• Aucun résultat trouvé

E goïsme et infantilisme

Dans le document Au-delà du moi (Page 39-84)

I

l est aisé de parler « métaphysiquement » de l’ego et du bienheureux état-sans-ego (egoless state). Mais l’ego (ahamkar), c’est d’abord l’égoïsme et le non-égoïsme. Ce mot égoïsme est un peu difficile à utiliser parce que nous y sommes habi-tués depuis notre enfance. On nous a enseigné qu’il ne fallait pas être égoïste, que nous de-vions prêter nos jouets, accepter de donner aux autres, partager, et cet enseignement nous paraît un enseignement primaire, alors qu’en fait c’est le grand enseignement, la sagesse su-prême. Quand vous abordez certaines vérités, sachez remettre en question ce que vous avez reçu dans votre enfance, parce qu’il s’agit d’autre chose que ce dont vous vous souvenez.

Aussi bien pour les hindous que pour les bouddhistes, la libération est la disparition de cet « ego ». Ce mot latin devenu un mot français et un mot anglais est un mot qu’on entend dans les ashrams au moins autant et probablement plus que les termes « karma », « dharma » ou « yoga ». « Ego free » ou « egoless » : libre de l’ego. Il peut y avoir un ego apparemment al-truiste, apparemment généreux, mais qui demeure un ego.

Vous devez bien entendre une vérité très simple ; si vous l’entendez bien, et qu’en même temps vous êtes un peu sincères, vous ne pouvez plus ne pas vous engager sur le vrai chemin.

On nous a tellement dit combien c’était un horrible défaut d’être égoïste, que nous n’admet-tons pas volontiers que nous le sommes. Et ce que vous devez entendre, très simplement, c’est que l’être humain – même celui qui a un peu de générosité – est égoïste. On nous a dit que c’était mal de voler – et je suis certain que vous ne volez pas ; on nous a dit que c’était mal de mentir – il se peut que la plupart d’entre vous ne mentent pas ou mentent peu. Par contre, la définition de l’homme qui n’a pas accompli un travail intérieur d’une forme ou d’une autre, c’est d’être complètement égoïste. Voilà. Tout est là.

La distinction entre égoïsme – l’égoïsme dont on dit aux enfants qu’il faut se débarrasser – et égotisme – par opposition à l’état-sans-ego, permet d’attirer notre attention sur le fait que nous pouvons être apparemment peu égoïstes, et, en même temps, vivre dans cette cons-cience de l’ego qui doit être dépassée. Mais cette subtile différence fait que nous pouvons facilement rêver de l’état-sans-ego, tout en ne mettant pas en cause notre égoïsme. Et il vaut mieux dire que c’est la même chose : tant qu’il y a ego, il y a égoïsme.

Le rôle essentiel de l’éducation c’est d’« éduquer » (conduire hors de) les enfants hors de cet égoïsme. Malheureusement, dans les conditions actuelles, notre éducation n’a pu être ce

qu’elle aurait dû être et ce qu’elle aurait été dans certaines sociétés et on ne nous a pas rendu le service de nous faire croître hors de notre égocentrisme.

L’égoïsme, pratiquement, se confond avec les émotions. On ne vous a pas éduqués hors de vos émotions. C’est l’ego qui a des émotions et tant que ces émotions, ces souffrances, ces désirs, ces peurs, sont là, nous sommes condamnés à l’égoïsme. Tous ceux qui sont un peu familiers avec l’enseignement de Swâmiji ont observé cette opposition, sur laquelle je reviens si souvent entre ce que nous aimons et ce que nous n’aimons pas, qui nous condamne à tout apprécier à travers l’ego.

Cette distinction commence à la naissance et toute la vie s’organise autour d’elle. Tant que cette opposition subsiste, il y a égoïsme. Il n’y a pas seulement ego, il y a égoïsme, c’est-à-dire qu’une voix très forte en nous réclame tout le temps : moi, moi, moi. Cela, vous devez l’entendre, le comprendre et l’accepter comme une chose normale. Vous pensez que, parce que l’on vous a dit que c’était très mal d’être égoïste, vous n’étiez plus égoïste aujourd’hui.

