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Les dossiers chers à Pierre Baudin

Quelle que soit la fonction occupée, P. Baudin a des priorités, des centres d’intérêt qui se portent sur tel ou tel aspect de l’univers parisien.

Il va de soi que les premières préoccupations du conseiller municipal sont pour son quartier des Quinze-Vingts. En dehors de celui-ci et du budget dont il est le spécialiste écouté, il porte son attention sur d’autres secteurs bien précis sans pour cela négliger un seul domaine dont le conseil pourrait être saisi.

Les problèmes économiques en général, les questions d’ordre social, en bon radical-socialiste qu’il est au début de sa vie politique, l’urbanisme, l’éducation laïque républicaine et les affaires culturelles semblent venir en tête de ses intérêts tant ils sont souvent abordés.

Baudin ne perd pas de vue le prestige de la capitale et celui de la France. Il s’intéresse par conséquent de très près à la participation de la ville de Paris aux travaux du Métropolitain et à celle de l’Exposition de 1900.

A.- Le quartier des Quinze-Vingts

Tout élu doit d’abord penser à ceux1 qui lui ont accordé leurs suffrages. Les occasions d’intervenir en leur faveur ne vont pas manquer et l’ardeur au travail du nouveau conseiller va se faire sentir très rapidement. Montrons les principales interventions susceptibles d’avoir une incidence notoire sur la qualité de vie des électeurs. Quelques thèmes reviennent souvent : les problèmes d’urbanisme, la circulation, les transports en commun, les problèmes sanitaires et sociaux.

1.- L’urbanisme

P. Baudin est sensible à la qualité de vie de ses électeurs et des Parisiens en général. Il importe qu’ils puissent aller et venir en toute sécurité dans la capitale. Les travaux y sont permanents, notamment sur la voirie. Il intervient souvent pour faire accélérer le pavage des

1 Et à « celles » qui ne peuvent pas encore voter !

rues1 ou pour qu’il soit bien prévu dans la prochaine campagne. A l’époque, la mode est au pavage en bois2. P. Baudin veut sans doute prendre soin des oreilles de ses administrés. Le seul avantage reconnu au bois – car il a beaucoup d’inconvénients - est sa douceur et le peu de bruit qu’il procure aux usagers de la rue et aux voisins3. On voit là une préoccupation de P.

Baudin qui va perdurer jusqu’à la fin de sa vie : le confort des Français, leur bien-être, le soin qu’il met à protéger la santé de ses concitoyens et allant plus loin – on en verra des preuves nombreuses – la protection de la nature, en général.

Ses demandes sont toujours très précises. Il préconise que les trottoirs soient établis

« dans toute leur longueur de la façon la plus conforme aux exigences de la circulation ». Il demande que le carrefour du boulevard Diderot et de l’avenue Daumesnil soit pavé devant les écoles communales et dans toute sa largeur4. Il interroge le préfet de police au sujet de la viabilité de certains passages du 12e arrondissement5.

Jusqu’à la fin de son mandat, il est attentif à ce problème. On le voit encore en 1897 demander la réfection du pavé de l’avenue Daumesnil dans toute sa largeur6, et souhaiter qu’on lui présente un projet de transformation du pavage en pierre en pavage en bois de la rue de Lyon7.

Il soutient une pétition d’habitants de son arrondissement tendant à l’achèvement de l’avenue Ledru-Rollin8. En juillet 1891, on renvoie à l’administration une proposition de sa part tendant à la mise en alignement d’une partie de l’avenue. Baudin n’est pas d’accord avec le directeur des travaux sur les crédits disponibles.

En matière d’urbanisme, P. Baudin est très sensible à l’esthétique : en décembre 1890, il souligne combien les déblais du Pavillon du Panorama de la Bastille défigure l’horizon9. Le 17 mars 1891, il demande que l’Administration n’autorise pas sa reconstruction comme le cahier des charges le lui permet car « il est fort laid, dit-il, et de plus, il masque la vue de Paris depuis le pont d’Austerlitz. Il ne contribue en rien, loin de là, à la sécurité du quartier car il projette une ombre épaisse sur le boulevard où il crée des recoins obscurs dont la sécurité est loin d’être absolue. » Baudin fait état de nombreuses pétitions concernant cette affaire.

