3 Modes de galerie de très grande surtension 89
3.2 Dispositif de couplage aux modes de galerie
Le c0153ur du montage, constitué d’une enceinte à vide contenant les
optiques
de foca-lisation et les éléments nécessaires aupositionnement
relatif de la bille et duprisme
decouplage,
a été conçu et réalisé à la fin de la thèse de L. Collot[22].
Ilprésente quelques
petits défauts,
dont celui de limiterl’ajustement
del’angle
d’incidence des sources laserssur la face de
couplage
duprisme.
Deplus,
pour une meilleurestabilité,
iln’y
pas deréglage possible
de l’axe du résonateur accessible del’extérieur,
mais nous avons pu nous en accommoder dans nosexpériences
3.2.1 L’enceinte à vide et les micromouvements
Afin de limiter la
pollution
de la surface des billes par lesmicropoussières
et ledépôt
d’eau
responsable
de la détériorationrapide
du facteur dequalité [44],
les microbilles sontfondues et maintenues sous un vide de l’ordre de
10-5 Torr,
dans l’enceintereprésentée
surla
Figure
3.3 Cetteprocédure,
nous apermis
d’atteindre des facteurs dequalité
de2.109
[53],
et de les conserver durantplusieurs
semaines. L’enceinte utilisée permet auchoix,
de fondre et d’étudier les billes sous vide(P
~10-5 torr),
ou sousatmosphère
de gaz secet propre. Sous
vide,
l’évacuation de lachaleur, qui
ne peut se faire que par la fibre demaintien,
s’avère peu efficace Il en résulte de fortsgradients thermiques produisant
uneellipticité
résiduelleimportante,
engénéral supérieure
à 1%Cependant,
cetteellipticité
résiduelle ne limite en rien les facteurs dequalité
observés. Enrevanche,
si nous fondons les microbilles dans l’enceintehermétiquement close,
sous unepression
d’un gaz sec, tel que lediazote, légèrement supérieure
à lapression atmosphérique,
l’évacuation de la cha-leur estbeaucoup plus efficace,
etl’ellipticité
résiduelle nettementplus
faible. C’est verscette nouvelle
technique
que nous nous sommes tournéprogressivement.
Le mécanisme de refroidissement par convection estégalement
très efficace pour réduire l’échauffementFIG. 3.3 -
Montage
utilisé pour l’excitation des modes degalerie
de trèsgrands facteurs
dequalité. Il
comporte l’enceinte à vide danslaquelle
les billes sontfabriquées
et conservées.L’ajustement nanométrique
de la distance de la bille au prisme est réalisé à l’aide d’unmoteur
piézo-électrique "inchworm",
contrôlé de l’extérieur par ordinateur. Nous avonsjuste schématisé le
dispositif
de spectroscopie par modulation defréquence utilisé,
et nousengendré,
dans lepetit
volume demode,
par la faible fraction absorbée de la lumière laser d’excitation d’un mode degalerie
Cet échauffementproduit
une dilatation ainsiqu’une
variation de l’indice deréfraction,
ets’accompagne
d’undéplacement
de lafréquence
derésonance,
dans le sens deslongueurs
d’onde croissantes. Nous verrons dans le§3.3,
quece
déplacement
peutperturber
les mesures delargeur
des résonances degalerie,
si on neprend garde
à limiter lapuissance couplée
dans le modeComme les risques de
pollution
sont moinsimportants
enopérant
sous vide à la fois pourfabriquer
et étudier lesbilles,
les résultatsprésentés
dans cechapitre
ne concernentque des billes fondues et étudiées dans ces conditions.
Le
couplage
aux modes degalerie
est assuré par unprisme,
de 2.5 mmd’arête,
taillé dans un verre SF11 d’indice1 73,
à 810 nm Il repose sur uneplatine
Microcontrôle(en
grisé,
sur laFig.3.3)
et sa distance à la bille peut êtreajustée
sur uneplage
de l’ordre dequelques
millimètres avec uneprécision nanométrique grâce
à l’utilisation d’un moteur"mchworm"
piézo-électrique
Le support de la bille est monté sur le bras de levier d’unactionneur
piézo-électrique (PZT)
commercial permettant unréglage
de la hauteur relative de la bille et du prisme sur uneplage
d’environ 800 03BCm.Enfin,
ledéplacement
horizontal de ce support monté surplatine
Microcontrôle est assuré par un moteurpas-à-pas.
Un ordinateur PC 386 DX40 est dédié au contrôle des différents micromouvements. Unlogiciel,
Mami,
a étédéveloppé
pour assurer l’interface utilisateurs. Unedescription plus
détaillée de ce montage se trouve dans le mémoire de thèse de L Collot[22,
p 100 etsuiv.].
