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24.02.07 – Rappelant que les formulaires de parrainage d’élus doivent être déposés auprès du Conseil constitutionnel avant le 16 mars à 18 heures, Libération publie l’état des promesses d’un certain nombre de candidats à l’élection présidentielle, hormis François BAYROU, Marie-George BUFFET, Ségolène ROYAL et Nicolas SARKOZY qui dépasseront aisément les 500 signatures nécessaires :

• Jean-Marie LE PEN (FN) : « Entre 460 et 500 ».

• Arlette LAGUILLER (LO) : «510 exactement ».

• Philippe de VILLIERS (MPF) : « A peu près 440 promesses ».

• Nicolas DUPONT-AIGNAN (Debout la République, ex-UMP) : 425.

• Olivier BESANCENOT (LCR) : 460.

• José BOVE (ex-dirigeant de la Confédération paysanne) : entre 240 et 330.

• Dominique VOYNET (Verts) : 441.

• Frédéric NIHOUS (CPNT) : 403.

• Jean-Philippe ALLENBACH (ex-dirigeant du Parti fédéraliste) : 737.

Libération fait état des discussions en cours sur les règles du parrainage. Guy CARCASSONNE, constitutionnaliste et professeur de droit public à Paris X Nanterre constate que « le système des parrainages est mauvais » car « à chaque échéance sont présents des candidats qui n’atteignent même pas 0,5% des suffrages exprimés tandis que, à l’opposé, des familles politiques significatives risquent de se trouver exclues ». Brice HORTEFEUX, ministre délégué aux Collectivités territoriales et proche de Nicolas SARKOZY a notamment proposé qu’un « nombre significatif de signatures de citoyens puisse valider une candidature ». Mais cette méthode présente le défaut d’être inapplicable en cas d’élection anticipée. D’autres idées de réforme ont été avancées. Le maire UMP de Sannois (Val d’Oise), Yannick PATERNOTTE a suggéré qu’un candidat qui s’est présenté à la présidentielle précédente et a obtenu 5% des voix soit « exempté de devoir réunir à nouveau 500 signatures pour l’élection suivante », ce système ayant l’inconvénient d’instituer une sorte de droit acquis à se présenter.

Beaucoup enfin s’interrogent sur la publicité des parrainages. Pour Jean Marie LE PEN qui souhaite un anonymat complet, susceptible de décomplexer les maires des petites communes, la législation

en vigueur qui prévoit de ne rendre public que 500 signataires par candidat après tirage au sort ne va pas assez loin. Le président de l'Association des maires de France (AMF), Jacques PELISSARD (cité dans le Monde du 28 février), fait deux propositions pour lever les réticences des élus. Il suggère, lui aussi, que le parrainage ne soit pas rendu public et qu'un maire puisse parrainer deux candidats. « L'anonymat est une formule qui permettrait la liberté du maire et sa réelle liberté de conscience », expliquait-il, le 22 février sur RMC. Quant au deuxième parrainage, il permettrait de « diluer le soutien politique ». « Aujourd'hui, il y a une confusion entre les parrainages et le soutien politique », déplore le président de l'AMF.

24.02.07 – Le Conseil constitutionnel met en garde les élus contre l’envoi massif par Nicolas MIGUET, candidat du Rassemblement des contribuables français, de documents se présentant comme des « guides officiels » de la procédure des signatures et les invitant à renvoyer leurs parrainages à une adresse du VIIIè arrondissement de Paris. Nicolas MIGUET s’est défendu de toute manœuvre ambiguë.

25.02.07 – Clôturant la convention présidentielle organisée à Lille qui a réuni plus de mille participants, Jean Marie LE PEN s’est adressé, comme au soir du 21 avril 2002, aux « petits », aux « obscurs », aux « sans-grade, travailleurs pauvres ou retraités », mais aussi aux « artisans » et « petits patrons » menacés par « le capitalisme planétaire » et « prédateur ». Il n’a pas hésité à utiliser dans son discours des formules que ne désavouerait pas l’extrême gauche. Se présentant comme « la voix du peuple », le candidat du FN a rendu hommage aux « travailleurs qui obtinrent par la lutte syndicale des conditions de travail décentes, des salaires acceptables dont on ne leur fit jamais cadeau ». Selon M. LE PEN, « gauche et droite » ont « trahi » « l’électorat populaire ». « Les Sarkozy, les Bayrou, les Royal », partisans du « oui à la Constitution européenne » sont devenus les « serviteurs zélés » des « nouveaux grands patrons du Medef et du CAC 40 » et « sacrifient les productions française sur l’autel de la compétitivité d’un ultralibéralisme mondialisée », a-t-il déclaré.

