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Les images suivantes concernent un cas d’amputation du membre supérieur (Figure 43.a, b) :

VII. Evolution : 1 Surveillance :

Après la prise en charge thérapeutique, une surveillance de près des malades était nécessaire. Des consultations rapprochées ont été indiquées pour pouvoir réaliser un examen clinique et des bilans biologiques et radiologiques pour évaluer l’état général du malade ainsi que l’évolution de sa lésion tumorale.

1-1 Clinique :

La récidive: 4 patients ont présenté des récidives de leur tumeur, 2 sarcomes d’Ewing et 2 ostéosarcomes. qui se sont révélées par une douleur ou la réapparition de la tuméfaction. Les cas ayant présenté une récidive tumorale représentent 18,18% de la totalité des patients opérés.

Signes de localisation secondaire : 4 patients qui avaient un bilan d’extension initial tout à fait normal et ne révélant aucun signes de localisation secondaire sur le plan clinique, ont par la suite manifesté des signes respiratoires à type de toux et douleurs thoraciques, ou des signes digestifs à type de vomissements, douleurs abdominales, des signes généraux ont également été observés chez certains de ces patients à type de fièvre et asthénie.

Autres : un seul cas a présenté une crise de tétanie qui a révélé un trouble hydro- électrolytique.

1-2 Radiologique :

La consolidation : les tumeurs osseuses primitives malignes qui ont eu une bonne évolution avec une consolidation de l’os après l’exérèse chirurgicale, étaient au nombre de 18 soit 81,81% des cas opérés. Cette consolidation a concerné 8 cas de sarcome d’Ewing, 9 cas d’ostéosarcome et le seul cas de chondrosarcome (figure 54).

Figure 54 : après 5 ans de recul une consolidation totale de l’os iliaque droit après la résection en monobloc d’un chondrosarcome de grade 2 avec un enchondrome

chez un garçon de 12 ans.

 La récidive : en cas de réapparition de la symptomatologie initiale ou après l’apparition de nouveaux signes cliniques une radiographie standard du membre atteint a été réalisée, ou si nécessaire une TDM. Pour les 4 patients qui ont présenté des signes cliniques de récidives l’imagerie est venue confirmée les doutes de l’équipe médicale. Ces résultats sont illustrés dans la figure suivante :

Figure 55: évolution radiologique des tumeurs osseuses malignes primitives opérées. 18%

82%

 Le montage d’ostéosynthèse :

Une ablation du matériel d’ostéosynthèse a été indiquée chez 3 patients après une consolidation jugée complète soit 27,27% des patients ayant bénéficié d’une mise en place d’un matériel d’ostéosynthèse (Figure 56).

Figure 56: évolution radiologique et décision thérapeutique concernant les matériels d'ostéosynthèse mis en place (n=11)

Par ailleurs ce matériel est resté en place dans un état stable chez 4 patients soit 18,18% de l’ensemble des patients opérés et 36,36% des patients ayant bénéficié d’une ostéosynthèse.

Après l’utilisation d’un matériel d’ostéosynthèse associé à une exérèse conservatrice de la tumeur, une amputation ultérieure à été indiquée chez 2 cas soit après une récidive ou un résultat d’anatomopathologie qui a révélé des limites d’exérèse tumorales.

Le matériel d’ostéosynthèse a été déplacé chez deux cas dont un avait subi un accident de la voie publique quelques temps après l’intervention.

Localisation secondaire :

Après l’apparition de signes cliniques très évocateurs de localisation secondaire, des examens radiologiques ont été entrepris allant de la simple radiographie standard ou l’échographie abdominale à la tomodensitométrie (TDM) de la zone concernée si cela est jugé nécessaire (Figure 57).

27%

37% 18%

18%

ablation du matériel matériel toujours en place amputation ultérieure déplacement

Figure 57: fréquence des localisations secondaires selon leurs stades de découverte

Les métastases pulmonaires ont été confirmées chez 3 patients : le premier avait une opacité pulmonaire apicale gauche à la radiographie standard du poumon, la TDM est venue appuyer ces résultats en révélant la présence de nodule apical calcifié et des micronodules au niveau des lobes supérieur et moyen droit d’allure secondaire.

Chez le second patient une radiographie standard du poumon et une TDM thoracique ont montré la présence de localisation secondaire pulmonaire.

Par ailleurs chez le troisième cas, qui présentait des signes digestifs, une échographie abdominale avec un balayage thoracique a mis en évidence une ascite de moyenne abondance et un épanchement pleural droit, le bilan biologique réalisé chez ce patient a révélé un bilan hépatique (ALAT, ASAT) très élevé.

2. Le recul :

Le recul a été calculé à partir de la date d’admission au service de chirurgie infantile A. 26 patients ont été suivis dans le service de chirurgie orthopédique pédiatrique CCI A, avec une durée de suivi minimale de 15 jours et une durée maximale de 61 mois (5ans et un mois). La durée moyenne de recul dans notre série de cas étudiés est de 13,42 mois (Figure 58).

50% 37%

13%

Figure 58: répartition des cas en fonction de leur recul

Le recul moyen concernant les cas d’ostéosarcome était de 12,54 mois avec des extrêmes allant de 2 mois à 42 mois (3 ans et demi), pour les cas de sarcome d’Ewing le recul était de 12,53 mois avec des extrêmes allant de 1 mois à 30 mois (2 ans et demi).

L’état des malades lors du dernier recul était comme suit (Figure 59) :

Figure 59: suivi des malades étudiés dans notre série de cas.

 Bon avec une reprise d’une activité physique normale et reprise de la scolarité chez 14 patients soit 46,66% de l’ensemble des cas étudiés. Parmi ces cas un seul qui présentait un ostéosarcome souffrait d’une inégalité de longueur de 6cm au niveau de ses

membres inférieurs.

12 cas 11 cas

6 cas < 1 an 1an - 2 ans > 2 ans

47%

10% 6%

10% 27%

 Altéré avec métastases avancées chez 3 patients soit 10%.

Réservé chez 2 cas qui étaient de mauvais répondeur à la chimiothérapie soit 6,66%. Huit patients ont été perdus de vue.

Les cas décédés essentiellement à cause des métastases étaient au nombre de 3 soit 10% de l’ensemble des cas diagnostiqués au sein de notre service.

3. la survie :

La plupart des malades de notre série n’ont pas encore atteint un suivi jusqu’à 5 ans mis à part le cas du chondrosarcome, qui est actuellement en bon état général et chez qui une consolidation osseuse totale a été obtenue sans signes de récidive ni de localisation secondaire.

I. Épidémiologie :