisions, du-7 ème Corps d'Armée U.S. à deux Divisions, du Ilème Corps allemand à- quatre Divisions.

En outre le CENTAG comprend lu 4ème Brigade canadienne et la 1ère Division mécanisée américaine à double implantation (Etats-Unis et R.F.A.) et d'un Régiment de Cavalerie Blindée.

Les Forces aéiâennes sont associées aux groupes d'armées : la Deuxième Force aérienne tactique alliée (ou 2 ATAF) à M3RTHAG, la Quatrième Force aérlënnè tactique alliée (ou 4 ATAF) à CEI'^TAG.

La solidarité alliée ressort également de la participation à la double chaîne de missiles de défense':^ aérienœ siirface-air, soit à basse altitude, ce sont les HAWK, soit à haute altitude, les IILKE (l).

Le premier cordon est le plus à l'EST, en gros de Rendsburg à Munich, le second, en arrière du premier, s ' étend de Wiliielmshaven à Ravensburg.

Dans les deux cas les unités de défense aérienne comprennent des unités belges, allemandes, néerlandaises et américaines. Enfin, il faut mentionner le 2ème Corps d'Armée français, à deux Divisions, dans la région de Trêves et de Fribourg-en Brisgau dont l'emploi, selon les récentes déclarations du Général MERY, Chef d'Etat-Major des Armées, serait prévu au bénéfice de la défense de l'avant, sàns toutefois qu'un créneau particulier et prédéterminé

itd'

soit alloué en temps de paix. Au plan nucléaire, 5 «000 ogives nucl&ires de puissance variable seraient stockées sur le territoire de la République Fédérale d'Allemagne, donc dans la région Centre-Europe.

Elles restent propriété américaine, sous strict contrôle américain, mais sont destinées, après autorisation du Président des Etats-Unis, à alimenter les moyens de lancement ou vectexirs, détenus par les différents contingents alliés. * *

(l) Pour plus de détails voir le document 663, op. cit., pages 12 et suivantes.

-143-Chpt. VI

De-ux remarques s'imposent à l'issue de cette description sommaire du déploiement général des forces alliées CENTRE-EUROPE.

L'alternance de corps d'armée alliés et allemands daiqs un dispositif général qu'on a appelé "le gâteau fourré" so\aligne l'interdépendance des différents contingents nationaux et présente l'avantage, en cas d'attaque ennemie, de prouver la cohésion et la solidarité de l'Alliance.

Il suppose, en contrepartie que les différentes pièces du dispositif soient de valeur similaire et qu'auc\m point faible ne soit de nature à

compromettre la cohérence de l'ensemble.

Un affaiblissement marquant d'ûn ou de plusieurs corps d'armée alliés pourrait, en cas de conflit, polariser l'effort concentré de l'adversaire’ - selon le principe de l'attaque au point faible - entraîner la rupt-ure du dispositif et désorganiser totalement l'ensemble de la défense de Centre-Europe.

Dans une telle éventualité, percée profonde suivie d'enveloppement, l'usage des armes nucléaires tactiques deviendrait aléatoire voire impossible.

Une deuxième remarque a trait aux désavantages évidents.du déploiement actuel.

Né de la seconde guerre mondiale et de la division du Reich en zones d'occupation, il a été-tributaire des disponibilités existantes en casernes, champs d'aviation, terrains d'entraînement mais n'a pas été conçu pour époiaser étroitement un plan stratégique préétabli.. Ce .plan a d'ailleurs évolué avec le temps. Initialement le Rhin constituait la li^gne de défense principale et seules des actions retardatrices étaient envisagées à l'Est du fleuve.

Progressivement, au fur et à mesure de la mise sur pied de divisions plus nombreuses, surtout allemandes, la stratégie fut modifiée en vue

d'organiser la défense le plus a l'Est possible at de couvrir la quasi totalité du territoire allemand. La ligne principale de défense fut avancée sur la Weser, la Fuîda, le Main et le Lech. Ultérieurement, on envisagea de commencer les actions défensives dès la frontière avec la République

Démocratique allemande et la République socialiste de Tchécoslovaquie (l).

