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Chapitre 3 : Projets étudiés : Ochain Energie et Point Vert

3.2. Analyse de la dynamique du projet « Point Vert »

Pour passer outre ces obstacles, Grégory Racelle compte notamment allonger le

réseau en multipliant les entités qui le composent. En ce sens, plusieurs pistes peuvent être explorées. Par exemple, utiliser la chaleur excédentaire pour sécher du foin en été ou rallonger le réseau de chaleur et en faire profiter d’autres bâtiments d’Ochain. Cet allongement de réseau est un allongement au sens matériel du terme mais également au sens de Callon, redéfinissant l’identité du collectif. Une autre piste pourrait être d’utiliser l’eau et la chaleur de l’unité de biogaz afin de développer une culture de spiruline.[19], [30] En se diversifiant de la sorte, le projet pourrait gagner en résilience face aux problèmes potentiels de rentabilité à venir.

Face à la date limite d’octroi des CV, Grégory Racelle pense déjà d’une part, à rééditer une demande d’éligibilité et d’autre part, compte sur la rentabilité grandissante de l’unité de biogaz. En effet, d’ici 15 ans, l’installation sera remboursée. Ainsi, avec 2,5 CV/MWh et une installation amortie, Ochain Energie pourrait s’en sortir. Cependant, il reste tout de même une part de risque, car il est impossible de prévoir ce qui se passera dans quinze ans pour Ochain Energie.

3.2.Analyse de la dynamique du projet « Point Vert »

3.2.1. Problématisation

Contrairement au projet de biométhanisation d’Ochain, l’espace-test maraîcher « Point Vert » n’a pas émergé des réunions organisées par le GAL avec les citoyens et les élus, dans le cadre de la construction des fiches projets. En effet, Point Vert n’était pas inscrit dans une fiche projet de la programmation 2007-2013. L’idée du projet a germé dans les discussions entre Albert Deliège, directeur de l’asbl « Devenirs » (membre de l’asbl GAL Pays des Condruses) et Jean-François Pêcheur, coordinateur du GAL.[17], [19]

L’asbl « Devenirs » est un centre d’intégration socioprofessionnelle et de développement social (CISP) situé à Marchin. Elle propose notamment une formation de pré-qualification aux métiers verts, en maraichage et en horticulture, avec une certification par l’intermédiaire de la promotion sociale de Huy.[42] Partant du constat que trop peu de ses stagiaires en maraichage parvenaient à s’installer en tant qu’indépendant suite à leur formation, Albert Deliège se tourna vers Jean-François Pêcheur afin de réfléchir sur une solution potentielle que le GAL pourrait amener. Ils se sont alors interrogés sur les freins que pouvaient rencontrer les maraîchers en vue d’une installation professionnelle. Deux freins furent d’emblée identifiés : l’accès à la terre difficile et le manque de pratiques techniques des prétendants à l’installation.[17], [19], [42]

De manière analytique, nous pouvons définir la problématisation comme suit : « il est nécessaire de favoriser l’installation professionnelle des nouveaux maraîchers en répondant aux deux principaux freins que sont l’accès à la terre et le manque de pratiques maraichères. »

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3.2.2. Point de passage obligé

Une fois le problème formulé, le GAL s’est alors attelé à identifier les différentes possibilités pour concrétiser une aide à l’installation à destination des maraîchers « entrants », c’est-à-dire les maraîchers qui ne sont pas issus du monde agricole et qui n’ont pas d’accès à la terre [17]. Ce faisant, le GAL doit faire en sorte que la problématisation qu’il propose fournisse des éléments de réponse au projet dans tous ses aspects.

La première idée du GAL était de créer une coopérative de production maraichère. En 2010 il a donc réalisé avec l’agence conseil Febecoop17, une étude de faisabilité concernant la création d’une Société coopérative à Responsabilité Limitée à Finalité Sociale (Scrl Fs) de production maraichère biologique. Cependant, le business plan l’étude montra qu’une telle forme d’organisation serait difficilement rentable. Dès lors, le GAL réorienta le projet vers la création d’un espace-test maraîcher.

