• Aucun résultat trouvé

Partant du constat de l’importance que revêt la période préscolaire dans le développement des fonctions exécutives chez l’enfant (Garon et al., 2008) et paradoxalement du regrettable manque d’instruments cliniques destinés à leur évaluation dans cette tranche d’âge (Monette & Bigras, 2008), notre étude s’est intéressée à l’exploration d’une batterie de tests exécutifs élaborée à l’intention d’enfants en bas âge. Dans le désir de restreindre notre analyse à une composante exécutive particulière, nous avons choisi de concentrer notre étude sur les épreuves évaluant la dimension de flexibilité, processus exécutif fondamental chez l’adulte (Miyake et al., 2000) comme chez l’enfant (Lehto et al., 2003). Très intéressés par les liens abondamment soulignés entre performances cognitives et vitesse de traitement (VdT) (Kail & Salthouse, 1994 ; Kail, 2000), nous avons également souhaité investiguer cette

Les différentes hypothèses que nous avions formulées concernant les données que nous avons recueillies auprès d’enfants bien portants âgés entre 4 et 6 ans et scolarisés à Genève n’ont pu être que partiellement vérifiées. Notre première hypothèse postulait l’existence d’un effet de l’âge sur la VdT. Les résultats obtenus ont pu mettre en évidence un effet principal de l’âge sur les performances en VdT, la différence entre les moyennes des groupes étant significative entre 4 et 5 ans mais n’étant en revanche que tendanciellement significative entre 5 et 6 ans (p<.06). Ainsi, ces résultats confirment notre première hypothèse et répliquent les nombreuses données empiriques existantes relatives à l’augmentation de la VdT au cours de l’enfance (Kail, 1991). Il est également intéressant de constater que nos données corroborent étroitement les résultats retrouvés par Miller et Vernon (1997) concernant le développement de la VdT entre 4 et 6 ans. Ces auteurs soulignent en effet la prédominance de différences significatives entre les âges de 4 et 5 ans et 4 et 6 ans chez un échantillon d’enfants évalués au moyen d’un large panel de tâches de VdT non-verbales. Leurs résultats suggèrent donc que le taux de changement dans la VdT est plus rapide chez les enfants les plus jeunes et que celui-ci commencerait déjà à s’atténuer au cours même de la période préscolaire. Ces conclusions plaideraient ainsi en faveur de l’hypothèse d’un mécanisme global de maturation impliqué

dans les changements développementaux en VdT (Kail, 1991). Notre seconde hypothèse théorique prédisait également l’existence de gains substantiels dans les compétences en flexibilité au cours de la petite enfance. Les résultats obtenus concernant le test de Fluence verbale ne mettent en évidence un effet significatif de l’âge sur ces performances qu’entre 5 et 6 ans, et ceci tant pour la production totale que pour celle dépendante supposément de processus automatiques ou contrôlés. Ainsi, ces résultats confirment partiellement notre seconde hypothèse et correspondent aux données de la littérature concernant le développement de la flexibilité spontanée au cours de l’enfance (Anderson et al., 2001 ; Klenberg et al., 2001 ; Korkman et al., 2001). En revanche, les résultats obtenus suite à l’administration du Color Trails Cars ne révèlent aucun effet de l’âge sur les performances en flexibilité réactive, aucune différence intergroupe ne s’avérant significative. Ces données vont à l’encontre de nos attentes et sont relativement surprenantes au vu des nombreux résultats empiriques témoignant d’un progrès au cours de l’enfance des performances tant dans la version originale du « Trail Making Test » (Lehto et al., 2003 ; Sevino, 1998), que dans le