-144- Chpt. VL

Dès lors une discordance existe entre les garnisons de temps de paix et les positions prévues pour le temps de guerre et les divisions doivent franchir des distances variables, parfois considérables pour gagner leur zone d'opérations,.

Ce déploiement s'effectue non seulement dans le sens ouest-est mais ïHrfois aussi nord-sud ou sud-nord avec chevauchements et croisements possibles si le mécanisme délicat des plans de mouvement venait à sè gripper.

Les déploiements les plus défavorables sont céux du 1er Corps d'armée néerlandais, installé en quasi totalité sur son territoire national, d'une partie appréciable du 1er Corps d'armée belge, d'éléments du 1er Corps d'armée allemand et du 1er Corps d'armée britannique, d'me division américaine et d'une division du 2ème Corps d'armée allemand (l).

Un examen, même superficiel, des distances à parcourir, prouve à suffisance que ces mouvements prendraient du temps, variant de quelques heures à quelques jo-urs, dans le cas le plirs défavorable (2).

Une question se pose d'emblée ; est-il possible d'améliorer le déploiement actuel par -une nouvelle implantation des unités ? La réponse est malheureusement négative pour 'une double raison, politique et économique. Les nations souveraines sont réticentes à stationner en République Fédérale allemande, la masse de leurs forces armées (3).

(1) Docunient 663, op,. cit., page 27 et Annexe 1 (carte) à ce document.

(2) Plus de 50 % des Forces terrestres Centre Europe doivent parcourir plus de 100 km pour ^gner leurs positions de combat (Johannes STEIMOFF,

"Wohin treibt due MTO Hoffmann und Campe, Hamburg 1976

(3) Jusq'ue dans un passé récent, la Belgiqœ constituait me exception remarquable à cette règle. Nos deux 'Divisions étaient depuis l'origine, stationnées en R.F.A. D'ici deux ans, me d'entre-elle sera redéployée sur le territoire national, à Leopoldsbùrg et Marche.

-145- Chpt. VI

Dans le cas du Corps '3'arméé néerlandais, une seule brigade sur six: est stationnée en territoire allemand (i)*

Au plan économique, les frais à consentir seraient énormes si l'on

songe que la réimplantatiôn d'une seiile brigade (Etai>-Ma3or, quatre

bataillons, éléments d'appui) dans deuoc casernes de constnXfciiîîon'nouvelle,

entraînerait des frais d'infrastructure de l'oidre de 350 à 450 millions. .

de DM ( 2).

Dès lors on peut s'interroger sur le rapport coût-efficacité d'une telle opération qui réduirait parallèlement les dépensés d'investissement en équipement des forces armées.

Ceci nous amène immédiatement à traiter de l'efficacité respective des contingents alliés particifant à la défense commune en Républiqœ Fédérale d'Allemagne.

11 est évidemment délicat de comparer qualitativement les contingents alliées participant à la défense de l'Europe.

Certains sont constitués entièrement par des professionnels (Etats-Unis, Canada et Grande-Bretagne), d'autres ont adopté -une formule mixte,

conscription d'une part, prof essionalisation plus ou moins pousséé de l'autre (Belgiq-ue, R.F.Â., Pays-Bàs).

Mais là encore les divergences s'accusent selon la diirée du temps de service pour les conscrits ou le niveau qualitatif du volontaire.

Enfin, les pressions économiques ou de politique intérieure ont conduit certains Etats à diminuer graduellement et parfois d'une façon impressionnante la "disponibilité" et 1'"aptitude instantanée au combat"

des unités. .

