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ECLAIRAGE SUR LA PERSONNALITE DU DESIGN SELON LA PSYCHOLOGIE DE LA PERSONNALITE:LA PSYCHOLOGIE DE LA PERSONNALITE DU DESIGN

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4- ECLAIRAGE SUR LA PERSONNALITE DU DESIGN SELON LA PSYCHOLOGIE DE LA PERSONNALITE:LA PSYCHOLOGIE DE LA PERSONNALITE DU DESIGN

4-1- La personnalité du design à travers l'approche psychodynamique

Concernant l’approche de la psychologie de la personnalité, le design est considéré comme «Individu». Ce dernier constitue une configuration dynamique dont toutes les parties sont si étroitement imbriquées les unes dans les autres et s'influencent par une interaction si constante qu'il est extrêmement difficile de dire où il faut faire passer la frontière qui les distingue. C’est dans cette perspective qu’on donnera au mot personnalité du design le sens d' « agrégat organisé des processus et des états psychologiques qui relèvent d'un design ». Face à un univers dont toutes les parties interfèrent en quelque façon, les sciences délimitent nécessairement leur secteur de manière arbitraire. Mais l'expérience montre que l'on peut arriver aux conclusions valables concernant des phénomènes particuliers sans faire état de tous les phénomènes qui peuvent leur être liés fonctionnellement. Il est question de voir la personnalité du design à travers l’approche psychodynamique de la personnalité.

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Il existe diverses théories psychodynamiques. On les regroupe sous la même étiquette «psychodynamique» à cause de l'existence de «points communs», théoriques et pratiques. La théorie classique (celle de Freud) est la source des autres approches psychodynamiques. C'est à partir d'elle, en opposition à elle ou en essayant de la renouveler, prolonger ou réinterpréter «correctement» que se sont définies les autres approches psychodynamiques. Chez ceux qui se réclament de Freud et affirment leur fidélité à son œuvre, il existe diverses interprétations contradictoires de la théorie, chacune se présentant comme l'interprétation fidèle, juste et vraie. Au regard de cette approche freudienne, l’on peut considérer le design comme «le produit d’un acte, d’une pensée, d’un rêve, oubli ou erreur». Il est déterminé par une cause ou plus exactement par une multitude de causes, c'est-à-dire de pulsions et conflits, (surdéterminisme) agissant simultanément pour produire cet acte, pensée, rêve, erreur ou oubli. Pour saisir ces méandres psychologiques de la personnalité du design, nous parcourons le déterminisme de la personnalité du design, la topographie de la personnalité du design selon la métapsychologique et le dynamisme de la personnalité du design.

4.1.1 Déterminisme de la personnalité du design

La personnalité du design est prise sous la forme déterminée. L’existence du design est subordonnée à une causalité plurielle. Ce qui signifie que la personnalité du design existe à travers les causes. Il y a donc plusieurs sortes de déterminismes (Boulanger, 2004) :

- Le déterminisme psychique: la personnalité du design est déterminée à travers les causes immédiates et principales du comportement du consommateur ou des individus. Le design comme phénomène du monde, produit les effets appelé «les effets du design»(Vial, 2012). Chaque design produit les effets qui sont ressentis et perçus par l’individu. Par exemple, avant d’être un espace,

un produit, un service, le design est principalement un effet qui se produit. Cet effet est alors sa

personnalité. L’approche poétique du design montre à suffisance cette générativité des effets. En

plus le design, loin d’être un état, est un événement à vivre d’où un effet d’expérience. Cet effet est

ressenti en contact avec l’objet ou le design, symbole d’une expérience sensuelle. L’on peut alors avoir une personnalité du design callimorphique et socioplastique. Pour un effet callimorphique, il se produit par «un prisme de séduction» selon Freud; c’est- à-dire un supplément désintéressé de plaisir lié à la perception de la beauté. C’est le cas de l’effet de la beauté formelle. Quant à l’effet socioplastique, c’est l’effet du design qui est le fruit d’une expérience, celle qui se produit dans l’expérience de l’usager au contact du design.