Découvert par Jean-François Pêcheur à travers des lectures, le concept d’espace-test maraîcher fut retenu par le GAL. Un espace-d’espace-test maraîcher consiste en une mise à disposition de terre à des porteurs de projet (maraîchers) pour une période définie, ici de 18 mois[17]. L’avantage de ce concept est qu’il a la capacité d’apporter des solutions aux problèmes identifiés en proposant un accès à la terre aux maraîchers, leur offrant ainsi la possibilité d’y tester leurs capacités techniques. Aussi l’accès gratuit à une parcelle cultivable est une caractéristique incontournable de ce projet, laquelle ne sera pas négociable, du moins dans un premier temps.

Dans notre cas étudié ici, le PPO va être incarné par la mise en place de l’espace-test maraîcher « Point Vert », dans lequel vont s’enrôler les différents acteurs hétérogènes qui dynamiseront ce projet.

La problématisation va alors se préciser à travers le PPO suivant : « Il est nécessaire de mettre en place l’Espace-test Maraîcher « Point Vert », afin de permettre un accès à la terre gratuit pour les porteurs de projets. »

3.2.3. Dynamique du réseau sociotechnique

Avant le projet « Point Vert », la volonté première du GAL était de créer le chaînon manquant entre la formation en maraichage de « Devenirs » et la commercialisation avec la scrlfs « Point Ferme ». Cependant, dans les faits, Point Ferme demande des volumes de production importants, que les maraîchers qui se lancent ne sont pas capables de fournir. Le GAL décida alors de se concentrer sur le développement de Point Vert en le dotant d’une double mission : d’une part, offrir un espace de

17 Febecoop est une agence de conseil wallonne, qui a pour mission de promouvoir, défendre et développer le modèle coopératif.

37 maraichage gratuit et d’autre part, accompagner les porteurs de projets dans leur

développement professionnel.[19]

Pour ce faire, le GAL a tenu son rôle d’animateur du territoire et a ainsi visé à mailler les différents acteurs et structures possédant les compétences nécessaires pour assurer les missions attribuées à l’espace-test. La stratégie ici n’est pas que le GAL porte à lui seul le projet, mais bien d’y inclure les acteurs qui travaillent déjà dans le domaine de l’accompagnement des porteurs de projet [19]. Dans l’optique de créer un maillage d’acteurs autour de Point Vert, le GAL a pu identifier quatre acteurs principaux qui, en partenariat avec le GAL, vont créer la dynamique du projet : l’asbl Créa-job, l’asbl Devenirs, le Centre des Technologies Agronomiques de Strée (CTA) et la commune de Modave.

La première étape de la concrétisation du projet fut de trouver un terrain capable d’accueillir les futurs maraîchers. Par chance, la commune de Modave disposait d’un terrain de 6 hectares en friche agricole sur lequel un projet de liaison routière est prévu à long terme. La commune accepta de mettre à disposition gratuitement le terrain au GAL afin de développer des initiatives innovantes de maraichage. Une convention de mise à disposition fut alors signée pour une durée de huit ans à partir du 1er janvier 2012.[17]

Afin d’adapter cette friche agricole à une activité maraichère, des travaux d’aménagement on dut être réalisés. Ils ont consisté en la mise en place d’un bassin d’eau de pluie de 400 m³ connecté au hall des travaux de la commune de Modave, la mise en place de chalets de stockage pour le matériel, le défrichage des parcelles, la pose de chemins d’accès ainsi que l’installation de serres tunnels. Ces infrastructures sont accessibles de manière mutualisée par les porteurs de projets maraîchers. Point Vert propose ainsi de compléter l’accès à la terre par la mise à disposition d’une série d’outils et d’infrastructures nécessaires pour les porteurs de projets.

En juin 2013, Point Vert était créé et prêt à accueillir des porteurs de projets maraîchers.

Afin de décrire la dynamique interne de Point Vert, nous illustrerons celle-ci à travers les témoignages de trois porteurs de projets maraîchers rencontrés lors de l’étude de terrain. Ce faisant nous expliciterons les missions menées par les différents acteurs qui se sont engagés dans le projet, à savoir : Le GAL, l’OISP18 Devenirs, le CTA et la SAACE19 Créa-job.

