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Chapitre 4 : Analyse de la dynamique du GAL du Pays des Condruses

4.4. Empowerment – Autonomisation

La dernière propriété d’une niche que nous allons approfondir dans ce travail est la capacité qu’a cette dernière de permettre aux innovations sociotechniques d’atteindre un certain empowerment, ou autonomie.

Ce processus d’autonomisation qui permet aux innovations sociotechniques/projets d’accroitre leur autonomie, peut prendre deux directions différentes :

- L’autonomisation « fit and conform »

Dans ce cas, l’innovation va chercher à être compétitive dans un environnement qui ne change pas. C’est-à-dire qu’elle s’adapte au régime sans le remettre en question. Ce faisant, elle fait face à deux enjeux : d’une part, la compétitivité exigée et la conformation aux normes peuvent affecter la durabilité de l’innovation et d’autre part, les acteurs peuvent éprouver des difficultés à rendre l’innovation performante et concurrentielle afin d’enlever la protection de la niche.[55]

- L’autonomisation « stretch and transform »

Dans ce cas de figure, la niche va aider à la transformation de l’environnement de telle sorte qu’il devienne favorable à l’adoption de l’innovation sociotechnique. Des caractéristiques de l’innovation de niche peuvent être institutionnalisées et utilisées comme nouvelles normes ou routines. Les innovations vont apporter des solutions à un problème identifié au niveau du régime, celui-ci se voyant alors potentiellement transformé, grâce notamment à l’appui des valeurs environnementales sociales et économiques promues par le développement durable.[55]

4.4.1. Point Vert : Autonomisation « stretch and transform »

C’est à travers l’allongement « territorial » du réseau de Point Vert, que le GAL va favoriser l’autonomisation de ce projet. A travers la création du RAW’ET, le GAL propose une nouvelle organisation systémique concernant le développement et l’accompagnement des maraîchers, de leur formation à leur implantation durable sur un terrain d’exploitation. Cet essaimage du concept d’espace-test tend à répondre au problème du régime que le GAL a identifié, qu’est le faible taux d’installations professionnelles réussies pour les maraîchers entrants28 en proposant un changement systémique et non pas une adaptation au régime. Les bénéfices que Point Vert pourrait tirer de cette nouvelle organisation seraient : une visibilité commune ; un échange de savoirs, de compétences et de bonnes pratiques ; une coopération entre les espaces-tests plutôt qu’une concurrence et une harmonisation des pratiques (tarifs, sélection des candidats,…)[19]

28 Maraîchers entrants : maraîchers qui ne sont pas issus du monde agricole et dont leur accès à la terre est difficile.

63 L’objectif du GAL dans cet essaimage du concept d’espace-test en Wallonie, est de

montrer la pertinence du dispositif afin qu’il soit reconnu par la Région wallonne. Le RAW’ET opte ici pour une reconnaissance par le résultat, qui est aussi la stratégie de Jean-François pécheur : « montrer que ça fonctionne » [19].

Actuellement, l’espace-test est financé et donc reconnu par la « Direction générale opérationnelle de l’économie, de l’emploi et de la recherche (DGO6) »[62]. En effet, les espaces-tests sont repris dans la DGO6, car ils sont perçus par la Région wallonne comme des structures favorisant une économie à finalité sociale[19]. Or, Jean-François Pêcheur nous confie que le GAL désire que les espaces tests soient reconnus par la « Direction générale opérationnelle de l’agriculture, des ressources naturelles et de l’environnement (DGO3) ». Ce faisant, la Région wallonne partagerait la vision du GAL qu’est de considérer les espaces-tests comme des dispositifs hybrides à cheval sur l’activité agricole et la création d’emplois [19].

Un autre objectif derrière cette reconnaissance des autorités, est d’obtenir un financement structurel pour l’espace-test. Un des avantages des financements structurels est qu’ils sont pérennes dans le temps. Cette régularité de financement permettrait au GAL d’arrêter le « bricolage de subsides »[19]. Aussi, si Point Vert est directement financé, la structure pourrait éventuellement s’émanciper de la protection que lui offre la niche du GAL du Pays des Condruses.