- Le déterminisme pulsionnel: le design est déterminé à travers la motivation du consommateur

Les sources d’excitation de la motivation peuvent être d’ordre physiologique (hypoglycémie,

contraction stomacale, hypothermie, sécrétion d’hormones sexuelles), d’ordre cognitif(pensées,

rêveries, fantasmes, identification à un héros) et d’ordre environnemental (images, publicité,

conversation, objet). En outre, Les motivations psychologiques positives en faveur du design

peuvent être Hédonistes(recherche des plaisirs de la vie ), oblatives(Désir de donner, de faire

plaisir aux autres) et l’Auto- expression (volonté de se manifester, de se montrer). Ces causes

résident d'abord dans la pulsion qu'éprouve l'individu.Par exemple la couleur du design qui est un effet physiologique ou impression, produit sur la rétine une influence. C’est donc une sensation. Il faut souligner que la couleur en elle-même n’a pas d’existence. Ainsi énoncer qu’une voiture est jaune n’ a pas de sens en soi; car ce design présenté dans une lumière bleue ou verte apparaîtra comme brun (Deribere,1968).Dans l’exemple de la couleur du design , certains objets sont taxés de chaud (longueur d’onde importante),de froid (longueur d’onde courte),d’honnête (par exemple noir, blanc, gris, brun) et de déshonnête (les couleurs chaudes et vives). Il faut retenir que la perception du design/ produit diffère d’un individu à l’autre, d’une société à une autre (Roullet et al, 2006).

- Déterminisme sémantique: le design est déterminé à travers les éléments symboliques relatifs aux actes, pensées, rêves, oublis ou erreurs des individus. L’objet, le produit ou le design est porteur de symbole, de reconnaissance sociale et d’identification (Pantin-Sohier 2006). A travers

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l’interactionnisme symbolique, il est prouvé que le design que les individus possèdent se définit au travers des connotations symboliques qu’il véhicule pour eux et pour les autres. Il est à noter que la personnalité tend à être similaire entre les propriétaires du même design ou du même produit. Cette recherche de similitude ou complémentaire entre le consommateur et le design permet d’exprimer ce que le consommateur pense être ou ce qu’il veut être, à la fois vis-à-vis de lui-même et à l’égard des autres. Ainsi, le concept de soi est mis en relief à travers la personnalité perçue (traits du design perçu par l’individu), la personnalité idéale ( traits du design que l’individu aimerait avoir ou vers lesquels il tend), la personnalité sociale (la perception des traits du design par les autres) et la personnalité sociale idéale (la perception idéale du design par les autres). - Déterminisme développemental et génétique: le design est déterminé à travers les premières expériences avec l’homme ou le consommateur ou son concepteur. Ces expériences sont déterminantes et influencent le développement ultérieur de la personnalité du design. Un produit n’ a d’existence qu’à partir du moment où il est accepté par le marché , dès lors son cycle de vie se produit à son rythme propre. C’est pour cette raison qu’il est important d’ avoir une idée précise de l’ensemble des contextes qui entourent le design, son environnement, sa mise en scène, son design simultané, complété ou substitué. La tendance de la personnalité du design peut subir une évolution technico-stylistique (formelle, sensorielle et/ou technologique) portée par un courant transversal qui confère à ce design son positionnement. Ainsi la personnalité est susceptible d’être reconnue simultanément dans plusieurs univers et sur plusieurs territoires. De plus son caractère temporel et dynamique lui permet de se diffuser, puis de décliner formellement à travers les univers d’échanges et spatialement à travers les territoires. Ainsi comme pour le cycle de commercialisation du produit, nous pouvons qualifier la personnalité par les quatre phases de son développement:

- la personnalité signalée et émergente: le design est moins répandu et est adopté par les consommateurs prescripteurs.

- la personnalité croissante: le design gagne du terrain dans plusieurs univers d’échange. - la personnalité mature: le design cesse sa croissance, adopté par sa cible d’utilisateur.

- la personnalité déclinante: le design est démodée, il ne participe plus à l’identification valorisante ou de moins en moins utilisé par les concepteurs.

