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Eranet Biodiversa

Dans le document Programmation 2008 (Page 93-97)

Résumé :

Ce programme fait suite au programme Biodiversité de l’ANR.

Suite au Sommet Biodiversité de 2005, l’Institut Français de la Biodiversité, avec l’accord de l’ANR, a pris l’initiative de proposer à la Commission européenne de constituer et de coordonner un Eranet dans le domaine de la Biodiversité. Cet Eranet a intéressé de nombreuses agences des pays membres et a beaucoup investi dans la formulation d’objectifs scientifiques. Son originalité est d’associer des agences de financement de la recherche avec des agences finançant des actions de terrain. Tous les partenaires sont maintenant prêts à financer une contribution. L’ANR, membre de l’Eranet, a annoncé une contribution de 5M€

au titre de 2008.

Années pour lesquelles le programme est prévu : 2008-2009-2010 Bilan du programme antérieur de l’ANR :

Cet Eranet prend donc le relais du programme Biodiversité qui exprimait directement la stratégie française de recherche en biodiversité (cf La Stratégie de Recherche Française en Biodiversité ; IFB, Paris, juin 2004). Ce programme a duré 3 ans et devrait avoir financé au total une soixantaine de projets. Le taux de sélection a été très serré car en moyenne, seulement 15% des projets candidats ont été financés. Les projets élus sont donc d’une très grande qualité. Cependant, les réponses ont privilégié la recherche sur la connaissance de la biodiversité, par rapport à la recherche ciblée sur l’action pour gérer la biodiversité, ceci malgré les inflexions données aux termes de référence des appels à projets. Le programme Biodiversa contribue à aller dans le même sens : très opportunément, les thèmes de recherche choisis par l’Eranet correspondent à ce qui avait été souhaité par le comité de pilotage pour l’avenir du programme Biodiversité ; par ailleurs, un nombre significatif d’équipes françaises avaient répondu en alliance avec des équipes européennes ce qui anticipait une

« européanisation » du programme. La transition du programme Biodiversité à l’Eranet Biodiversa, pensée depuis 2005, devrait donc se faire assez naturellement. Il faudra cependant évaluer l’insertion de la communauté scientifique française dans ce nouvel ensemble européen pour statuer sur l’avenir de Biodiversa.

2. Finalités visées, objectifs et résultats attendus

Objectifs et finalités

:

L’Eranet a fixé les objectifs suivants :

• Financer la recherche collaborative internationale pour de la science d’excellence à l’échelle européenne,

• Créer de nouvelles opportunités de financement pour la recherche collaborative internationale en Europe pour promouvoir une science d’excellence et financer des thématiques en complément des initiatives nationales et européennes,

• Mobiliser des recherches orientées vers la proposition de solutions aux problèmes d’érosion de la biodiversité d’intérêt européen et national, et d’intérêt général,

• Disséminer les résultats de recherche et encourager leur utilisation,

• Contribuer à l’établissement de liens entre les différents acteurs de la science européenne en matière de biodiversité, ainsi qu’entre acteurs des politiques de conservation et des politiques publiques.

L’appel est ouvert à des propositions qui :

• Lient les connaissances nouvelles avec des enjeux de biodiversité (politiques et pratiques de conservation),

• Créent des connaissances nouvelles pour répondre aux enjeux de biodiversité,

• Créent de la valeur ajoutée scientifique aux projets nationaux en liant les capacités d’expertise scientifique à travers les frontières afin de déboucher sur une nouvelle échelle de pratique scientifique et de traiter de problèmes de plus grande ampleur.

Résultats attendus :

• Des solutions aux grands problèmes et enjeux de biodiversité, particulièrement européens ; un accent pourrait être souhaité sur les écosystèmes ultramarins situés en territoire français (forêt tropicale, récifs coralliens, zones marines),

• Des éléments de politique publique en matière de biodiversité,

• Des connaissances génériques sur l’évolution de la biodiversité sous les pressions anthropiques et sur les stratégies de conservation,

• L’établissement de collaborations soutenues entre équipes françaises et autres équipes européennes,

• Des modèles de développement anthropique respectueux de la biodiversité et des écosystèmes.

Impact espéré :

• Mobilisation de compétences pour une recherche de solutions efficaces à différents problèmes de crise de biodiversité d’intérêt européen, notamment en France, en particulier dans les zones littorales, les zones d’agriculture et d’élevage intensifs, les zones de montagne, les zones méditerranéennes dans l’optique du changement climatique, et dans les zones tropicales.

• Mobilisation de compétences pour rechercher des solutions efficaces dans des zones de pays du Sud d’intérêt mondial.

Quelles seraient les conditions pour que l’impact espéré soit réalisé ?

