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: Stations d’espèces végétales protégées

Dans le document Dossier DEP PV totalsolar - la Feuillane (Page 145-153)

Projet de parc photovoltaïque – La Feuillane – Fos-sur-Mer (13) – Demande de dérogation aux interdictions de destructions d’espèces végétales et

5.3. I

MPACTS BRUTS SUR LES INSECTES

L’aménagement des panneaux photovoltaïques va entrainer la destruction de l’habitat de la Magicienne dentelée sur près de 35 ha. Le projet entrainera également la destruction d’individus (non évaluable). Les habitats étant déjà dégradés dans la zone d’étude, l’impact brut est jugé faible sur cette espèce assez bien représentée au niveau local.

Concernant le Grand Capricorne, le projet va entrainer la destruction de 10 arbres hôtes potentiels de l’espèce (abritant des trous d’émergence) et environ 10 ha d’habitat de boisement potentiel. Il entrainera également la destruction d’individus (non évaluable). De ce fait, les impacts potentiels du projet sur l’espèce sont jugés modérés.

Les deux espèces protégées d’invertébrés avérées et/ou potentielles au sein de la zone d’emprise vont subir un impact brut jugé modéré. En effet, le projet va occasionner une destruction d’individus et une perte d’habitat vital.

Nature des Impacts Evaluation

globale de l’impact brut Destruction

d’habitat

Destruction d’individus

Dégradation de

l’habitat Perturbation Magicienne dentelée

(Saga pedo) 35 hectares Non évaluable - - Modéré

Grand Capricorne

(Cerambyx cerdo) 6 hectares Non évaluable

10 arbres présentant des

trous d’émergence potentiellement

liés à cette espèce

- Modéré

Espèces fortement potentielles Espèces avérées

5.4. I

MPACTS BRUTS SUR LES AMPHIBIENS

Les travaux envisagés pour la création de la centrale photovoltaïque seront de nature à impacter tous les amphibiens avérés ou pressentis au niveau de la zone étudiée. Ils entraineront 2 types d’impacts principaux sur les populations locales d’amphibiens :

- la destruction directe d’individus en phase terrestre, ou le cas échant, lorsqu’un ou plusieurs sites de pontes sont concernés, la destruction d’individus en période de reproduction, d’œufs, de larves ou d’imagos (cas des puits creusés à la pelle mécanique et cas de mares temporaires voire très temporaires comme des flaques pour le Crapaud calamite). La quantification approximative en nombre d’individus impactés reste très délicate à proposer car dépendant compte tenu de la période d’intervention des travaux, mais également de la dynamique interannuelle des populations batrachologiques ;

- la perte temporaire (liée au chantier) d’habitats terrestres utilisés pour l’alimentation, les migrations, l’hivernage et la dispersion. Là encore, la quantification approximative en surface reste difficile à appréhender au regard de leur pouvoir de déplacement et de dispersion important dans le milieu terrestre, variable selon les espèces considérées.

À la vue de ces éléments mais de la faible importance de la zone d’étude pour le cortège batrachologique local, le projet ne remet pas en cause la conservation des populations locales d’amphibiens et les impacts bruts sont jugés faibles.

Nature des Impacts Evaluation globale

de l’impact brut Destruction d’individus Perte d’habitats de chasse/transit

Crapaud calamite

(Epidalea calamita) Estimation d’1 à 10 individus en phase terrestre

Surface non quantifiable Estimation de l’ordre de 40 ha

d’habitats terrestres

Faible

Rainette méridionale (Hyla meridionalis)

Estimation d’1 à 10 individus en phase terrestre

Surface non quantifiable Estimation de l’ordre de 40 ha

d’habitats terrestres

Faible

Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus)

Estimation d’1 à 10 individus en phase terrestre

Surface non quantifiable Estimation de l’ordre de 40 ha

d’habitats terrestres

Négligeable

Espèces fortement potentielles Espèces avérées

Projet de parc photovoltaïque – La Feuillane – Fos-sur-Mer (13) – Demande de dérogation aux interdictions de destructions d’espèces végétales et