Sur le plan génétique,il faut retenir que chaque design a son génotype, source de sa personnalité. C’est pour cette raison qu’il existe aujourd’hui les outils d’aide à une exploration plus systématique d’un espace large de styles et de formes, qui puissent permettre de converger plus rapidement et plus sûrement vers un design idéal ou bien satisfaisant aux yeux des consommateurs. Le code génétique du design est connu. A travers les simulations évolutionnaires (Evolutionary computation) et les algorithmes génétiques(AG) , l’on peut résoudre les problèmes d’optimisation complexes. En prenant la théorie darwinienne de l’évolution et de la sélection naturelle comme paradigmes, les AG opèrent sur une population d’individus où chaque individu représente une solution possible au problème initial. La structure et les qualités ou propriétés de chaque individu sont codées en génome composé d’un certain nombre de gènes. La composition de deux génomes permet de produire de nouveaux individus (solutions) héritant de certaines caractéristiques parentales. Les individus qui n’apparaissent pas adaptés à leur environnement (c’est-à-dire dont les propriétés ne sont pas celles attendues) ne sont pas sélectionnés ou tout au moins sont défavorisés pour procréer. De cette manière les individus (design) améliorent leurs qualités d’une génération à une autre. Chaque design a déjà génétiquement sa personnalité.Nous y reviendrons plus loin.

Déterminisme thérapeutique:le design peut avoir les pathologies qui sont compréhensibles et curables. Pour le curer,il faut prendre en compte les quatre déterminismes précédents. Toute intervention qui n'agit pas sur ces déterminismes est dès lors inefficace ou ne produit qu'une substitution de symptômes.

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L’objectif est de déterminer l’organisation psychodynamique de la personnalité. A travers la métapsychologie, la connaissance organisationnelle de la personnalité du design peut être décryptée sous le prisme des travaux de Freud sur l’individu. Cette approche met en exergue une organisation de la personnalité en trois systèmes selon la vie mentale d'un individu: l’inconscient, le préconscient et le conscient.

- L'Inconscient: Tout ce qui n'a jamais été conscient ou qui, ayant déjà été conscient, a été réprimé, refoulé. L'inconscient est dynamique; il influence constamment la pensée, les actes et les affects; il cherche aussi une expression consciente. Il est formé d'une multitude de pulsions et de désirs venant du Ça. Ces désirs sont variés et existent côte à côte de façon indépendante, Il opère selon les processus primaires: au sens strict, les processus primaires définissent le déplacement, la condensation et le symbolisme qui caractérisent le psychisme dans la transformation desénergies pulsionnelles. C’est le cas du design qui transforme les énergies pulsionnelles de l’individu à son contact. Ces processus primaires ont un rôle de satisfaction des désirs. Ces processus ne sont pas régis par la réalité externe et ils obéissent au principe de plaisir qui vise à la satisfaction immédiate des pulsions, Les processus primaires ne sont pas influencés par le passage du temps et n'ont pas de séquence temporelle réaliste.

- Le Préconscient: Il est formé des activités mentales ou idées qui, sans être à un moment donné

conscientes, peuvent devenir conscientes, sans susciter d'anxiété ou sans être refoulés, par un effort

devolonté ou d'attention, une association d'idées ou une question.

- Le Conscient: Il est formé des activités mentales ou des représentations (pensées, perceptions et images mentales, souvenirs) et affects dont l'individu est conscient et qu'il peut verbaliser. Il comprend les perceptions, les souvenirs, les symboles. Le contenu de la conscience est constamment changeant, passant du Préconscient au Conscient et vice versa. Certaines idées inconscientes apparaissent à la conscience de façon détournée, camouflée dans les rêves ou les symboles. Il est encore difficile de cerner scientifiquement le fonctionnement de ces trois systèmes dans la composition intrinsèque du design. Néanmoins, il est accepté que le design peut faire l’objet des désirs refoulés, l’objet de satisfaction des désirs, objets de représentation mentale. Ce qui montre que la personnalité du design est le fruit de l’interaction entre l’inconscient, le préconscient et le conscient. Structurellement la personnalité se divise en trois instances: le Ça, le Moi et le Surmoi