1 Rue Traversière (séance du 7 juin 1890). C’est encore le cas le 25 juillet 1891 quand il demande que la rue de Bercy soit comprise dans le prochain plan de campagne du pavage.

2 Le pavage en bois est en plein essor à l’époque, surtout depuis 1885 quand le Conseil municipal est saisi de nombreuses demandes le concernant. Il nous vient d’Angleterre où il est employé avec succès dans les rues de la City. Il a fait son apparition à Paris en 1881 avec la rue Montmartre et le Faubourg Poissonnière après de nombreuses tentatives infructueuses. (La première date de 1842). A partir de 1905, il est progressivement remplacé par l’asphalte comprimé et les pavés mosaïque. Ce fut une bonne idée, car le pavage en bois ne résista pas à l’inondation de 1910, malgré la qualité du pin des Landes, du sapin du Nord ou du bois de Floride. Ce type de pavage continuera cependant à être largement utilisé à Paris même après la première guerre mondiale, dans les quartiers non inondables.

3 Voir en particulier, Biette (L), Le revêtement des voies publiques à Paris, conférence faite aux ingénieurs des travaux publics de la ville de Paris, le 12 décembre 1925.

4 En mars 1892.

5 Séance du 13 juin 1890.

6 Ses collègues du 12e arrondissement signent avec lui cette première proposition (MM. Labusquière, Colly et Marsoulan.)

7 Séance du 6 juillet 1897.

8Séance du 11 juillet 1890.

9 Séance du 6 décembre 1890.

Toujours en matière de sécurité, il souhaite qu’on améliore l’éclairage de la rue de Lyon et invite la compagnie PLM à maintenir toute la nuit l’éclairage des voies d’accès à la gare de Lyon1.

Pendant la session extraordinaire de janvier 1892, il dépose une proposition tendant à compléter le branchement à l’égout de la rue de Lyon et le bitumage du trottoir du boulevard Diderot. Il souhaite également que l’on procède à une révision générale du domaine de la ville afin de déterminer les immeubles à conserver et ceux qui peuvent être aliénés immédiatement.

Une commission de sept membres sera élue pour mettre le dossier au point en accord avec le directeur des affaires communales. Les ressources obtenues par l’aliénation des immeubles désaffectés seraient destinés à financer les travaux scolaires2.

En 1892, P. Baudin s’inquiète au sujet du projet d’établissement d’un tramway tubulaire souterrain du bois de Boulogne au bois de Vincennes (appelé tube Berlier) dont l’emprise de la future gare pourrait compromettre l’élargissement de la place de la Bastille qui s’agrandirait en empiétant sur le bassin de l’Arsenal3!

En février 1893, il dépose une pétition de ses électeurs qui protestent contre la location faite par l’assistance publique de terrains en bordure du faubourg St-Antoine et voisins de l’hôpital Trousseau. Il s’y établit un vaste bazar qui porte préjudice à l’industrie et au commerce du quartier. Il est appuyé par Caumeau, Lyon-Alemand4 et Girou5.

Quelques semaines plus tard, Baudin se soucie encore des travaux prévus dans son arrondissement. Il attend que la 3e commission prenne enfin la résolution de rendre l’avenue Ledru-Rollin praticable dans le 12e. Or, une ligne de tramway doit passer dans l’avenue.

Ensuite, il faut assainir les abords de l’hôpital Trousseau et le passage du Chantier qui forme un foyer d’insalubrité à proximité des écoles. Il propose donc d’établir, entre le débouché de la rue de Charonne et le quartier de la rue de Charenton et de la Bastille, « une voie nouvelle de première utilité6. »

Le 20 mars 1893, il rappelle un vœu ancien et toujours renouvelé de la commission d’hygiène du 12e arrondissement relatif aux murs du chemin de fer de Lyon, en bordure sur les voies publiques, ainsi qu’aux terrains qui longent la voie du chemin de fer de Vincennes sur l’avenue Daumesnil. Selon lui, ces murs et ces terrains assez sinistres éloignent les habitants et portent « un tort considérable au commerce et à la propriété dans le 12e arrondissement ».