5.5. I

MPACTS BRUTS SUR LES REPTILES

Les travaux envisagés pour la création de la centrale photovoltaïque seront de nature à impacter tous les reptiles avérés ou pressentis au niveau de la zone étudiée. Ils entraineront 2 types d’impacts principaux sur les populations locales de reptiles :

- la destruction directe d’individus (matures et/ou immatures) au sein des gîtes permanents ou plus secondaires, voire des individus en transit dans l’emprise. La quantification approximative du nombre d’individus impactés reste très délicate à proposer compte tenu de la période d’intervention des travaux (nature des travaux en général plus impactante au printemps qu’en hiver, période où la probabilité de rencontre, et donc de destruction d’individus, est plus faible du fait d’un enfouissement des individus) ;

- la destruction d’habitats vitaux utilisés pour la reproduction, la dispersion, l’alimentation et l’hivernage. A noter que la destruction d’individus est directement dépendante de la destruction de ces zones vitales où trouvent refuge les reptiles ;

Ainsi, parmi les 6 espèces de reptiles inventoriées, 3 d’entre-elles sont impactées significativement : le Lézard ocellé, le Psammodrome d’Edwards et la Couleuvre à échelons en raison de leur état de conservation moins favorable à l’échelle locale.

Nature des Impacts

Evaluation globale de l’impact brut Destruction d’individus Perte d’habitat vital

potentiel Lézard ocellé

(Timon l. lepidus) Potentielle sur la zone de

projet

Estimation de 5 à 10 individus

0,3 ha environ (habitat gite) Et 40 ha (habitat de

individus Estimée à environ 40 ha Modéré

Couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris)

Estimation de 1 à 20

individus Estimée à environ 40 ha Modéré

Tarente de Maurétanie (Tarentola m. mauritanica)

Estimation de 10 à 50

individus Estimée à environ 40 ha Faible

Couleuvre de Montpellier (Malpolon m.

monspessulanus)

Estimation de 1 à 20

individus Estimée à environ 40 ha Faible

Lézard des murailles (Podarcis muralis)

Estimation de 10 à 100

individus Estimée à environ 40 ha Faible

Espèces fortement potentielles Espèces avérées

5.6. I

MPACTS BRUTS SUR LES OISEAUX

Les espèces nicheuses soumises à dérogation, directement concernées par l’emprise finale du projet, sont l’Œdicnème criard, la Huppe fasciée, le Petit-duc scops, le Milan noir, le Cisticole des joncs, l’Alouette lulu et le Bruant proyer.

De ce fait, le projet de parc photovoltaïque engendrera pour ces espèces une destruction de leur habitat (alimentation et nidification), ainsi qu’une possible destruction d’individus ou de juvéniles non volants si les travaux s’effectuent durant la période de reproduction de l’avifaune. Un dérangement durant les phases chantier et d’exploitation est également à prévoir sur les espèces en cours de reproduction.

Au regard de ces éléments, l’impact du projet est jugé modéré sur l’Œdicnème criard, la Huppe fasciée, le Petit-duc scops, l’Alouette lulu, le Bruant proyer et le Cisticole des joncs.

La zone d’emprise est également fréquentée par le Rollier d’Europe qui vient s’alimenter dans les secteurs les plus ouverts et se reproduit vraisemblablement en dehors de la zone de projet (Mas de l’Audience, à l’ouest). Toutefois, de nombreux arbres à cavités susceptibles de convenir à la nidification de l’espèce seront concernés par l’emprise du projet. Le projet engendrera par conséquent la destruction d’habitats d’alimentation (avérée) et de nidification (potentiel). Un dérangement durant les phases chantier et d’exploitation est également à prévoir sur cette espèce en cours de reproduction. Pour ces raisons, l’impact du projet sur le Rollier d’Europe est jugé modéré. La mesure d’entretien du propriétaire a déjà détruit une partie des arbres favorables à l’espèce (1,3 ha d’habitats dont plusieurs arbres à cavités).