Ça: C'est le système héréditaire, originel de la personnalité où dérive le Moi ou «design visible» (Ego) et le Surmoi ou contexte environnemental du design (Super Ego). Rapprocher le ça du design est une œuvre qui consiste à montrer que le design est un réservoir de dispositions héréditaires et des énergies pulsionnelles dégagées. Le Ça du design est le fond pulsionnel de la personnalité, source et réservoir des énergies instinctuelles (pulsions). Ces énergies du Ça sont initialement libres, très mobiles et plastiques et ne sont pas liées aux structures du Moi et du Surmoi. Il obéit au

Principe de plaisir (recherche immédiate de plaisir et évitement de déplaisir). Le moyen d'atteindre le plaisir est de satisfaire les pulsions. Dans une version de la théorie, le plaisir est une réduction de la quantité de tension, exercée par les pulsions non satisfaites, dans une activité, une hallucination ou un fantasme. Dans une version ultérieure, cette tendance à garder au minimum le niveau de

tension est appelée «Principe de Nirvana». Elle diffère de l'ancien principe de plaisir en ce que des

diminutions de tensions peuvent être déplaisantes et des augmentations de tensions peuvent être

plaisantes. Le Principe de Nirvana est une manifestation de «l'Instinct de mort, Thanatos». Dans le

principe de plaisir, le Ça ne peut tolérer de délai de satisfaction. La satisfaction doit être immédiate; qu'un objet externe adéquat soit présent ou non et quelles que soient les conséquences sociales de la satisfaction. Le design est le fruit de la prise en compte de l’organique et le psychique. Il représente donc dans ce psychisme les exigences d’ordre organique mettant en exergue les instincts de vie (pulsion de plaisir) et les instincts de mort (pulsion de déplaisir). La personnalité du design ici est vu sur l’angle de plaisir ou de déplaisir.

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MOI: Il vient du Ça et s'en différencie par le contact avec la réalité externe, physique et surtout sociale. Le Moi sert d'intermédiaire ou de médiateur entre le Ça, la réalité extérieure et le Surmoi afin de permettre la satisfaction des pulsions du Ça. Il faut d'abord préciser que le terme "moi" est la

mauvaise traduction de «ich» en allemand qui signifie plutôt «je». Cette approximation a induit

toutes sortes de confusions avec une multiplication de termes comme "ego", "self", "soi" «io» qu'il n'est pas toujours possible de différencier d'un auteur à l'autre et d'une traduction à l'autre (allemand - français; allemand - anglais; anglais-français; etc.). Dans la métapsychologie freudienne, le terme

MOI désigne de manière plus ou moins précise la personnalité dans son ensemble. Freud le voit

comme l'ensemble des investissements entre neurones "psy" présents à tel ou tel moment, au sein

desquels un constituant permanent se sépare d'un constituant changeant. Plus tard, il est aussi

l'instance qui intervient dans la dualité des pulsions sexuelles et d’auto conservation. Dans la seconde topique, Freud dégage deux facettes du Moi : le Moi idéal et l'Idéal du Moi. Le premier est celui qu'un individu incarne lors de ses rêveries, c'est le surhomme auquel le Moi s'identifie quand il accomplit des actions héroïques fantasmées (rêvées). L'idéal du Moi est un absolu que l'individu

tente ou non d'atteindre, mais considère comme étant l'incarnation de sa vision de l'Homme parfait

(notion extrêmement relative et subjective). C’ est dans cette optique que l’on entrevoit le design idéal (celui qui incarne les rêves, les actions héroïques…) et l’idéal du design (celui qu’on tente d’atteindre dans l’absolu). Le design, pris sous l’ angle du Moi, est l'instance qui distingue réalité

interne et réalité externe. Il obéit au Principe de réalité qui permet de discriminer, d'une part, les

rêves, désirs, hallucinations et fantasmes ,et d'autre part, la réalité externe. En outre, Lacan (1966) montre que le Moi, est une instance du registre imaginaire. En effet le Moi n'est qu'un arrêt sur image de la fonction sujet, à travers le corps existant dans le réel et une répétition liée à des signifiants et du Symbolique. Le «moi du design» existe à travers un corps et aux signifiants. Ceci met en exergue le rapport entre le «moi du design» et le discours. La constitution du «Moi du design» est définie à tous les niveaux du langage:

- pour trouver le signifié et le signifiant du Moi idéal et de l’idéal du Moi.