Tous ces éléments nous permettent de dire que l’autonomisation de Point Vert se fait de la manière « stretch and transform ».

Pour terminer, nous pouvons dire que à travers son autonomisation via le RAW’ET, Point Vert va questionner le régime en lui montrant qu’un autre système est possible. En nous inspirant de la théorie de « la perspective multi-niveaux » de F. Geels & R. Kemp (2012), nous pourrions dire que, dans le cadre des transitions écologiques, l’autonomisation de Point Vert emprunte la voie de la « trajectoire reconfigurée »[21]. C’est-à-dire que « cette innovation (« qui se développe dans les niches » [63]) est initialement adoptée dans le régime pour résoudre des problèmes locaux, mais déclenche plus tard des ajustements dans l’architecture de base du régime. »[21].

4.4.2. Ochain Energie : autonomisation entre le « stretch and transform » et

le « fit and conform »

4.4.2.1. Fit and conform

Ochain Energie scrl est un projet de type entrepreneurial privé qui a pour objectif d’atteindre la rentabilité afin d’être compétitif dans un environnement qui reste inchangé. Dans son autonomisation, Ochain Energie s’adapte au régime et se voit soumis aux règles et aux normes du marché, devant s’y conformer s’il veut réussir à s’émanciper des protections que lui offre le GAL du Pays de Condruses.

64 Les contraintes règlementaires et normatives poussent, par exemple, Ochain

Energie à utiliser le réseau de distribution électrique belge afin de valoriser l’électricité produite, interdisant à l’entreprise de créer son réseau privé de distribution29. Une autre contrainte est qu’Ochain Energie, pour atteindre la rentabilité et la compétitivité exigée par le régime, doit entrer dans le système des certificats verts. En effet, plusieurs acteurs rencontrés nous ont affirmé que « sans les CV, ce serait impossible »[18], [30], [32]. Ce faisant, la scrl va se conformer aux règles imposées par le système des CV.

Cette compétitivité exigée et la conformation aux normes vont potentiellement affecter le caractère durable du projet d’Ochain Energie. En effet, afin d’être rentable, l’entreprise met en place des dispositifs (investissements, subsides,…) qui vont canaliser sa liberté d’action et lui imposer une routine de fonctionnement relativement verrouillée. En étant dépendant des règles du régime, Ochain Energie va perdre en résilience. Le système des CV, s’il vient à disparaitre, pourrait entrainer avec lui l’exploitation de biométhanisation d’Ochain dans sa chute, celle-ci devenant potentiellement incapable d’être compétitive et rentable. Dès lors, il faudrait soit que la Région wallonne ou le Fédéral trouve un autre moyen de rendre la biométhanisation agricole économiquement viable, soit que les projets de biogaz aient atteint une certaine résilience à travers un développement économique propre, comme souhaite le faire Grégory Racelle avec l’ajout de débouchés pour sa production de chaleur (spiruline, séchage de foin).

Une difficulté mise en avant par Grégory Racelle est de rendre le projet performant et concurrentiel afin qu’il puisse se détacher des protections de la niche. L’agriculteur-entrepreneur nous exprime notamment : « Il a fallu 24 mois pour financer le projet, financer c’est très difficile : les banques mettent des barrières, des bâtons dans les roues, ça c’est clair. Aussi, je me suis noyé dans la législation, mais il y a des gens qui m’aident, mais ça prend du temps ! J’ai travaillé 6.000 heures bénévolement pour en arriver là. Parce qu’il y a toutes ces démarches à faire : déposer un permis pour ça, répondre à tout et n’importe quoi, on te demande, on te demande,… ils n’ont jamais fini de te demander. Mais quand toi tu demandes quelque chose à la Région ou à la CWAP, ils en ont pour 8 mois à rendre le dossier, si ton dossier est bon ! »[30]. Cependant, comme nous l’avons vu à travers la dynamique du projet, Ochain Energie a surmonté ces difficultés et semble avoir atteint une certaine performance, lui permettant de s’émanciper des protections du GAL et de se lancer sur le marché de la production d’énergie.