« Children’s Color Trails Test », version adaptée aux enfants (Williams et al., 1995). Enfin, notre troisième et dernière hypothèse stipulait l’existence d’un effet médiateur de la VdT sur le lien entre âge et performances cognitives. Les résultats obtenus quant à l’épreuve de Fluence verbale mettent en évidence un effet de médiation majeur, près de 90% de la variance liée à l’âge étant expliquée par la VdT. Ces résultats confirment ainsi nos prédictions et appuient les données retrouvées dans la littérature postulant l’influence importante de la variable de vitesse sur diverses mesures du fonctionnement cognitif (Salthouse, 2005). Il est également intéressant d’observer que la part de variance liée à l’âge sur les performances en fluence verbale « animaux » que nous avons mesurées, avoisinant 20%, est similaire à celle retrouvée par Sevino (1998) auprès d’enfants d’âge scolaire évalués au moyen d’une tâche analogue. En revanche, la proportion de variance expliquée par la VdT dans les différences liées à l’âge sur nos mesures (87.3%) s’avère quelque peu supérieure au taux de variance expliquée (79.3%) observé par l’auteur dans cette même tâche. En contraste avec les données obtenues concernant l’épreuve de Fluence verbale, les résultats relatifs au Color Trails Cars révèlent une absence totale d’influence de la vitesse sur l’infime part de variance liée à l’âge dans les performances en flexibilité. Ces résultats sont donc contraires à nos attentes et s’écartent de ceux communément retrouvés concernant le rôle de la vitesse dans les différences cognitives et exécutives liées à l’âge (Salthouse, 2005 ; Sevino, 1998).

Un autre objectif de notre recherche consistait en l’analyse exploratoire des épreuves que nous avons sélectionnées en vue de répondre aux hypothèses susmentionnées. Il convient

dès lors de revenir sur un certain nombre de constats et d’envisager de potentielles pistes explicatives les concernant. Concernant pour commencer le test d’Attention visuelle (voir Tableau 2 et Annexes L1 à L4), on constate que les enfants de chacun des groupes d’âge obtiennent des scores de rendement relativement élevés, la moitié de la distribution des enfants de 5 et 6 ans traitant l’intégralité des items cibles, à savoir entre 39 et 40 items. Il est à noter qu’un des sujets de 4 ans présente en revanche des performances hors normes faibles, lesquelles peuvent être mises en relation avec ses compétences globalement restreintes dans toutes les autres tâches administrées. Parallèlement à leurs bonnes performances en termes de rendement, le nombre de fausses alarmes reste tout à fait insignifiant chez les enfants de tous les groupes d’âge. On remarque toutefois l’existence de valeurs extrêmes, particulièrement chez les sujets les plus jeunes, un des enfants âgés de 4 ans commettant jusqu’à trois erreurs.

La faible performance de ce sujet, qui nous a dit présenter des troubles du sommeil et semblait très fatigué, se manifeste également dans la longueur de son temps de traitement (360 sec., temps imparti maximum) ou encore dans sa tendance à la persévération dans l’épreuve de Fluence verbale. Le temps de traitement moyen se caractérise par une diminution de 43%

entre 4 et 6 ans, laquelle est particulièrement importante entre 4 et 5 ans. L’unique valeur hors norme dans le groupe des 5 ans concerne un enfant ayant clairement privilégié la précision à la vitesse, totalisant un score de rendement de 40 sans aucune erreur. Enfin, le score de vitesse de traitement semble présenter une augmentation entre 4 et 6 ans, laquelle reflète la capacité croissante des enfants à traiter plus d’items en moins de temps. Notons également qu’un des enfants âgés de 6 ans obtient un score hors norme en raison d’un temps de traitement inhabituellement rapide (59 sec.). Après mise en perspective des différents résultats obtenus au test d’Attention visuelle, il ne semble pas déraisonnable d’avancer l’idée selon laquelle les enfants de notre échantillon privilégieraient la précision sur la vitesse. En effet, leurs bonnes performances en matière de rendement et le faible nombre d’erreurs commises suggèrent que les enfants s’appliquent à repérer le plus grand nombre d’items cibles possible avant de signaler à l’expérimentateur qu’ils pensent les avoir tous trouvés. Ainsi, dans le compromis entre vitesse et précision, cette dernière semble l’emporter. Lors de nos passations, nous avons également constaté que, bien que nous leur ayons rappelé qu’il s’agissait d’une

« course », certains enfants très appliqués semblaient parfois avoir oublié la consigne de vitesse, s’attachant à trouver minutieusement chacune des cibles au détriment d’une exécution plus rapide. Avec l’âge, le travail semble devenir à la fois plus précis et plus rapide.