« La preuve que je ne suis pas égoïste c’est que... » et vous trouvez telle ou telle preuve. C’est normal pour un être humain d’être égoïste. Ce qui est extraordinaire et merveilleux et excep-tionnel, c’est de ne plus l’être. Mais la perspective hindoue a pris le sage comme critère de la normalité et, par rapport au sage qui est établi dans l’état « naturel » (sahaja), l’état habituel de l’ego dans lequel nous avons été plongés dès la naissance est un état anormal ou patholo-gique dont nous pouvons être guéris. Bien des comparaisons, même très anciennes, rappro-chent le gourou de celui qui guérit. Le Bouddha était appelé le Grand Médecin et Ramdas disait souvent de lui-même qu’il soignait une maladie bien précise qui est la maladie de l’ego.

Si vous entendez comme des banalités ce que je dis – parce que c’est apparemment beau-coup plus banal que si je vous parlais des divinités tantriques tibétaines – vous laisserez échapper des vérités qui peuvent être des découvertes fantastiques : réaliser à quel point cet égoïsme est puissant et que « ego » (par opposition à « état-sans-ego ») ou égoïsme, c’est la même chose.

p

Ce que les enseignements traditionnels appellent la réalité est une réalité qui ne change pas, éternelle, non-divisible, non-multiple, qui ne connaît ni le conflit, ni l’opposition, ni la contradiction et sur laquelle aucune cause ne peut produire aucun effet, c’est-à-dire qui est parfaitement libre. Cette réalité est la réalité de tout cet univers et c’est votre réalité à cha-cun. Et la paix, au vrai sens du mot paix, le bonheur réel, immuable, non-dépendant ne peu-vent être découverts que dans la « réalisation » de cette réalité. Seulement, l’expérience commune est celle de la séparation ou de la séparativité, nous le savons bien. Chaque fois que votre émotion va vers l’unité et que votre action va dans le sens de l’unité, vous vous tournez vers la réalité. Chaque fois que votre émotion affirme la séparation ou l’antagonisme et chaque fois que votre action confirme cette séparation, vous tournez le dos à la réalité.

Vous ne voyez que l’apparence.

C’est l’expérience ordinaire, l’état de conscience habituel encore soumis à l’illusion de l’ego : moi et tout ce qui n’est pas moi. Cette séparation s’exprime concrètement pour vous par les émotions. Les émotions de crainte, de refus affirment qu’il y a deux, vous et ce que vous refusez ; les émotions de désir, d’enthousiasme manifestent aussi que, pour vous, il y a

deux, vous et ce que vous voulez (et que vous ne voudriez certes pas voir vous échapper). S’il y a deux, il y a peur. Et s’il y a deux, inévitablement, tôt ou tard, « deux » seront séparés.

C’est seulement dans le non-deux que se trouve la sécurité absolue.

Maintenant regardez que cette séparativité est la hantise de l’enfant. Vous avez peut-être aujourd’hui, trente ans, cinquante ans, mais vous avez tous et toutes été des enfants et l’en-fant est marqué par la tragédie de la séparation. Ici, l’enseignement traditionnel est rejoint par les observations des psychologues et des pédiatres qui ont bien vu que la naissance était séparation de la mère, qu’au départ l’enfant reste encore très lié à sa mère et que, peu à peu, il doit accepter cette séparation. Il doit accepter de se sentir coupé du reste de l’univers qui est avant tout représenté pour lui par la mère mais aussi par tout ce qu’il découvre à travers ses cinq sens et les impressions qui le frappent. C’est cette séparation même qui n’a jamais été vraiment acceptée. Je ne veux pas reprendre des données de la psychologie que vous pourriez trouver dans des livres spécialisés, et de toute façon, je parle dans la perspective d’un enseignement traditionnel, mais l’enfant a peur, peur d’être laissé seul, peur de ne plus être aimé, peur qu’on ne s’occupe plus de lui. Il veut dépasser, annihiler, cette séparation, il veut retrouver la sécurité du non-deux. Et, dans chaque adulte, selon un pourcentage variable, subsiste encore un enfant. Swâmiji disait : « L’adulte parfait, c’est le sage. » Et aussi : « Un être humain, à quarante ans, est plus ou moins adulte : 15 % adulte, 50 % adulte, 70 % adul-te, 80 % adulte... »