Le 27 mars, Baudin obtient un transfert de chapitre afin de prévoir 250 000 F pour les travaux de reconstruction et de relèvement du quai de la Râpée.

Le 31 mars 1893, il proteste contre un projet d’agrandissement de la gare de Paris-Lyon-Méditerranée et voudrait qu’à l’unanimité, le Conseil protestât « contre la méthode et l’esprit d’une des plus riches compagnies de France qui veut organiser sa gare terminus sur un modèle ancien et incommode, au mépris des besoins des voyageurs et des intérêts commerciaux du quartier. »

1 Séance du 19 octobre 1890.

2 Vaillant, Blondel, Lyon-Alemand et Deschamps ont également signé cette proposition.

3 Séance du 4 juillet 1892.

4 Conseiller républicain de Bercy (12e).

5 Conseiller boulangiste de Plaisance (14e).

66 Séance du 17 mars 1893.

Il demande que le Conseil affirme, « d’accord avec toute la population parisienne et avec la Chambre de commerce », la nécessité de reconstruire cette gare. Il repousse le projet présenté, mais affirme haut et fort la nécessité de reconstruire et d’agrandir la gare de Lyon,

« suivant des données normales et en tenant compte des besoins de la circulation ». Il lui paraît également indispensable de faire savoir à la population et au ministre des Travaux publics les efforts du Conseil pour amener la compagnie à discuter et à s’entendre avec la ville. « Or, dit-il, celle-ci n’a rien voulu savoir… »

Le 5 juin 1893, P. Baudin assure que les écoles communales de la rue d’Aligre seront complètement réparées avant la rentrée des classes du mois d’octobre. Deux jours plus tard, il s’agit des travaux du quai de la Râpée. Son collègue Lyon-Allemand se plaignant du retard apporté à l’adjudication, Baudin précise que c’est pour une fois, à sa demande, que ce retard intervient. En effet, il s’est inquiété de lier deux opérations distinctes mais qui ne pouvaient être menées à bien qu’avec un minimum de coordination : la reconstruction du port de la Râpée et la réfection des quais. Il a obtenu du ministre des Travaux publics que le dossier complet de l’amélioration des ports de Paris soit revu afin d’en détacher immédiatement celui du port de la Râpée1. »

Le 2 juillet 1897, Baudin trouve que la répartition des opérations de voirie n’a pas fait une part très grosse au quartier des Quinze-Vingts. Il s’en plaint à la 3e commission qui répond qu’il a bien fallu proposer de préférence les opérations dont le coût se rapprochait le plus de la somme à affecter à chaque quartier. Baudin constate que l’opération proposée « est bonne en elle-même » mais n’était pas celle qu’il avait recommandée. Il tient à le dire « afin que les habitants du quartier des Quinze-Vingts ne s’y méprennent point2. »

Tous ces problèmes de voirie sont intimement liés avec les difficultés de la circulation.

2.- La circulation et les transports en commun

Baudin se plaint des difficultés de la circulation dans la capitale et principalement dans son quartier des Quinze-Vingts, à cause des travaux incessants. Il souligne les dangers encourus par les passants et les inconvénients qui en résultent pour les commerçants qui en font automatiquement porter la responsabilité à leur conseiller municipal3… Il demande au préfet de police « de vouloir bien assumer cette responsabilité, qui lui incombe4. »

Le 13 décembre 1890, il demande au préfet de police « en raison du trafic considérable de la ligne de tramway Vincennes-Louvre, et de la densité des populations desservies, d’obtenir de la compagnie exploitante des départs plus fréquents. »

Autre vœu du conseiller du 12e arrondissement : que la ligne de tramway en projet aille jusqu’à la porte de Charenton. Il invite aussi l’administration à prévoir une ligne d’omnibus partant de la gare de Lyon desservant la Bastille, la place de la République et aboutissant à la gare Saint-Lazare.

1 BMO, 1893, p. 1243.

2 BMO, 1897, p. 2075.

3 Séance du 28 octobre 1890.

4 A.P. BMO D3K3. 17. 1890 p. 3260. Le préfet de police est à l’époque Henry Lozé. Il sera remplacé par Louis Lépine le 11 juillet 1893.