18 Organisme d’Insertion Socio-Professionnelle

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3.2.4. Dynamique des porteurs de projet maraîcher

L’enquête menée sur le terrain nous a permis de rencontrer trois porteurs de projets avec des parcours professionnels différents : Renaud Devries, Fanny Lebrun et Séverine d’Ans.

Désireuse de se lancer dans la production de semence, mais toujours fort hésitante, Fanny Lebrun, informée du concept de Point Vert, pris contact avec Kathleen Vanhandenhoven, coordinatrice de l’espace-test.

Kathleen V. est également et avant tout chargée de mission pour la fiche économie du GAL du Pays des Condruses. Dans le cadre de ses attributions, la mission de coordinatrice de l’espace-test lui a été attribuée. En effet, c’est dans la fiche économie et non la fiche agriculture que l’espace-test trouve ses financements, à travers des demandes de subventions. Kathleen V. a pour mission d’être le relais entre les candidats maraîchers et les autres parties prenantes du projet (Devenirs, CTA, commune, Créa-job). Aussi, elle s’emploie à coordonner les différents acteurs autour de Point Vert, afin d’organiser la gestion de l’espace-test dans ses aspects techniques (travail mécanique réalisé par le CTA), d’accompagnement (conseils en maraichage donnés par « Devenirs ») et administratifs (contrôle de la certification bio).

Aussi, Kathleen V. s’occupe de la communication et de la visibilité de l’espace-test et s’attache également à développer le projet à travers la création de voies de commercialisation pour les maraîchers présents sur le site. Kathleen V. s’occupe également de l’accueil des candidats maraîchers, elle les écoute et s’assure de leur capacité et motivation à se lancer dans un projet de maraichage. Elle décide alors si les candidats sont prêts à entrer dans l’espace-test maraîcher ; si elle estime qu’ils ne le sont pas encore, elle les oriente vers le secteur de la formation, afin que les candidats puissent aiguiser leurs connaissances et capacités dans le domaine du maraichage.[17]

Fanny Lebrun, encouragée par Kathleen V., s’installa en 2014 sur l’espace-test et lança sa production de semences. Afin de préparer la terre à la culture, un travail de labour a été réalisé par le Centre des Technologies Agronomiques (CTA) de Strée. Le CTA est un acteur enrôlé dans le projet Point Vert et a pour mission de réaliser le travail mécanique du sol, sur les terrains de l’espace-test. Le CTA, en tant que centre de formations et de recherches appliquées dans le domaine de l’agriculture, dispose d'une ferme de 55 hectares accueillant cultures et animaux [43]. Ils sont de ce fait équipés en machines agricoles, grâce auxquelles ils interviennent sur l’espace-test. En tant que coordinatrice, c’est Kathleen, qui se charge d’organiser les interventions du CTA.

Durant sa première année de culture chez Point Vert, Fanny Lebrun partageait son temps de travail entre sa production de semences et son travail à 1/3 temps. Selon elle, Point Vert ne lui a apporté que des choses positives. D’une part, la gratuité du terrain et l’accès au matériel (motoculteur, arrosage, serres) lui ont permis de contracter un prêt afin de lancer sa production, chose qu’elle n’aurait pas pu, selon elle, réaliser si

39 elle avait dû payer ces commodités. D’autre part, la dynamique de groupe avec les

autres maraîchers ainsi que les conseils de culture prodigués par Fréderic Englebert de chez Devenirs, ont rassuré la jeune maraichère dans son entreprise. Si bien que Fanny Lebrun est actuellement à la tête de la coopérative de production semencière « Cycle en Terre », qu’elle a pu développer avec notamment la participation de Bruno Greindl, créateur de la coopérative Agribio située à Buzin. Après deux ans passés chez Point Vert, Fanny Lebrun s’est installée sur le site d’Agribio, où elle bénéficie d’un terrain pour la production de ses semences ainsi que d’un emplacement pour son habitat léger.[44]

Séverine d’Ans, ancienne professeure de botanique, a passé deux saisons sur l’espace-test, de mai 2015 à fin 2016 suite à une reconversion professionnelle, préférant quitter son travail de « bureau ». Elle profita de sa période de chômage pour réfléchir à quel sens donner à son projet de développement personnel. Durant cette période, elle rencontra la Structure d’Accompagnement à l’Auto-Création d’Emplois (SAACE), Créa-job [45]. Cette SAACE est composée de trois antennes (Waremme, Hotton et Louvain La Neuve).