L’égoïsme commence dans l’enfance mais normalement l’être humain aujourd’hui a ou-blié son enfance. À part quelques souvenirs qu’il interprète à travers sa pensée d’adulte, il a oublié ses émotions d’enfant et à quel point il a pu être vulnérable. C’est la définition de l’enfant. Même si vous n’êtes ni pédagogue de métier, ni pédiatre, observez des enfants avec sympathie, et vous verrez leur fragilité. Faire peur à des enfants est la chose la plus facile qui soit. Observez comment un enfant se précipite dans les jupes de sa mère dès qu’il est effrayé.

C’est la racine si profonde de l’égoïsme dans tous les sens du mot, de l’ego par opposition à l’état-sans-ego et de l’égoïsme le plus naturel, l’égoïsme moral.

Voyez les enfants. Ils sont très touchants ; quelle faiblesse, quelle dépendance, donc quelle peur. Et si vous restez, ce qui est presque toujours le cas, des enfants agrémentés d’un certain nombre de caractéristiques d’adultes telles que l’instruction, les moyens financiers et la fonction sexuelle génitale, l’égoïsme demeure tout-puissant. Souvenez-vous que vous avez tous été un enfant. Il ne peut rien par lui-même. Que peut faire un tout-petit ? Il ne peut même pas atteindre le robinet pour remplir un verre s’il a soif, il ne peut pas se beurrer une tartine, il ne peut pas se sécher quand il sort de son bain, il ne peut pas s’essuyer avec du pa-pier quand il a été au WC et il appelle : « maman, j’ai fini ! » pour que sa mère vienne le net-toyer. Comment voulez-vous qu’un petit être humain qui vit dans une telle impuissance et une telle dépendance ne soit pas centré sur lui-même, passant tout le temps de l’émerveille-ment à la peur ?

Cela commence avec la naissance, cela continue avec le fait d’appeler quand on a faim et que la mère ne vient pas et cela continue quand la mère commence à s’opposer à l’enfant pour le dresser, pour lui apprendre à ne plus faire dans son lit, etc. Chacun peut se dire : j’ai été moi, un enfant perdu, car tout enfant est un enfant perdu. Dès qu’il ne se sent pas vrai-ment protégé, c’est-à-dire dans les bras de sa mère ou tenu par la main de son papa – à condition encore qu’il n’ait pas senti une menace venant de la mère ou du père – tout enfant est un enfant perdu. Observez les petits enfants autour de vous – c’est généralement plus

facile de voir d’autres enfants que les nôtres. Qu’est-ce qui est fait vraiment pour leur donner cette force intérieure et cette confiance en eux-mêmes qui leur permettront d’être moins égoïstes ? Égoïsme est synonyme d’infantilisme et égoïsme est également synonyme de dé-pendance. S’il y a dépendance, il y a demande, il y a peur, par conséquent ce « moi, moi, moi » demeure tout-puissant.

Quand on commence à découvrir le non-égoïsme et qu’on peut voir les autres, les autres adultes, avec un regard objectif ; bienveillant, sympathique on s’aperçoit de la toute-puissance de cet égoïsme. Voyez-le en vous. Ne vous laissez pas paralyser par le fait que c’est mal d’être égoïste, donc je ne peux pas voir que je le suis. Ce n’est pas « mal » d’être égoïste, pas plus que c’est mal d’être tuberculeux. C’est une maladie dont nous n’avons pas été guéris.