Le 13 novembre 1891, il demande l’ouverture d’une station de voitures avenue Ledru-Rollin à l’angle de la rue du Faubourg St-Antoine.

Le 6 juillet 1897, il pose une question sur la non-exécution d’une délibération relative à un essai de traction électrique sur la ligne de tramways Bastille-Charenton.

L’époque, en effet, est aux innovations en matière de transport. On verra plus loin la préparation du Métropolitain. Pour l’instant, on voyage à l’air libre et parfois, cela présente quelques inconvénients…

3.- Les problèmes sanitaires et sociaux

Baudin signe une proposition invitant l’administration à prendre des mesures pour désinfecter la voie publique aux endroits où s’arrêtent ou stationnent les omnibus et les tramways1.

Il s’inquiète de la situation sanitaire de son quartier2. S’appuyant sur le rapport du docteur Lagneau sur les maladies épidémiques dans le départ de la Seine, il note des chiffres régulièrement plus élevés pour les quartiers abritant des hôpitaux et des casernes. Par exemple, alors que la moyenne des décès par fièvre typhoïde dans Paris est de 92 pour 100 000 habitants, dans la quartier des Quinze-Vingts qui comprend l’hôpital St-Antoine, l’hôpital Trousseau, la caserne Reuilly, la caserne Chaligny et la prison de Mazas, le chiffre est de 131 pour 100 000. Même remarque pour la variole en 1886 où les chiffres donnent 77 décès pour 100 000 aux Quinze-Vingts et seulement 20 pour Paris. Il souhaite que le Conseil discute de la destination des terrains rendus libres après la démolition des maisons en bordure sur le Faubourg St-Antoine et jouxtant l’hôpital. Or, il est prévu par l’Assistance publique de les utiliser pour construire des pavillons d’isolement pour les contagieux. Car personne ne souhaite accueillir ces pauvres gens. Problème délicat… car l’Assistance publique prétend que les microbes ne se propagent pas par l’air ! Après un échange de propos sur les

« célébrités médicales » sur qui s’appuyer, le Conseil rédige une motion demandant à l’administration de hâter le plus possible le transfert hors de Paris du traitement des maladies infectieuses, « conformément aux délibérations antérieures du Conseil municipal. »

Baudin se plaint de l’inobservation par les compagnies de chemins de fer des arrêtés concernant le transport des matières infectes. Il s’inquiète de l’odeur suffocante qui règne passage Raguinot et se demande comment, « dans un pareil milieu, les enfants, qui sont en très grand nombre, peuvent se développer. »

En avril 1892, il conteste que les mesures prises consistant à rejeter les femmes pauvres dans les hôpitaux soient des économies. « D’abord, dit-il, je ne vois pas d’un mauvais œil que nos femmes pauvres soient reçues et secourues en dehors des murs mêmes des hôpitaux, c’est-à-dire sans être immédiatement taxées d’indigence ». Il déclare que le traitement des accouchées chez les sages-femmes présente un avantage considérable et apprécié par la population. Les accouchements y seraient meilleur marché que dans les maternités.

1 Le 28 juin 1890.

2 Séance du 25 octobre 1890.

Après avoir déposé une pétition émanant de ses administrés des Quinze-Vingts demandant l’isolement de l’hôpital Trousseau, il déclare, le 13 juillet 1895, en séance, qu’il devrait disparaître pour être remplacé par un neuf dans le 12e arrondissement :

« Il faut bien que les hôpitaux soient établis quelque part ; ils servent non pas à un quartier mais à tout Paris. (Assentiment) J’ai l’hôpital Saint-Antoine dans mon quartier ; jamais je n’en demanderai la désaffectation, car il est construit dans de bonnes conditions d’hygiène et il est facile de l’améliorer. Quant à l’hôpital Trousseau, je mettrai toute mon énergie à en obtenir la disparition ; je vois tous les jours combien il fonctionne mal. C’est un véritable foyer d’infection et les enfants y sont hospitalisés dans les conditions les plus défavorables, je dirai même les plus homicides. Quand on a demandé aux médecins des hôpitaux si des améliorations pouvaient être obtenues en conservant une partie des bâtiments actuels, tous ont déclaré que l’hôpital Trousseau devait être rasé. Qu’on laisse dans le 12e arrondissement un hôpital dispensaire d’enfants construit dans des conditions meilleures, je serai le premier à le demander. Ces questions d’hospitalisation devront venir en première urgence dès notre prochaine session. »