Relativement à la tâche de Fluence verbale (voir Tableaux 10 à 13 et Annexes N1 à N5), il est intéressant de constater l’existence d’un pattern similaire concernant le nombre de

réponses correctes produites dans les différents segments temporels que nous avons souhaité étudier. Descriptivement parlant, on remarque en effet, d’une part, l’augmentation du nombre de mots produits entre 4 et 6 ans – cet accroissement n’étant toutefois significatif qu’entre 5 et 6 ans – et d’autre part, la diminution du nombre de mots produits en fonction du temps, à savoir entre les 30 premières et les 60 dernières secondes de la tâche. Cet appauvrissement de la production au cours du temps rappelle d’ailleurs les données mises en évidence dans la littérature et suggère la possible implication de processus de traitement automatiques et contrôlés (Crowe, 1998 ; Hurks et al., 2006). L’examen des résultats descriptifs concernant le score total révèle, outre l’augmentation des écarts-type entre chaque groupe d’âge, l’importante amplitude de chacun de ces derniers. On constate effectivement qu’alors qu’un des participants âgés de 4 ans n’est capable que de produire deux noms d’animaux, l’enfant le plus âgé de son groupe d’âge en retrouve près de dix fois plus. De même, tandis que l’enfant de 6 ans le plus âgé de son groupe présente un score hors norme d’une trentaine de réponses correctes, un enfant plus jeune issu du même groupe en rapporte cinq fois moins. Ainsi, les résultats obtenus traduisent une grande hétérogénéité en termes de flexibilité chez des enfants issus d’un même groupe d’âge. Cette variabilité interindividuelle des performances se manifeste également, mais cependant dans une moindre mesure, tant durant l’intervalle temporel reflétant supposément la contribution de mécanismes automatiques qu’au cours de celui impliquant des processus plus contrôlés. Enfin, il est intéressant de noter que la tâche administrée n’a entraîné qu’une très faible quantité de persévérations et d’intrusions chez les enfants de notre échantillon. En effet, on constate que le nombre de mots répétés s’avère être nul pour la majorité des participants. Alors que près d’un tiers des enfants évalués dans chacun des groupes d’âge ne produit qu’une seule répétition, une très faible minorité en présente plus d’une, ces persévérations ne concernant que des enfants présentant également une faible production verbale. Quant aux intrusions, elles sont inexistantes chez les enfants âgés de 5 et 6 ans de notre échantillon et restent tout à fait exceptionnelles chez les enfants les plus jeunes. Relevons enfin que nous avons dû exclure de nos analyses les données d’un enfant de 4 ans de langue maternelle étrangère, sa maîtrise du français n’étant pas suffisante pour lui permettre de réaliser la tâche correctement.

Les résultats descriptifs relatifs à la condition simple de l’épreuve du Color Trails Cars (voir Tableaux 14 et 15 et Annexes O1 et O2) suggèrent l’existence d’une diminution de la moyenne et de l’écart-type du temps de réalisation entre 4 et 6 ans. Précisons que la valeur extrême, traduisant une vitesse d’exécution très réduite, concerne l’enfant le plus jeune de notre échantillon, âgé d’à peine 4 ans, dont le très jeune âge pourrait expliquer les faibles

performances. L’exclusion de ce sujet des analyses provoque un fléchissement de la moyenne et de l’écart-type de son groupe d’âge mais ne modifie aucunement la tendance à la diminution présentée par ces indices entre 4 et 6 ans. A cet égard, il est intéressant de noter que nos résultats sont tout à fait comparables à ceux observés par Espy et Cwik (2004) qui constatent également une diminution du temps de réalisation et de la variabilité interindividuelle entre 3 et 5 ans relativement à la condition contrôle du TRAILS-P. Notons encore que le nombre d’erreurs attentionnelles reste tout à fait insignifiant dans chacun des groupes d’âge, la quasi-totalité d’entre elles étant produites par les enfants les plus jeunes. A ce propos, nous avons constaté à maintes reprises la difficulté qu’impliquait le tracé en zigzag pour les plus jeunes participants de notre échantillon. En effet, nous avons pu observer, au cours de nos passations, la tendance que présentent certains enfants à relier les unes aux autres les voitures directement adjacentes malgré une bonne compréhension initiale de la consigne, exécutant ainsi un tracé que nous appellerons en « créneaux » (voir Annexe Q1). Par ailleurs, la difficulté que représente encore l’utilisation d’un crayon à cet âge occasionne des tracés comparables à des « flammèches », caractérisés par un trait anguleux, maladroit et hésitant (voir Annexe Q2). Notons encore que nous avons dû retirer les données de deux participants âgés de 4 ans de nos analyses, leur production témoignant d’une incompréhension manifeste de la consigne. Enfin, il faut également mentionner que seule une douzaine d’enfants a été évaluée sur cette épreuve dans les groupes de 5 et 6 ans car nous avons décidé, en accord avec nos superviseurs, de cesser son administration « en cours de route » suite aux nombreuses difficultés rencontrées par les plus jeunes participants.