Des adaptations périodiques des tableaux organiques aux effectifs réellement existants, des coupes sombues dans le personnel d'active, remplacé par des gradés de réserve du contingent à formation insuffisante, des

dispositions sociales dont la démagogie le dispute à l'absurde (3) ont, par

(1) Document 663, op. cit., page 12 ■ '

(2) Evaluation de 1974 - Ces chiffres sont à majorer compte-tenu de l'inflation (Doc. 663, op. cit., page 33)

(3) Faut-il rappeler qu'au 1er Corps d'armée.belge, les volontaires de

carrière et Sous-Officiers qui montent de girde durant le week-end bénéficent d'une compensation de trois jours de repos 1

-146- Ghpt. VI

leur effet cumulatif réduit la valeiir opératiennelle de certains contingents

de 50 à 60 .‘i.

Quant au materiel et à l’éqiiLpement, ils se caractérisent par leur disparité ce qui entraîne de graves conséquences opérationnelles au plan de l'interopéra'biàité. Nous aurons à y revenir (I). Il resterait à,comparer

objectivement le temps disponible pour l'instruction, la motivation, l'attitude des opinions publiques nationales, les délais de mobilisation ou de rappel nécessaires pour porter les-effectif s à leur niveau de combat, les dotations en munitions d'entraînement, etc...

Ceci nous entraînerait en-dehors du cadre de cette étude mais dès 1

questions méritent d'être mentionnées.

Au terme de cette analyse des facterirs "solidarité" et "efficacité" des forces alliées en Centre-Europe, je crois utile de reprendre in extenso les conclusions atteintes .par le. rapport de Maizière (2).

"Si la présence des forces est réduite et si leur déploiement est

"défavorable à tel point que le temps nécessaire pour gagner leurs positions "du tanps de guerre n'est plus raisonnable, une riposte rapide - au moins en "ce qui concerne les attaques par surprise - n'est plus assurée. '

"Cette situation aboutirait pratiquement à inviter l'agresseur , "éventuel à prendre des.gages par surprise- c'est-à-dire avec un "délai d'alerte nul et sans indices préalables (3), et mettre ainsi

" l'OTAN devant un fait accompli". ^

Et plus loin : (4) "Seules les forces immédiatement disponibles sont . "capables de résister efficacement aux attaques par. su^ ri se de. l'ennemi ....

"Les forces disponibles actuellement sont les forces minimales requises "pour l'application de la stratégie de la 'riposte ; graduée' et de la

" 'défense avancée' devant la menace actuelle. L'agresseur éventuel connaît "parfaitement ces forces disponilties et tiendra, compte de leur puissance "et de'leur rature dans ses prévisions, en préparant ses éventuelles

(1) Voir Chapitre VIII, Problèmes spécifiques, de Is- défense européenne

(2) op. ..çit., page 33

(3) non souligné dans le texte original

"opérations militaires, Il enregistrera également avec précision toute "réduction unilatérale de la présence militaire et en tirera des

"conclusions".

La "disponibilité" et 1 ' "instantanéité opérationnelle" apparaissent Aonc comme des impératifs de la défense et de la sécurité de 1.’Europe, Dans ce domaine, seules la 7ème Armée américaine (1) et la Bundeswehr paraissent offrir les garanties nécessaires.

la Section 2 de ce Chapitre se propose d'examiner plus en-détail-- ' l'organisation et la situation actuelle des forces armées allemandes.

Chpt. VI

Section 2 - Organisation, mission et évolution ultérieure des forces

années allemandes

La Bundeswehr vient d'a-vpir vingt ans et sa mise sur pied peut être considérée comme terminée, du moins sous sa forme actuelle

Son rôle s'inscrit essentiellement dans une optique défensive reprise d'ailleurs dans la "Loi fondamentale" à l'article 87a. Toute préparation en vue d'une éventuelle agression est à exclure au double point de vue légal et .

opérationnel. La même loi fondamen-tale interdit tou-be action de l'espèce en son article 26 ; en outre, l'inexistence d'un grand Etat-Major allemand homogène, l'imbrication des corps allemands parmi les contingents alliés, l'absence de

stocks logistiques suffisants, l'intégration des forces de terre, air et mer dans le système atlantique permettent d'exclure cette hypothèse.