3.2.2 Le laser fin d’excitation
Afin de pouvoir sonder des modes de
galerie
de surtension limitejusqu’à Q
=1010,
la mise au
point
d’une source laserplus
fine que 40 kHz etbalayable
sur 1GHz,
était nécessaire. Nous y sommes parvenus en utilisant uneconfiguration d’injection optique
inhabituelle, suggérée
par André Clairon auLPTF,
et étudiée durant la thèse de P. Laurent[54]
Il
s’agit
d’une diode laserSharp
LT024(03BB
=785nm)
montée sur réseau enconfiguration
Littrow et stabilisée sur une cavitéFabry-Pérot
confocale externe(d’une
finesse de l’ordre de100) ,
telle que nous l’avons schématisé sur laFigure
3 4. Le miroirplacé
à l’entrée duFIG. 3.4 - Détails du laser
fin
utilisé pour la spectroscopie de haute résolution des modes degalerie
Un asservissementélectronique
sur le maxzmum d’une résonance de la cavitéFabry-
Pérot(FP),
permet d’obtenir unaffinement spectral (0394vlaser
= 30kHz),
ainsiqu’une
meilleure stabilité à moyen terme, parrapport
à unesimple
diode montée surréseau. Ce
dispositif
est accordable enfréquence
sur environ 0.5GHz,
enmodifiant
lalongueur
de la cavitéFabry-Pérot
à l’aide du tubepiézo-électrique (PZT)
monté sur l’un de ses miroirs.Fabry-Pérot
est monté sur une calepiézoélectrique,
qui permet de contrôler laphase
duchamp émergeant
de la cavitéFabry-Pérot,
avant de leréinjecter
dans la diode laser etd’optimiser
la stabilité de l’asservissement. Mais la stabilisationoptique
passive de la diodesur le
Fabry-Pérot,
n’est pas suffisante pour contrarier l’effet du réseaulorsque
celui-ciest
déplacé
pour assurer lebalayage
enfréquence.
Une stabilisationélectronique
active s’avère nécessaire. Pour cefaire,
nous modulons faiblement le courant de la diode laser(à
unefréquence
de l’ordre de 10kHz),
ce quiproduit
essentiellement une modulation defréquence
Unephotodiode (PD)
permet de suivre la transmission duFabry-Pérot. À
l’aide d’une détectionsynchrone,
nous pouvons extraire unsignal
d’erreurproportionnel
à l’écartentre la
fréquence
de la diode et le maximum d’une résonance de la cavitéFabry-Pérot.
Ce
signal
sert alors àrétroagir
sur lesempilements
de calespiézo-électriques
surlesquels
est monté le
réseau,
assurant ainsi l’asservissement de la diode laser sur la résonance duFabry2014Pérot.
Lafréquence
du laser peut alors êtrebalayée
enchangeant
lalongueur
de la cavitéFabry-Pérot
"maître" à l’aide d’un tubepiézo-électrique
surlequel
est collé l’un de ses miroirsNous obtenons ainsi une
plage
debalayage
sans saut de mode dulaser,
d’environ 1 GHz. Deplus,
lalargeur spectrale,
mesurée à l’aide de latechnique d’autohétérodynage
décrite dans le§4.7,
est de l’ordre de 30kHz,
ce quicorrespond
à un affinement d’un facteur 2 à 3 par rapport à la diodesimplement
montée sur réseau.Nous
disposons
ainsi d’une source laser fine suffisamment accordable pour étudier des résonances degrandes surtensions,
mais la recherchepréliminaire
de lafréquence
d’une résonance nécessite uneplus grande plage
debalayage (de
l’ordre de l’écart moyen entremodes
quelconques
soit 30GHz)
C’estpourquoi
nous avonségalement
eu recours à unedeuxième diode laser
d’analyse (modèle Sharp-LT021,
03BB = 785 nm,puis SDL-5411G1,
03BB = 811 nm, P = 100
mW),
montée sur réseau dans laconfiguration
Littrow. L’accord de cette diode est réalisé enchangeant
lalongueur
de la cavité externe,qui impose
lalongueur
d’onde d’émission.L’angle
d’incidence sur leréseau,
initialementoptimisé
pourréinjecter
dans la diode l’ordre 1 dediffraction,
à une certainelongueur
d’onde detravail,
n’estplus
optimum dès que le réseau commence à être translatéparallèlement
à sanormale,
cequi réduit la
plage d’accrochage,
et provoque un saut de mode Pour étendre laplage
debalayage,
il faut simultanément compenser la variationd’angle
d’incidenceoptimum
parune rotation du réseau. Deux
empilements
de calespiézo-électriques,
alimentés enpolarités
opposées,
ont étéintégrés
dans deux des vismicrométriques
d’une monture de miroir très stablepoint-trait-plan Lees,
afin d’assurer une rotation autour d’un axe vertical Le réseaua été ensuite collé sur cette monture.
Cette
configuration
des calespiézoélectriques
permet debalayer
lafréquence
dulaser,
sans saut de
mode,
sur environ 25 GHz.Enfin,
nous pouvonségalement
compenser ledéplacement
de lalongueur
d’onde relativement au maximum de la courbe de gain du milieuamplificateur,
enajustant
simultanément le courantd’injection
de la diode. Laplage
debalayage
sans saut de mode est alors étendue à environ 30 GHz.
Dans le document
Etude expérimentale de l'effet laser dans des microsphères de silice dopées avec des ions neodyme
(Page 96-101)