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En Ex-Yougoslavie Résister à la partition du monde

Les gens du bord dont il sřagit ici sont ceux qui en sřopposant à la guerre et à lřépuration ethnique - jřemploierai dans ce premier paragraphe le terme national plutôt quřethnique - se sont employés à passer les frontières physiques établies par la guerre comme les frontières des catégories politiques et morales établies par les idéologies nationalistes et aussi par la peur, le désir de vengeance et de revanche, lřexil et le malheur, qui sont en soi sont des buts de guerre de toute idéologie nationaliste performative (si tant est quřon puisse envisager une idéologie nationaliste non performative). Mais dans quel but se sont-ils opposés à la guerre, ou au nom de quelles valeurs ou conception de lřhumanité ? Une conception pacifiste comme contre pied radical de la guerre certainement, bien que cela ne soit pas toujours si clair dřaffirmer un tel engagement dans la pratique, lorsquřon se trouve en état de siège comme à Sarajevo, Dubrovnick, Mostar etc. Le refus de la guerre au nom de la raison pacifiste peut-être un but en soi là aussi, mais tout dépend des situations provoquées par la guerre. La guerre est une épreuve de la limite de lřhumanité en soi-même. Une part des figures que nous rencontrerons dans cette intrigue ont pensé sincèrement que cřest ce motif que devait prévaloir. Mais dřautres ont suivi une autre voie, plus avancée, qui refuse lřéquivalence des parties dans la guerre tout en ayant conscience des logiques symétriques quřelle engendre toujours - celle des ennemis complémentaires en particulier - et motivent leur opposition en raison de ce que sont les véritables conséquences de la guerre : lřabolition des frontières intérieures, les frontières comme passage, cřest à dire les frontières de lřaltérité en supprimant même lřexistence de lřautre par lřépuration nationale (ethnique). Supprimer les frontières comme passage entre

98 nous et eux, entre moi et lui et par la suite atteindre la destruction de lřhumanité elle-même comme expérience de lřaltérite en soi, cřest à dire interdire lřattente de la possibilité de lřautre comme révélation de soi-même et source de toute transfiguration sauf comme dominé, fut-il protégé. Interdire le passage des frontières de lřaltérité cřest rendre impossible toute forme de cosmopolitisme, lequel dès lors apparaît comme la première cible de toute entreprise dřépuration nationale (ethnique). Mais pour ces figures, il ne sřagit par dřune image idéelle de lřautre mais de lřautre déjà là, qui habite à coté de chez soi, le Serbe en Croatie, le Bosniaque en zone à majorité Serbe… chacun devant avoir les mêmes droits humains, sociaux, économiques, culturels et politiques. De ce point de vue, les premiers, anti-guerre pour des raisons pacifistes pures, et les seconds, pour qui la primauté est la préservation de lřautre comme soi-même dans le monde actuel, se rejoignent dans les prémisses de la guerre. Mais cette union première peut-elle résister à la guerre dřépuration nationale (ethnique).? Ce nřest pas dans le cours de la guerre que ces questions se posent de la manière la plus aigüe, bien que certains acteurs en aient une conscience claire, mais dans lřédification de la paix.

Cřest précisément là que se noue lřintrigue que je voudrais rapporter ici. Si jřai commencé par la formulation de lřintrigue cřest quřen réalité jřai essayé dřêtre fidèle aux acteurs que jřai rencontrés, à leurs récits et à leurs énonciations. Or ceux-ci ne se distinguent pas en ces termes dans le cours de lřaction ni dans la manière dont ils la rapportent. Sans doute est-ce une pudeur et une douleur ou les deux à la fois. Cřest seulement en Serbie que cette controverse sera publicisée. La plupart dřentre eux feront chemin commun durant toute la première partie des guerres, à lřunisson presque, et ce nřest quřau moment de la paix dans les

