7.3 Double détection : énergie d’ionisation et projection de traces
7.3.6 Discrimination des événements avec la double détection énergie d’ionisation et
. Les valeurs en
et correspondent aux bornes supérieures utilisées pour les calculs d’efficacité.
baryonique consistent en la détection d’événements rares. De ce fait, les coupures doivent être choisies
pour conserver 100% du signal. Le jeu de coupures choisi pour des pressions de 1 à 3 bar est présenté
dans le tableau 7.2.
7.3.6 Discrimination des événements avec la double détection énergie d’ionisation et
trace
Une étude prospective basée sur une simulation Monte Carlo Geant4/SRIM a été réalisée pour
illustrer la séparation des événements de reculs électroniques grâce à la double détection de l’énergie
déposée dans la voie ionisation et de la reconstruction tridimensionnelle de la trace des particules de
re-cul. Cette simulation n’est pas basée sur les observables
)
et
1définis précédemment. Ces dernières
associées à la mesure de l’énergie déposée dans la voie ionisation et au nombre de chambres touchées,
seront utilisés pour l’étude de la réjection des bruits de fond physiques effectuée dans le chapitre 8. La
simulation réalisée dans ce paragraphe ne montre que le potentiel intrinsèque d’un détecteur présentant
la double détection : énergie d’ionisation et trace, et n’inclut pas la reconstrution de la trace à partir des
observables
)
et
1.
Des électrons et des noyaux d’
sont générés isotropiquement avec des énergies tirées aléatoirement
entre 0.6 et 6 keV. Le parcours et l’énergie sont alors enregistrés pour chaque événement, ces deux
pramètres constituant le couple de variables discriminantes. La figure 7.11 présente les distributions
si-mulées des reculs électroniques (points noirs) et nucléaires (points rouges) dans le plan parcours (en mm)
en fonction de l’énergie (en keV) pour des pressions de 1 à 3 bar. Les points caractérisant les électrons
sont plus dispersés que ceux des . La discrimination entre ces deux types d’événements se détériore
avec l’augmentation de la pression et la diminution de l’énergie des particules incidentes.
(keV)
RE
1 2 3 4 5 6 R (mm) 0 1 2 3 4 5 6 1 bar-e
He
3
(keV)
RE
1 2 3 4 5 6 R (mm) 0 1 2 3 4 5 6 2 bar-e
He
3
(keV)
RE
1 2 3 4 5 6 R (mm) 0 1 2 3 4 5 6 3 bar-e
He
3
FIG. 7.11 – Discrimination des reculs électroniques (points noirs) par rapport aux reculs nucléaires (points
rouges) dans le plan parcours (mm) en fonction de l’énergie du recul (keV). Les points sont obtenus par simu-lation Monte Carlo. La répartition des deux popusimu-lations montrent le pouvoir de discrimination intrinsèque de la double détection de l’énergie d’ionisation et de la trace.
L’étude menée dans ce chapitre a permis de démontrer la capacité de MIMAC-He3 de discriminer
les reculs électroniques par rapport aux reculs nucléaires par la détection conjointe de l’énergie libérée
dans la voie ionisation et à la projection bidimensionnelle de leur trace associée au temps de collection
de charges. Cette méthode de réjection basée sur la mesure des observables suivantes :
l’énergie déposée dans la voie ionisation,
le rapport
)
,
et le temps de collection de charges
1,
associée au nombre de modules touchés de MIMAC-He3 va être appliquée dans le chapitre suivant aux
événements secondaires (électron/
) engendrés par les différents bruits de fond physiques à la
détec-tion de matière sombre non-baryonique : les muons cosmiques, les neutrons et les rayons provenant de
la radioactivité naturelle.
Simulation du pouvoir de réjection du
bruit de fond de MIMAC-He3
Sommaire
7.1 La chambre à ionisation à , module élémentaire de MIMAC-He3 . . . 142 7.2 Atouts d’une "micro-tpc" pour la recherche de matière sombre non-baryonique . 147 7.3 Double détection : énergie d’ionisation et projection de traces . . . 148
Ce chapitre présente les potentialités du détecteur MIMAC-He3 pour la réjection des bruits de
fond physiques par rapport à la détection de matière sombre non-baryonique. La discrimination des
événements constituant le bruit de fond est effectuée à l’aide de coupures appliquées sur les observables
définies dans le chapitre précédent : nombre de chambres touchées, énergie d’ionisation, rapport
)