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b. Techniques opératoires :

A. ETUDE CLINIQUE :

3. Examen physique :

L’inspection permet parfois de trouver des manifestations d’allergie à type de lésions de grattage (lésions érythémateuses et prurigineuses).

La palpation abdominale peut mettre en évidence une hépatomégalie qui est une expression clinique habituelle du KHF. Il s’agit d’une masse bien individualisée ou diffuse, mobile à la respiration, douloureuse ou non, régulière

En pays d’endémie, la découverte d’une hépatomégalie avec conservation de l’état général et la notion de contage hydatique doit évoquer en premier lieu le diagnostic du kyste hydatique du foie.

En définitif, devant un syndrome angiocholitique associé à des manifestations d’allergie et /ou une hépatomégalie, survenant chez un sujet ayant une notion de contage ou de séjour en zones d’endémie hydatique, le diagnostic d’angiocholite hydatique doit être évoqué en premier.

L’hépatomégalie a été retrouvée chez 2 patients de notre série par contre aucune manifestation allergique n’a été décelée.

B. DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE :

1. Echographie abdominale :

Grâce à ses qualités innocuité, de rapidité et de fiabilité, l’échographie hépatobiliaire représente aujourd’hui l’examen de première intention au cours de toute angiocholite.

Cet examen doit répondre à trois questions classiques :  poser le diagnostic positif de l’obstruction,  situer l’obstacle,

 et poser le diagnostic étiologique.

a. Le diagnostic positif de l’obstruction :

Le principal objectif de l’échographie est de mettre en évidence une dilatation des voies biliaires intra- hépatiques et/ ou extra- hépatiques.

En urgence, l’exploration des voies biliaires extra- hépatiques est parfois difficile en raison de la douleur, d’une éventuelle défense, et de l’iléus avec distension gazeuse souvent associée à l’angiocholite. Dans la plupart des cas, cependant, les voies biliaires intra- hépatiques et la partie haute du canal hépatique commun sont accessibles à l’échographie 1 .

L’état de la voie biliaire principale est apprécié par la mesure de son calibre à la recherche d’une dilatation avec une analyse de son contenu. Elle est dite dilatée si son calibre dépasse 8 mm, mais ce seuil n’est pas absolu car chez les patients âgés ou chez les malades cholécystectomisés, une VBP peut atteindre 10 mm de diamètre, même sans obstacle.

Dans la VBP dilatée, on peut mettre en évidence du matériel hydatique, membranes et vésicules filles qui se présentent comme des formations hétérogènes faites d’éléments arrondis polylobés suivis parfois de cônes d’ombres.

Les voies biliaires intrahépatiques dilatées seront visualisées sous la classique image en «canon de fusil» 22 .

La dilatation des voies biliaires constitue un signe indirect de l’évacuation du contenu hydatique dans les voies biliaires à travers une communication kysto- biliaire plus ou moins large.

Dans de rares cas, l’échographie peut montrer le signe direct de la rupture du KHF dans les voies biliaires en visualisant le niveau de la communication kysto- biliaire et en précisant son importance par la mesure de ses dimensions

Dans notre série, l’échographie a objectivé une voie biliaire principale dilatée contenant du matériel hyperéchogène chez tous les patients.

b. Le diagnostic du niveau de l’obstacle :

Le diagnostic du niveau de l’obstacle est basé sur l’examen des différents segments de la voie biliaire. Certaines portions des voies biliaires comme la partie basse, le canal cystique et l’infundibulum vésiculaire sont difficilement explorées par l’échographie externe, et sont donc responsables de la plupart des faux négatifs 17, 22 .

c. Le diagnostic étiologique :

L’examen échographique nous fera connaître aussi l’étiologie hydatique de l’angiocholite et nous permettra de visualiser au niveau du foie une image plus ou moins arrondie ; à limites nettes et à renforcement postérieur. Elle peut en outre nous renseigner sur le nombre, la taille, le siège et le type échographique ainsi que rechercher d’autres localisations abdominales.

Pratiquée chez tous nos patients, elle a permis de préciser l’étiologie hydatique de l’angiocholite dans 100 % des cas.

1. Nombre :

SETTAF et Coll 24 ont précisé 3 stades de gravité croissante. Stade I : kyste unique.

Stade II : kyste double, ce stade est subdivisé en deux sous groupes : o II a : kystes siégeant au niveau d’un hémi-foie ou d’un lobe. o II b : kystes siégeant au niveau des deux hémi-foie.

Stade III : hydatidose hépatique multiple (3 kystes et plus) avec deux sous groupes :

o III a : kystes regroupés dans un hémi- foie. o III b : kystes disséminés dans tout le foie.

Cette classification a un double intérêt : thérapeutique et pronostique. L’échographie permet en général le diagnostic du nombre des KHF, cependant au-delà de cinq kystes il est possible de se tromper, le plus souvent par défaut

25, 26 .

Dans notre série, la sensibilité de L’échographie concernant le nombre était à 100 %.

2. Siège :

L’échographie permet en général de dresser une cartographie des localisations hydatiques : préciser la localisation segmentaire et les possibles rapports vasculaires et biliaires. Or, la topographie des kystes est parfois difficile à préciser, en échographie, si le KHF est très périphérique pouvant le confondre avec un kyste hydatique du pôle supérieur du rein droit, un KH de la rate ou un KH du grand épiploon 27, 25,26 .

Le siège du KH au sein du parenchyme hépatique peut être source de complications, de difficultés opératoires (kystes centraux, kystes au contact des gros vaisseaux) ou de difficultés de drainage (kystes des segments VII et VIII).

Type II : kystes centraux avec deux sous types :

II a : gros kyste refoulant les pédicules vasculaires mais ayant un dôme saillant.

II b : kyste central intra- parenchymateux au contact des gros vaisseaux et kystes des segments I et VII, entraînant par ailleurs une compression de la veine cave inférieure.

Cette classification a un double intérêt : pronostique et thérapeutique.

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