Notons la particularité du Milan noir qui se reproduit en micro-colonie au sein de la zone d’étude (3 couples).

L’implantation du projet va engendrer la destruction des haies utilisées pour la nidification de cette colonie. La mesure d’entretien du propriétaire a déjà détruit une partie des arbres favorables à l’espèce (1,3 ha d’habitats utilisés pour la nidification de 3 couples en 2017).

Pour ces raisons, l’impact du projet est jugé fort sur la population nicheuse du Milan noir.

Nature des Impacts Evaluation

globale de

Projet de parc photovoltaïque – La Feuillane – Fos-sur-Mer (13) – Demande de dérogation aux interdictions de destructions d’espèces végétales et

5.7. I

MPACTS BRUTS SUR LES MAMMIFÈRES

Parmi les quinze espèces avérées et potentielles, seules sept sont concernées par une destruction de sites de reproduction ou de repos (destruction de gîtes arboricoles potentiels). Les espèces arboricoles sont donc soumises à la dérogation de destruction d’espèces protégées dans le cadre de ce dossier et font l’objet de l’évaluation ci-après. Le reste du cortège chasse et/ou transite uniquement au sein de la zone d’étude.

Le cortège d’espèces impacté correspond aux chauves-souris arboricoles. En effet, 27 arbres-gîtes potentiels ont été identifiés au sein de la zone d’étude et donc au sein du projet initial.

En phase chantier, l’impact majeur est la destruction de gîtes voire d’individus et il est jugé modéré.

Au-delà de cet abattage, deux autres types d’impacts touchent ces espèces arboricoles :

- Destruction d’une zone d’alimentation : Cet impact concerne principalement les chiroptères et plus particulièrement les espèces de lisières. Cet impact est jugé faible à modéré pour l’ensemble des espèces, car malgré la présence de milieux similaires aux abords du projet, les milieux boisés sont de plus en plus rares et isolés par l’artificialisation des milieux (plateformes logistiques, usines, et d’autres projets à venir).

- Perturbation des milieux et de leurs fonctionnalités écologiques : la destruction ou altération des corridors de transit représentés dans la zone d’étude par les haies d’arbres et les lisières de bosquets aura un impact jugé faible pour l’ensemble des espèces au vu de la portée locale de ces corridors. Aucun éclairage particulier n’est prévu au sein du projet, ce qui limite les perturbations des espèces en déplacement.

Une fois le parc photovoltaïque installé, l’exploitation de ce dernier ne perturbera que faiblement l’activité de chasse et de transit aux abords.

De façon globale, les chiroptères arboricoles et chassant en lisière seront modérément affectés par le projet, à l’exception de la Noctule de Leisler et de la Sérotine commune (impact plus faible) qui peuvent chasser en altitude plus élevée et qui utilisent des cavités arboricoles de plus grandes tailles que les autres espèces, cavités peu représentées parmi les arbres voués à l’abattage.

Nature des Impacts

(Nyctalus leislerii) Oui (27 arbres)

Indéterminé,

(Eptesicus serotinus) Oui (27 arbres)

Indéterminé,

(Myotis nattereri) Oui (27 arbres)

Indéterminé,

Nature des Impacts

(Myotis daubentonii) Oui (27 arbres)

Indéterminé,

5.8. I

MPACTS BRUTS SUR LES FONCTIONNALITÉS ÉCOLOGIQUES

Les caractéristiques techniques du projet initial, son emprise et sa localisation conduisent à un impact fort sur les fonctionnalités écologiques.