buts de guerre quřà été lřaccord de Dayton (décembre 1995) qui mit fin aux combats en Bosnie et Herzégovine (mai 1996 levée effective du siège de Sarajevo), que les clivages se sont révélés dans le milieu anti-guerre. En Serbie principalement, lorsquřil sřest agit de reprendre le débat sur lřhorizon démocratique de lřaprès guerre dans un pays qui à lřépoque de Dayton avait commis la guerre mais ne lřavait pas encore subie sur son sol même. Ailleurs dans lřex-Yougoslavie, cřest dans les choix des modalités dřaction plus que dans le discours, que, rétrospectivement, on peut plus discerner la lucidité de ceux qui prennent le risque de passer les frontières en toutes circonstances pour ne pas lâcher lřhorizon dřune altérité possible quoi quřil en coute en termes de reconnaissance, de légitimité ou de sécurité.

En restant fidèle à leur énonciations dans lřencours de lřaction, je retranscris en réalité le parcours de découverte de lřintrigue que jřai poursuivi dans les entretiens en 2001 et que jřai prolongé ensuite par une fouille rétrospective.

99 Dans ce chapitre sur lřex-Yougoslavie, je nřai pas enquêté en temps de guerre mais après, en 200162 dans le cadre dřune mission dřexpertise pour une ONG, le CCFD. Les enquêtes étaient finalisées aux objectifs de notre mission, mais nous lřavons débordé, si lřon peut dire au fur et à mesure que nous avancions tant ce que nous découvrions dépassait les buts assignés et méritait quřon y consacre du temps. Jřai ensuite poursuivi le travail dřinvestigation rétrospective sur les trajectoires et les enjeux des acteurs que nous avions rencontrés. Jřai collecté un grand nombre dřarticles de recherche et de presse (notamment dans le suivi au long cours du précieux Courrier des Balkans, qui traduit depuis le milieu des années 90 des sélections dřarticles de la presse balkanique et dřauteurs traitant des enjeux balkaniques). Des écrits dřintellectuels ou de militants. Cela avec la contribution importante de Marwan Abi Samra dans la première exploitation de lřenquête, avec qui jřai fait aussi une partie des entretiens. Ahmed Boubeker a aussi participé à lřenquête en Serbie.

Plus récemment, dans le cadre de cette thèse, je suis revenu sur cette période en particulier à partir dřinterrogations formulées à cette époque mais sur lesquelles nous nřavions pas assez de recul, notamment sur les évènements qui ont conduit à la chute de Miloseviç et à la « victoire des démocrates» en Serbie. Et dans cette « victoire » le rôle des jeunes générations mobilisées dans le mouvement Otpor ! (Cf ci-après).

Il sřagissait aussi pour moi de poursuivre la piste de lřintrication des intrigues de la transformation sociale avec les intrigues de la Ville et des territoires, dans ce cas la territorialité de la guerre du point de vue des structures sociales. Un certain nombre dřécrits de recherche ont été produits depuis cette époque sur ce sujet, par des géographes ou des

62 lors dřune mission dřexpertise pour lřONG CCFD - Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement - , qui sřétait investi dans le soutien dřacteurs anti-guerre et de soutien aux réfugiés et autres acteurs dans le courant même du conflit puis les avaient accompagnés dans lřaprès guerre. La mission qui nous était confiée par le CFFD était de rencontrer les acteurs concernés pour préparer une assemblée avec lřensemble de son réseau dans les Balkans qui devait discuter sur la base de notre rapport les termes de la poursuite de lřengagement du CCFD avec lřidée que le réseau sřorganise comme structure de coopération trans-balkanique, une option controversée dans ses instances françaises, une partie de membres dirigeants considérant que la période de lřaprès 2000 était celle de la transition et que lřappui des ONG internationales devait céder la place aux institutions locales, européennes et internationales. Nous avons rencontrés des acteurs dans toute lřex Yougoslavie, (Slovénie, Croatie, Serbie, Kosovo, Monténégro, Voïvodine, Macédoine), en Albanie et en Roumanie, ceci sur quatre thématiques : droits de lřhomme et action anti-guerre, soutien aux réfugiés dont économie du retour, développement de la société civile, droit des minorités.