L'interdépendance et l'intégration sont, comme pous l'avons vu pl^us haut, à la racine, de l'engagement et de la fidélité atlantiques de la République Fédérale. L'isolement serait considéré comme un aboutissement

désastreux car l'Allemagne est consciente de ce que, livrée à elle-même, elle ne serait pas en mesure d'assvirer la sécurité et la défense de son territoire.

(l) En dépit des critiques récentes du Sénateur Hubert Humphrey sur la pré­ paration "lamentablement, déficient^", des troupes américaines en Europe

(Rapport non publié du "General Accounting Office"). Déclaration reprise par la presse belge., "S-bandard", "Dernière Heure", "Le Peuple", en date du

10 juillet 1976.

Voir également l'article paru dans "Krasnaia Zvezda" - journal des forces armées soviétiques, en date du 21 septembre 1976, qui, citant un rapport du Pentagone.,mentionne que, dans les dépôts d'Europe, il n'existe actuellement

que les 30 % des quantités nécessaires en chars moyens, qu'il n'y a que 420

transporteurs blindés au lieu des 1029 nécessaires, 147 canons à la place de

294 et qu'il manque 2400 postes de radio.(Note de l'auteur; il s'agit

-148- Ghpt. VI

De là, l'importance accordée à la présence américaine sur son sol et à une participation permanente et non sujette à fluctioation de ses partenaires européens.

Les limitations qui lui sont imposées résultent des protocoles II et III du Traité de Bruxelles (révisé en 1954) qi^i prévoient des plafonds maxima pour ses forces conventionnelles - en gros douze divisions et mille avions "^.e combat - et qui lui interdisent la fabrication sur son territoire d'armes atomiques, biologiques et chimiques concurremment avec certains armements classiques.

Le protocole IV a institué une "Agence pour le contrôle des armements", relevant de l'Union de l'Europe Occidentale et chargée de leur vérification. Le gouvernement fédéral n'a jamais remis en question ses engagements découlant des Accords de Paris et'il a rappeïé'~sa position'dans le Livre Blanc de-1970 (l).

. Ceci étant dit, la contribution de la République Fédérale à la défense commame est la plus importante dans le domaine des forces conventionnelles de l'OTAi'J. En Centre-Europe, l'armée de terre représente à elle seule 50 % des moyens alliés. Participation à la stratégie de dissuasion, défense de l'avant, préservation de son territoire sont les termes essentiels de la mission des forces armées. Quelle est leur importance respective et quelles sont leurs

caractéristiques ?

L'armée de Terre

Elle compte trois corps d'Armées, comprenant total de do\ize

divisions. L'élément clé est la brigade au nombre de 36 soit un accroissement de trois brigades par rapport à l'organisation antérieure. Ces 36 brigades se répartissent en 17 brigades mécanisées et "Jàger", 16 brigades blindées,

3 brigades aéroportées.

Leur structure interne est en voie d'évolution selon le modèle de la "Brigade 80". En bref, la tendance est à 1 'ai:igmentation des unités de combat - compagnies et bataillons - aussi bien qu'à une préparation opérationnelle et à une'efficacité au combat accrues, sans recours à.uné mobilisation ou à des

(l) Litre Blanc 1970 sur la sécurité de la R.F.A et sur la situation des Forces armées fédérales (Texte français, page 10, para. Il)

-149- Chpt. VI

recomplètetnents préalables.

L’accent sera mis sur une capacité de défense anti-tank’améliorée (l). Les effectifs se montent à 3.026'îlommes pour la brigade blindée, 3-730 pour la

brigade mécanisée. •

Cette nouvelle structure donnera à l'armée de terre, plus de chars, d'artillerie et de missiles anti-tanks que dans l'organisation actuelle.