« Moi, j’ai besoin d’être aimé ; moi, j’ai besoin d’être écouté ; moi, j’ai besoin d’être rassuré ; moi, j’ai besoin d’être protégé. Qu’est-ce qui va m’arriver à moi ? Qu’est-ce qu’on va me donner à moi ? Est-ce qu’on va me faire mal ? » Y a-t-il un soupçon de non-égoïsme chez l’enfant ? Aucun. Vous ne pouvez pas voir une trace de non-égoïsme chez un tout petit, qui ne peut envisager la vie, d’évidence, que par lui, pour lui, à travers lui, en fonction de lui – et rien d’autre. Et le petit enfant vit toujours en vous.

Cet égoïsme, c’est l’instinct vital ; pour rester en vie, je suis égoïste. Cet égoïsme, sim-plement, devient de plus en plus complexe avec tous les mécanismes émotionnels et psycho-logiques qui se cristallisent à mesure que les années passent. Qu’est-ce qu’on fait habilement, méthodiquement, intelligemment, efficacement, aujourd’hui, là, sous nos yeux, pour amener les enfants à cette si profonde transformation par laquelle ils pourront commencer à être li-bérés d’eux-mêmes et à ne plus se préoccuper d’eux mais des autres ? Vous verrez : prati-quement rien. On éduque les enfants, plus ou moins, en fonction des nécessités de la société ou des nécessités des parents, et généralement d’une façon qui non seulement ne peut pas permettre à l’enfant d’échapper à cet égoïsme mais qui ne peut que renforcer celui-ci. Parce qu’il sent une menace, donc une peur, dans les gronderies et dans les punitions, il demande encore plus. Son cœur crie encore plus « au secours, non, aime-moi, protège-moi, ne me punis pas » – et il s’affole.

Si vous retrouvez vraiment vos souvenirs d’enfants, vous verrez comment, même dans une famille heureuse, toute votre enfance n’a été que demande de recevoir et souffrance de ne pas recevoir – depuis le lait quand nous appelons pour téter et les caresses, jusqu’aux mar-ques d’intérêt, au besoin d’être reconnu par les parents, au temps que nous voudrions qu’ils nous consacrent ; être rassurés, protégés, confirmés, instruits. Autour d’une donnée fonda-mentale comme la peur, la peur de souffrir, on voit s’organiser toutes les formes de souf-france possibles. Je souffre parce qu’on ne m’a pas expliqué certaines choses et que je ne les comprends pas ; je souffre parce que je me sens tout d’un coup infériorisé par rapport aux autres, parce que tous les autres enfants savent lire l’heure quand ils arrivent à la petite école et que moi je suis le seul qui ne sait pas. L’enfant s’affole si vite qu’il voit même de travers ; il se peut que deux enfants aient dit : « je sais lire l’heure » et qu’il en conclue que toute la classe sait lire l’heure et qu’il est le seul à qui on ne l’a pas enseigné.

Rien n’est consciemment accompli pour libérer l’enfant de cet égoïsme psychologique.

On lui dit : « Tu vois, c’est très mal. Si tu reçois un paquet de bonbons, tu dois en offrir à ta cousine. » On peut l’émouvoir un peu en lui racontant l’histoire d’un petit enfant qui est si malheureux parce qu’il n’a plus ni son papa ni sa maman, et que c’est si triste. Alors l’enfant va prendre peur, pleurer et, à partir d’une émotion qui relève seulement de l’ego, il va être

prêt à donner tous ses jouets – et le lendemain être furieux, et regretter amèrement sa géné-rosité.

L’égoïsme de l’enfant continue toute la vie et les lois sont là pour tempérer le choc des égoïsmes. Un peu de loi, un peu de peur, un peu de dressage, un peu de résignation et un peu d’habileté – c’est-à-dire que l’ego se rend compte que pour arriver à ses fins, il lui faut par moments composer et que je ne peux pas toujours violer ou voler. La forme extérieure peut paraître moins notoirement égoïste chez l’un que chez l’autre mais l’égoïsme métaphy-sique n’est jamais guéri.