Lors de l’étude de terrain, nous avons rencontré Daphné Lemaitre, référente de la filière agrotourisme pour les trois antennes. Lors de l’entretien, Daphné L. nous a exposé les missions de Créa-job, notamment dans le cadre de l’accompagnement de candidats maraîchers. Afin de mieux saisir cette séquence de la dynamique de Point Vert, il est intéressant d’expliquer comment Créa-job propose d’accompagner les candidats dans le développement de leur projet entrepreneurial. Dans le cadre de sa filière agrotourisme, Créa-job est en lien avec différents espaces tests maraîchers, notamment ceux d’Anderlecht avec l’asbl « Le début des haricots», de Tourinnes-la-Grosse avec le GAL « Culturalité », et celui de Strée avec le GAL du « Pays de Condruses ». C’est ainsi que Séverine d’Ans fut mise en relation avec Point Vert, par l’intermédiaire de Créa-job.

Séverine d’Ans s’installa dès mai 2015 sur l’espace-test Point Vert, mais ne bénéficia pas directement de l’aide de Créa-job, préférant d’abord tester sa production de plantes sauvages durant une saison. Elle profita de cette période pour développer sa newsletter, une page internet et entreprendre une étude de marché en vue de créer son entreprise « ApiFlora ».[45]

Afin d’accompagner au mieux les porteurs de projets, Créa-job propose un parcours comprenant trois phases de développement. La première consiste à faire le diagnostic du projet. Le porteur expose son idée d’entreprise et Daphné Lemaitre a alors pour tâche d’expliquer le fonctionnement de Créa-job et quels sont les avantages, inconvénients ainsi que les droits et devoirs du porteur de projet. [46]

Une condition d’entrée dans la couveuse est de bénéficier des allocations de chômage. En effet, durant la période de couveuse, le porteur de projet vivra de son chômage, tous les bénéfices étant capitalisés par Créa-job. A la fin de la période de couveuse, le candidat reçoit l’argent qu’il a pu générer, sous forme de rétrocession. C’est-à-dire que

40 tous les investissements, les achats et le pourcentage de Créa-job sons soustraits à la

somme accumulée par le porteur. Les allocations de chômage étant le seul revenu du porteur, il est important qu’elles soient suffisamment élevées afin de subvenir à ses besoins. C’est dans la deuxième phase, la phase de préparation, que ces enjeux vont être soulevés. La première action réalisée ici est l’évaluation du budget du ménage avec l’identification des besoins du porteur. Si ce dernier montre un budget nécessaire trop élevé par rapport à ses allocations de chômage, la couveuse d’entreprise n’est peut-être pas la bonne solution. Dès lors, Daphné Lemaitre peut diriger le porteur vers d’autres aides existantes, comme par exemple les systèmes d’aide « tremplin » ou « Airbag ». L’objectif principal de cette phase est de réaliser le plan d’affaire grâce à un format propre de Créa-job.[46]

A cette étape, plusieurs possibilités se présentent au porteur de projet : se lancer sous le statut d’indépendant, d’indépendant complémentaire ou d’entrer dans la couveuse d’entreprise. Séverine d’Ans fit ce dernier choix en avril 2016. La collaboration de Point Vert et de Créa-job lui permit d’une part de tester ses capacités techniques maraichères et d’autre part de développer son entreprise jusqu’à atteindre une autonomie de gestion.[45]

Toujours en couveuse, Séverine d’Ans développe actuellement son entreprise « ApiFlora » sur le terrain d’une agricultrice à Solières, mis à disposition gratuitement [45]. L’accès à la terre étant un des freins majeurs identifié dans le parcours d’un candidat maraîcher, Créa-job fait de la recherche d’une terre, une priorité dès l’entrée du candidat en couveuse [46]. Aussi, Point Vert et le GAL peuvent favoriser cet accès à la terre, mobilisant leurs réseaux ainsi que l’étude d’Olivier Rulot qui a permis le recensement de près de 300 agriculteurs sur les sept communes qui composent le GAL [19][47].

