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Effets secondaires et toxicité :

1..PLACE DE LA PHYTOTHERAPIE DANS LES REGIMES AMAIGRISSANTS:

2. LES STIMULANTS DE L’ELIMINATION DES GRAISSES :

2.1.7. Effets secondaires et toxicité :

La broméline est considérée avoir une toxicité très faible, avec une DL50 supérieure à 10 g/Kg. Les essais de toxicité sur les chiens, avec une augmentation des niveaux de broméline jusqu’à 750 mg/kg administrée quotidiennement, n’ont montré aucun effet

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toxique après six mois. Des doses de1,5 g/kg/jour administrées à des rats n’ont montré aucun effet cancérigène ou tératogène. Dans des essais cliniques humains, les effets secondaires ne sont généralement pas observés.

Toutefois, la prudence est recommandée lors de l’administration de la broméline aux personnes souffrant d'hypertension par risque de provoquer une tachycardie chez eux

[87].

Les titres d’anticorps anti-bromélaïne(IgG) ont été détectés dans le sérum après traitement par voie orale à long terme chez la souris. Une exposition répétée est nécessaire pour le développement d’anticorps anti-bromélaïne.

L’activité protéolytique semble être une condition sine qua non pour cette réponse. Ces résultats indiquent que la broméline peut déclencher des réactions systémiques et muqueuses. Toutefois, la pertinence clinique de cela doit encore être déterminée. En outre, la broméline peut aussi provoquer des allergies respiratoires.

On manque d'informations concernant la sécurité dans la grossesse et l'allaitement.

2.2 Papaye :

2.2.1. Taxonomie : Règne : Plantae Classe : Equisetopsida Ordre : Brassicales Famille : Caricaceae

Nom scientifique : Carica papaya Nom vernaculaire : Papayer commun

112 2.2.2. Description :

Figure 8. le fruit du papayer [88]

Le Papayer,serait originaire du Mexique. Il est cultivé dans de nombreux pays tropicaux, notamment aux Antilles, au Brésil et en Amérique centrale. Il fut introduit en Malaisie et aux Philippines par les Portugais et les Espagnols, ce qui explique sa diffusion jusqu’en Asie tropicale.

Le Papayer est un petit arbre de trois à dix mètres de hauteur, à port de palmier. Son tronc charnu porte des cicatrices en losanges, empreintes laissées par la chute des feuilles. Il est droit, cylindrique, nu et couronné d’un bouquet de feuilles.

Il s’agit d’un arbre le plus souvent dioïque, c’est-à-dire que l’on retrouve des pieds mâles et des pieds femelles, mais certaines espèces cultivées peuvent avoir des pieds bisexués, on retrouve alors sur le même tronc des fleurs mâles et femelles (monoïques).

Le tronc du Papayer est le plus souvent non ramifié. Les feuilles du Papayer se présentent sous la forme d’un bouquet terminal à l’extrémité du tronc. Elles peuvent atteindre jusqu’à soixante centimètres de longueur. Elles sont longuement pétiolées, ce qui signifie que la feuille possède un long pédoncule pouvant atteindre jusqu’à un mètre, située juste avant la feuille proprement dite. Elles sont palmatilobées à sept ou neuf lobes, c’est-à-dire possédant

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des lobes formant un aspect de main, de palme. Le feuillage est persistant. La face supérieure des feuilles est vert mat et la face inférieure présente une pruine blanchâtre.

Le Papayer est, comme nous l’avons vu précédemment, généralement une plante dioïque. Les fleurs mâles sont retrouvées groupées à l’aisselle des feuilles, alors que les fleurs femelles de plus grande taille (de 2,5 à 5 centimètres) sont réparties sur la partie supérieure du tronc. Les fleurs sont de couleur blanche, qu’elles soient mâles ou femelles. Les fleurs mâles, ramifiées, sont situées sur de longs panicules. Leur corolle qui représente l’ensemble des pétales, forme un tube grêle renfermant dix étamines (cinq longues et cinq courtes). Les fleurs femelles sont regroupées par deux ou trois. Elles possèdent cinq sépales, cinq pétales bien distincts, cinq carpelles formant un ovaire uniloculaire à placentation pariétale surmonté par cinq stigmates qui sont des parties renflées destinées à recevoir le pollen. Ce sont les fleurs femelles qui donneront le fruit.

Le fruit du Papayer est appelé papaye. Il s’agit d’une baie à péricarpe coriace, appelée péponide, riche en vitamines, longue de quinze à quarante centimètres pour un diamètre de sept à vingt-cinq centimètres. Elle possède une forme ovoïde ou arrondie rappelant la courge ou le melon et est marquée d’angles saillants. Son poids varie de 500g à 8 Kg. Les fruits sont groupés par deux ou trois. L’écorce de la papaye passe du vert au jaune-orangé à maturité. Sa chair est de couleur orangée, parfois rouge. La cavité centrale renferme des graines noires ou grisâtres de saveur piquante contenues dans un mucilage [88].

2.2.3. Les actifs

Deux enzyme protéolytique appelées chymopapaïne et papaïne [89].

2.2.4. Les effets :

Le fruit du Papayer, la papaye contient de la chymopapaïne aux propriétés protéolytiques et de la papaïne. Cette dernière est un complexe enzymatique qui digère les protéines, les pectines, mais aussi certains sucres et lipides. La papaye sera donc mise à profit en cas de troubles digestifs dus à une mauvaise digestion des protéines et des graisses. Prise en dehors des repas, la papaïne est diffusée dans l'organisme et va permettre de fractionner les

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protéines, anormalement entassées. La papaye est un agent désinfiltrant dans les cas de cellulite. Elle permet d'activer les échanges nécessaires afin éviter le stockage des graisses. Ainsi la papaye est une plante intéressante pour diminuer la fameuse peau d’orange.

Par ailleurs, cette action sur les protéines, proche de celle naturellement observée lors de la digestion, pourra être mise à profit pour améliorer les troubles digestifs dus aux excès de graisses et aux repas trop riches et soigner les affections hépato-biliaires. Grâce à son action anti-inflammatoire, la papaïne favorise la résorption des oedèmes douloureux accompagnant souvent les amas graisseux.

Les papayes constituent un aliment diététique du fait de leur richesse en vitamines et en enzymes, notamment la papaïne. Son emploi est très important dans la préparation des peptones à partir de la viande, ces peptones sont des constituants des protéolysats utilisés dans les insuffisances digestives. Son action anti colique, dyspepsique et anti ulcères est aussi importante. Les fruits verts étaient utilisés aux Antilles sous la forme de cataplasme contre les troubles gastro-intestinaux. Le jus de fruit ou une infusion de feuilles est traditionnellement recommandé dans les affections hépatiques, les dyspepsies, les coliques et les ulcères de l’estomac [90, 91].