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CO2 : Captage et Stockage du CO 2

Dans le document Programmation 2008 (Page 141-144)

Programme mixte : partenarial et ouvert Recherche finalisée

Programme national, partiellement bilatéral

Résumé :

La technologie de Captage et Stockage du CO2 est considérée comme un instrument important pour les décennies à venir pour réduire les effets des gaz à effets de serre pour les filières industrielles émettant d’importants tonnages de carbone fossile (centrales thermiques, aciéries, cimenteries…).

Années pour lesquelles le programme serait prévu : 2008 , 4ème appel à projet Relations avec des programmes antérieurs de l’ANR :

Cet appel à projet s’inscrit dans la suite du programme « Captage et stockage du CO2 » initié en 2005. Ce programme a permis de structurer et d’élargir en France une communauté scientifique qui atteint désormais une taille critique et qui peut prétendre jouer un rôle majeur dans la compétition internationale, à la fois dans le domaine du captage, du stockage et même dans le domaine socio-économique, domaine naissant au plan international. Ce nouveau programme vise à consolider le positionnement de la France : dans le domaine de la recherche dite « de rupture », mais aussi dans le domaine de la recherche incrémentale, où la perspective de l’accès à des données provenant d’expériences in situ devrait permettre d’avancer significativement vers le déploiement industriel de la technologie de captage et stockage du CO2 (CCS). Parallèlement au développement de la technologie CCS le programme pourrait s’ouvrir vers des problématiques de production spécifiques aux filières industrielles fortement productrices de CO2 (aciéries, cimenteries, etc.).

1. Finalités visées et résultats attendus

Résultats attendus

La finalité générale d’un tel programme est la réduction massive des émissions industrielles de CO2. Cette finalité pointe naturellement largement au delà de 2010, les technologies en question étant amenées à être continuellement améliorées grâce aux avancées de la recherche et des nouvelles technologies qui seront développées et déployées au fil des décennies à venir.

Elles seront plus économes en énergie et plus performantes en terme de réduction des émissions. D’une façon générale, les travaux visent à réduire les coûts de la réduction des émissions et à assurer la permanence de l’élimination du CO2 de l’atmosphère.

Dans les années à venir, des avancées significatives sont attendues à la fois sur des recherches de rupture, notamment en matière de capture, grâce à la mobilisation croissante des acteurs académiques, et sur des recherches incrémentales.

Dans cette perspective, les principaux résultats attendus seraient de :

identifier de nouveaux procédés de rupture pour la production industrielle, pour le captage et pour le stockage du CO2,

qualifier et quantifier le potentiel des procédés de rupture déjà identifiés ,

faire le point sur les technologies qui seront susceptibles d’être retenues pour des sites de démonstration,

établir un schéma de développement géographique de la filière CCS pour le territoire national,

préciser la réglementation du transport par rapport au problème des impuretés,

finaliser les méthodologies d’instruction des dossiers avec les autorités,

valider sur cas réels les approches développées pour l’analyse des risques et l’établissement de critères de sécurité,

disposer d’outils prédictifs modélisant de façon plus complète le comportement du CO2 dans le réservoir et la couverture : systèmes mieux définis,

certifier les méthodes de monitoring pour les réservoirs de gaz déplétés et les aquifères salins : étudier sur des cas réels le comportement du réservoir et des couvertures,

développer des approches visant à mieux cerner le problème de l’acceptabilité (psychologie, sociologie).

Des objectifs chiffrés pour les années à venir pourront être établis dans une feuille de route nationale.

Impact espéré :

Progression de la connaissance des méthodes de réduction massive des émissions de CO2 chez la communauté scientifique, les élus et les citoyens,

Maintien du bon placement des équipes de recherche françaises par rapport à la concurrence mondiale ; les concurrents sont pour la plupart en phase de rapide accélération de leurs effort de R&D dans le domaine de ce programme,

Progression de la participation des équipes scientifiques françaises dans l’offre industrielle française à l’étranger,

Maintien du positionnement industriel français dans le domaine.

Quelles seraient les conditions pour que l’impact espéré soit réalisé ?

Poursuite de la mobilisation des acteurs académiques et industriels,

Mobilisation des pouvoirs publics en vue d’une réglementation sur le CCS,

L’existence d’une roadmap française détaillée donnant une vision globale et cohérente des recherches à mener et de leur phasage nécessaire jusqu’à la validation en site pilote des systèmes.

Quels acteurs seraient concernés pour que le programme ait l’impact espéré ?

Equipes scientifiques pluridisciplinaires, académiques et industriels, Participation de la communauté des SHS,

2. Justifications au titre des enjeux de société Enjeux économiques

Enjeux de consommation par rapport au consommateur :

Depuis toujours, l’élévation du niveau de vie des sociétés correspondait à une consommation d’énergie plus élevée et ainsi à des émissions de CO2 plus élevées. Il s’agit aujourd’hui de rompre cette logique, pour les pays développés, mais aussi pour les pays en voie de développement, faute de quoi des bouleversements climatiques vont engendrer des conséquences irréversibles sur les écosystèmes et nos sociétés. Rompre cette logique nécessite certes d’imaginer d’autres schémas de développement des sociétés, moins énergivores, mais aussi dans un premier temps de réduire massivement les émissions de CO2 à un coût acceptable pour le consommateur. Tous les scénarios énergétiques jusqu’à 2050 indiquent un renforcement de la consommation de combustibles fossiles et notamment du charbon, ce qui impose de fait la mise en place de technologies de captage et stockage du CO2 visant à rendre cette utilisation compatible avec les contraintes climatiques.

Enjeux de production et vis-à-vis des producteurs :

Dans les années à venir, les émissions de CO2 des grandes installations seront de plus en plus un facteur important dans le coût de production pour les entreprises (prix du carbone à la hausse). Les entreprises qui maîtriseront au mieux leurs émissions auront un avantage compétitif non négligeable. Bien entendu, il faudra des fournisseurs de technologies et de services pour permettre aux industries productrices de CO2 de réduire leurs émissions. On assiste déjà à la création de sociétés spécialisées dans le secteur, issues notamment du monde pétrolier et parapétrolier.

Enjeux de productivité, compétitivité, avantages comparatifs:

Permettre aux industriels français des secteurs de la production électrique et de l’ingénierie du sous-sol de prendre une part significative dans le futur marché mondial du CCS

Conforter les grands leaders français de stature internationale

Développer des PME dans le secteur de l’instrumentation et de la mesure ainsi que les bureaux d’études du sous-sol

Enjeux économiques géographiques :

Enjeu mondial : perspective d’exportation du savoir faire des entreprises françaises

Enjeu européen : consolider les possibilités énergétiques de l’Europe (recours au charbon possible pour limiter la dépendance à un approvisionnement en pétrole et gaz)

Enjeu national : l’existence de sites de stockage en France semble inévitable à terme pour l’atteinte du facteur 4 à échéance de 2050

Enjeux sociaux

Dans le document Programmation 2008 (Page 141-144)