Un jour j’ai vraiment ressenti ce dont je parle. En être libre est vraiment devenu mon ambition. Toutes les autres ambitions que j’avais pu avoir – satisfaites ou non – s’étaient ef-facées ; il n’y en avait plus qu’une : je veux réussir à devenir non-égoïste, c’est une question de dignité pour moi. De même qu’un être humain peut ne plus admettre d’être maladroit au point de laisser tomber tout ce qu’il touche (ou toute autre insuffisance inacceptable) je ne pouvais plus continuer à mesurer la puissance de mon égoïsme, c’est-à-dire la toute-puissance de mon infantilisme, de ma dépendance et de ma demande. Du matin au soir, je n’agissais que pour moi, je ne vivais qu’en fonction de moi. « Moi » ou « ego », c’est syno-nyme ; ego veut dire moi en latin, c’est tout. J’ai réalisé le rapport qu’il y avait entre cet égoïsme dans lequel je vivais sans en être si clairement conscient et « l’état-sans-ego » de Ramana Maharshi au sujet duquel je lisais des livres depuis quinze ans.

Vous n’aurez la vocation du non-égoïsme que si vous mesurez d’abord la réalité de cet égoïsme et ce qu’il a d’indigne pour un être humain. C’est là, c’est naturel, c’est normal mais c’est quand même indigne de rester dans cette dépendance, centré sur soi-même. Prenez un journal le matin, vous le lisez en fonction de vous ! Il faut voir cela, et reconnaître : s’il y a une guerre entre Israël et les Arabes, ce n’est pas la mort des enfants israéliens ou des enfants arabes qui me préoccupe, ce sont les répercussions que cela va avoir sur la France – par conséquent sur moi. Je lis le journal en égoïste. Je me réveille chaque matin en égoïste.

Tous les sentiments d’amour sont égoïstes. Mon, ma, mes, mien, le mien, tout ce qui s’exprime à travers le pronom possessif, bien sûr, est centré sur l’ego. La vie est centrée sur l’ego.

p

Les deux vérités, celle de la séparation ou dualité et de la non-séparation ou unité et celle de l’enfant subsistant dans l’adulte sont liées à bien des égards. Un adulte doit être capable de solitude et le sage a atteint la capacité parfaite à la solitude ; il y a d’ailleurs un mot sans-crit, kaivalya, qui signifie solitude ou « esseulement ». Mais quel sens allez-vous donner à ce mot ? Ce n’est pas un isolement ou un repliement égoïste, c’est simplement le fait de ne plus ressentir la dualité. S’il n’y a plus deux, s’il n’y a profondément qu’un, ce un est seul, bien sûr, et il n’y a pas « un autre » en face de lui.

Cette notion est vraie absolument, métaphysiquement, mais elle a son importance aussi dans le relatif. Dans le relatif, il y a des degrés, il y a des gradations. Un adulte est plus ou moins infantile et les adultes aujourd’hui, par les conditions même de la vie dans le monde moderne, sont bien plus infantiles qu’ils ne l’étaient autrefois. En anglais, il existe deux mots que j’ai bien souvent entendu utiliser par un sage ou par un autre ; c’est le mot childlike et le mot childish. Childlike veut dire « pareil à un enfant ». Il est exact que le Christ a dit : « Si

vous ne redevenez pareils à des petits enfants, vous n’entrerez pas au Royaume des Cieux » et il est vrai aussi que l’on a souvent comparé le sage à un enfant, que le sage a retrouvé la

vous ne redevenez pareils à des petits enfants, vous n’entrerez pas au Royaume des Cieux » et il est vrai aussi que l’on a souvent comparé le sage à un enfant, que le sage a retrouvé la

Dans le document Au-delà du moi (Page 39-84)

Documents relatifs