Notre équipe avait été retenue lors dřun appel à candidature en raison de la méthodologie et de lřexpérience de notre équipe, et aussi parce que le CCFD nous connaissait à travers mon expérience au Kosovo et notre proximité avec des réseaux qui travaillaient aux relations Est-Ouest depuis avant la Chute du Mur (Nous avons hébergé lřassociation Diagonale Est Ouest durant plusieurs années et jřai été en ex-Yougoslavie, en Hongrie, en Pologne et en Tchécoslovaquie avant 1989).

Dans le présent travail je ne mobilise quřune sélection dřentretiens avec des acteurs considérés comme faisant partie des catégories du programme Řdroits de lřhomme et action anti-guerreř et Řsoutien aux réfugiésř.

100 sociologues qui disent autre chose que les journalistes ou les commentateurs militants. Jřai aussi passé beaucoup de temps à lire les rapports dřenquête du TPY et dřONG sur les logiques dřembrigadement (jřy reviendrai sous lŘangle de ce quřapporte une approche des territorialités de la guerre et en particulier des structures sociales du voisinage). Cřest sur cette base dřentretiens, dřobservation in situ et de recherche documentaire que jřai travaillé, ainsi que sur mes notes relatives à de fréquentes discussions avec les militants ou intellectuels français, bosniaques, kosovars et suisses notamment, engagés dans le soutien aux acteurs plutôt antinationalistes de lřex Yougoslavie, et par lesquels jřai nourri un certaine connaissance en background des enjeux de cette région bien que je nřen sois pas du tout un spécialiste.

Voisinage et citadinité dans la géographie de la guerre

La première partie, liminaire, dessine, comme dans la section précédente, la trame de lřintrigue urbaine et territoriale amorcée dans la modernisation et lřurbanisation accélérée depuis 1945 dont se saisie dřabord lřidéologie nationaliste grand serbe pour engager la guerre en déstabilisant les structures du voisinage établis comme cadre de contention des rapport majorité/minorités dans les territoires des confins militaires des anciens empires. Comme le feront aussi, dans une même trame logique, les autres courants nationalistes, croates et bosniaques, à des degrés divers.

La trame des anciens confins des empires détermine en grande partie le mouvement de la guerre qui comme une turbulence météorologique de grande ampleur part à basse intensité du Kosovo (1989) , glisse vers les confins serbo-croates (1990) puis vers la mer adriatique jusquřà Dubrovnik (1991) entraînant le Monténégro, détruisant tout sur son passage et entourant Sarajevo (1992-96) où se fixe lřœil du cyclone pour revenir à la fin, comme une réplique, au Kosovo (1998-99) pour finir par les bombardement de lřOTAN sur les positions serbes au Kosovo et sur Belgrade, ce qui sera le seul moment où la guerre touchera le sol de la Serbie.

Ce qui importe ici nřest pas de faire lřhistoire de la guerre mais de comprendre en quoi sa forme est étroitement liée aux structures sociales héritées et par là de comprendre aussi comment se reconfigure les frontières et la logique dřépuration ethnique contre laquelle se battent les acteurs que nous suivront. Et par conséquent de comprendre à la fois le rythme et les formes de leur action. Car lřintrigue de lřaction anti-guerre et de lutte contre le

101 fractionnement et lřépuration ethnique est déterminée en grande partie par ces configurations socio-spatiales évolutives selon les mouvements de la guerre et des réfugiés. Cependant pour en comprendre les dynamiques propres à chaque pays, lřintrigue est mise en récit en suivant successivement les acteurs clés en Croatie, en Serbie et enfin en Bosnie.