29 « On parle de réseau privé lorsqu’une personne physique ou morale, raccordée au réseau public de distribution ou de transport, redistribue de l’électricité ou du gaz, par ses propres installations privatives, à un ou plusieurs client(s) (la législation utilise le terme de « clients avals ») établi(s) sur le site qu’elle gère.

Les réseaux privés font l’objet d’une interdiction de principe. La législation ne fait pas de distinction suivant qu’il s’agit d’un ancien réseau privé, établi préalablement à l’entrée en vigueur du principe d’interdiction, ou d’un nouveau réseau privé. L’interdiction vise donc tous les réseaux privés, existants ou projetés, sauf ceux spécifiquement visés parmi les exceptions. »[74]

65 Ochain Energie va donc évoluer dans un environnement déjà bien défini par ses

règles et normes, ne questionnant pas ce dernier à travers une éventuelle institutionnalisation des pratiques, comme souhaite le faire Point Vert. Dès lors, nous pouvons dire, qu’à travers ces caractéristiques, l’autonomisation d’Ochain Energie se fait de la manière « fit and conform ».

4.4.2.2. Stretch and transform

Le projet d’Ochain Energie a la particularité de s’inscrire également dans une autonomisation de type « stretch and transform ». En effet, nous avons pu identifier différentes caractéristiques dans sa dynamique qui, selon nous, l’inscrivent dans cette autonomisation.

Premièrement, de par sa technologie de biométhanisation agricole, Ochain Energie peut être considérée comme une innovation technologique radicale, dans le sens où elle est encore relativement peu développée dans le secteur de la production d’énergie en Wallonie. En effet, la Wallonie compte 21 unités de biométhanisation agricole sur les 46 unités de biométhanisation existantes, représentant une puissance électrique d’environ 7 MW sur un total de 60 MW. Ochain Energie, avec une puissance électrique de 600 kW, s’inscrit dans la classe 250-1500 kW, qui compte environs 5 unités30 [64]. Si nous observons la production d’électricité nette en Belgique pour l’année 2016, nous remarquons que le secteur de la biomasse-biogaz-déchet représente une part de 7,4% contre 51,7% pour le nucléaire et 29% pour les combustibles fossiles.[65]

Deuxièmement, le fait de valoriser l’énergie calorifique produite à travers un réseau de chaleur relié à la maison de repos d’Ochain est également une caractéristique qui s’éloigne des us et coutumes du régime, celui-ci favorisant les réseaux de gaz public ou la production de chaleur des habitations avec des chaudières individuelles. Troisièmement, Ochain Energie propose une organisation nouvelle de la filière agricole et énergie. L’investissement des coopératives citoyennes, le réseau de chaleur et la nouvelle dynamique créée avec les agriculteurs fournisseurs d’intrants sont trois caractéristiques du projet qui le positionne en tant qu’innovation sociotechnique radicale face au système classique du régime dans les filières agricoles et énergie.

A la lumière du cadre analytique de la « MLP » de F. Geels & R. Kemp, nous pourrions dire que, dans le cadre des transitions écologiques, l’autonomisation d’Ochain Energie prend la voie du « désalignement de la trajectoire »[21]. Cela signifie que « Si les lignes du paysage changent et deviennent divergentes, alors les problèmes au sein du régime peuvent amener les acteurs à douter et à perdre leur foi inconditionnée. Ceci conduit à des divergences entre acteurs et à l’érosion du régime. Si les innovations de niche sont

66 suffisamment développées, il est possible qu’une niche vienne se substituer au régime

existant »([21] adapted in [5])

Actuellement, nous vivons une période imprégnée d’un sentiment d’incertitude concernant la sécurité de la production d’énergie nucléaire. En effet, les évènements récents ont jeté un doute sur la fiabilité des centrales nucléaires belges, avec la découverte de microfissures dans les cuves des réacteurs Doel 3 et Tihange 2. « Fin mars 2014, ces réacteurs sont mis à l’arrêt afin d’effectuer des tests supplémentaires. »[66] Ces évènements vont amener bon nombre de citoyens à douter du régime, perdant leur confiance en la technologie favorite qu’est le nucléaire. Cependant, la remise en question du régime est-elle assez forte que pour voir celui-ci être substitué par une nouvelle organisation systémique portée par les énergies renouvelables, dont la biométhanisation fait partie ? Actuellement, vu les difficultés qu’Ochain Energie a rencontrés dans sa dynamique, nous ne pouvons pas affirmer que le régime est assez érodé que pour être substitué par ces innovations sociotechniques de niche.