A côté de l'armée proprement dite, entièrement sous commandement OTAN, il faut citer les forces de défense de l'intérie\ir ou Armée territoriale. Elles sont autorisées par les Accords de Paris de 1954» q.'ui admettent l'existence de forces nationales "déclarées à l'OTAN pour la bataille défensive de l'Europe du Nord et du Centre et pour la défense intérieure du territoire"(2). Leiir importance est sujette à l'accord préalable de l'U.E.O. A l'heure actuelle les forces territoriales allemandes comptent près de 70.000, hommes (contre environ 250.000.au Corps de bataille), et sont réparties en six commandements territoria\JX et un certain nombre de régiments de "Jager" équipés avec des chars et de l'Artillerie. Leur mission est d’assurer la liberté d'action du Corps de bataille en protégeant des points vita\3x et en assurant ïa sécurité des arrières contre d'éventuelles actions aéroportées de l'adversaire.

Il semble que leur importance et leur rôle ne feront que croître à l'avenir, compte tenu de la masse des réservistes instruits et disponibles qui approchent des deux millions (3).

la zone d'action du Corps de Bataille se situe, essentiellement dans le théâtre Centre-Europe. Cependant, une division est présente dans le

théâtre Nord-Europe.

(1) 50 systèmes de missiles ATK au lieu de 13 pour la brigade blindée, 86 au lieu de 8 pour la mécanisée (Livre Blanc 75 - 76, p. 111)

(2) A l'exclusion de toutes autres forcés nationales, sous la forme, par exemple, de réserve stratégique ou d'intervention outre-mer.

(3) Plus de 100.000 sont rappelés chaque année pour des exercices ou manoeuvres de durée variable.

-150-

Chpt. VI

L'Armée de l'Air

Elle compte pl\;u; de 100.000 hommes, à dominante de professionnels. Avec ses 24 escadronë de combat, totali^nt près de 500 appareils, elle parti­ cipe aux missions de reconnaissance et de fcômbats classiques. Une partie de ses forces est apte à l'engagement nucléaire dans le cadre de la stratégie de dissuasion, far la capacité atomique qu'elles détiennent (l).

Son rôle est uniquement tactique et non stratégique et son espace opérationnel s'étend du Nord des détroits de la Baltique jusqu'a\ïx Alpes. A côté des

appareils de combat, la défense aérienne comprend en outre vingt-quatre batteries de missiles surface-air "Nike Hercules" et trente-quatre batteries

"Hawk".

Les types d'appareils utilisés dans l'armée de l'air sont les Phantom (RF-2(£ pour la reconnaissance, F-4F comme chasseur et chasseur bombardier), le FIAT G-91 (appui au sol)^ le F-104 G "Starfighter".

Dans un avenir proche, l'Alpha Jet, appareil franco-allemand et le MRCA "Tomado" produit conjointement par 1'Allema,gne, la Grande-Bretagne et l'Italie remplaceront respectivement le FIAT G-91 et le F-104 G.

La participation de l'armée de l'air allemande en Centre Europe représente un tiers des forces aériennes alliées dans le théâtre.

La Marine

Ses effectifs en temps de paix s'élèvent a 38.QOO hommes. Trois escadrilles de destroyers, une escadrille d'escorteurs, quatre escadrilles de vedette rapides, deux escadrilles de sous-roarins, six escadrilles de dragours

de mines, une escadrille de bâtiments de débarquement sont les constituants de ses forces opérationnelles opérant en Baltique et en Mer du Nord.

Il faut y ajouter quatre escadrilles de chasseurs-bombardiers et avions de reconnaissance du type F-104 G (72 appareils) et une escadrille d'avions Breguet Atlantic).

(l) Dans le cadre de la double clé, les engins nucléaires étant fournis par les Etats-Unis et ne pouvant être utilisés qu'après l'approbation

Chpfc. VI

Caractérlstiques des Forces Aidées

Le Livre Blanc 1975-1976 considère comme facteur essentiel pour les trois forces, une capacité de réaction quasi instantanée et un état de pré­ paration opérationnelle permanent.

On peut ajouter que. la qualité du matériel, le niveau élevé de l'entraînement, la proportion éleyaede professionnels ou de volontaires à moyen ou long terme font des forces armées allemandes l'épine dorsale de la

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 158-200)