Le candidat du FN a présenté son programme, inscrit dans la stratégie de normalisation choisie par l’état-major du mouvement. La « préférence nationale », le « contrôle strict de l'immigration », le « retour des clandestins et des illégaux dans leurs pays », « l'arrêt des pompes aspirantes » par l'attribution des aides sociales aux seuls Français restent certes au centre du programme, mais cette politique prend place, selon Jean Marie LE PEN, dans « un projet économique et social clair, cohérent, réaliste ». Il se veut le chantre d’un « commerce équitable » et propose la création d’un « droit de douane pour les produits importés » qui « ouvrirait un droit de même montant à l’achat des produits français ». Il promet que s’il est élu, il ira à « l’Assemblée générale des Nations Unies » pour demander que soient gérées en commun (…) quatre parties communes de la copropriété planétaire : l’eau, l’alimentation, les médicaments de base et l’instruction ». Fustigeant la « camisole politique et fiscale de l’Europe de Bruxelles », le candidat du FN préconise le retour à « la nation » avec « rétablissement des frontières pour les marchandises et pour les hommes ».

25.02.07 – Invitée du « Grand Jury RTL – Le Figaro – LCI » Dominique VOYNET se déclare pour « un partenariat équitable avec le Parti socialiste » et refuse de brader « l’autonomie des Verts sur l’autel des signatures ». A propos des pressions exercées par le PS sur ses maires pour qu’ils ne lui accordent pas leurs parrainages, la candidate des Verts « constate » qu’un chantage aux signatures a été « tenté », demandant aux Verts de se montrer plus conciliants sur l’organisation des législatives.

26.02.07 - Pour relancer le débat sur l'environnement, oublié depuis l'annonce le 22 janvier de la non candidature de Nicolas HULOT, l'Alliance pour la planète, fédération qui rassemble 71 associations de défense de l'environnement dont les plus grandes (France Nature Environnement, Greenpeace, le WWF-Fonds mondial pour la nature) publie son appréciation des programmes des

candidats à l'élection présidentielle. Après les avoir examiné à la loupe, l'Alliance a établi pour chaque candidat une note sur 20, comme elle l'avait fait pour l'action au pouvoir des partis politiques (Le Monde du 13 décembre 2006).

Résultat : Dominique VOYNET et Corinne LEPAGE, dont les programmes sont jugés « forts et courageux » par le porte-parole de l’Alliance Daniel RICHARD, arrivent premières ex aequo, avec 16,5/20. Ségolène ROYAL jugée « assez carrée sur les moratoires les plus urgents, notamment l’EPR et les OGM » obtient un honorable 13/20. Suivent Marie-George BUFFET (9/20), et François BAYROU (9/20). Nicolas SARKOZY qui se voit reprocher ses positions « pronucléaire et pro-OGM » et son soutien aux aides à la pêche n'obtient que 8,5/20. Derrière viennent Olivier BESANCENOT (8/20) et Philippe de VILLIERS (7/20). Jean-Marie LE PEN et Arlette LAGUILLER terminent tous deux derniers, avec la note de 5/20. « On voit bien que l’environnement ne fait pas partie des préoccupations à l’extrême gauche et à l’extrême droite », constate M. RICHARD. 26.02.07 – Dans Le Monde (27 février), les SCOP, sociétés coopératives de production « dont la gestion repose sur l’implication déterminante des salariés dans un fonctionnement participatif » interpellent les candidats à l'élection présidentielle « en vue de soutenir et promouvoir les entreprises territorialement durables, dirigées par des entrepreneurs qui savent concilier la création de profit avec une localisation des emplois ». La Confédération générale des SCOP demande « solennellement [aux candidats] de s'engager dès à présent sur des mesures significatives favorisant la reprise d'entreprise par les salariés » :

• « des financements spécifiques en faveur des salariés qui investissent collectivement dans la reprise de leur entreprise » ;

• « la garantie du risque pris par les salariés repreneurs, au même titre que l'est celui des sociétés de capital-risque dont c'est le métier » ;

• « la sécurisation du processus de transmission aux salariés pour les cédants » ;

• « une fiscalité incitative pour favoriser des transmissions gagnant-gagnant entre les cédants et les salariés repreneurs ».