Le dernier maraîcher rencontré lors de notre étude sur le terrain est Renaud Devries, diplômé en philosophie à l’ULB et ancien enseignant dans le cycle secondaire. Désireux de s’investir dans un travail plus en accord avec ses valeurs environnementales, sociales et économiques, il suivit une formation en agriculture biologique durant une année. N’étant pas originaire du milieu agricole, cela ne lui facilita pas un accès à la terre. Renaud Devries s’est alors tourné vers Point Vert, qui selon lui est le facilitateur idéal pour développer un projet à moindre coût. N’ayant plus droit aux allocations de chômage suite à sa formation, il fit le choix d’acquérir le statut d’indépendant complémentaire afin de démarrer sa culture de légumes sur l’espace-test dès 2013.

La combinaison d’un travail à mi-temps et la culture maraichère sur l’espace-test représente pour lui une alliance idéale. Avec la volonté de développer son projet, les attentes de Renaud Devries par rapport à Point Vert se limitent à un accès à la terre, lui, étant prêt à porter le reste des tâches sur ses épaules. Actuellement, ce porteur de projet entame sa cinquième saison sur le site de l’espace-test, ce qui fait figure d’exception. En effet, le temps théorique « limite » d’un candidat est fixé à 18 mois.

41 Cependant, bien que l’espace-test soit un espace de transition, sa mission reste avant

tout de permettre aux candidats de développer leur projet, jusqu’à l’opportunité de trouver une terre sur laquelle ils pourront s’installer durablement par la suite. Dès lors, Kathleen V., coordinatrice, a fait le choix d’adapter l’espace-test en fonction des besoins des candidats, négociant leur temps de passage au cas par cas.20 La négociation avec Renaud Devries a abouti à ce que ce dernier soit désigné comme le maraîcher référent de l’espace-test, avec pour mission d’être disponible pour les autres maraîchers afin de répondre à leurs questions. Un autre aspect permettant aux porteurs de projet de rester plus longtemps sur l’espace-test, est traduit par le fait que Point Vert n’est pas submergé de nouvelles demandes d’installation et dispose ainsi de terres en suffisance [48].

Actuellement, Renaud Devries travaille à mi-temps pour l’OISP « Devenirs » en tant que chargé de projet. Dans le cadre de formations proposées en maraichage bio et en horticulture par l’asbl, Renaud Devries est chargé de compléter cette formation par des modules plus techniques et scientifiques sur des thématiques précises, alternant théorie et pratique.

Comme nous l’avons abordé dans la problématisation, « Devenirs » collabore depuis la genèse du projet Point Vert avec le GAL. Cette collaboration repose sur deux aspects, qu’incarne Fréderic Englebert, formateur chez Devenir et conseiller technique pour Point Vert. D’une part, « Devenirs » crée une passerelle entre Point Vert et ses stagiaires, leur permettant d’être candidats sur l’espace-test. D’autre part, Fréderic E. assure le suivi technique des candidats, se rendant sur l’espace-test tous les quinze jours. Il veille notamment à aider les candidats dans la réalisation de leur plan de culture, à les accompagner dans la détection des maladies, ainsi qu’a les amener à une certaine rentabilité de production.[42]

Nous venons de le voir, Point Vert est un projet initié et porté par le GAL du Pays des Condruses, mais celui-ci a réussi à s’entourer d’acteurs déjà actifs dans les domaines du maraichage et de l’accompagnement. A travers ce réseau sociotechnique, Point Vert a pu atteindre une stabilité relative, que nous aborderons dans le point suivant.

20 Kathleen V. : «Il nous arrive de laisser les terrains à disposition plus longtemps car le candidat en a besoin et

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