Concernant la condition alternance ou interférente (voir Tableaux 16 et 17 et Annexes O3 à O6), précisons d’emblée que nous nous sommes, là encore, vues contraintes d’exclure les données de cinq enfants âgés de 4 ans, leur tracé s’apparentant plutôt à un gribouillis plus ou moins bien organisé mais néanmoins impossible à coter. On constate tout d’abord que, dans chacun des groupes d’âge, le temps de réalisation en condition alternance s’avère plus élevé qu’en condition simple, l’augmentation du temps reflétant sans doute le coût cognitif supplémentaire qu’implique le respect de l’alternance de couleurs. Les performances de nos participants ne semblent donc pas avoir bénéficié dans la même mesure de l’effet d’apprentissage observé auprès d’enfants âgés entre 3 et 5 ans évalués au moyen du TRAILS-P (Espy & Cwik, 2004). Tout comme pour la condition simple, nos résultats reflètent une diminution du temps de réalisation et de la variabilité interindividuelle entre 4 et 5 ans, ces deux indices restant toutefois constants, voire subissant une légère augmentation chez les enfants les plus âgés. Le retrait des deux sujets hors normes, dont le premier, âgé de 4 ans, est

un des plus jeunes de notre échantillon, et le second, âgé de 6 ans, est sans doute retardé par la correction de ses nombreuses erreurs d’alternance, ne modifie en rien ce pattern. Il est également intéressant de s’attarder sur les différents types d’erreurs commises par les participants. Observons tout d’abord que les erreurs attentionnelles sont dans l’ensemble très rares et les deux seules que nous avons répertoriées ne concernent que des enfants issus du groupe d’âge le plus jeune. Les erreurs d’alternance sont en revanche beaucoup plus fréquentes et, bien qu’elles soient prédominantes chez les enfants les plus jeunes, concernent tous les groupes d’âge. Les données montrent que seuls trois enfants âgés de 4 ans ne produisent aucune erreur d’alternance, alors que la grande majorité d’entre eux en commettent au moins une. Il existe également quelques valeurs extrêmes correspondant à des participants présentant entre deux et cinq erreurs qui semblent être attribuables à un défaut de flexibilité étant donné la réussite de ces enfants dans la phase d’entraînement. Les erreurs d’alternance recensées chez les enfants de 5 et 6 ans semblent aussi traduire cette même difficulté et, pour l’enfant de 6 ans, s’accompagnent d’un temps de réalisation hors norme relativement à la moyenne de son groupe d’âge. Le même constat s’applique pour la condition interférente concernant la difficulté d’exécution du tracé en zigzag. En effet, nous avons pu remarquer à plusieurs reprises la tendance qu’avaient les enfants les plus jeunes à « se perdre » dans la feuille et à exécuter des tracés imprécis, redondants et désorganisés (voir Annexes Q3 à Q6).

