8 6 4 2 –0 –0 1 2 u
/
aσε2δ sin 2θ 3 4 5 η (a) (b) (b) (a) −0.40 −0.3 −0.2 −0.1 0 0.1 1 2 3 4 5 6 7 8 u ω / k U 0x sin(2kx) z / δ s (a) (b) A) B)Figure I.8 –
(A) Ecoulement près d’une paroi solide 2D plane : évolution de la vitessetan-gentielle us dans le liquide en fonction de l’éloignement z/δ de la paroi, calculée à partir des
équations (29a) et (29b) dans [Nyborg, 1958]. (B) Ecoulement près d’une bulle : évolution de la
vitesse tangentielleudans le liquide en fonction de l’éloignementη= (r−1)/δà la bulle. Figure
extraite de [Longuet-Higgins, 1998]. Les courbes (a) et (b) représentent respectivement la vitesse de l’écoulement en représentation eulérienne et lagragienne.
[Davidson et Riley, 1971] et [Longuet-Higgins, 1998] ont fait le calcul détaillé de la
fonction de courant dans le liquide environnant une bulle dont la position oscille. Que
ce soit dans le cas M 1 ou M 1, ils obtiennent un tourbillon par quadrant, avec
le même sens d’écoulement que pour le cylindre solide aux basses fréquences (voir
fi-gure I.7b). Ce résultat est retrouvé par [Wu et Du, 1997] qui passe par le potentiel des
vitesses pour déterminer les lignes de courant à l’intérieur et à l’extérieur de la bulle, que
la viscosité de l’air soit négligée ou non. [Elder, 1958] propose quant à lui une étude
ex-périmentale détaillée des différents écoulements existant autour d’une bulle d’air de taille
submillimétrique en contact avec une paroi, pour des liquides plus ou moins visqueux.
Pour des bulles de rayon inférieur à 100µm, le tensioactif présent à l’interface air/liquide
l’écou-30 Introduction
lement généré par ces bulles à membrane change de sens lorsqu’il augmente l’amplitude
d’excitation, et attribue cet effet à la rupture de cette fine membrane. Autrement dit, le
sens de l’écoulement n’est pas le même suivant qu’on ait une condition de glissement ou
de non-glissement au niveau de la paroi.
Cela se conçoit bien si l’on examine l’évolution de la vitesse tangentielle en fonction de
la distance à la paroi. [Nyborg, 1958] montre dans le cas d’une paroi solide que la vitesse
tangentielle est nulle à la paroi, commence à augmenter avec la distance, puis diminue
en s’annulant autour de z = δ (c’est le centre du tourbillon de la couche interne), pour
enfin se stabiliser en U
g(voir figure I.8A). Dans le cas d’une bulle ou d’une goutte, la
vitesse tangentielle n’est pas nulle à la paroi, ce qui a globalement pour effet de déplacer
la courbe de la vitesse vers le haut. On n’a donc pas d’annulation de la vitesse tangentielle
et donc pas de génération de tourbillon dans la couche interne, comme on peut le voir sur
la figure I.8B.
[Tho et al., 2007] sont à ma connaissance les seuls à proposer une expérience de
trans-lation pure de bulle. Pour une transtrans-lation rectiligne, ils observent un écoulement de sens
opposé à celui de la théorie (voir figure I.9), c’est-à-dire semblable à la figure I.7a mais
sans la couche interne, qui selon eux est difficile à observer. Ils attribuent ce changement
de sens à la présence d’une membrane autour de la bulle, cette membrane pouvant être
due soit à une agrégation de fines particules solides à la surface de la bulle, soit à une
forte concentration de surfactant qui rigidifierait alors l’interface eau/air.
400 800 1200 1600 2000 0 400 800 1200 1600 0.4 mm s –1 (µm) a)
Figure I.9 –
Ecoulement généré autour d’une bulle présentant un mode de translation (la di-rection de la translation est selon l’axe vertical) : on constate un écoulement dans le sens inverse de celui prédit par la théorie. Les auteurs attribuent cela à la présence d’une membrane fine sur la paroi de la bulle. Figure extraite de [Tho et al., 2007][Longuet-Higgins, 1998] montre que la translation seule de la bulle ne génère des
écou-lements que de faible intensité, comparé aux écouécou-lements autour de cylindres solides
os-cillants. En revanche, si on y ajoute une pulsation en volume de la bulle, l’écoulement
redressé devient bien plus important : il est même maximal lorsque la pulsation en volume
est en quadrature de phase avec le mode de translation et peut changer de sens suivant la
valeur de ce déphasage. Dans ce cas-là, on obtient un écoulement non plus quadripolaire,
2 Les enjeux microfluidiques 31
mais dipolaire autour de la bulle (figure I.10a), comme cela a pu être confirmé
expé-rimentalement pour une bulle pulsant contre un mur [Marmottant et Hilgenfeldt, 2003]
(figure I.10b).