- pour fournir au corps une instance imaginaire spécifique liée aux figures de rhétorique qui exercent de l’influence sur le discours de l'inconscient.

- du corps fantasmé à travers les métaphores mettant en jeu l'image et la géométrie du corps. Les pulsions (sensations) trouvent leur satisfaction dans le cadre du fantasme tout en gardant du Moi, l'illusion de conduire l'opération. (Lacan, 1966)

SURMOI: C’ est la partie de la personnalité qui s’édifie à partir des interdits parentaux et les normes sociales. Il est l'agent interne de moralité, conscience du bien et du mal, cause de nos sentiments d'infériorité et de culpabilité. Le surmoi faisait partie de la structure du moi mais s’est détaché progressivement pour jouer le rôle de la « conscience morale». Cette «conscience morale « représente un ensemble d’interdits sociaux à un code pénal car la violation de ces règles s’accompagne d’un sentiment de culpabilité. Ce qui met en relief les valeurs sociales. Selon Mucchelie (1992) la valeur sociale est une «une sorte de principe général ( loi ou règles) qui peut être considérée comme générant ou sous-tendant la conduite reconnue comme idéale et estimable par un groupe».Ce sont les valeurs partagées par un ensemble d’individu à une période donnée et qui guide le comportement du consommateur face à l’adoption où non d’un produit d’un objet ou du design. La particularité de cette variable réside dans le fait qu’ elle se situe à la limite entre les variables liées à l’ environnement (culture) et les caractéristiques psychologiques individuelles (nature).

En définitive, la personnalité du design vacille aux exigences du ça, du moi et du surmoi. C’ est dans cette voie que les approches psychodynamiques (notamment celle de freud) sur la personnalité, ont relevé plusieurs types de personnalités psychosexuelles:

- le design érotique: c’est la personnalité relative à la domination de la fonction du ça. En effet le design est celui qui répond aux besoins élémentaires, aux pulsions par nature instinctive qui dote au design la personnalité érotique.

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- le design obsessionnel: C’est la personnalité relative à la domination du surmoi. Le design, qui est en phase aux valeurs, aux normes, aux interdits de la société, pourrait être taxé de personnalité obsessionnelle.

- le design narcissique: C’est la personnalité qui a trait à la domination du moi. Le design est dominé par les intérêts de l’individu, la personnalité narcissique.

Le cœur de la théorie psychanalytique se situe dans la transformation des pulsions à la recherche de la satisfaction. Cette satisfaction n'est pas facile et est souvent source de conflit entre les trois instances et la réalité externe. Cette recherche incessante de satisfaction face au design est la cause du développement et des caractéristiques spécifiques de la personnalité ainsi que la source de ses angoisses, mécanismes de défense et symptômes névrotiques ou psychotiques. Ce dynamisme de personnalité se déroule à travers les pulsions, les désirs et les fantasmes. Dans certains travaux de recherches de Baudrillard (1968), il montre à quel point le design est inconscient en tant que structure. En effet, le design est composé de différenciations entre les symboles qui le composent. Le système des objets est une entité virtuelle car il ne peut être défini de manière complète. Ce qui importe, ce sont les rapports de différences qu’il fédère. Comme pour la loi ce sont les principes qui comptent. La loi ne peut prévoir tous les cas auxquels elle devra s’appliquer. Ainsi quand la loi est appliquée, son mode d’actualisation dans le jugement est notifié pour constituer la jurisprudence. C’est cette dernière qui est l’incarnation dans la réalité de la loi. Et l’on comprendra qu’une même loi peut avoir les applications différentes selon les cas. Son «principe actif» est