4.5. Conclusion de chapitre

L’analyse de a dynamique du GAL du Pays des Condruses au travers de la théorie de la Gestion Stratégique de Niche, nous permet de répondre à notre second objectif : Le GAL du Pays des Condruses peut effectivement être défini comme une niche d’innovation sociotechnique. Notre analyse nous a montré que, en tant que niche, il favorise le processus d’autonomisation des projets, et plus encore. En effet, le GAL accompagne, soutient les projets tout au long de leur développement, de leur émergence à leur autonomisation. Comme nous l’avons vu, il leur offre une protection active, les accompagne dans leur maturation et les poussent vers une autonomisation en favorisant la mise en réseau des acteurs internes et externes au territoire du Pays des Condruses.

Ce chapitre nous permet de comprendre que les projets d’Ochain Energie et de Point Vert s’autonomisent de manière distincte, entre le « fit and conform » et le « stretch and transform ». Un autre aspect que nous souhaitons aborder est la durabilité de ces projets, à travers leur capacité de résilience face aux chocs et aux changements. Plus précisément, nous souhaitons ici mettre en évidence la dépendance d’Ochain Energie aux certificats verts, qui semblent être un élément critique dans la viabilité du projet. Partant de l’hypothèse que les certificats verts pourraient connaitre une nouvelle crise comme en 2011, nous nous interrogeons sur la capacité qu’aurait Ochain Energie à faire face à cette potentielle perturbation du système.

Afin de cadrer notre analyse, nous nous inspirons de l’approche philosophique de la durabilité avec la notion « d’intégrité fonctionnelle » de P.B. Thompson (1997) 31.

31 Thompson, P.B. (1997) The varieties of sustainability in livestock farming. In: Sørensen, J.T. (ed.): Livestock farming systems – More than food production. Proc. of the fourth international symposium on livestock farming systems. EAAP Publ. No. 89: 5-15 pp.

67 Cette approche a la particularité de s’intéresser aux projets en les percevant comme

des systèmes dynamiques composés d’éléments qui interagissent entre eux. Ces interactions vont rendre ce système viable et sont capitales pour maintenir l’intégrité fonctionnelle de celui-ci. Dans la vision d’intégrité fonctionnelle d’un projet, c’est l’ensemble des interactions entre les éléments du système qui importe et non pas les éléments isolés du système. Autrement dit, l’ensemble est plus important que la somme des parties. L’intérêt de cette approche est qu’elle permet d’identifier toutes les composantes d’un système et de comprendre leurs interactions afin de pouvoir mettre en évidence les éléments cruciaux de celui-ci. Aussi, elle permet d’identifier les forces et les faiblesses du système et ainsi de percevoir les éléments qui pourraient de par leur modification, perturber son équilibre et donc sa viabilité. Dès lors, les acteurs peuvent anticiper ces risques et mettre en place un système étant capable d’amortir les chocs afin de retrouver une stabilité.

Concernant Ochain Energie, nous identifions le financement via les certificats verts comme un élément critique du système, sans lequel le projet ne serait pas viable actuellement. Dès lors, si cet élément est modifié (disparition ou diminution des CV), alors ses interactions avec les autres éléments du système sont altérées. L’intégrité fonctionnelle du système se verrait alors déstabilisée, mettant à mal la viabilité du projet. Il importe alors d’anticiper ce risque et de mettre en place des éléments qui permettraient de diminuer cette dépendance du système aux CV. Cette vision semble être partagée par Grégory Racelle, qui dans un futur proche, a pour ambition de diversifier les sources de revenu d’Ochain Energie en ajoutant des éléments au système (spiruline, séchage foin,…).

