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de puissance observé. Le modèle le plus favorisé à l’heure actuelle est un modèle à matière sombre froide

avec une constante cosmologique

et

0

. Ce modèle, appelé modèle

CDM, est confronté aux

mesures récentes des expériences 2dFGRS [28] et SDSS [29].

1.4 Echelle galactique

1.4.1 Les courbes de rotation des galaxies spirales

La manifestation la plus convainquante et directe de matière sombre aux échelles galactiques

pro-vient des observations des courbes de rotation des galaxies spirales

15

. Ce type de galaxies consiste en

un cœur central et un disque très fin, stabilisé contre l’effondrement gravitationnel par conservation du

moment angulaire, et entouré d’un halo approximativement sphérique de matière sombre. En dynamique

newtonienne, la vitesse tangentielle dans un mouvement circulaire est donnée par :

" $

(1.25)

@ ! ,

, et

le profil de densité massique. La vitesse devrait ainsi décroître en

au-delà de l’extension visible de la galaxie (définie par

). La figure 1.6 montre l’évolution de la

vitesse de rotation pour la galaxie NGC6503 en fonction de la distance au centre galactique. Celle-ci

croît quasi linéairement à partir du centre vers l’extérieur jusqu’à atteindre une vitesse de l’ordre de 120

K

=

. Les mesures expérimentales montrent une dépendance constante pour des distances supérieures

à 4 kpc. Les contributions du gaz et du disque ne permettent pas de reproduire un tel comportement à

grande distance. Cette dépendance suggère l’existence d’un halo de matière avec

,

. Les points expérimentaux sont obtenus à partir de l’émission radio de l’hydrogène neutre (raie à

21 cm) dans le disque, jusqu’à r = 22.22 kpc, c’est-à-dire

13 fois plus loin que la taille caractéristique

du disque. De nombreuses courbes de rotation de galaxies ont été mesurées et elles suggèrent toutes

l’existence de l’ordre de dix fois plus de masse dans le halo des galaxies spirales que dans les étoiles du

disque [18].

Un modèle simple de halo de matière constitué par une sphère isotherme, dont le profil de densité est

?

,

?

,

, où

?

est le rayon du coeur et

>

, !#"%$

,

étant égale à la valeur du

plateau de la courbe de rotation. En additionnant toute la matière dans le halo galactique jusqu’au rayon

maximum, on obtient [18] :

N0 NM

(1.26)

Les récentes simulations à N corps suggèrent l’existence d’un profil de matière sombre universel ayant

la même forme quelle que soit la masse, l’époque et le spectre de puissance d’entrée. La paramétrisation

15Il est à noter que les résultats sur les galaxies barrées semblent impliquer l’existence d’un halo de matière sombre spatiale-ment limité. Il a été montré que celles-ci ne pouvaient contenir une quantité importante de matière sombre s’étendant en dehors de l’extension des barres observées. En effet, les barres en rotation rapide auraient conduit á un ralentissement par friction avec la matière sombre [30, 31].

FIG. 1.6 – Courbe de rotation de la galaxie NGC6503. Les points représentent les mesures de la vitesse de rotation

en fonction de la distance au centre galactique. Les différentes courbes représentent respectivement la contribution du gaz (pointillés), du disque galactique (tirets) et du halo de matière sombre (pointillé-tirets). Figure extraite de [32].

classique pour la densité du halo de matière sombre est :

=

(1.27)

où R est un paramètre sans dimension relié au rayon du coeur du halo. Les profils couramment

utili-sés sont le modèle de Navarro, Frenk and White [33] correspondant à

0

, celui de

Kratsov [34]

0

, celui de Moore [35]

M 0 M

et le profil isotherme

modifié

[36]. Les simulations les plus récentes [37, 38, 39] montrent des

désac-cords, notamment dans la région du centre galactique où la pente du profil est mal connue. L’approche

couramment utilisée consiste à étudier les perspectives de détections directes et indirectes avec un profil

donné.

30 1.4 Echelle galactique

1.4.2 La Voie Lactée : densité locale de matière sombre

L’estimation de la densité de matière sombre au voisinage du système solaire est essentielle pour

sa détection directe et indirecte. Même s’il existe des incertitudes associées à la densité locale, cette

quantité est considérablement mieux connue que la densité au centre galactique. La densité locale de

matière sombre est déterminée par l’observation de la courbe de rotation de la Voie Lactée. Etant donné

que les courbes de rotation mesurent la masse totale, la distribution en densité du centre galactique ainsi

que celle du disque doivent être connues pour calculer précisément le profil de matière sombre. En outre,

la connaissance de la distribution en vitesse de la matière sombre localement est requise pour déterminer

les taux de détection directes et indirectes. Celle-ci peut être déduite par l’observation des courbes de

rotation.

Les résultats de différents groupes [40, 41, 42] donnent une densité de matière sombre de 0.2 à 0.6

P

LQ ILK

=

. La figure 1.7 présente la densité du halo local où

)

est le rayon du coeur et

la distance

FIG. 1.7 – Plage de la densité locale de matière sombre compatible avec les observvations des courbes de rotation

pour différents modèles de halos et distances galactocentriques. Figure extraite de [36].

du Soleil pour différents profils de halo et distances galactocentriques. Des densités locales de matière

sombre de 0.2 à 0.8

P

LQ ILK

=

sont compatibles avec les observations des courbes de rotation [36]. Un

modèle simple utilisé pour décrire la densité de matière sombre locale est le halo sphérique isotherme

dont l’expression de la densité est :

) , , ) , ,

(1.28)

au centre galactique. Cette distribution produit des courbes de rotation plates semblables à celles

pro-duites par les simulations à N corps. La distribution de la vitesse locale est donnée par une distribution de

Maxell. La distribution

est décrite par les paramètres

)

,

et

qui correspond à la vitesse de rotation

à grand rayon (vitesse du plateau). La vitesse de dispersion est donnée par

, , 0 ,

.

La courbe de rotation de la Voie Lactée a été mesurée et se conforme à l’image classique. Les estimations

basées sur un modèle détaillé de notre galaxie [43] trouve une densité locale

0 P LQ ILK =

et une vitesse de dispersion

6 6 K =

. Cette valeur correspond à une vitesse du plateau de

220 km s

=

.