Baudin, optimiste, se félicite que l’Exposition de 1900 sera « un prétexte heureux pour mener plus rondement toutes ces affaires, afin que les hygiénistes des différents pays qui assisteront à nos congrès puissent voir dans Paris des établissements bien aménagés et fonctionnant dans des conditions d’hygiène aussi favorables que possible. »

Lors de la séance du 1er avril 1896, Baudin saisit le Conseil d’une proposition de délibération demandant au préfet de la Seine et au directeur de l’Assistance publique d’introduire au Conseil municipal dès sa prochaine session, les mémoires relatifs à la détermination des terrains, à la construction des trois hôpitaux et au lotissement de Trousseau.

Cette proposition est adoptée1. Le 5 juillet 1897, il se réjouit que cette opération soit en bonne voie. Il salue le dévouement de Louis Lucipia qui, avec lui, s’est beaucoup investi sur ce dossier depuis trois ans. Il remercie aussi la 5e commission, l’Assistance publique, son président, le directeur général, etc. On en est à l’avis sur le concours d’architectes avant la construction…

Baudin est aussi conduit à oublier quelquefois son arrondissement pour porter son regard sur un horizon plus large.

B.- Les dossiers concernant Paris dans son ensemble

1.- Le rapporteur général du Budget

Avant d’être investi de ces lourdes charges, P. Baudin commence par des dossiers plus modestes. C’est au cours de l’hiver, le 23 février 1891, qu’il dépose un rapport2 sur les mesures d’urgence prises pendant les vacances du Conseil « pour atténuer les misères causées par la rigueur de la température ». Quelques mois plus tard, il signe un amendement, avec plusieurs de ses collègues au projet de chemin de fer métropolitain3. Puis, le 25 novembre 1891, il dépose son rapport général sur le compte général des recettes et des dépenses de la

1 BMO, 1896, p. 908.

2 Rapport n° 2, déposé le 24 juin 1891.

3 Document n° 69.

ville de Paris1. C’est le premier acte budgétaire du nouveau conseiller. Il est très important car il va le conduire tout droit vers la fonction de rapporteur général du Budget. Baudin va, en effet, tout de suite impressionner ses collègues par sa maîtrise des comptes et des dossiers financiers. Il termine l’année 1891 par deux autres rapports2 concernant le projet de budget de 1892 : ils sont relatifs aux crédits des écoles maternelles (personnel et matériel) et l’école Arago. On est là au cœur de ce qui « fait courir » Baudin : l’éducation de la jeunesse. Son activité au sein de la commission compétente ne se démentira pas. Ce thème reviendra en permanence au cours de son existence.

L’année 1892 va le projeter en avant sur le plan budgétaire car il intervient sur ce terrain à la fois sur des dossiers en cours et sur les budgets votés. En mars, il dépose un amendement avec quelques collègues dont des socialistes comme Édouard Vaillant, sur un rapport de M.

Caron relatif à un emprunt de 145 millions destiné à des travaux de voirie et d’assainissement3. En juillet, il recommence à propos d’un autre rapport (de M. Sauton), relatif à la réorganisation de la direction des travaux4. Mais ce qui lui tient le plus à cœur, c’est l’application la plus rapide possible de la délibération prise par le Conseil le 22 juillet 1892 et pour laquelle il dépose une proposition le 3 décembre5 : l’augmentation des salaires

Caron relatif à un emprunt de 145 millions destiné à des travaux de voirie et d’assainissement3. En juillet, il recommence à propos d’un autre rapport (de M. Sauton), relatif à la réorganisation de la direction des travaux4. Mais ce qui lui tient le plus à cœur, c’est l’application la plus rapide possible de la délibération prise par le Conseil le 22 juillet 1892 et pour laquelle il dépose une proposition le 3 décembre5 : l’augmentation des salaires