Pour conclure, nous pouvons dire que les projets s’autonomisent au travers de leur réseau sociotechnique, mais qu’afin de s’inscrire dans la durabilité, ces réseaux se doivent d’acquérir une capacité de résilience face aux chocs potentiels. Cette capacité peut être acquise à condition que les acteurs perçoivent le projet comme un système dynamique et comprennent ses interactions afin de pouvoir les reproduire ou les perpétuer suite à une perturbation du système.

68 5.

Discussion :

Ochain Energie et Point vert : deux projets bien différents

Les conditions de l’étude de terrain réalisée en amont de ce travail, interrogeant tantôt des acteurs concernés par le projet d’Ochain, tantôt ceux concernés par le projet Point Vert, m’ont permis de mettre en perspective ces deux projets à travers le questionnement personnel suivant : « Pourquoi le GAL est-il capable de porter le projet de Point Vert, mais pas le projet d’Ochain, préférant déléguer ce dernier à un porteur de projet tierce ? »

Dans cette partie, nous allons tenter de répondre à cette nouvelle question en identifiant les caractéristiques intrinsèques des deux projets. Pour ce faire, nous allons essentiellement nous baser sur les informations récoltées dans les entretiens et ainsi mettre en perspective les caractéristiques des deux projets qui pourraient répondre à la question formulée, que nous résumerons dans un tableau comparatif.

L’analyse des dynamiques des deux projets à travers le concept de l’ANT de Michel Callon nous a permis de mettre en avant les différences qui existent dans la construction de ces deux innovations sociotechniques que sont Point Vert et Ochain Energie.

Tout d’abord, notons qu’Ochain Energie est un projet à caractère entrepreneurial privé porté par Grégory Racelle à travers la scrl Ochain Energie. A l’opposé, Point Vert est plutôt un projet de service qui s’inscrit dans une économie à finalité sociale et qui est porté par le GAL du Pays des Condruses.

Point Vert est toujours en recherche d’identité et questionne son environnement, notamment par la mise en place du Réseau des Acteurs wallons des Espaces Tests maraîchers (RAW’ET), tandis qu’Ochain Energie a trouvé son identité dans un environnement institutionnel, économique et technique défini, sans le questionner. S’inscrivant dans l’économie « classique » capitaliste actuelle, Ochain Energie se doit de faire fructifier son entreprise afin d’atteindre la rentabilité, essentielle pour sa survie. A contrario, s’inscrivant dans l’économie sociale, avec la volonté d’offrir un service aux citoyens, Point Vert ne dégage aucun bénéfice et fonctionne grâce aux subventions et aux échanges gratuits tels que les contrats de mise à disposition de terre entre la commune, le GAL et les porteurs de projets.

Dans ce cadre économique, nous pouvons mettre en évidence la notion du risque, qui n’est pas une caractéristique inhérente aux deux projets. En effet, Ochain Energie est un projet plus risqué, dans lequel un large panel d’acteurs s’est engagé financièrement, pour un total de 5 millions d’euros 32 d’investissements. Le risque existe alors notamment pour les investisseurs (Grégory Racelle, BNP Paribas Fortis,

32 Chiffre tiré des entretiens de plusieurs acteurs, mais non vérifié faute d’un accès à une documentation précise.

69 CEC, Emission zéro, Coretec, etc.). Ainsi, Ochain Energie va évoluer en étant cadré par

toutes les règles et conditions de ces investisseurs (notamment la banque), ne désirant pas perdre l’argent investi, la rentabilité étant une condition non négociable pour ces derniers. Un autre risque concerne la filière de la biométhanisation agricole, qui n’est toujours pas rentable sans les certificats verts. Aussi, la crise que les biométhaniseurs ont connue en 2011 suite à la chute des prix des certificats verts nous rappelle que ce dispositif de subvention n’est pas sans faille. A contrario, Point Vert a demandé un investissement d’approximativement 80.000€, le tout financé par subventions. Le risque financier est dès lors moins important, voire nul. Les montants sont en effet nettement inférieurs et aucun actionnaire n’y est impliqué. De plus, tout le matériel nécessaire ayant été financé, Point Vert n’a presque plus de dépense à effectuer.

Ensuite, concernant les réseaux d’acteurs respectifs des deux projets, nous

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