26.02.07 – Sur France-Inter Ségolène ROYAL critique la campagne de François BAYROU. « Ce n’est pas un homme qui m’effraie » lance-t-elle d’abord avant d’expliquer : « Je comprends que ce discours plaise, mais la politique n’a rien à gagner dans le ramollissement des identités politiques. (…) C’est assez dangereux, parce que dans ce discours de la confusion on cherche à empêcher les Français de choisir entre deux modèles de société ». On ne réglera pas les problèmes de la France avec « une pincée de social dans un océan de libéralisme », a-t-elle affirmé.

Le même jour, lors d’une réunion publique à Nîmes, le premier secrétaire du PS François HOLLANDE ironise sur la démarche du candidat de l’UDF : « Bayrou est de droite, du centre droit, et il voudrait nous faire croire qu’il suffirait que les garçons et les filles se donnent la main pour qu’on gouverne ensemble. »

26.02.07 – Répondant pendant une heure et demie aux questions d'un panel de cent téléspectateurs réunis sur TF1, dans l’émission « J’ai une question à vous poser », François BAYROU expose l' « autre chemin » qu'il entend proposer pour « sortir la France de l'impasse » dans laquelle l'a conduite, selon lui, la « guerre perpétuelle PS-UMP ». L'émission a été suivie en moyenne, selon Médiamétrie, par 6,6 millions de téléspectateurs pendant la durée de sa prestation. Nicolas Sarkozy en avait rassemblé 8,2 millions le 5 février et Ségolène Royal 8,9 millions le 19. « J'ai choisi de tendre la main par-dessus ce mur de verre qui coupe la France en deux », a plaidé M. BAYROU, citant en exemples le général de Gaulle, en 1945 et en 1958, et Pierre Mendès France en 1954. « Le rassemblement, ce n'est pas la mollesse, c'est la fermeté », a-t-il affirmé, précisant que s'il est élu, il nommera un « gouvernement rassemblant des compétences et des sensibilités

différentes », peut-être même avec un Premier ministre de gauche, comme il l'avait déjà avancé. Accusé d'avoir toujours voté avec la droite, il est revenu sur « [son] cas de conscience» lorsqu'en 2006 il a « voté la censure contre le gouvernement avec la détermination de celui qui veut changer les choses ».

Le candidat de l’UDF a rendu hommage à Jacques CHIRAC pour son opposition à la guerre en Irak. En revanche, il a pris le contre-pied de Ségolène ROYAL sur le nucléaire iranien, souhaitant que la France ait une position « absolument nette » et que les responsables fassent preuve de « la plus grande prudence ». « Nous avons signé un traité de non-prolifération, a-t-il rappelé qui prévoit que l'Iran a droit au nucléaire civil et pas au nucléaire militaire. »

François BAYROU a exprimé sa volonté d’accorder « la priorité à l’éducation » : « Nous allons garantir les moyens à l’éducation. Au lieu de faire la chasse aux postes, on va lui garantir des postes. (…) On fera les efforts nécessaires dans les cinq ans à venir » a-t-il déclaré. Il s’est fixé « un objectif » : parvenir à « 0% d’illettrisme », estimant toutefois qu’il fallait « au moins trois ans pour arriver à améliorer vraiment les choses. » Interrogé sur l'apprentissage de la lecture, M. BAYROU a envoyé une pique au ministre de l'éducation nationale, Gilles de ROBIEN (UDF), qui a voulu imposer la méthode syllabique : « Le temps n'est plus où les ministres claquaient du doigt, et ça obligeait tout le monde à changer. (...) Ce n'est pas au ministre de décider des méthodes de lecture », a-t-il dit, avant de souhaiter « un travail d'évaluation ». Il a également rendu un hommage appuyé aux syndicats d’enseignants, les qualifiant de « chance et non [de] handicap pour le pays ».

Au nom des valeurs républicaines, M. BAYROU s'est dit opposé à la discrimination positive, défendue par Nicolas SARKOZY : « Ce n'est pas une idée bien inspirée et ça ne marchera pas en France. Je suis pour qu'on défende le modèle républicain, et pour que ce modèle donne des chances dans l'entreprise autant que pour les études. » Le candidat de l'UDF n'a pas manqué d'embrayer sur l’un de ses sujets favoris : la dette de la France. Il a espéré pouvoir revenir à l'équilibre des finances publiques « en cinq ou six ans », proposant d'inscrire dans la Constitution « l'interdiction de présenter un budget en déficit de fonctionnement ». Pour cela, « il faut baisser le train de vie de l'État ». Enfin, sur l'immigration clandestine, François BAYROU a estimé qu'il ne fallait « pas régulariser tous les sans-papiers, pour ne pas créer un appel d'air ». Mais, a-t-il convenu, « au cas par cas, il est légitime de reconnaître l'effort immense qu'ils ont fait pour s'intégrer ».