4 2 0 –2 –4 –4 –2 0 2 4 the perpendicular s, lled of e to n. sicles and sicle motion the bubble well-establisheda) b)
FigureI.10 –
(a) Ecoulement dipolaire théorique autour d’une bulle pulsante en mouvement de translation oscillante. Figure extraite de [Longuet-Higgins, 1998]. (b) Lignes de courant théoriqueset expérimentales du liquide autour d’une bulle sphérique de rayonaau contact d’une paroi excitée
avec des ultrasons. Figure extraite de [Marmottant et Hilgenfeldt, 2003].
Les écoulements générés par la vibration des bulles ont fait l’objet de nombreuses
études théoriques, d’une parce qu’ils peuvent causer des dégâts matériels considérables,
comme dans le cas des bulles de cavitation inertielle créées par la mise en rotation des
hélices de bateau, d’autre part parce qu’ils sont suffisamment puissants pour lyser des
cellules ou des micro-organismes tels des bactéries. La plupart des expériences menées
mettent en jeu la vibration de bulles contre une paroi solide [Marmottant et al., 2006],
ou bien de bulles encastrées dans un mur [Wang et al., 2013]. Ces bulles présentent un
mode de translation qui s’explique par le fait qu’elles ressentent l’attraction de leur bulle
"image" à travers la paroi solide. Mais la présence de la paroi solide va également générer un
écoulement redressé qui va se superposer à celui de la bulle et créer de nouveaux tourbillons
[Rallabandi et al., 2014], rendant l’écoulement encore plus complexe. Cependant, ce n’est
pas le nombre de tourbillons qui fait un bon mélange. En effet, une fois qu’un tourbillon
existe, le liquide à l’extérieur du tourbillon a tendance à rester à l’extérieur du tourbillon.
Seul un mécanisme de diffusion peut créer des échanges entre ces deux zones, rendant le
mélange peu efficace. Pour mélanger, il suffit alors de choisir deux conditions d’excitation
conduisant à des écoulements distincts et de passer d’une condition à l’autre de façon
alternée. C’est ce que fait [Wang et al., 2013] soit en passant d’un état avec ultrasons
à un état sans ultrasons (figure I.11c), soit en excitant alternativement la bulle à deux
fréquences différentes (figure I.11d). Les écoulements induits par la bulle encastrée étant
de portée restreinte, il est ensuite possible d’augmenter le nombre de bulles pour créer un
écoulement sur toute la largeur du canal [Ahmed et al., 2009, Ahmed et al., 2013].
32
022002-14 Wang, Rallabandi, and Hilgenfeldt Phys. Fluids25Introduction
, 022002 (2013) 0 50 100 150 200 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6σ
(
c
)
/
c
τ (ms)
27.1 kHz switch f 0 50 100 150 200 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025Φ
2(c−c
)
τ (ms)
27.1 kHz switch f (a) (b) (c) (d) (e) (f)FIG. 8. Mixing in microstreaming flows combining a steady channel flow (right to left) with bubble streaming at different driving modulation: (a) bubble is not excited; (b) bubble is driven continuously at 27.1 kHz; (c) bubble is alternately driven at 27.1 kHz and undriven (τ=50 ms); (d) bubble is alternately driven at 27.1 kHz and 91.3 kHz, for intervals ofτ=5 ms; (e) coefficient of variation of the grayscale signalσ(c)/c¯; (f) mix-variance#2(c−c¯) calculated based on the sampling window indicated as a square box in (a), as a function of interval timeτ. For both measures used here, smaller values indicate better mixing and the frequency-switching strategy provides superior mixing throughout.
because, during the “off” part of the cycle, new unmixed fluid enters the region that—during the “on”
part of the cycle—is taken up by the streaming vortices, quickly stretching out this fluid into thin
bands. This mixed region is then advected downstream when the driving is turned off again, leading
to bright and dark fluid regions distributed across the entire channel height 0≤z≤H. This reduces
the mix-variance measure in particular, which emphasizes uniformity on large length scales.
46With
continuous driving (as in Fig.8(b)), this process cannot happen.
Maximum efficiency is expected when the time scaleτallows transport of unmixed fluid across
an entire bubble diameter (i.e., a scale of w). If τ is much smaller, the liquid distribution does
not change much during the intervals of no driving; if it is much larger, unmixed fluid flows by
without being mixed. Thus, we expect the best mixing close toτ
p=w/u¯
p. In our experiments, with
w=80µm and ¯u
p≈1.3 mm/s, we findτ
p≈60 ms, in close agreement with the best mixing values
in Figs.8(e)and 8(f). The mix-variance, in particular, detects this minimum very consistently at
different driving amplitudes (data not shown).
However, mixing can be further improved by alternating streaming between lower and higher
frequencies. We again adopt time intervals of lengthτ, but now we switch betweenf=27.1 kHz
andf=91.3 kHz driving at comparable amplitude. The Poiseuille advection part of the cycle is then
replaced by a different bubble streaming advection, which also redistributes the fluid, but does so
on a shorter time scale, as the flow speed of streaming is faster. As seen in Fig.8(d), the short time
scales lead to a finer structure of stretching-and-folding stripes in the flow, together with the desired
large-scale mixing across thez-direction of the channel. The mixing quality is thus significantly
enhanced using this method and the finer striations of the fluid are desirable as the time scale of
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