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Figure 9.2 – Deux parties de trajectoires, [AB] et [CD] et leurs cercles. Les points géogra- phiques P et Q sont les points de croisement de ces cercles utilisés pour déterminer la criti- cité de la proximité.

Les SNC de l’Agent Situation et de l’Agent Trajectoire n’ont pas été implémentées puis- qu’elles sont détectées dans la phase de simulation, et les SNC de l’Agent Extrémité ne sont pas prises en compte.

9.2

Expérimentation d’AGEAS

Dans cette expérience, nous testons séparément la génération de trois situations de colli- sion (AS1, AS2et AS3) représentées dans 9.3, et représentées séparément dans la suite dans

les figures 9.4, 9.7 et 9.9 respectivement.

Nous utilisons pour cette expérimentation, une base de données de trajectoires compo- sée de parties de trajectoires apprises à partir du trafic enregistré entre trois paires de villes françaises : (Paris, Toulouse), (Bordeaux, Paris) et (Bordeaux, Lyon). Cette base de données de trajectoires est représentée dans la figure 9.3 (traits rouges). Les données d’apprentis- sage utilisées contenant certaines données erronées ou incomplètes, certaines trajectoires apprises n’arrivent pas aux aéroports cités précédemment (c’est le cas notamment de la tra- jectoire apprise qui se dirige vers le Nord-Est de la France, mais aussi de trajectoires apprises qui s’arrêtent avant destination).

Dans ce qui suit, les Agents Parties peuvent uniquement modifier leur partie de trajec- toire, afin de tester cette action qui est la plus complète. Les Agents Situations n’interagissant pas dans cette implémentation, nous générons chaque situation de collision séparément pour plus de clarté.

Génération de AS1 La situation AS1représentée dans la figure 9.4 est définie par :

— deux avions A320,

— deux caps souhaités, 180° (du nord au sud) et 90° (de l’ouest à l’est), — une position géographique, près de(46, 01°, 1, 62°),

Figure 9.3 – Base de données de trajectoires utilisée pour la génération de 3 situations de collisions avec AGEAS (AS1, AS2, AS3)

— une altitude de 30000 f t.

Figure 9.4 – Description de la situation de collision AS1

Nous avons positionné la situation AS1 dans une zone géographique où aucune partie

de trajectoire ne correspond parfaitement pour la situation, mais des parties de trajectoires ayant quasiment le bon cap existent dans le voisinage (figure 9.4).

9.2. Expérimentation d’AGEAS

Comme l’Agent Situation nécessite deux avions pour satisfaire ses caractéristiques, il crée deux Agents Trajectoires pour créer des trajectoires d’avions qui satisferont ses caractéris- tiques. Puisque l’Agent Situation exige un avion allant de l’ouest vers l’est et un avion allant du nord vers le sud, les deux trajectoires ont respectivement choisi une partie de la tra- jectoire apprise par EVAA sur une trajectoire de Bordeaux à Lyon et de Paris à Toulouse. Ensuite, ils créent des Agents Parties correspondant à ces parties de trajectoire, et les laissent créer les Agents Parties pour compléter la trajectoire. Comme les trajectoires ne satisfont pas à la situation, les Agents Parties créés commencent à adapter leurs parties de trajectoire (ici, ils décident de modifier les caractéristiques géographiques et temporelles de leur partie de trajectoire d’origine) pour mieux satisfaire l’Agent Situation. Le figure 9.5 montre les deux trajectoires générées qui permettent aux avions de créer la situation de collision.

Figure 9.5 – Résultats d’une génération de scénario avec la situation de collision AS1, en violet

les Agents Parties, et en vert les parties de trajectoires de la base de données de trajectoire utilisées par ces agents

La figure 9.6 représente toutes les criticités de la situation de collision. Dans un premier temps, les Agents Parties tentent de réduire la criticité des caractéristiques de géométrie, de position, d’altitude et de temps, puis de réduire la criticité de la caractéristique de proximité lorsque toutes les autres criticités sont inférieures à un seuil de 10. Aux alentours du 90eme cycle, toutes les criticités sont inférieures à 20, ce qui signifie que dans la situation de proximité générée, les deux avions passent par la même position (à 1, 2km de la position souhaitée) avec une différence d’une minute.

Les premiers résultats montrent que les agents d’AGEAS sont capables de générer la situation en moins de 100 cycles de vie des agents (figure 9.6), ce qui représente environ 5, 45s.