26.02.07 – Invité de BFM TV et RMC Info, Nicolas SARKOZY dénonce le « centrisme mystificateur » (expression employée le même jour par Jacques JULLIARD dans les colonnes de

Libération) : « Ce que propose François BAYROU, explique-t-il, on l’a parfaitement connu sous la IVè République ». « C’était le règne des partis. Il n’y en avait aucun qui dominait à l’arrivée. Ils se mettaient tous ensemble pour partager le gâteau et on avait une politique informe ». À propos de l’exemple italien loué par François BAYROU pour illustrer son projet d’ouverture, Nicolas SARKOZY déclare : « Le gouvernement Prodi, c’est onze partis dans la coalition. Cela conduit à quoi au bout de trois moins ? La démission », avant de conclure : « Si le gouvernement Bayrou échoue, on laisse la place à quoi ? À Le Pen ou à Laguiller ? »

26.02.07 – Au cours de l’émission « Le Franc-Parler », de France Inter, iTélé, Le Monde Olivier BESANCENOT se dit « pour un rassemblement unitaire (…) sur des bases politiques qui sont fondamentales, celle du changement de société ». « Cela reste une ligne de clivage politique à gauche extrêmement importante », même si les deux gauches « peuvent faire des choses ensemble face à la droite, notamment sur les licenciements », ajoute-t-il. Le candidat de la LCR se veut « pragmatique » et explique qu’il se « présente à cette élection [présidentielle] pour proposer un plan de mesures d’urgences sociales et démocratiques qui permettraient maintenant à des millions de personnes de sortir la tête de l’eau ». Interrogé sur son attitude au second tour, il indique :

« la LCR n’a jamais fait la politique du pire, et en effet, je me présente contre Nicolas SARKOZY. Je fais une différence entre la gauche et la droite. Sur la consigne de vote en tant que telle, cela dépend de ce qui est dit dans le cadre d’une campagne ».

27.02.07 – Ségolène ROYAL effectue une visite à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ville triplement symbolique, où deux jeunes sont morts dans un transformateur EDF le 27 octobre 2005, où les émeutes urbaines de l'automne 2005 ont démarré et où, en réaction aux violences urbaines, est né le collectif AC le Feu (Association collectif liberté égalité fraternité ensemble unis), dont les cahiers de doléances élaborés après l'organisation de rencontres dans 120 quartiers avaient été salués par la candidate socialiste lors de son discours de Villepinte. « Rien ne peut se faire sans vous. Vous faites partie intégrante de la nation. On a besoin de vous, de vos talents », a lancé Mme ROYAL. « Vous n’êtes pas un problème, vous êtes au contraire une partie de la solution à nos problèmes » a-t-elle ajouté, souhaitant que « l'énergie des jeunes des quartiers, l'inventivité, la créativité, l'envie d'avancer, constituent un élément fort de la relance de la croissance économique ».

La candidate socialiste a signé le «contrat social et citoyen» du collectif AC le Feu, à la Maison de la jeunesse. Un document synthétisant 105 propositions « concrètes » pour les banlieues à l'attention de tous les candidats. Il est décliné en neuf thèmes dont l'emploi, le logement, les discriminations, la justice, l'éducation, la santé... Ségolène ROYAL a décidé de ne pas retenir certaines mesures, qui lui paraissent irréalistes, mais elle a assuré que si elle était élue, « la réussite des quartiers populaires » serait son « grand chantier présidentiel ».

Quelques heures plus tard, François HOLLANDE s’est lui aussi déplacé en banlieue à Argenteuil (Val d’Oise) - autre lieu emblématique où Nicolas SARKOZY avait parlé de « racaille » - pour soutenir la candidature aux législatives de Faouzi LAMDAOUI, secrétaire national du PS à l’égalité. « Je crois qu’il n’y a aucun lieu de la République qui doit être délaissé. Et c’est d’ailleurs aujourd’hui un problème pour Nicolas SARKOZY parce qu’il ne peut plus se rendre dans certains lieux au risque de faire naître des incidents », a ironisé le premier secrétaire du PS.