• Une bonne articulation entre recherches à caractère générique et recherches à caractère

• Une valorisation efficace des propositions par les agences de financement et les collectivités publiques intéressées ; un comité de suivi sous la responsabilité de l’IFB et des séminaires de suivi sont nécessaires pour faciliter la diffusion des résultats.

Quels acteurs seraient concernés pour que le programme ait l’impact espéré ?

• L’IFB, qui est en charge de l’organisation de Biodiversa

• Le MEDAD pour l’aspect politiques publiques

• L’Agence Française de Développement et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial pour les conséquences en termes de projets

• Le Ministère de l’Outre Mer

• Les communautés scientifiques françaises : universités, CNRS, MNHN, INRA, IRD, CIRAD, IFREMER, CEMAGREF…

• Les Organisations Non Gouvernementales du secteur de la biodiversité

• Les entreprises, en particulier dans le domaine forestier.

3. Justifications au titre des enjeux de société

Enjeux économiques de consommation et relatifs au consommateur :

• La biodiversité génétique constitue une ressource au potentiel considérable ayant de multiples effets sur l’économie et la société : identification de molécules et de principes actifs utilisables en médecine, en protection des plantes, en amélioration génétique des organismes (plantes et animaux), identification d’enzymes utilisables pour l’industrie, pour des mécanismes de dépollution…

• Par ailleurs la biodiversité des écosystèmes apparaît de plus en plus comme une garantie de résilience des écosystèmes face aux perturbations anthropiques : extension de l’agriculture, perturbateurs et contaminants nombreux, envahisseurs biologiques, maladies émergentes et changement climatique.

• Le chiffrage des coûts potentiels de l’inaction ne devrait pas tarder à intervenir et à offrir une base de politique publique plus solide à l’action.

Enjeux d’emploi

• La réhabilitation et la conservation d’espèces et d’écosystèmes ouvrent, partout dans le monde, des opportunités pour la création d’activités d’écotourisme et de productions locales nouvelles et créatrices d’emploi rural.

Enjeux de capital humain

• L’intérêt pour la biodiversité s’étend. Seule une conscience plus aigue des enjeux par l’ensemble des sociétés pourra permettre à des politiques de conservation d’être efficaces. L’information et la formation des différents acteurs locaux et la formation des citoyens doivent se faire sur des bases plus précises que ce que les contenus de formation offrent aujourd’hui.

• Les connaissances acquises dans ce domaine devraient fournir des contenus pour l’enseignement et la formation qui sont fondamentaux pour la prise de conscience du rôle des sociétés dans la « sixième extinction des espèces ».

Enjeux en termes de sécurité

• Le maintien de la biodiversité dans la biosphère, par les effets de résilience, offre des garanties de sécurité à long terme pour les sociétés humaines de différentes manières :

effets bénéfiques sur les climats locaux, limitation des effets des manifestations du changement climatique (événements extrêmes), solutions médicamenteuses, utilisation de la connaissance de mécanismes du vivant comme source d’inspiration pour la technologie (biomimétisme).

Enjeux en termes de culture, d’image

• La France étant un des grands pays « mégadivers » et ne disposant pas des possibilités de conduire à un rythme suffisant les travaux nécessaires à la connaissance du capital de biodiversité existant, un des enjeux, notamment est d’inviter les chercheurs européens à participer aux travaux relatifs aux écosystèmes tropicaux des COM (DOM et TOM) ainsi que des régions ultrapériphériques de l’Europe.

4. Justifications au titre des stratégies de recherche scientifique et technique

Axes et thèmes

Les axes de recherche reprennent en partie ceux de la Stratégie de recherche française sur la biodiversité.

• Ils insistent particulièrement sur le développement de pratiques d’utilisation et de conservation durable des espèces et de leurs habitats.

• Mais pour cela, des recherches sont nécessaires en matière de caractérisation de la biodiversité, de compréhension de la dynamique et d’évaluation des impacts.

Enjeux scientifiques et technologiques :

La caractérisation, l’analyse de la dynamique, la mesure de l’impact et la recherche de solutions mettent en lumière des enjeux scientifiques importants :

• L’évaluation quantitative de la dynamique de la biodiversité à différentes échelles (évaluation de la « sixième extinction »)

• La mise au pont de techniques d’évaluation à haut débit de la biodiversité

• La caractérisation des trajectoires de perturbation et de dégradation de la biodiversité.

Type de recherche :

Recherche finalisée ; recherche pluridisciplinaire ; expérimentation ; développement méthodologique ; recherches impliquant des terrains.

Positionnement par rapport au partenariat international

• Cofinancement par un ensemble d’agences de pays membres de l’Union européenne.

• Les projets devront être conçus comme favorisant des coopérations scientifiques entre équipes des différents pays membres.

• Les équipes des pays du Sud et les sujets concernant des situations des pays du Sud sont éligibles.

Nouvelles technologies agricoles et aquacoles ; gestion

Dans le document Programmation 2008 (Page 93-97)