Au niveau descriptif, on constate que le score de flexibilité (voir Tableau 18 et Annexe O7), mesurant le taux de variation entre le temps de réalisation en condition simple et en condition interférente, dessine une « courbe en v », les enfants âgés de 5 ans présentant un score moyen et une variabilité interindividuelle plus faibles que les enfants tant plus jeunes que plus âgés. Notons à ce propos que le retrait des analyses de l’unique enfant âgé de 4 ans présentant un score hors norme ne modifie aucunement le pattern de « courbe en v » décrit par le score de flexibilité entre 4 et 6 ans. Par ailleurs, le calcul, d’une part, de la différence, et d’autre part, du rapport entre le temps de réalisation en condition alternance vs. en condition simple produit également le même pattern. On constate également l’existence d’écarts-type importants dans chacun des groupes d’âge, particulièrement chez les enfants les plus jeunes et les plus âgés, traduisant l’existence d’une grande hétérogénéité interindividuelle quant au taux de variation entre performances en condition simple vs. alternance. En effet, certains participants travaillent deux à trois fois plus vite en condition simple qu’en condition alternance, alors que seules quelques secondes séparent la production dans chacune de ces conditions chez d’autres enfants. Un petit nombre d’entre ces derniers travaillent même plus vite en condition interférente qu’en condition simple, d’où la présence de scores négatifs dans

chacun des groupes d’âge. Le pattern de performances émergeant au niveau descriptif paraît difficile à expliquer, les enfants de 6 ans présentant le taux de variation entre conditions le plus important et semblant donc être plus sensibles à l’interférence, autrement dit moins flexibles, que ne le sont les enfants de 4 et 5 ans. Alors que nous prédisions une diminution de la sensibilité à l’interférence traduisant une augmentation de la flexibilité avec l’âge, nos résultats descriptifs semblent suggérer l’effet inverse. L’analyse de variance révèle toutefois l’absence de différences significatives entre les performances moyennes obtenues dans chacun des groupes d’âge, résultat également très surprenant. Nous reviendrons plus bas sur de potentielles pistes explicatives et suggérerons d’éventuelles modifications de la tâche susceptibles d’entraîner l’émergence de performances davantage différenciées entre chacun des groupes d’âge considérés.

Il convient à présent de souligner brièvement la portée de nos résultats exploratoires relativement à l’objectif principal que représente l’élaboration d’une batterie de tests exécutifs destinée à l’évaluation d’enfants d’âge préscolaire, auquel notre recherche se propose de contribuer modestement. Nous observons tout d’abord une augmentation des performances en vitesse de traitement en fonction de l’âge dans l’échantillon d’enfants que nous avons évalué.

Ce premier constat laisse suggérer l’importance fondamentale que revêt cette dimension dans la période d’intense développement cognitif et exécutif que représente l’âge préscolaire (Garon et al., 2008). Ainsi, dans le cadre d’une évaluation d’enfants en bas âge, il serait tout à fait recommandable d’inclure également différentes mesures de vitesse de traitement perceptives et motrices, telles que des tâches d’appariement visuel ou de copie de symbole adaptées aux compétences de jeunes enfants. Par ailleurs, nos résultats soulignent l’existence d’un effet médiateur de la VdT sur les changements liés à l’âge dans les performances en flexibilité mesurées au moyen d’un test de Fluence verbale chez des enfants âgés de 4 à 6 ans.

Le rôle fondamental de la VdT sur le lien entre âge et cognition ne doit donc en aucun cas être négligé dans l’interprétation des résultats obtenus chez de très jeunes enfants. A cet égard, Salthouse (1992) précise que les tâches de vitesse perceptive, telles que des comparaisons ou substitutions, offrent une mesure optimale de VdT car elles exigent quelques opérations mentales élémentaires mais n’entraînent presqu’aucune erreur lorsqu’il n’y a pas de contrainte temporelle. La précision avec laquelle ces tâches sont susceptibles d’être effectuées implique donc que toute variation interindividuelle peut être aisément attribuée à la vitesse avec laquelle les items peuvent être traités. Salthouse (1992) souligne également que malgré l’existence d’une forte covariance entre vitesse motrice et perceptive, cette dernière semble contribuer de manière bien plus importante aux différences d’âge dans les performances

cognitives. Au vu de ces données, on peut donc suggérer l’inclusion de tâches de VdT principalement perceptives destinées à évaluer l’implication de cette « capacité mentale »

cognitives. Au vu de ces données, on peut donc suggérer l’inclusion de tâches de VdT principalement perceptives destinées à évaluer l’implication de cette « capacité mentale »