La Croatie de Zoran Pusiç

On suivra ici le parcours dřengagement de Zoran Pusiç figure de lřacteur émergeant ex nihilo, ancien professeur de mathématiques à lřécole militaire de Zagreb qui après sřêtre opposé à dictateur Tudjman en conjuguant critique politique et humour irrévérencieux sřengagera dans une stratégie de lutte contre lřépuration ethnique en Croatie en mobilisant intellectuels et militants des droits de lřhomme contre les lois inégalitaires, en passant les frontières érigées par la guerre, en soutenant les paysans croates en zone occupée par lřarmée Serbe puis en organisant le retour des Serbes chassés par la revanche croate, en sřappuyant sur les croates que son réseau avait aidé, en organisant un extraordinaire réseau de solidarité semi clandestin aux paysans en zone de conflits, en théorisant lřagir minoritaire des Droits de lřHomme et en contribuant à construire un réseau transnational de soutien à la résistance bosniaque des antinationalistes.

Le pacifisme anti-guerre en Serbie et l’idéologie de l’ambivalence

On suivra le processus par lequel les acteurs des mouvements anti-guerre de Serbie à quelques exceptions près sombreront dans lřambivalence dřune opposition démocrate plus nationaliste que Milosevic lui-même, engendrant cette hétérotopie quřest une démocratie nationaliste. Mais est-ce bien une hétérotopie dans une Europe où se reconstituent des Etats-nation censés progressivement disparaître ?

Produit dérivé de l’idéologie de l’ambivalence née en Serbie: la soft power On sřarrêtera aussi sur différents aspects de ce qui apparaît rétrospectivement encore plus que le montraient déjà les controverses de lřépoque, comme une fiction non seulement de démocratie mais aussi comme un dispositif dřingérence américaine qui a engendré une mystification inégalée dans la technicité du concept et de lřéquipement de la soft power comme révolution pacifiste basée sur le concept dřinsurrection électorale à grand renforts de dollars et de marketing ingénieux. Si la mobilisation du mouvement Otpor ! a bien été réelle,

102 cřest cependant sur le petit groupe des organisateurs de ce mouvement que reposait cette opération de mystification. Le mythe est devenu produit, labellisé par une ONG pacifiste serbe nommée CANVAS crée par les fondateurs dřOtpor!. Entre 2001 et 2013, le produit a été exporté dans plus de 45 révolutions dites de la soft power : Ukraine, Géorgie, Maldives, partiellement en Egypte, et en Tunisie etc… Cřest à dire les révolutions de couleurs (orange, bleue…) et/ou des fleurs (jasmin, lilas..). Cřest gratuit et cřest cool, seul le déplacement et le temps de formation sont rémunérés. Cřest-à-dire pas grand-chose. Ce que le mythe ne dit pas, dans le cas de la Serbie qui sert de modèle, cřest non seulement le rôle des millions de dollars US mais aussi des bombardements de lřOtan synchronisés avec la campagne dřOtpor! pour la chute du régime de Milosevic. Le plus remarquable, et ce qui est peut-être le produit dérivé le plus achevé dřune idéologie de lřambivalence élaborée dans la nouvelle modernité balkanique, cřest que peu importe le sens politique, la soft power sřattaque au régime autoritaire quel que soit le contenu du projet politique de lřalternative démocratique. Cřest finalement dans la plupart des cas les révolutions nationales au sens le plus réactionnaires ou ambivalent du terme, en Ukraine par exemple, qui trouvent par ce biais une audience internationale. A y regarder de plus près on verrait peut-être comment par ce type de modèle opératoire, la nouvelle démocratie de la soft-power sřexporte comme une arme de guerre.

Vivre à Sarajevo ou la conscience minoritaire en Serbie

Mais pour les acteurs anti-guerre effectivement antinationalistes, cřest en Bosnie que tout se joue, à Sarajevo. Durant le siège on verra comment des figures de la conscience intellectuelle et morale de Serbie sauront se distinguer de lřambigüité dřune défense des Droits de lřHomme Serbo-centrée en se rendant à Sarajevo à pied en traversant les lignes de lřétat de siège par le mont Igman qui domine Sarajevo et où étaient installées les positions serbes. Ce sera la visite

Igman qui cristallisera un élan de lucidité. Bien quřultra minoritaire cet initiative et dřautres ensuite déboucheront au final sur la construction dřun réseau transnational, l‘initiative Igman, que lřon verra se constituer à Tuzla dans lřaprès guerre, ville résistante parmi les villes résistantes où convergeront les militants croates, serbes et bosniaques qui tentent de construire une alternative à lřépuration ethnique dans lřex-Yougoslavie partitionnée. Cřest aussi là que se constituera tant bien que mal une opposition citoyenne en Bosnie.