François HOLLANDE a par ailleurs appelé au vote utile : afin d’éviter un face-à-face « entre la droite et l’extrême droite comme en 2002 » ou « entre la droite et la droite comme l’ont connu les plus anciens avec le choc entre Pompidou et Poher » en 1969, « il ne faut pas attendre le deuxième tour » pour voter pour Ségolène ROYAL », a-t-il déclaré.

27.02.07 – En déplacement à Madrid, où il s’est félicité de trouver en José Luis ZAPATERO un homme « attentif » à ses propositions en faveur d’un « traité simplifié » pour sortir l’Europe de la crise institutionnelle, Nicolas SARKOZY tient réunion publique au Palais des congrès devant quelque 2 000 expatriés. Pour l’année 2006, 835 000 Français de l’étranger ont fait la démarche de s’inscrire sur les registres des consulats pour pouvoir voter en 2007. Comme il l’avait déjà fait le 30 janvier à Londres, le candidat de l’UMP les a encouragés à « revenir en France » pour la « reconstruire ensemble ».

En marge de ce déplacement Nicolas SARKOZY a dû affronter la presse à deux reprises pour tenter de faire pièces aux révélations du Canard enchaîné sur les conditions « avantageuses » d’achat et de travaux de son appartement de l’île de la Jatte à Neuilly (Hauts-de-Seine). « Je conteste les allégations d’un article blessant et outrancier (…) qui a pour seul objet de me salir » a déclaré le candidat de l’UMP.

27.02.07 – Le Monde (daté du 28 février) fait état de l’inquiétude des maires des communes rurales. Très sollicités par les candidats à la présidentielle, ils craignent d’être stigmatisés en accordant leur parrainage aux petits candidats, pour deux raisons : la crainte d’un nouveau 21 avril

avec le Front national au deuxième tour et la proximité des élections municipales. « Les maires ont peur de se faire crucifier en 2008 par leurs adversaires, qui pourraient utiliser leur parrainage comme un argument de campagne », analyse Gérard PELLETIER, président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF).

27.02.07 – Dans son livre Candidat rebelle (Hachette) à paraître le 1er mars, José BOVE se présente non plus comme un résistant à la mondialisation libérale mais comme un acteur du mouvement social qui entend « prendre ses responsabilités en acceptant les risques du pouvoir ». « J’ai drôlement changé ! » assure-t-il. « Je ne fais pas un coup politique mais je compte bien aller jusqu’au bout » précise-t-il au Monde (28 février). Selon le leader paysan la campagne socialiste ne parviendra à remobiliser les « oubliés de la mondialisation libérale » : la gauche préférant s’intéresser aux classes moyennes est devenue « incapable d’améliorer concrètement et durablement la vie quotidienne des classes populaires ».

27.02.07 – Le syndicat étudiant UNEF lance une campagne d’interpellation des candidats intitulée « Qu’allez-vous faire de nos 20 ans ? ». « Sept exigences » sont mises en avant visant à permettre à tous d’accéder à un diplôme et à améliorer les conditions sociales de « toute la jeunesse », a indiqué Bruno JULLIARD, président de l’UNEF. Celle-ci invite les candidats à son congrès, à Lille, du 22 au 25 mars.

27.02.07 – Lionel JOSPIN déclare, au cours d’un déplacement à Athènes, qu’il entend prendre une part « active certes, mais modeste » à la campagne de Ségolène ROYAL dont il vient de rejoindre l’équipe.

28.02.07 – Interviewé par Le Figaro à l’occasion de la sortie de son livre La dernière marche, Lettre à Nicolas SARKOZY (Grasset), Jean-Pierre RAFFARIN estime que le candidat de l’UMP est « devenu homme d’État » et « rassembleur ». « C’est un homme de caractère, ce n’est pas un dissimulateur. Sa force, c’est l’authenticité. L’exact contraire de Mme ROYAL » qui, selon lui, « génère » des « incertitudes ». L’ancien Premier ministre critique également le projet politique porté par François BAYROU « sympathique mais irréaliste ». « Pour qu’il ait un sens, explique-t- il, il faudrait que le Parti socialiste se scinde en deux : avec, d'un côté, les sociaux-démocrates et, d'un autre, les altermondialistes. Or, Mme Royal vient de verrouiller le PS en rappelant à ses côtés les éléphants. Elle a rendu le projet d'une troisième force incarnée par Bayrou impossible. »