Figure 9.6 – Évolution des différentes criticités de la situation en fonction du nombre d’étapes des Agents Parties lors de la génération de la situation de collision AS1

Génération de AS2 La situation AS2représentée dans la figure 9.7 est définie par :

— deux avions quelconques,

— deux caps souhaités, 180° (du nord au sud) et 90° (de l’ouest à l’est), — une position géographique, près de(45, 51°, 2, 52°),

— une altitude de 30000 f t.

Figure 9.7 – Description de la situation de collision AS2

Nous avons positionné la situation AS2 dans une zone géographique où aucune partie

de trajectoire ne correspond parfaitement pour la situation, mais des parties de trajectoires passent à proximité.

Se situant trop loin d’autres parties de trajectoires, les Agents Trajectoires de l’Agent Situa- tion AS2sont obligés d’utiliser des parties de trajectoires apprises par EVAA entre Bordeaux

9.2. Expérimentation d’AGEAS

et Paris. Dans cette situation, les Agents Parties impliqués dans la génération de la situation sont obligés d’effectuer des rotations de leur partie de trajectoire afin de passer exactement par la position requise, et d’avoir l’angle requis. Les autres Agents Parties s’adaptent à leur modification afin de préserver au maximum la trajectoire (figure 9.8). Les Agents Parties de l’Agent Trajectoire venant de Bordeaux ont dans notre cas utilisé des parties de trajectoires apprises sur des données erronées dans lesquelles l’avion qui volait indiquait voler vers Lyon alors qu’il ne s’y rendait pas (voir [Rantrua, 2017]). Dans cette expérimentation, les Agents Parties ne peuvent pas utiliser d’autres actions que la modification (et l’Agent Extré- mité n’est pas non plus implémenté complètement), ainsi la trajectoire venant de Paris (cet effet se remarque aussi dans l’autre sens), qui détourne sa trajectoire pour générer la situation de collision AS2, ne peut arriver à Bordeaux. L’étude de l’ensemble des actions (notamment

l’ajout) en perspective permettra de vérifier l’adéquation du comportement de l’Agent Partie pour résoudre ses cas.

Figure 9.8 – Résultats d’une génération de scénario avec la situation de collision AS2, en violet

les Agents Parties, et en vert les parties de trajectoires de la base de données de trajectoires utilisées par ces agents

Génération de AS3 La situation AS3représentée dans la figure 9.9 est définie par :

— trois avions A320,

— trois caps souhaités, 180° (du nord au sud), 90° (de l’ouest à l’est) et 270° (du sud-est vers le nord-ouest),

— une position géographique, près de(46, 61°, 1, 62°), — une altitude de 30000 f t.

Figure 9.9 – Description de la situation de collision AS3

La situation de collision AS3permet de montrer la généricité de la définition de la collision

et la capacité des agents d’AGEAS à générer des collisions avec plus de deux avions, mais aussi sa capacité à générer une trajectoire lorsqu’aucune partie de trajectoire ne correspond pour la position et le cap (cap 270°).

Trois points sont à noter lors de cette génération (figure 9.10) :

— les Agents Parties montrent leur capacité d’adaptation afin de générer une trajectoire se- lon le cap 270 en passant par la position requise, malgré le fait qu’il n’y ait pas de partie de trajectoire proche ayant un cap proche. Néanmoins, l’angle de virage qui découle de cette génération est peu probable pour un avion. Dans AGATS, le problème sera détecté lors de la phase de simulation par l’Agent EM qui suit la trajectoire. Dans AGEAS, ce problème pourrait être détecté en ajoutant d’autres mesures de criticité afin de vérifier l’angle entre deux parties de trajectoires,

— les Agents Parties ne pouvant pas ajouter de parties de trajectoires, les trajectoires venant de Toulouse et de Bordeaux n’arrivent pas à destination. Pour le cas de la trajectoire venant de Toulouse, le problème est le même que pour la situation AS2 (les Agents

Parties n’ont pas le droit d’ajouter les parties de trajectoires nécessaires),

— pour le cas de la trajectoire venant de Bordeaux, le problème est légèrement différent : lors de la génération de la première trajectoire par l’Agent Trajectoire, les parties de tra- jectoire utilisées viennent d’une trajectoire incomplète (par exemple parce que le trans- pondeur de l’avion a été arrêté). Par conséquent, la première trajectoire (verte) n’arrive pas à destination, et pour les raisons précédentes, les Agents Trajectoires ne complètent pas la trajectoire.