103 Sarajevo et la lutte pour l’état du droit

A Sarajevo on verra lřimportance des figures dřune résistance cosmopolite durant la guerre et lřengagement de ses contributeurs après guerre, bien quřultra minoritaires là encore, dans la construction dřun Etat de droit dans le chaos du partage des pouvoirs entre les trois forces nationalistes qui chacune joue lřépuration ethnique de son territoire par lřobstruction administrative et urbaine au retour des réfugiés. Et où les seigneurs de la guerre et leurs mafias blanchies par les partis nationalistes sřapproprient les biens publics, organisent la corruption et sřenrichissent sur lřimmobilier de relocalisation ethnique des réfugiés.

On découvrira lřinitiative job 22 portée par un petit groupe de juges et dřavocats qui accompagnent les réfugiés de toutes « nationalités » et écoutent leurs témoignages pour accompagner le passage de la souffrance à la demande de droit. Près de 15000 témoignages recueillis en 5 ans par cette petite équipe qui ne peut pas ne pas endurer ce quřelle reçoit, mais qui trouve son issue dans la bataille pour faire droit aux demandes en luttant pour modifier les lois, dénoncer les ingérence mafieuses dans la justice … Là aussi cette équipe a trouvé dans le réseau antinationaliste, des correspondants dans toute lřex-Yougoslavie et même dans les milieux réfugiés en Europe.

L’alternative en Bosnie, l’initiative Igman et la figure de Zoran Pusiç

Dans ce parcours dans les histoires dřengagement du mouvement antinationaliste, une figure de la modestie opiniâtre transcende les frontières. Cřest Zoran Pusiç le personnage que lřon aura découvert en Croatie au début de ce parcours et qui est lřâme rebelle et pragmatique du réseau transnational initiative Igman qui sřest construit à Tuzla. Cřest un think thank comme il en existe tant dřautres, mais celui-là réunit des acteurs implantés dans toute lřex-Yougoslavie, dans les régions les plus traumatisées, au cœur dřinitiatives démocratiques locales pluralistes en plein environnement nationaliste, avec des avancées, même minimes autour de projets de développement local. La force du sens et de lřengagement in situ de ses membres confère à ce réseau une légitimité et une puissance diplomatique qui lui permet dřopérer des médiations à haut niveau, comme par exemple le fait dřavoir amené un président de Serbie à Sarajevo et Srebrenica non pas pour pavaner et glorifier la puissance serbe comme dřautres lřavaient fait avant lui, mais pour présenter des excuses. Un petit pas mais en même

104 temps un grand pas. Ce réseau est aussi capable de mobiliser la puissance européenne lorsque cřest nécessaire. Et lřon verra quřil a trouvé lřappui dřun autre réseau citoyen, européen celui-là, le hCa, Helsinki Citizenřs Assembly, basé à Prague et crée autour de Vaclav Havel avant la chute du mur, lorsquřil était dissident.

Déshérence des réfugiés à Tuzla et territoires du retour à Dubrovnik

Le récit se déplace ensuite sur la question des réfugiés. A Tuzla la résistante, en 2001, noyée sous le poids de la déshérence des réfugiés de Srebrenica et des autres villages alentours. Abandonnée par les ONG et les organisations internationales, une équipe dřanimateurs et dřanimatrices bosniaques témoigne collectivement de ce quřest le travail avec des enfants et des familles dans de telles conditions, sous le regard des assassins qui viennent sřafficher dans

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