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Signes révélateurs dans les GIST greliques

D. Diagnostic paraclinique :

2. Examens radiologiques:

L’imagerie a une place centrale dans la prise en charge des GIST. Malgré leurs aspects variés, ces tumeurs ont une présentation très évocatrice qui permet d’adopter une conduite à tenir convenable [59].

L’imagerie incluant l’échographie, la TDM, et l’IRM et la TEP permet de poser le diagnostic, réaliser un bilan local et locorégional afin d’évaluer les possibilités chirurgicales, guider une éventuelle biopsie percutanée dans les stades avancés lorsque la chirurgie à visée curative n’est pas réalisable. L’imagerie permet aussi de surveiller et détecter précocement un échappement thérapeutique [60].

2.1. L’echographie :

L’échographie est un examen de débrouillage demandée en première intention devant un tableau de douleur ou de masse abdominale. C’est un examen radiologique qui peut mettre en évidence de manière fortuite une tumeur stromale digestive, surtout si elle est de grande taille, amenant dans ce cas à la réalisation d’autres examens d’imagerie pour affiner le diagnostic [59, 60].

Les tumeurs stromales gastro intestinales peuvent apparaitre sous forme de masse intra péritonéale hypodense hétérogène, renfermant parfois des zones kystiques, sans éléments spécifiques pour le diagnostic [60].

L’échographie participe aussi au bilan d’extension locorégional en mettant en évidence des métastases hépatiques [60].

2.2. La tomodensitométrie (TDM) :

C’est l’examen d’imagerie effectué en première intention devant la suspicion d’une tumeur stromale gastro-intestinale. En effet, la TDM est considérée comme l’examen de référence pour l’étude de l’extension locale et à distance de ces tumeurs [59].

Elle est réalisée en acquisitions spirales avant puis après l’injection de produit de contraste iodé. Un balisage digestif haut à l’eau ou au produit de contraste hydrosoluble dilué permet de distendre l’estomac et de mieux analyser une tumeur gastrique [60].

Une entéro-TDM (ou entéro-scanner) est indiquée en cas de suspicion de lésion grêlique, elle permet de mieux étudier la tumeur et ses rapports avec la

Au scanner, les GIST se présentent dans la majorité des cas comme un épaississement pariétal localisé à développement exoluminal, parfois en forme de « sablier » à contours nets et de taille variable. Leur densité peut être hétérogène du fait des modifications nécrotiques hypodense et hémorragiques hyperdenses ; les calcifications sont observées rarement avant traitement.

Selon Ghanem et Al,[61]les tumeurs de petite taille peuvent être homogène à développement endoluminal.

Dans l’intestin grêle, en plus de l’aspect hétérogène exophytique, l’aspect polyploïde est également possible [59].

Les GIST peuvent contenir des bulles de gaz ou du produit de contraste digestif témoignant de l’existence d’une ulcération tumorale communiquant avec la lumière.

Bien que les hémorragies à GIST soient courantes, l'extravasation active a rarement été documentée sur la TDM ou l'angiographie par soustraction numérique (DSA). Une raison possible pourrait être l'utilisation accrue de l'endoscopie pour la détection de saignement actif et l'utilisation d'interventions endoscopiques une fois que le saignement est observé.

En outre, le saignement gastro-intestinal est souvent intermittent et peut être manqué sur l'endoscopie et l'imagerie.

Sur Tomodensitométrie multidétecteur ou angiographie par soustraction numérique, le saignement apparaît comme une extravasation de type jet de contraste qui augmente en densité et en taille avec le temps. Le contraste doit

virtuelles ne prennant pas le contrast. L'ajout d'un balayage biénergétique fournit des images monochromatiques en iode seulement et en faible kVp, ce qui peut aider à identifier une extravasation même subtile de contraste avec une sensibilité plus élevée..L’angiographie par soustraction numérique offre l'opportunité d'une embolisation thérapeutique si la laparotomie n'est pas immédiatement planifiée ou disponible [62].

La TDM thoraco-abdomino-pelvienne évalue également l’extension à distance. Les métastases hépatiques apparaissent sous forme de nodules de taille variable, réhaussés après injection de produit de contraste iodé. L’atteinte mésentérique se traduit par des nodules de petite taille souvent homogènes, alors que l’atteinte ganglionnaire est exceptionnelle [59, 60].

La réalisation de biopsies transpariétales que ce soit échoguidée ou scannoguidée sont à éviter en raison du risque de dissémination péritonéale. Lorsqu’elles sont nécessaires ; principalement pour les tumeurs non éligibles à un traitement chirurgical, la voie endoscopique ou écho-endoscopique est à privilégier [7].

Figure 30 : Tomodensitométrie (TDM) abdominale dans le plan axial : volumineuse tumeur gastrique à développement exophytique s’étendant jusqu’au pelvis, de densité

Figure 32 : Entéro- TDM en reformation coronale permettant également de mieux apprécier le développement exophytique de la lésion (flèche).

2.3. L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) :

L’IRM a le même apport que la TDM, mais elle est réservée au bilan local pré-chirurgical des lésions pelviennes, elle permet de mieux analyser les rapports entre la lésion et les structures tissulaires [60].

Elle a également une place dans recherche et la caractérisation des métastases hépatiques des tumeurs stromales [60].

2.4. La tomographie par émission de positrons (tep-scanner) :

C’est une technique d’imagerie médicale nucléaire non invasive permettant de mesurer l’activité métabolique des cellules tumorales après injection intraveineuse d’un traceur radioactif, le plus souvent le 18 FluoroDéoxyGlucose (18-FDG) [59].

Les tumeurs stromales digestives se manifestent par des foyers d’hyperfixation homogènes pour les lésions de petite taille. Les lésions de plus de 4cm peuvent avoir un aspect plus hétérogène [59].

En pratique clinique, la TEP-FDG est nécessaire dans certains cas particuliers. D’abord pour confirmer l’absence d’activité au sein d’une lésion ayant augmenté de volume en TDM en raison d’une hémorragie, d’un œdème ou d’une nécrose et ensuite en cas de discordance entre la clinique et les résultats de la TDM. Elle est indiquée aussi pour évaluer l’efficacité du traitement par l’Imatinib dont la réponse peut être appréciée dès le huitième jour du traitement [59, 60].

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