En effet, il est important de noter que le parc photovoltaïque occupera un espace qui jusqu’à présent conservait un fonctionnement relativement naturel. L’isolement par la RN568 à l’est, les infrastructures au sud et par la présence d’un grillage autour, limitent l’accès de la faune à la zone d’étude ; sans l’arrêter pour autant. En effet, sa localisation en limite avec le milieu naturel rend les déplacements d’espèces tout à fait probable.

Ainsi, les différents milieux disponibles dans la zone d’emprise du projet présentent un intérêt pour la faune et la flore (alimentation, nidification, habitats d’espèces, etc.).

La mise en place du projet aura pour conséquence la destruction d’habitats et zones refuges favorables aux différents compartiments biologiques, la fermeture renforcée du site (installation de grillage) le rendant encore moins accessible, la modification des caractéristiques pédologiques, l’augmentation de la présence humaine, etc.

Cet ensemble de facteurs constitue une menace pour la faune et la flore, que les mesures d’évitement et de réduction proposées vont permettre de restreindre.

Projet de parc photovoltaïque – La Feuillane – Fos-sur-Mer (13) – Demande de dérogation aux interdictions de destructions d’espèces végétales et

6. M

ESURES D

ÉVITEMENT ET DE RÉDUCTION DES IMPACTS DU PROJET

Pour information, un tableau synthétique présentant toutes les mesures d’intégration écologique proposées pour atténuer globalement les impacts bruts du projet (pour toutes les espèces évaluées, protégées ou non) se trouve dans le chapitre 7.3 Bilan des mesures d’atténuation.

6.1. M

ESURES D

ÉVITEMENT

Mesure E1 : Préservation des points d’eau, du fossé (mare temporaire comprise) Espèces concernées : tous compartiments biologiques

Trois points d’eau ont été recensés dans la zone d’emprise du projet ainsi qu’un fossé en eau à son extrémité sud. Ces milieux représentent potentiellement un habitat d’espèces pour différents cortèges d’espèces (zones de reproduction pour plusieurs espèces d’amphibiens, d’insectes et la mare temporaire. Ces points d’eau ont donc été exclus de l’emprise du projet. De même que pour la population de Liseron rayé, ces points d’eau feront l’objet d’une mise en défens en amont des travaux afin d’éviter tout débordement lors du chantier.

Par ailleurs, la mare temporaire dispose d’une grande zone tampon autour d’elle, exempte de panneaux. Ceci garantira la préservation de sa fonctionnalité. D’autre part, les travaux d’implantation des panneaux photovoltaïques ne perturberont pas le fonctionnement de l’alimentation de ces points d’eau qui sont alimentés par la nappe phréatique.

Cette mesure a également visé à modifier les pistes au sud pour éviter au maximum la station de Liseron rayé.

Mesure E2 : Evitement du secteur nord-est potentiellement propice au Lézard ocellé Espèce concernée : Lézard ocellé

Afin d’atténuer les impacts du projet sur le Lézard ocellé, aucun aménagement n’est prévu dans le secteur restreint en partie nord-est de l’actuelle emprise, ce dernier étant jugé particulièrement propice au refuge de la population locale.

Mesure E3 : Respect des emprises du projet Espèces concernées : tous compartiments biologiques

Afin d’éviter d’impacter les espaces naturels situés en dehors de l’emprise stricte du projet, le plan de chantier et le cahier des charges destinés aux prestataires devront clairement identifier les zones de travaux autorisées et les zones sensibles. Sur site, des panneaux d’indication viendront compléter l’information du personnel chargé du chantier. En cas de zone à fort enjeu, des clôtures pourront être installées et vérifiées de façon régulière lors de l’ensemble de la phase de travaux (cf. Mesure R4).

Les opérations de dégagement d’emprises (débroussaillage et défrichement) seront limitées aux zones strictement nécessaires aux travaux tel qu’autorisé dans le permis de construire.

Dans le document Dossier DEP PV totalsolar - la Feuillane (Page 145-153)